Naïla Sefora Ayémé, jeune femme brillante mais marquée par un passé douloureux, cache ses blessures derrière une vie ordonnée et sa passion secrète pour le chant. Lorsque son nouveau projet de rénovation l’entraîne sur des chemins inattendus, elle croise Malik Adeyemi Osaro, homme mystérieux, intense et troublant, dont l’attraction est à la fois irrésistible et dangereuse. Entre secrets, désirs inavoués et émotions à fleur de peau, Naïla et Malik vont découvrir que l’amour peut être à la fois passion, obsession et chute vertigineuse. Dans ce roman sombre et envoûtant, la passion se joue dans l’ombre, et chaque étreinte peut transformer la vie… ou la détruire.
View MoreLe réveil sonna à 6 h 30, mais Naïla Sefora Ayémé était déjà éveillée depuis plusieurs minutes. Allongée dans son lit, elle laissait les rayons dorés du soleil traverser les stores et éclairer doucement son appartement. La lumière dessinait des motifs sur les murs blancs, se reflétant sur le parquet brillant et les quelques objets qu’elle chérissait. Un parfum subtil de café et de plantes fraîches flottait dans l’air. Chaque élément de son espace reflétait sa personnalité : minimaliste, élégant, mais avec des touches personnelles : un piano numérique dans un coin, un micro sur pied, des partitions étalées, des photos de famille et de voyages, des souvenirs de moments volés au temps.
Elle étira ses bras et inspira profondément, savourant la chaleur de la lumière sur sa peau. Ses pensées dérivaient sur la journée à venir, mais elles revenaient inévitablement à ce vide qu’elle ressentait depuis des années. Le mariage arrangé qu’elle avait refusé, la douleur persistante, la peur de décevoir… Tout cela restait accroché à elle, tapi dans les recoins de son esprit. Elle soupira, laissant échapper un léger fredonnement, qui se transforma bientôt en une mélodie douce et intime. Chaque note traduisait ses émotions : regrets, rêves inachevés, solitude et espoir.
Son esprit voyagea dans le temps, vers des souvenirs d’enfance : le rire de sa mère, les conseils insistants de son père, ses premières tentatives de chanter pour les membres de sa famille, la sensation exaltante de ses propres notes résonnant dans le salon. Puis, un flashback plus récent : les pressions pour le mariage arrangé, les discussions tendues, la décision de dire non malgré tout. La mémoire de ce refus lui fit sentir un mélange amer de courage et de tristesse.
Elle se leva et marcha pieds nus sur le parquet frais. Chaque geste avait sa place : allumer la cafetière, préparer son petit-déjeuner, choisir ses vêtements. Aujourd’hui, elle opta pour un tailleur chic mais sobre, parfait équilibre entre élégance et professionnalisme. Chaque détail était réfléchi : la couleur, la coupe, les accessoires subtils. Tout devait paraître impeccable, même si à l’intérieur, elle se sentait parfois fragile.
Elle se dirigea vers la salle de bain, laissant l’eau chaude l’envelopper. Les gouttes coulaient sur sa peau, emportant avec elles un peu de fatigue et de mélancolie. Ses pensées dérivaient, se mélangeant à des souvenirs et à des aspirations : les projets qu’elle rêvait de réaliser, la musique qu’elle gardait pour elle, la solitude qu’elle apprenait à accepter. Elle se regarda dans le miroir : visage doux mais marqué par la vie, regard intense mais parfois perdu, silhouette élancée mais fragile. Elle inspira profondément, cherchant à se recentrer pour affronter la journée.
Après s’être habillée, elle retourna dans son coin musique. Le micro et le piano l’attendaient silencieusement, témoins fidèles de ses moments les plus intimes. Fermant les yeux, elle commença à chanter. Les notes étaient claires, vibrantes, parfois tremblantes. Chaque mélodie semblait raconter son histoire, ses blessures et ses espoirs. Elle se laissait traverser par la musique, oubliant le temps et la solitude.
Des souvenirs précis refirent surface : ses premières compositions, des instants de complicité avec des amis, des échecs amoureux et des joies furtives. La musique devenait un exutoire, un langage que les mots seuls ne pouvaient traduire. Les frissons sur sa peau, la tension dans son diaphragme, la vibration de ses cordes vocales, tout participait à une expérience presque physique de son émotion. Quand elle termina, elle resta quelques instants immobile, le souffle court, laissant la mélodie résonner dans le silence de l’appartement.
Son téléphone vibra. Un message de Léa, sa meilleure amie depuis l’université :
“Salut Naïla ! Café ce matin ? Je sens que tu as besoin d’un remontant 😉”
Naïla sourit malgré elle et répondit :
“J’arrive dans cinq minutes. Prépare ton humour habituel, je sens que j’en ai besoin.”
Léa arriva quelques instants plus tard, débordants d’énergie. Sa présence illuminait la pièce et contrastait avec la mélancolie de Naïla.
« Alors, princesse de Douala, prête pour une nouvelle journée ? » lança Léa en scrutant le visage de son amie.
