Lahat ng Kabanata ng Le compagnon caché: Kabanata 171 - Kabanata 180

Chapitre 172 — La Lune et le Sang : Arielle à la Frontière(Point de vue d’Arielle)La nuit était profonde, tissée d’ombres et de murmures. Un voile argenté glissait sur les feuilles tremblantes, et je marchais seule, guidée par une force qui n’avait plus rien d’humain. Depuis des jours, je suivais son aura, ce fil invisible qui reliait mon cœur au sien. Chaque battement de mon cœur semblait répondre au sien, même à travers la distance, même à travers la douleur.Le vent portait son odeur — un mélange de terre, de feu et de sang — et mes yeux s’emplirent de larmes malgré moi. Mon Kael… quelque part là-bas, prisonnier, enchaîné.Je pouvais presque entendre son souffle haletant, ses gémissements étouffés.Mon pouvoir, depuis son éveil, semblait vivre de sa propre volonté. Par moments, il m’effrayait — il brûlait dans mes veines comme un feu ancien, grondait sous ma peau, et faisait vibrer l’air autour de moi. Mais chaque fois que je pensais fléchir, je posais une main sur mon ventre arr

Chapitre 174 — La Lune et le Sang (Point de vue de Kael La nuit était lourde, saturée d’odeurs de fer et de peur. Le vent sifflait entre les arbres, charriant le parfum amer du sang et de la fumée. Je courais. Non, je fuyais — mais pas pour moi. Pas cette fois. Dans mes bras, Arielle gisait, inerte, le corps brisé par la déferlante de puissance qu’elle avait libérée. Ses cheveux collaient à sa peau trempée de sueur, ses paupières tremblaient, et parfois, entre deux souffles, elle murmurait mon nom — un murmure à peine audible, mais qui suffisait à me déchirer le cœur. « Kael… » Cette voix. Même faible, même mourante, elle me guidait. Mon loup grognait au fond de moi, m’ordonnant de ne pas m’arrêter. Je bondis par-dessus un tronc d’arbre, mes pattes éclaboussant la boue. Des flèches d’argent sifflaient derrière moi, s’enfonçant dans les arbres dans un bruit sec. Chaque sifflement me faisait serrer les dents. Ils étaient proches. Trop proches. La douleur me lacérait de pa

Chapitre 176 — Les Larmes de la Lune (Point de vue alterné — Arielle & Kael) La pluie tombait à verse, s’écrasant contre les feuilles et la roche, comme si le ciel lui-même pleurait la fin d’un monde. Dans une caverne enfouie au cœur de la forêt des Anciens, un souffle faible brisait le silence. Un souffle… encore humain. Arielle. Ses paupières tremblaient, ses lèvres étaient fendues, son corps glacé. Elle ignorait combien de temps elle avait flotté entre vie et mort — une éternité peut-être. Elle se souvenait seulement de la douleur, du feu, de Kael criant son nom… puis plus rien. Quand elle ouvrit enfin les yeux, la lumière dansante d’une flamme bleue éclaira la grotte. Et devant elle, une silhouette apparut. Un loup. Mais pas un loup de chair — un esprit. Immense, translucide, ses yeux d’argent brillaient d’une sagesse ancienne. Son souffle n’était pas fait d’air, mais d’énergie pure, et chaque mot qu’il prononçait résonnait dans l’esprit d’Arielle plutôt que dans l’air

Chapitre 178Lorsque les membres de la meute aperçurent Arielle franchir les portes du territoire, un silence pesant tomba comme une tempête. Le brouhaha habituel, les pas précipités des guerriers, les murmures nerveux des loups — tout s’évanouit. Chacun s’immobilisa, figé par la surprise et l’incrédulité. Le souffle se coupa dans leurs poitrines. Les yeux s’écarquillèrent, les cœurs battirent à toute vitesse. La femme qu’ils avaient cru enterrée, la Luna qu’ils avaient cru perdue à jamais, était vivante. Elle était là, devant eux. Vivante. Radieuse. Et une colère silencieuse émanait de son aura, une puissance qu’ils n’avaient jamais vue auparavant.Arielle avançait avec détermination, chaque pas résonnant comme un avertissement silencieux. Les loups les plus fidèles à Kael s’agenouillèrent instinctivement, la tête basse, submergés par la reconnaissance et l’adoration. Mais ceux qui avaient conspiré contre l’Alpha, ceux qui avaient tissé de complexes plans pour le renverser et s’empar

Chapitre 168 – Le Jugement de la VéritéPOV de KaelLe silence retomba sur la clairière comme une chape de plomb. Le vent lui-même semblait retenir son souffle, craignant de troubler la scène qui se jouait au cœur du domaine. Arielle se tenait devant moi, rayonnante sous la lueur de la lune, tandis que je restais à genoux, les mains couvertes de sang et de terre, le cœur battant à en rompre ma poitrine. Nous venions à peine de nous retrouver, à peine de sentir la chaleur de notre lien renaître, que déjà… le monde recommençait à se fissurer.Une voix claqua dans l’air, sèche, autoritaire :— Saisissez-le !Je levai lentement la tête. C’était l’un des anciens du Conseil, le plus âgé, celui dont le regard glacé ne trahissait jamais la moindre émotion. Il me fixait comme on regarderait un monstre, un animal dangereux qu’il faut abattre avant qu’il ne morde à nouveau. Autour de lui, les autres membres du Conseil se redressèrent, leurs visages blêmes dans la lumière pâle.— Kael, fils d’Ala