All Chapters of Le compagnon caché: Chapter 81 - Chapter 90

Chapitre Le point de vue de KaelPoint de vue de KaelLe bruit des poings frappant le bois emplissait le terrain d'entraînement vide. Boum. Boum. Boum.Chaque coup me faisait une vive piqûre aux articulations, mais je ne m'arrêtais pas. Mes muscles hurlaient, la sueur ruisselait sur mon visage et ma respiration était saccadée, mais j'accueillais la douleur avec joie. La douleur signifiait que j'étais en vie. La douleur signifiait que je me battais.Le soleil tapait, brûlant contre ma peau, mais en moi, un feu plus froid brûlait. Je revoyais encore le visage de Ronan, calme, confiant, me défiant. Comme s'il avait déjà gagné. Comme si je n'étais rien d'autre qu'un obstacle sur son chemin.Non.Je ne le laisserais pas faire.Je reculai, la poitrine haletante, et enfonçai de nouveau mon poing en avant. Le poteau de bois tremblait sous la force. Ma main me lançait, mais je serrai les dents et frappai de nouveau, plus fort.Chaque coup portait le poids de mes promesses. Pour Arielle, qui a

Chapitre quatre-vingt-trois : Ronan ? Point de vue d'ArielleLe nom avait déjà quitté mes lèvres.« Ronan… »Il flottait dans l'air comme de la fumée. Ma poitrine se soulevait et s'abaissait comme si j'avais couru des kilomètres. J'avais la gorge sèche. Je ne comprenais même pas comment je l'avais prononcé. Le nom était sorti comme ça, comme caché au fond de moi, attendant qu'on l'appelle.Il se figea un instant, ses yeux sombres scrutant les miens. Puis, lentement, très lentement, sa main glissa dans sa poche.Mon cœur fit un bond. Je me collai plus fort contre le mur. « Ne… ne t'approche pas. »Mais il ne m'écouta pas. Au lieu de cela, il sortit quelque chose.La lumière de la petite lampe sur ma table l'illumina.Un collier.Pas un collier entier. Juste la moitié. La chaîne était cassée d'un côté, et au bout se trouvait un pendentif à moitié formé, vieux et rayé, mais qui brillait encore d'une manière qui me retourna l'estomac.J'eus le souffle coupé. Mes yeux s'écarquillèrent.No

Chapitre quatre-vingt-cinq : Le planPoint de vue d'ArielleL'air du soir était frais et sentait l'herbe. J'avançais lentement sur le petit sentier menant au terrain d'entraînement. Mes jambes étaient lourdes, mais je ne voulais pas m'arrêter. Je portais une petite gourde d'eau. Ce n'était pas grand-chose. Pourtant, c'était pour Kael. Il avait besoin de repos. Il avait besoin de boire. Je voulais lui donner l'eau moi-même.De loin, je l'aperçus. Il se tenait près du poteau en bois et le frappa de nouveau. Son corps était un enchevêtrement de mouvements – bras, épaules, jambes, tous travaillant ensemble. La sueur perlait sur sa peau. Il frappa si fort que le poteau trembla. Il respira profondément, fort. Il était fort. Il était seul dans son travail.Je souris sans le vouloir. Pendant un instant, le reste du monde disparut. Il n'y avait que Kael et son souffle régulier. On aurait dit qu'il pouvait soulever des montagnes. On aurait dit qu'il me protégerait à jamais.Puis j'entendis une

Chapitre quatre-vingt-sept : La veille du défi. C'est Axel’s Povla veille du défi. Le soleil n'est pas encore tout à fait levé et le ciel est encore teinté de doux tons rose et or. L'air sent bon l'herbe et la terre, et une légère brise souffle sur le domaine. Je resserre ma couverture autour de moi, mais je n'arrive pas à me reposer. Mon esprit m'en empêche. Mes pensées errent sans cesse vers Kael, la journée à venir, le défi qui pourrait tout changer.Je me lève discrètement du lit, essayant de ne pas le réveiller. Il dort pour l'instant, paisible pour la première fois depuis des jours. Je l'observe un instant, comme ça, et une partie de moi se serre. Il a traversé tant d'épreuves, se battant pour la meute, se battant pour moi, se battant pour la sécurité de tous. Et maintenant, le défi… l'idée que Ronan essaie de tout lui prendre me noue l'estomac.Je sors discrètement, une petite gourde à la main. Je ne veux pas le déranger, mais j'ai besoin de le voir, de m'assurer qu'il va bie

Chapitre quatre-vingt-neuf. Point de vue d'Arielle. Elle. Je suivais Kael de loin, le cœur battant si fort que je pensais qu'il allait me trahir. Chacun de mes pas était prudent, silencieux. Le sol sous mes pieds était doux de rosée, et je me faufilais dans l'ombre, laissant les buissons et les arbres me cacher de la foule. Les gens arrivaient déjà pour le défi, formant de petits groupes, chuchotant nerveusement, leurs yeux se tournant vers Kael et Ronan.Je voyais les anciens prendre place, grands et sévères, leurs robes flottant légèrement dans la brise matinale. Leurs expressions étaient calmes, mais leurs yeux perçants, scrutant la foule et les challengers. Tout dans cette journée était sérieux. Lourd. Dangereux.Et Ronan était là. Il était déjà au centre du terrain, debout, fier, sa posture rayonnant de confiance. Il ne jetait même pas un regard nerveux autour de lui, comme s'il se fichait de qui le voyait ou de ce que les autres pensaient. Ce sourire narquois me tordit l'esto