Naïla haussa les épaules, esquissant un sourire. « Aussi prête qu’on peut l’être quand le café n’est pas encore infusé… »
Léa s’assit, posant sa main sur l’épaule de Naïla : « Hmm… je vois cette petite lueur triste. Tu me caches quelque chose, non ? »
Naïla détourna le regard. « Ce n’est rien… juste des souvenirs. »
Léa sourit avec malice. « Tu sais que tu peux tout me dire, même ce que tu caches derrière tes mélodies. »
Elles parlèrent longtemps : souvenirs d’université, bêtises passées, ambitions oubliées. Léa racontait avec humour, Naïla écoutait et riait parfois, laissant un peu de sa tristesse s’évaporer. Elles se remémorèrent les moments où elles avaient partagé des secrets, des rêves et des espoirs. Chaque anecdote ajoutait de la profondeur à leur complicité, révélant la force et le soutien qui unissaient ces deux amies malgré la distance émotionnelle que Naïla maintenait ailleurs.
Après le départ de Léa, Naïla sortit de son appartement. La ville était en pleine effervescence : vendeurs ambulants, klaxons, scooters, odeurs de marché et d’épices flottant dans l’air humide. Elle marchait d’un pas décidé, son sac à l’épaule, observant les passants et les détails de la ville. Les rues racontaient une histoire de vie, de défis et de survie. Chaque visage, chaque cri, chaque mouvement semblait un fragment d’un monde qu’elle aimait et craignait à la fois.
Le trajet jusqu’au chantier où elle travaillait lui permit de réfléchir à sa carrière et à ses ambitions. Elle pensait à la manière dont elle pouvait améliorer le projet actuel, à la créativité qu’elle voulait insuffler, à la manière dont son travail pourrait transformer l’espace et les vies des gens qui l’utiliseraient. Sa solitude était omniprésente, mais elle se sentait prête à relever chaque défi professionnel.
Arrivée au bureau, elle salua ses collègues et inspecta les plans du projet en cours. Elle corrigea des mesures, discuta des matériaux, proposa des solutions innovantes et écouta les suggestions de son équipe. Chaque geste reflétait son engagement et son perfectionnisme. Ses yeux brillaient lorsqu’elle imaginait l’espace transformé : murs lumineux, matériaux modernes, circulation fluide, harmonie entre esthétique et fonctionnalité.
Soudain, son téléphone vibra. Un email : “Projet de rénovation – proposition urgente”. Elle ouvrit le message et lut attentivement : matériaux innovants, défis architecturaux, possibilités de transformation radicale de l’espace. Une vague d’excitation traversa son corps. Ses mains tremblaient légèrement tandis qu’elle notait des idées sur son carnet, des croquis, des inspirations. Chaque phrase de sa réponse était réfléchie, créative, passionnée, traduisant sa vision et son enthousiasme. Elle se sentait vivante, prête à transformer ce projet en chef-d’œuvre.
Sans attendre, elle rédigea sa réponse, ses doigts dansant sur le clavier. Les mots coulaient avec fluidité : audacieux, précis, débordants d’enthousiasme et de passion. Chaque phrase révélait non seulement son talent, mais aussi son amour pour l’innovation et la transformation. Elle se surprit à sourire, le cœur léger.
Lorsqu’elle envoya le message, un sentiment de fierté et de possibilité l’envahit. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentit vivante et prête à embrasser un futur inconnu. Le projet promettait d’être stimulant, créatif, et capable de réveiller quelque chose en elle qu’elle avait presque oublié.
