Lahat ng Kabanata ng La nouvelle épouse de Don Romano: Kabanata 11 - Kabanata 20

ROMANO« D’abord l’hôpital » dit-elle avant que je puisse parler. Sa voix était plate et dure. « Ensuite nous allons en Sicile. »« Certo mia tigre » répondis-je d’un ton lisse.Elle se retourna brusquement et me lança un regard plein de feu et de venin. Puis elle tourna les talons et s’éloigna à grands pas dans le couloir, ses talons claquant avec colère sur le marbre.Je la regardai partir, un sourire étirant mes lèvres.Tigre. Ma tigresse. Cela lui allait mieux qu’elle ne le savait.La plupart des femmes se seraient déjà effondrées à ce stade, auraient supplié, pleuré, se seraient brisées sous le poids de ce que je leur avais imposé. Mais pas Lucia. Elle pliait, oui, mais elle ne rompait pas. Chaque fois que je la poussais, elle me repoussait encore plus fort.C’était gênant.Et, je devais l’admettre, fascinant.Je la suivis dans le couloir, mon pas mesuré. Elle marchait comme si la distance pouvait rendre cet arrangement plus supportable.Bonne chance avec ça, tesoro.Elle avait d

LUCIALe terminal privé était entièrement fait de verre et d’acier. Exclusif. Luxueux. Cher.Bien sûr qu’il a un jet privé.Nous avons roulé directement sur le tarmac, contournant la sécurité, évitant tout ce que les gens ordinaires doivent endurer.L’avion nous attendait, élégant et blanc, avec des accents sombres. Plus grand que je ne l’avais imaginé.Les hommes de Romano bougeaient avec une efficacité bien rodée, sécurisant le périmètre pendant que nous approchions.Les marches étaient déjà abaissées.« Après toi, moglie », dit Romano, ce sourire effleurant ses lèvres.Je montai les marches, mes talons résonnant contre le métal.Et puis j’entrai.Oh.L’intérieur n’était pas ce à quoi je m’attendais.Des sièges en cuir crème. Des panneaux de bois vernis. Un éclairage doux qui donnait à tout l’air de sortir d’un magazine.Il y avait un bar. De vrais verres en cristal. Un coin salon qui ressemblait plus à un salon qu’à un avion.Il est vraiment riche.Je savais, intellectuellement, qu

ROMANO Le jet bourdonnait sous moi, son grondement sourd vibrant à travers les sièges en cuir et jusque dans mes os. Dehors, la nuit s’étendait, noire et infinie, engloutissant les lumières de la Sicile bien en dessous.Je restai immobile, un verre de whisky intact dans la main, le liquide ambré capturant les reflets faibles des lumières de la cabine. Le sommeil ne m’était pas venu depuis des années et les rêves étaient devenus des tombes où les visages des morts m’attendaient. Le rire de Gabriella, les battements minuscules du cœur de notre fils contre ses côtes, la façon dont ses mains avaient tremblé ce dernier matin.Je fermai les yeux, mais cela ne changea rien. Les images revenaient quand même.Le feu.L’odeur d’essence et de sang.Le poids de mes propres poumons alors que la fumée les déchirait.J’avais essayé de ramper à travers les flammes, criant son nom jusqu’à ce que ma gorge saigne. Gabriella était à l’intérieur, le bébé aussi. Quand je les ai atteints, il ne restait plu

LUCIA Je ne savais pas à quoi m’attendre lorsque Zia Emilia m’a demandé de la suivre après le petit-déjeuner, mais certainement pas à cela.Cette femme avait une présence qui emplissait le couloir avant même qu’elle n’apparaisse. Elle portait cette fois une robe rouge profond, la couleur du bon vin et du péché. Élégante, il fallait bien le reconnaître.Ses talons claquaient doucement sur le marbre tandis que nous traversions un dédale de couloirs voûtés, imprégnés de l’odeur du vieux luxe et de désodorisant.Elle ne ressemblait plus tout à fait à la femme inquiète pour mon bien-être que j’avais rencontrée la première fois, ni à celle, distante, que j’avais vue quelques instants plus tôt.« Viens, tesoro, viens » dit-elle en agitant la main. « Tu marches comme si quelqu’un te poursuivait. Détends-toi. Tu es en sécurité ici. » Elle rit doucement, comme si nous partagions une blague dont j’ignorais le sens.En sécurité.Ce mot voulait bien peu de choses dans cette maison.Je la suivis t

ROMANOIl y a un moment juste avant que la panique ne s’installe, cette fine ligne entre la clarté et le chaos, et j’ai appris à vivre dessus.En enfer, j’y prospère.Mais quand j’ai vu cette camionnette disparaître au coin de la rue, l’emportant avec elle, je suis tombé net du bord.Lucia.Son nom ne sonnait pas comme le mien quand je le disais, même dans ma tête. Il n’appartenait pas au monde que je connaissais, un monde d’armes et de fusillades, d’affaires conclues dans le sang et les ténèbres. Et pourtant, quand elle a disparu de ma vue, chaque os de mon corps s’est souvenu de ce qu’était la peur.Pas encore.Et hors de ma vue ne voulait pas dire hors de mon esprit.« Rien encore. » dit Matteo, un de mes bras droits, depuis le siège avant. Sa voix était tendue, comme celle des hommes qui parlaient avec prudence quand ils savaient que j’étais sur le point de briser quelque chose.« Nous avons vérifié les docks, la route de l’aéroport, les tunnels. Aucune trace de la camionnette. »