All Chapters of Etreintes d’obsidienne : Chapter 41 - Chapter 50

Le lendemain de la découverte de Naïla, un froid glacial s'était installé entre eux. Les messages étaient brefs, les appels inexistants. Naïla n’avait pas dormi, les documents de faillite étalés sur sa table de nuit, l’ombre de la trahison de Malik planant au-dessus d'elle. Malik, de son côté, s’était retranché dans le silence, blessé par son manque de confiance. Il avait cru que la vérité sur son passé le libérerait, mais il n'avait fait que de l'éloigner.Cette tension sourde a atteint son paroxysme lorsque, au milieu d'une matinée de travail, un e-mail a atterri dans leur boîte de réception commune. L'objet, "Mise à jour urgente sur le financement", a fait se serrer le cœur de Naïla. C'était de la part de M. Sonwa, leur principal investisseur. Le contenu de l'e-mail a été un cou

La journée s'est levée, lourde et incertaine. Après les révélations de la veille, un silence fragile s'était installé entre Malik et Naïla. Ce n'était plus le silence glacial de la veille, mais plutôt un silence d’anticipation, rempli de promesses à tenir et de blessures à panser. Naïla, malgré les assurances de Malik, avait passé une nuit agitée, la peur se mêlant à l'espoir. Elle avait beau se répéter qu'il n'était pas Étienne, une part d'elle-même restait vigilante, ses défenses prêtes à s’activer au moindre signe de menace. Malik, de son côté, avait la même anxiété. Il avait cru que son ouverture mettrait fin à leurs doutes, mais il sentait que les fondations de leur confiance étaient encore très fragiles.Ils s'étaient donné rendez-vous au bureau pour préparer leur rencontre avec M. Sonwa. Malik était déjà là quand elle est arrivée, debout près de sa fenêtre, un café à la main. Il s'est retourné en l'entendant, un sourire timide sur le visage. "Bonjour," a-t-il dit, sa voix douce

L'air de l'ascenseur, habituellement frais, semblait s'être raréfié. Naïla et Malik se tenaient côte à côte, l'espace entre eux mesuré et lourd de silences. L'accalmie de leur brève étreinte devant l'immeuble était un souvenir doux-amer, comme une courte pause avant l'orage. Leurs regards se croisaient et s'échappaient, ne sachant comment ni où se poser. Ils avaient scellé une paix fragile, non pas avec des mots, mais avec la simple et puissante promesse de leur présence. Mais il restait une blessure ouverte, et la méfiance de Naïla, cette peur viscérale, n'avait pas disparu. Elle sentait le poids de son propre doute. Elle le regrettait amèrement. Le sentiment d'avoir été injuste l'étouffait. Elle a osé se tourner vers lui et l'a vu. Il était magnifique. Imposant. Son c

Après le départ de Coralie, l'air dans le bureau de la fondation avait changé de nature. Ce n'était plus un simple espace de travail, mais un cocon, une bulle isolée du reste du monde. Une panne informatique soudaine, rendant l'accès aux serveurs critiques impossible, leur offrait un prétexte bienvenu pour prolonger cette intimité naissante. La nuit s'était installée, dense et silencieuse, seulement percée par le scintillement des lampadaires et la lueur bleutée de l'écran d'ordinateur devant lequel ils étaient assis, côte à côte.Malik, le dos droit, tapotait méthodiquement sur le clavier, ses doigts agiles effleurant les touches avec une précision qu'il ne parvenait pas à appliquer à son propre cœur. C

Le silence de l'appartement de Naïla était plus assourdissant que le fracas de l'orage de la veille. Chaque objet, chaque coin de sa pièce, lui rappelait un moment avec Malik. La tasse de café qu'il avait laissée sur la table, le livre qu'il avait commencé à lire, l'odeur persistante de son parfum dans l'air. Le vide qu'il avait laissé derrière lui était immense, un gouffre qui menaçait de l'engloutir. Les larmes de la nuit précédente avaient séché, laissant derrière elles une douleur sourde et tenace. Elle se sentait épuisée, son cœur lourd, son esprit embrumé par le doute. Elle voulait l'appeler, lui dire qu'elle était désolée pour ses mots, mais une partie d'elle-même, la partie blessée, lui disait de garder son silence. Elle avait besoin d'un signe, d'une