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8LE POINT DE VUE D'ISABELLALa matinée avait été longue, ponctuée de réunions et de rapports à rédiger. À midi, tout le monde semblait épuisé, mais malgré la fatigue, j’aimais cette effervescence cette impression de faire partie d’un grand tout, de quelque chose d’important.Après la dernière réunion, Marc m’avait demandé de rester un peu. Les autres employés s’étaient éclipsés, me laissant seule avec lui dans la grande salle vitrée.Il s’était adossé à la table, bras croisés, un air détendu que je voyais rarement.— Alors, Isabella… comment tu t’en sors depuis ton arrivée ?J’ai relevé la tête, un peu surprise par le ton presque amical de sa voix.— Je crois que ça va. J’apprends beaucoup. Le rythme est intense, mais j’aime ça.— C’est cool, répondit-il avec un petit sourire. Tu t’adaptes vite. Julien avait raison à ton sujet.Ses mots m’ont fait chaud au cœur. C’était rare qu’il complimente qui que ce soit, et encore plus moi.Il s’est ensuite redressé, attrapant sa veste posée sur

10 LE POINT DE VUE D'ISABELLA Après la douche qu'on a pris ensemble Marc et moi, je suis sorti de la sallyde bain, j'ai enroulé une serviette autour de moi, couvrant mes seins. Mes fesses rebondissent en arrière.J'avais vraiment honte de croiser son regard à cause de ce qu'il penserais de moi les jours à venir. Est-ce que je suis une traînée ou un fille facile, je n'en sais rien. Tout ce que je savais est que j'étais en manque depuis des années et qu'aujourd'hui je venais d'avoir un orgasme avec Marc mon patron. — Écoute, est-ce que tu as fait le travail que je t'avais demandé, a-t-il murmuré, brisant le silence qui pesait entre nous. Honnêtement je n'avais même pas commencé, et je sais pas si lui avouer le mettrait en colère ou pas. Il se dira qu'il m'a confié un travail et j'ai préféré me masturber à la place. Je me suis retourné, fuiyant son regard et j'ai dit : — heurrr.. Non monsieur, au faite j'avais commencé et soudainement une envie d'uriner m'avait pris, puis je ne vo

12LE POINT DE VUE DE D'ISABELLAAssise à l’arrière du taxi, le regard perdu dans les lumières de la ville, je tenais le chèque dans mes mains comme s’il pouvait s’envoler à tout moment.Mes doigts le caressaient machinalement, hésitant entre la gratitude et l’incrédulité.Cet homme avait une façon de bousculer mon monde sans prévenir.Depuis que je travaillais pour lui, rien ne semblait suivre une logique normale. Il était autoritaire, parfois dur, souvent insaisissable et pourtant, à des moments comme aujourd’hui, il faisait preuve d’une attention désarmante.Je devrais me réjouir, me dire que j’avais eu de la chance.Mais non.Mon esprit refusait le repos.Pourquoi m’aider autant ? Pourquoi moi ?Le moteur ronronnait doucement. À travers la vitre, les rues défilaient, familières et pourtant floues.Je me demandais si j’avais eu raison d’accepter. Si ce chèque n’était pas une corde dorée qu’il avait placée autour de mon cou sans que je le voie venir.Et pourtant… il n’avait rien exi

14LE POINT DE VUE DE D'ISABELLALes premiers rayons du soleil traversent les rideaux fins de mon nouveau salon.Une lumière douce, dorée, inonde la pièce encore un peu vide il n’y a que le strict nécessaire : un canapé en tissu beige, une petite table basse, une étagère que j’ai montée moi-même, et une plante verte que Mélina m’a offerte avant mon départ.Et pourtant, cet espace minimaliste me semble être un palais.Un refuge. Mon propre monde.Je me lève pieds nus, traînant un peu sur le parquet clair, encore surprise par le silence.Ici, il n’y a plus de bruits de pas dans le couloir, plus de voix, plus de dépendance.Juste moi.Je commence la journée lentement, presque solennellement.Je prépare du café un café un peu trop fort, comme j’aime.Le parfum envahit la pièce, et je souris.Ce simple geste, préparer mon café dans ma cuisine, a quelque chose de libérateur.Je dépose ma tasse sur le rebord de la fenêtre. De là, on aperçoit une partie de la ville, les gens pressés, les voit

16LE POINT DE VUE DE D'ISABELLACes mains viennent se poser sur les boutons de ma chemise. Il déboutonne ma chemise pendant que je retire la ceinture de son pantalon.Il enlève les agrafes de mon soutien gorge et le tissu tombe sur la table. Mes seins étaient exposés à l'aire libre, frissonnant sous l'air ambiante.Sa bouche vient s'appuyer sur mes mamelons, suçant comme si c'était le dernière chose à faire. Je pense ma tête en arrière pour lui offrir plus de mon corps. Il suit le rythme et je sens des chatouillements sur mon cou lorsqu'il me lèche le clavicule.Il savait ce qu'il faisait, il connaissait mes zones érogènes.— Arrêt, arrêt s'il te plait ! Dis-je subitement. Il s'arrête et je vois dans son visage la frustration — Quoi qu'est ce qu'il y Isabella.— Non c'est pas toi, au faite la porte du bureau n'est pas fermée. Quelqu'un pourrait rentrer et nous surprendre.— D'accord, dit-il en souriant. Il s'éloigne et va fermer à clé.Puis il revient. Il n'avait pas bu une seule go