All Chapters of La fiancée vengeresse du milliardaire: Chapter 81 - Chapter 90

(Point de vue d'Astoria)Je me suis plaquée contre le vieux décor. Le bois peint était rugueux contre mon dos. Ma respiration était si superficielle que j'avais le vertige. Mon cœur battait la chamade, si fort que j'étais sûre qu'ils pouvaient l'entendre.Leurs paroles flottaient dans l'air poussiéreux. Un complot. Une prise de contrôle. Ils voulaient briser Zayan. Tout lui prendre.Mon esprit me criait de fuir. Mais ma main, comme mue par elle-même, s'est glissée dans ma poche. J'ai sorti mon téléphone. Mes doigts étaient froids et engourdis. J'ai tapoté l'écran. J'ai trouvé l'application d'enregistrement. J'ai appuyé sur le bouton rouge.Enregistrer.Je tenais le téléphone immobile, pointé vers le lourd rideau d'où provenaient leurs voix. Je n'osais pas bouger.La voix d'Aeris est revenue, lisse et froide comme de la glace noire. « Et encore une fois, la dernière étape, c'est l'épouse », a-t-elle dit. « Astoria. Ma sœur jumelle. » Entendre mon nom dans sa bouche me donna la chair d

(Point de vue de Zayan)J'étais à mon bureau quand la voix de Sarah a retenti dans l'interphone. Elle semblait nerveuse.« Monsieur Reed ? Vous devez voir ça. C'est aux infos sur la chaîne 7. »J'ai pris la télécommande. « Que se passe-t-il, Sarah ? »« S'il vous plaît… allumez la télévision, monsieur. »J'ai appuyé sur le bouton. Un journaliste se tenait devant mon immeuble. Les mots affichés à l'écran m'ont glacé le sang : « LA FEMME DE REED IMPLIQUÉE DANS UN SCANDALE COMMERCIAL. »Le journaliste a parlé fort. « Nous avons une information de dernière minute concernant Astoria Reed. Elle est accusée de sabotage. Des documents montrent qu'elle s'est fait passer pour son mari dans des transactions commerciales. »Mon téléphone s'est mis à sonner. D'abord mon père. Puis Robert, du conseil d'administration. Puis mon avocat, Michael.J'ai répondu à l'appel de Michael. « Que se passe-t-il ? »« C'est grave, Zayan », a dit Michael. « C'est très grave. Quelqu'un a fait fuiter des documents. I

(Point de vue d'Astoria)L'appel de l'hôpital m'a glacée le sang. L'assistant de Zayan, la voix étranglée par la peur. « Madame Reed, vous devez venir. Immédiatement. C'est Monsieur Zayan Reed. Il s'est effondré au bureau. Nous sommes à l'hôpital Mercy General. »J'ai conduit comme une folle. Mon pied nu était encore sale de la ruelle. Je m'en fichais. Je ne voyais que son visage, pâle et immobile.Quand je me suis précipitée dans la chambre, mon cœur s'est arrêté.Il paraissait si petit dans le grand lit blanc. Si pâle sur les draps blancs stériles. Des fils étaient collés sur sa poitrine, reliés à une machine qui émettait un léger bip. Un tube lui administrait de l'oxygène par le nez. Ses yeux étaient fermés.Il avait l'air brisé.Je me suis approchée lentement du lit, la gorge si sèche que j'en avais mal. J'ai touché sa main. Elle était chaude, mais il n'a pas bougé. La doctoresse, une femme aux yeux doux mais fatigués, entra. Elle me regarda, puis Zayan.« Êtes-vous de la famille

(Point de vue de Zayan)Le monde me revint lentement à moi. Je fixais le plafond. J'étais dans mon lit. La lumière lourde et tamisée de fin d'après-midi baignait notre chambre.J'essayai de bouger. Mon corps était comme de la pierre.Puis je la vis.Astoria était par terre, près de la fenêtre. Le dos contre le mur, les genoux repliés contre sa poitrine. Dans ses mains, des morceaux de papier froissés, serrés à s'en blanchir les jointures. Et sur son visage, un flot silencieux de larmes.Une peur glaciale me transperça les entrailles, plus aiguë que n'importe quel mal de tête.« Astoria ? »Elle tressaillit, tournant brusquement la tête vers moi. Ses yeux étaient grands ouverts, des océans de douleur cernés de rouge. Elle essuya frénétiquement ses joues, une tentative vaine de dissimuler les preuves. « Zayan. Tu es réveillé. Le médecin a dit que c'était le stress, l'épuisement… que tu allais t'en sortir. Je leur ai demandé de te ramener à la maison… tes parents… ils ne sont jamais ven

Point de vue d'AstoriaLe lendemain, j'ai poussé la porte de mon bureau. Le soleil matinal inondait la pièce à travers la grande fenêtre, donnant à la poussière dans l'air des reflets dorés. Pour la première fois depuis des années, je ne sentais plus le poids du monde sur mes épaules. La nuit dernière avec Zayan… ça avait commencé dans la violence et les cris, mais ça s'était terminé par une promesse. Une vraie. Il avait juré qu'il n'y aurait plus de secrets entre nous. Et j'avais promis de combattre mes doutes, de lui faire davantage confiance. Nous étions de nouveau une équipe.Et ce matin, j'avais quelque chose rien que pour moi. Mon travail. Ma création. La première vraie chance de ma petite entreprise.M. Vance, mon principal investisseur, était déjà là. Il était assis sur la chaise en face de mon bureau, son visage impénétrable. Ma joie vacilla. J'ai eu un petit pincement au cœur.« M. Vance, » dis-je en m'asseyant prudemment sur ma chaise. « Bonjour. Est-ce que… est-ce que tout