Le matin s’étirait lentement sur les rochers, tissant des fils d’or entre les vagues. Le monde semblait retenu dans un souffle fragile, comme si la mer elle-même attendait. Noor marchait en tête, les pieds nus, la robe simple, la chevelure nouée. Derrière elle, une douzaine de femmes suivaient en silence, leurs visages encore marqués par les épreuves de la veille. Certaines portaient des offrandes — des coquilles, des fleurs, des pierres. D’autres ne portaient rien, sinon leurs fautes.Sélène marchait parmi elles, le regard baissé. Sur son front, la cicatrice blanche luisait faiblement. Le Cercle ne l’avait pas bannie, mais il l’avait transformée. Aïna, à ses côtés, lui serra la main de temps à autre, comme pour lui rappeler qu’elle n’était pas seule.Quand elles atteignirent la plage, Noor s’arrêta. Le ciel était clair, lavé de toute colère. Devant elles, la mer s’étendait comme une promesse et une menace à la fois.— Aujourd’hui, nous recommençons, dit Noor, la voix calme. Pas pour
Terakhir Diperbarui : 2025-10-29 Baca selengkapnya