All Chapters of La fiancée vengeresse du milliardaire: Chapter 61 - Chapter 70

(Point de vue d'Astoria)Les jours qui ont suivi la fuite de la vidéo ont été les plus sombres de ma vie. Je me sentais comme un fantôme dans ma propre maison. Chaque pièce était imprégnée de souvenirs qui nous avaient été volés. Le monde entier avait été témoin de nos moments les plus intimes, et je ne pouvais plus regarder notre chambre, notre salon, ni même notre cuisine, sans avoir la nausée.J'ai passé deux jours cachée dans notre chambre, à peine capable de manger et de dormir. Zayan a essayé de me parler, de me réconforter, mais les mots me manquaient. L'humiliation résonnait en moi comme un cri, comme si tout le monde se moquait de nous.Le troisième matin, j'étais assise par terre, le regard fixé sur le mur, accablée par le poids de tout cela. Soudain, un souvenir m'est revenu en mémoire. C'était lors de cette terrible réunion du conseil d'administration, juste après notre premier mariage. Un des cadres supérieurs m'avait regardée avec un mépris glacial et avait dit à Zayan :

(Point de vue d'Astoria)Mon nouveau bureau chez Aura Tech était censé être mon havre de paix. Un bel espace avec de grandes fenêtres et un bureau impeccable. Un lieu propice aux nouveaux départs et aux grands rêves. Mais aujourd'hui, je me sentais comme en prison. Les quatre murs semblaient se refermer sur moi. J'entendais presque les gens parler de moi, se moquer de moi.Mon téléphone n'arrêtait pas de sonner. Posé sur mon bureau, il vibrait et dansait à chaque nouvel appel. Je savais ce qu'ils voulaient.Finalement, je décrochai. C'était un investisseur de ma présentation qui avait semblé sincèrement intéressé.« Madame Reed », commença-t-il d'une voix étranglée. « Astoria. J'ai vu… les infos. »« Je peux expliquer », dis-je rapidement, le cœur lourd. « Cette vidéo, c'était un moment privé, volé chez moi. Ça n'a rien à voir avec mon plan d'affaires ni avec ma capacité à diriger cette entreprise. Ça ne change rien aux chiffres que je vous ai montrés. Ça ne change rien aux perspectiv

(Point de vue de Zayan)La salle de bal était aveuglante et bruyante. Les lustres en cristal m'éblouissaient. La musique était trop joyeuse pour ce que je ressentais. Tous les regards étaient braqués sur nous. Je serrais la main d'Astoria. Je la sentais trembler. Elle essayait de sourire aux photographes, mais ses yeux étaient tristes. Cheyenne se tenait près de nous. Elle venait de révéler à tout le monde que nous avions été fiancés.Je regardai le visage d'Astoria. Elle s'efforçait d'être courageuse, mais je vis des larmes perler dans ses beaux yeux. C'est alors que je perdis complètement patience. Je ne pouvais plus la voir souffrir.Je me dirigeai droit vers Cheyenne. La colère me brûlait le visage. « Il faut qu'on parle tout de suite », dis-je entre mes dents serrées.Elle esquissa son sourire forcé. « Bien sûr, mon chéri. Allons parler en privé. »Je la saisis fermement par le bras et l'entraînai à l'écart de la foule. Nous nous engouffrâmes dans un couloir silencieux, à l'abri

(Point de vue d'Astoria)Assise par terre dans notre penthouse, le dos contre le mur froid, j'avais du mal à respirer. Ma propre sœur. Ma propre jumelle. Celle qui partageait mon visage, mon sang, mon enfance. Elle avait souri en enfonçant le couteau dans mon dos, en direct sur une vidéo, sous les yeux du monde entier. Je fixais mon téléphone, les commentaires déferlant comme des vagues de venin. On riait. On était d'accord avec elle. On me traitait de pathétique et de désespérée.« Elle a raison, tu sais. »« Astoria devrait abandonner. »« Pourquoi elle continue à se battre ? »« C'est tellement gênant à regarder. »Chaque commentaire était comme une petite coupure. Mille petites coupures sur tout mon corps. J'avais envie de crier. J'avais envie de jeter quelque chose. Mais surtout, j'avais envie de regarder ma sœur dans les yeux et de lui demander pourquoi. Pourquoi me haïssait-elle autant ?Et puis je l'ai vu. En arrière-plan de la vidéo d'Aeris, derrière son air suffisant, se tro

L'Hôpital(Point de vue d'Astoria)Les chiffres sur l'écran de mon ordinateur se confondaient. Il était très tard. J'essayais de me plonger dans le travail. Je consultais des colonnes de chiffres et les plans d'affaires de ma nouvelle entreprise, Aura Tech. C'était mieux que de repenser aux paroles cruelles de ma sœur Aeris. C'était mieux que de repenser à ces horribles photos de Zayan et Cheyenne. C'était mieux que d'avoir l'impression d'étouffer dans notre maison.Soudain, mon téléphone sonna. La sonnerie brisa le silence de la pièce. Je regardai l'écran. Un numéro inconnu s'affichait. Mon premier réflexe fut de l'ignorer. Sans doute un autre journaliste. Ou quelqu'un qui appelait pour me dire des choses odieuses.Mais quelque chose au fond de moi me poussa à répondre.« Allô ? » dis-je.« Est-ce bien Madame Reed ? » demanda une voix féminine. Elle avait l'air officielle et calme.« Oui. Qui est à l'appareil ? » demandai-je, le cœur battant un peu plus vite. « Ici l'infirmière Evan