Coup d'un soir prédestiné のすべてのチャプター: チャプター 71 - チャプター 80

CHAPITRE 71 :Point de vue de MarkL’odeur d’antiseptique commençait à m’étouffer. J’étais assis sur cette chaise en plastique devant la chambre de Laura depuis ce qui me semblait une éternité. Les infirmières passaient, les médecins murmuraient, les machines bipaient. Chaque bruit me serrait la poitrine.Finalement, une infirmière s’avança et m’adressa un petit sourire. « Monsieur Hughes, vous pouvez la voir maintenant. »Je me levai si vite que la chaise grinça bruyamment sur le sol. « Comment va-t-elle ? »« Elle est faible, mais stable », répondit l’infirmière. « L’accouchement s’est bien passé. Les bébés sont en néonatalogie, mais ils vont bien. »Je laissai échapper un souffle que je ne savais même pas retenir. « Merci. »J’entrai dans la chambre.Laura était allongée sur le lit, pâle et fatiguée, les yeux mi-clos. Des fils et des perfusions l’entouraient. Elle paraissait si petite, trop petite pour tout ce qu’elle venait de traverser.Elle tourna légèrement la tête en entendant

CHAPITRE 73Point de vue de KarenLe bruit des machines était devenu une habitude. Bip… bip… bip. Je l’entendais tellement qu’il me poursuivait même dans mon sommeil. J’étais assise près de Jerry depuis des jours, refusant de rentrer, refusant de me reposer. J’avais les yeux qui me brûlaient, les cheveux en bataille et le dos douloureux comme si on m’avait martelé, mais rien de tout cela n’avait d’importance. Pas quand l’homme que j’aimais gisait, froid et immobile, sur un lit d’hôpital, et que mon pire ennemi en était probablement responsable.Mark, mon père, dormait dans le fauteuil à côté de moi, la tête penchée. Il refusait de me laisser seule, même quand je lui disais que j’allais bien. Il n’arrêtait pas de m’apporter à manger, à boire, des fruits… me forçant à manger alors que je n’en avais pas envie.Je soupirai et effleurai la main de Jerry du pouce. « Jerry… réveille-toi, s’il te plaît. »Rien.Je me penchai en avant, posant ma tête sur son bras. « S’il te plaît… ouvre les ye

CHAPITRE 75 :Point de vue de MarkJ’ai refermé doucement la porte de la chambre de Laura derrière moi et j’ai expiré.J’avais la poitrine lourde, plus lourde qu’elle ne l’avait été depuis des jours. Je suis allé directement dans mon bureau et j’ai fermé la porte.Le silence m’a frappé de plein fouet.Plus de pleurs de bébé.Plus de voix fatiguée teintée de colère.Plus de Laura me fusillant du regard comme si j’avais commis un crime impardonnable.Je me suis laissé tomber dans le fauteuil et me suis penché en avant, les coudes sur les genoux.Laura.Ces jumeaux.Sa voix résonnait : « Je n’abandonnerai jamais mes enfants. »Je me suis frotté le front. « Elle ne comprend pas », ai-je murmuré. « Elle est épuisée. Effrayée. Elle ne peut pas y arriver seule. »Mais elle était déterminée.Inébranlable.« Elle va se briser la tête à essayer », ai-je chuchoté.Pourtant… je n’arrivais pas à oublier son regard lorsqu’elle les tenait. Cette protection farouche. Cette peur. Cet amour.« Elle ref

Chapitre 77Laura était assise sur le lit, la mâchoire serrée, la poitrine soulevée par une colère qui ne cessait de la consumer. Dès que Mark avait quitté la pièce, le silence était revenu, hormis la respiration légère des jumeaux à ses côtés. Mais son esprit était loin d'être apaisé. Ses mains tremblaient tandis qu'elle ajustait les couvertures.« Me donner mes enfants ? » murmura-t-elle. « Est-il devenu fou ? »Plus elle repensait à la scène, plus sa colère la consumait. Elle se sentait honteuse, insultée, épuisée et blessée, tout à la fois. Elle se serra contre elle-même et inspira profondément.Pour qui se prenait-il, à entrer dans sa chambre et à lui demander comme ça de lui confier ses enfants ? Croyait-il que parce qu'elle était pauvre, elle était incapable de s'occuper de ses bébés ?Et maintenant, il voulait qu'elle les lui remette.« Non… jamais », murmura-t-elle. « Il me prend pour une faible. Il croit que parce que je suis une servante, je vais lui livrer mes bébés ? Il n

Chapitre 79 : La salle de conférence était froide. Mark était assis, raide comme un piquet, la mâchoire serrée, les yeux rivés sur la table cirée. Son père trônait à la tête de la salle, entouré des membres du conseil d'administration – des hommes âgés en costumes de luxe – qui chuchotaient et le dévisageaient comme s'il était un virus contaminant l'entreprise. Son père s'éclaircit la gorge sans lui accorder un seul regard. « Commençons. » Un silence de mort s'abattit sur la salle. Mark croisa les bras, attendant l'issue de cette guerre déclarée. Son père finit par le regarder droit dans les yeux. « Mark, cette réunion concerne votre performance en tant que PDG. » Mark ne broncha pas. « Je suis au courant. » Son père se renversa en arrière. « Bien. Car votre négligence a de nouveau mis l'entreprise en danger. » Un murmure parcourut la salle. Mark garda son calme. « Je m'efforce de limiter les dégâts. Les relations publiques… » « Vous n'avez rien géré », rétorqua son père s