Lahat ng Kabanata ng Coup d'un soir prédestiné: Kabanata 91 - Kabanata 100

CHAPITRE 91Le poids de la culpabilité.Point de vue de Laura---Assise seule dans la cuisine, je fixais d'un regard vide ma main meurtrie, celle-là même que Mark avait arrachée plus tôt, comme si je n'étais qu'une menace, une tache, une erreur dans sa maison. La peau autour de mon poignet noircissait, gonflait, brûlante au toucher. La douleur était physique, certes, mais bien moindre que celle qui me tenaillait la poitrine.Je ne m'étais jamais sentie aussi acculée, aussi haïe, aussi injustement accusée.La maison qui m'avait jadis protégée me surveillait désormais comme une prison.Chaque voix chuchotait.Chaque regard était accusateur.Chaque respiration avait un goût de culpabilité, même si je savais que ce n'était pas le cas.Je n'ai fait que me défendre.Pourquoi personne ne le voit ?J'ai posé mon front sur le comptoir froid et laissé mes pensées s'emballer.Pourquoi faut-il toujours que ce soit moi ? Pourquoi la douleur me trouve-t-elle si facilement ?Pourquoi dois-je toujou

CHAPITRE 93LE POINT DE VUE DE LAURALes jumeaux se remirent à pleurer – des petits cris rauques et désespérés qui résonnaient dans la pièce comme des sirènes dans ma poitrine. Je me suis extirpée du lit, le corps endolori, les yeux lourds de nuits blanches, et je les ai pris dans mes bras. L’un à gauche, l’autre à droite. Mes bébés. Mon seul havre de paix dans cette maison froide et hostile.Je les ai bercés en leur murmurant doucement, essayant de calmer la panique qui régnait dans leurs petits poumons.« Tout va bien… chut, maman est là… »Leurs pleurs s’apaisèrent peu à peu, puis se muèrent en de légers hoquets. J’ai essuyé leurs visages, embrassé leurs fronts et me suis assise par terre avec eux. Après avoir mangé, ils se sont endormis paisiblement. Je les ai remis dans leur berceau, les ai bordés délicatement et les ai contemplés. Ils ressemblaient à des anges. Si petits, et pourtant, ils portaient toute la force qui m’avait quittée.Soudain, le silence me parut pesant.Mon souf

CHAPITRE 95Point de vue de JerryKaren se tenait au-dessus de moi, avec ce mélange familier d'autorité et d'impatience. Elle secoua deux comprimés dans sa paume avant de me les tendre.« Jerry, prends-les. »Je gémis, m'enfonçant davantage dans les oreillers. « Karen, voyons. C'est trop. Je vais déjà bien, même mieux que bien. Tu essaies de me transformer en pharmacie. »Elle ne me regarda même pas vraiment ; elle se contenta de lever les yeux au ciel et de me pousser les pilules plus près.« Tu pourrais faire une rechute si tu ne termines pas ton traitement », dit-elle sèchement, comme si cette simple affirmation suffisait à clore toute discussion.Je fixai les pilules comme si elles étaient du poison. « Ou peut-être que je vais juste avoir un rein de plus à cause de tous les produits chimiques que tu m'injectes. »Mais elle ne m'écoutait pas.Son attention était rivée sur l'ordinateur portable posé sur la table. Ses doigts tapaient frénétiquement, passant d'un écran à l'autre, cons

CHAPITRE 97Point de vue de MarkJe me tenais près de la fenêtre de mon bureau, les mains jointes derrière le dos, le regard perdu dans la ville qui s'étendait à mes pieds, comme si elle détenait toutes les réponses que je cherchais désespérément. Les immeubles s'étiraient à perte de vue vers l'horizon, monuments de verre et d'acier à l'ambition et au succès – des choses qui, jadis, me semblaient à portée de main, mais qui, chaque jour qui passait, paraissaient m'échapper un peu plus.Ces derniers temps, j'avais l'impression que les problèmes ne s'accumulaient pas un par un ; ils déferlaient par vagues, incessantes et impitoyables, chacune plus lourde que la précédente, menaçant de m'engloutir complètement.Le scandale qui affichait mon visage à la une de tous les médias, le bébé perdu qu'Ana pleurait chaque jour, la tension suffocante à la maison qui rendait chaque pièce plus petite, la presse qui déchirait ma réputation avec une joie non dissimulée… Parfois, je me demandais comment

CHAPITRE 99Point de vue d'AnastasiaJe suis rentrée au manoir Hughes, emplie d'une confiance grisante, celle qu'on ressent quand on sait qu'on a enfin repris le contrôle après des semaines à le sentir nous échapper.Le trajet du retour avait été exaltant, ma tête repassant sans cesse la conversation. Amelia et moi avions passé des heures à élaborer un plan avec une méticulosité extrême, un plan suffisamment précis et infaillible pour rayer Laura de la vie de Mark définitivement, complètement, irrémédiablement.Rien que d'y penser, j'en avais des frissons, la peau frémissante d'anticipation, comme si de l'électricité me parcourait les veines. J'en avais assez d'attendre passivement, assez d'espérer que Mark comprenne la vérité par lui-même, assez de jouer la femme patiente qui faisait confiance au jugement de son mari. Si je voulais une paix véritable avec mon mari, si je voulais récupérer ce qui m'appartenait de droit, je devais régler le problème moi-même.Et Laura… cette femme étai