All Chapters of Générale Malgré Elle - Quand l'Impératrice Force le Tyran à Capituler: Chapter 11 - Chapter 20

Le cabinet du Roi.Louis a suspendu son geste alors qu’il parcourait les documents, son regard se refroidissant instantanément : « Elle veut prendre le contrôle de la gestion de la maison royale ? »Le valet, qui portait la nouvelle, a frissonné : « Oui, Majesté. La Reine souhaite vous voir pour cette affaire. »Mais cette prérogative était entre les mains de la duchesse de Lamballe.La Reine cherchait-elle délibérément à semer la discorde ?Le valet a perdu toute couleur, craignant que la colère du roi ne se retourne contre lui.Derrière le trône, un immense paravent gothique projetait des ombres menaçantes. Louis, le visage à moitié plongé dans l’ombre, les yeux fauves empreints de danger, il a ordonné : « Dis-lui que si elle continue à s’agiter ainsi, je la répudierai sur-le-champ. »« À vos ordres, Sire ! »…Devant le cabinet du Roi.Isabelle restait calme, détachée de tout, sans colère ni joie, étrangère aux querelles de Cour.Le valet, après avoir transmis la réponse

Abbaye de Saint-Cyr, Salon de la Reine MèreAnne, la Reine Mère, affichait une expression bienveillante, mais ses paroles étaient pleines de sous-entendus calculés.« Reine, à présent que vous détenez l’autorité sur la Maison royale, il sera bien plus facile pour vous d’organiser les affaires de la Cour. Par exemple, l’ordre de présentation des Dames au Roi, il est temps d’établir des règles claires. Celles qui sont arrivées récemment, c’est encore acceptable, mais celles qui sont dans le palais depuis plusieurs années ne peuvent plus attendre. Surtout la Duchesse de Rohan, la Comtesse de Montmorency, ces anciennes venues, ne les laissez pas se décourager. Si vous parvenez à ce que le Roi répartisse ses faveurs de manière égale, ces Dames vous respecteront et vous seront dévouées, elles ne se rangeront qu’à vous. Ainsi, vous pourrez mieux gouverner cette Cour… »Isabelle inclinait la tête en signe d’assentiment :« Vous avez raison. Lorsque j’étais encore dans ma maison, ma mère m’e

L’obscure chambre souterraine, exiguë, devenait le théâtre d’une rencontre inattendue. Un combat à mort s’annonçait.L’homme, aux traits anguleux, au regard intense, exhalait une intention meurtrière — le danger en était presque palpable.Isabelle n’était pas vêtue de noir, ni masquée. Si elle n’était pas certaine de pouvoir le tuer d’un coup, il valait mieux rester sur ses gardes. Autrement, révéler qu’elle possédait des talents de combat reviendrait à dévoiler qu’elle était l’intruse.De plus, à la différence du tyran, elle n’avait aucun goût pour tuer des innocents.Cet homme ne faisait qu’obéir aux ordres, il n’était pas un grand criminel.Son esprit tournait à toute vitesse, cherchant un moyen de s’échapper :« Qui es-tu ? Que fais-tu ici ? »Louis avait un regard plus dur encore.Ainsi donc, la Reine ne le reconnaissait pas.C’était logique : ils ne s’étaient rencontrés que deux fois. La nuit de noces, sous les tentures, dans le noir. Puis la nuit où il avait poursuivi l’in

Ce qu’Isabelle savait, c’était ce que sa mère lui avait raconté le jour de son mariage.Mais cette fois-ci, Manon lui a révélé davantage de détails : « Mademoiselle n’a cessé de vomir après avoir été ramenée. »« Ce qu’elle rejetait, ce n’était pas des restes de nourriture, mais des excréments humains ! Ils ont osé lui faire avaler ça... Et ce n’est pas tout, ils ont aussi souillé son corps et, avec un fer rouge, ils l’ont torturée... Le médecin a dit qu’elle ne pourrait plus jamais avoir d’enfants ! »L’infertilité, pour une jeune femme de la noblesse française, était une catastrophe sociale absolue. Cela signifiait qu’elle ne pourrait pas contracter un mariage avantageux, ni perpétuer la lignée familiale.Manon, la voix brisée par l’émotion, n’arrivait pas à tout dire.Finalement, elle a éclaté en sanglots, cachant son visage entre ses mains.Les lèvres d’Isabelle se sont resserrées en une ligne fine, son regard est devenu perçant, et une aura meurtrière émanait d’elle. La petite

Les lèvres minces de Louis, semblables à des lames, dissimulaient une colère froide.Le « Souffle d'Orient » offert par la Reine avait été efficace.Il avait donc ordonné à ses médecins d'en reproduire la formule, mais sans succès, car il manquait certains ingrédients rares venus d'Orient.Il avait cru à la bienveillance de la Reine — en réalité, elle avait tout manigancé.La contraindre par le remède !« Bien ! » pensait-il avec un détachement glacial.« Qu'a-t-elle encore dit ? » demandait-il.Jean transpirait à grosses gouttes.« La Reine a dit qu'à chaque instant d'hésitation de Votre Majesté, la Duchesse souffrirait un instant de plus. Si Votre Majesté refuse, elle détruira le remède plutôt que de le livrer. Et elle a ajouté… qu'aussi précieuse que soit la parole d'un gentilhomme, un ordre royal scellé est plus fiable. Une simple promesse verbale ne suffirait pas, il fallait… un décret formel. »Les membres de Jean se dérobaient. Était-ce sa fin ? Le Roi allait-il le faire ex