Lahat ng Kabanata ng Coup d'un soir prédestiné: Kabanata 101 - Kabanata 110

Chapitre 102Les fissures dans les mursPoint de vue de MarkJ’aurais dû me douter que la soirée allait mal tourner. La tension était tellement palpable dans la maison que j’avais l’impression d’étouffer, et le mal de tête qui me prenait aux yeux bien avant même de sortir de la voiture… J’aurais dû m’en douter. Mais rien ne m’avait préparé à la vision d’Anastasia qui m’attendait dans la cuisine, telle une furie démoniaque.Dès que j’ai franchi le seuil, je me suis figé. Elle se tenait près du comptoir, les bras croisés sur la poitrine, le pied tapotant le carrelage, le visage crispé par la rage. Le fait d’être légèrement ivre n’arrangeait rien ; tout me paraissait plus fort, plus lumineux, et dix fois plus insupportable.Laura se tenait près de l’évier. Silencieuse. Nerveuse. Si quelqu’un dans cette cuisine pressentait l’explosion imminente, c’était bien elle. Elle a tenté de s’éclipser discrètement, mais le regard d’Anastasia ne s’est même pas posé sur elle : toute sa colère était co

CHAPITRE 104 Le lendemain d'une nuit d'égarement Point de vue d'Ana Je me suis réveillée avec un mal de tête lancinant, comme si quelqu'un tapait sur un tambour à l'intérieur de mon crâne. Pendant un instant, j'étais complètement désorientée. Les draps sous moi étaient trop doux, trop lisses, trop… chers. Mon lit, chez moi, n'avait rien à voir avec ça. Et il ne sentait pas l'eau de Cologne non plus – surtout pas ce genre d'eau de Cologne. Puissante. Ardente. Masculine. J'ai forcé mes yeux à s'ouvrir et je l'ai aussitôt regretté. La pièce était immense, tout en verre et en marbre, la lumière du soleil inondant la pièce par les hautes fenêtres comme si elle cherchait délibérément à me démasquer. J'ai cligné des yeux, confuse, fixant le plafond inconnu. Et puis, soudain, la vérité m'est apparue. Le bar. Le verre que j'aurais dû refuser. L'homme que je n'aurais pas dû regarder deux fois. Ses mains. Sa bouche. Son lit. « Oh mon Dieu… » ai-je murmuré tandis que tout me revenait e

CHAPITRE 106 Point de vue de Mark Je restai assis là, immobile comme une statue, fixant le détective privé d'un regard vide, tandis que le brouhaha du restaurant se fondait en un lointain grésillement. Mes mains se sont glacées. Mon cœur a ralenti. L'air me paraissait plus lourd, comme si les murs s'étaient rapprochés. Anastasia ? Mon Anastasia ? Je n'y aurais jamais pensé. Je ne l'imaginerai jamais. Je me suis lentement tourné vers le détective. Ma voix était basse, rauque, comme si quelque chose me grattait la gorge. « Pensez-vous… qu'Anastasia puisse être impliquée dans la fuite de cette vidéo ? » Il laissa échapper un long soupir et se redressa sur son siège, presque mal à l'aise. Il n'avait pas l'air aussi choqué que je l'aurais cru. Au contraire, il semblait connaître déjà la réponse. « Quelles sont les chances ? » dit-il doucement. « C’est la seule qui pouvait être au courant de la vidéo. Ce n’est pas un hasard si elle a fuité de l’ordinateur de son amie. » U

CHAPITRE 108: LA SEULE CHOSE QUE JE NE PEUX PAS ME PERMETTRE DE PERDRE Point de vue de Karen Assise près du lit, les yeux rivés sur le visage de Jerry qui s'endormait, je sentais sa poitrine se soulever et s'abaisser doucement, comme s'il n'avait aucun souci au monde. Comme s'il ne me rendait pas folle. Comme s'il ne me donnait pas de raisons de remettre en question tout ce que je croyais savoir sur nous. Mes doigts tapotaient légèrement l'accoudoir du fauteuil, mon pied s'agitait. Je n'arrivais pas à m'arrêter de penser. Les mots d'Anastasia tournaient en boucle dans ma tête. « Garde un œil sur eux. Tu verras de quoi je parle. » Je détestais le calme sur lequel elle avait prononcé ces mots. Comme si elle annonçait la météo. Mais ils étaient restés gravés dans ma mémoire, refusant de me quitter. Jerry et Laura ? Non. Impossible. Je l'ai dit à Anastasia en face. Je lui ai dit franchement que je ne croyais pas que Jerry retournerait un jour vers Laura. C'était fini en

CHAPITRE 110Les peurs d'AnaPoint de vue d'AnastasiaJe restai clouée sur place, fixant Jerry comme s'il venait de parler une langue étrangère.« De quoi parles-tu ? » demandai-je lentement, d'une voix sèche et tremblante. « Tu as perdu la tête. »Jerry ne broncha pas. Son expression se durcit au contraire, son regard fixe, presque comme pour me défier de continuer à faire semblant.« Tu n'as jamais été enceinte », dit-il calmement. « Tu as menti à Mark. Tu as menti à tout le monde. »Pendant une fraction de seconde, mon souffle se coupa.Puis je ris – un rire sec et cassant qui résonna dans le couloir. « Tu crois vraiment savoir quelque chose ? » raillai-je. « Tu ne sais pas de quoi tu parles. »Jerry se redressa, la mâchoire serrée. « Je sais exactement de quoi je parle. Et tu peux le nier autant que tu veux, Anastasia, mais la vérité ne disparaît pas simplement parce que tu en ris. »Mon sourire s'estompa.La colère m'envahit, brûlante et aveuglante. « Tu es fou ! » ai-je lancé. «