Naïla posa ses mains sur le rebord de la fenêtre et regarda le soleil éclairer la ville. Elle inspira profondément, laissant l’air frais remplir ses poumons. La journée qui commençait s’annonçait pleine de surprises, de défis et d’opportunités. Et quelque part, au fond d’elle, une petite voix chuchotait que ce projet n’était que le début de quelque chose de bien plus grand
Le soleil de Douala, brûlant et impitoyable, écrasait le chantier de New Bell d'une chaleur moite. Le bruit des marteaux, des scies et des engins lourds créait une symphonie cacophonique de progrès et de chaos. Naïla, le visage strié de sueur, scrutait les plans du troisième étage. Une anxiété grandissante la rongeait depuis plusieurs jours. Quelque chose n'allait pas. Le design d'une poutre de soutien principale lui semblait erroné, un détail technique qui, s'il était ignoré, pourrait compromettre la solidité de toute la structure.Elle avait essayé d'en discuter avec le chef de chantier, un homme loyal aux ordres stricts de Malik, qui l'avait repoussée poliment. C'était un homme de règles, incapable de s'écarter d'un plan pré-approuvé. Frustrée, Naïla savait qu'elle n'avait qu'une seule option : confronter directement Malik. Sa fierté, son professionnalisme et son besoin de voir ce projet réussir étaient plus forts que sa peur de l'affronter.Elle le trouva au rez-de-chaussée, l'air
Depuis le matin où il avait découvert le post-it de Naïla, l’ordre méticuleux qui régissait la vie de Malik s’était effrité, remplacé par un tumulte de pensées qu’il ne parvenait plus à contenir. Le bureau, son sanctuaire de logique et de contrôle, était devenu un champ de bataille pour son esprit. Il se retrouvait pris au piège de pensées obsessionnelles, se surprenant à revivre en boucle chaque instant de sa rencontre avec Naïla. Les lignes de ses plans d'architecture se transformaient en courbes du visage de Naïla, le cliquetis de son stylo sur le papier sonnait comme l'écho de sa voix chantant. Il travaillait, mais sa productivité avait chuté de façon alarmante. Ses employés, habitués à son efficacité robotique, le regardaient d’un œil curieux, le voyant se perdre dans des rêveries, un sourire fugace aux lèvres. C'était la première fois qu'il n'était pas entièrement maître de ses émotions. Ce sentiment nouveau le rendait vulnérable, et cette vulnérabilité l’inquiétait plus que tou
Le silence de l'appartement de Malik était lourd, un vide amplifié par le chaos qu'il avait laissé derrière lui dans sa voiture. Assis à son bureau minimaliste, il essayait de se concentrer sur les chiffres et les plans du projet de New Bell, mais chaque ligne qu'il lisait se transformait en notes de musique. La voix de Naïla résonnait dans sa tête, un écho persistant qui refusait de s'effacer. Il se sentait à la fois déstabilisé et étrangement inspiré. Cette mélodie, cette vulnérabilité brute qu'elle avait partagée sans le savoir, avait fait voler en éclats le mur de logique qu'il avait passé des années à construire autour de lui.Il prit une grande inspiration, se leva et marcha jusqu'à la fenêtre. Le Douala nocturne s'étendait devant lui, un océan de lumières scintillantes et de bruits lointains. C'était un spectacle qu'il avait vu des centaines de fois, mais ce soir, il le voyait différemment. Il ne voyait plus un plan directeur, une opportunité d'investissement, mais un tableau v
Le soleil de fin d’après-midi teignait le ciel de Yaoundé en nuances d'orange et de pourpre, jetant une douce lumière dorée sur les rues animées. Le bruit de la ville, un murmure constant et lointain, servait de toile de fond au calme de son appartement. Naïla, de retour chez elle après une longue journée, se sentait étrangement légère. La tension et la frustration qui l'avaient accompagnée sur le chantier s'étaient dissipées, remplacées par une énergie créative bouillonnante. Elle avait encore en tête l'image de Malik, à genoux devant elle, le regard empli d'une inquiétude qu'il s'efforçait de cacher sous son masque d'homme d'affaires imperturbable. Ce moment de vulnérabilité, aussi fugace fut-il, avait fait vibrer une corde inattendue en elle. C'était la première fois qu'elle le voyait, ne serait-ce que pendant une seconde, laisser tomber sa garde. Et cela avait eu un effet puissant sur elle.Dans le calme de son appartement, l'air embaumait une douce odeur de café fraîchement moulu
Le chantier de New Bell était une véritable symphonie chaotique, une partition brute et dissonante où chaque note, chaque son, avait sa propre place. L’air était épais, saturé d’une poussière rousse qui s’accrochait aux poumons, rendant chaque respiration un peu plus lourde. Le vrombissement incessant des engins de construction résonnait dans l'air, une pulsation tellurique qui faisait vibrer le sol sous leurs pieds. Des bulldozers rugissaient comme des bêtes en colère, leurs chenilles broyant le sol sous leur poids colossal, transformant la terre en un tapis de gravats. Des marteaux-piqueurs martelaient le béton avec une violence sourde, et le cliquetis métallique des pelles et des barres d'acier s’entremêlait aux cris et aux sifflets des travailleurs, qui s'appelaient les uns les autres dans une langue faite d’urgence et d’instructions précises.C'était un monde de force brute et de logique pure, à l'opposé de l'ordre créatif et serein de l'atelier de Naïla, où chaque ligne tracée s
L'air de la salle de conférence était lourd, saturé d’attentes et d'enjeux. Les lumières vives et le bourdonnement des conversations étouffées ajoutaient à la pression. Naïla et Malik se tenaient côte à côte devant un jury composé d'élus locaux, d'experts en urbanisme et d'investisseurs potentiels, leurs visages éclairés par l'écran de projection. Le projet Nova n’était plus seulement un plan sur le papier, mais une proposition concrète qu’ils devaient défendre. La tension entre eux, un mélange de respect et de rivalité, se répercutait dans l’atmosphère. Ils n'étaient plus dans le confort du bureau de Naïla, mais sur une scène, sous les regards perçants d'un public qui attendait de voir lequel des deux esprits l’emporterait.Naïla commença. Sa voix, claire et assurée, décrivait la vision du projet, insistant sur l'importance de préserver la maison historique. Elle ne parlait pas d'argent ou de chiffres, mais d'âme, d'identité et de l'histoire du quartier. Elle parlait avec éloquence d
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