Все главы L'art de Tomber Amoureux de Toi : Глава 11 - Глава 20

L’endroit se dressait devant elle — vaste, élégant, intimidant.Il était un peu plus de six heures, et tandis qu’elle se tenait devant les hautes grilles d’acier, elle espérait secrètement qu’Adrian ait déjà terminé sa journée, pour pouvoir repartir. Mais même si elle le faisait, elle savait qu’elle devrait revenir.Peut-être demain.Mais elle savait aussi trop bien qu’elle ne pouvait pas se permettre d’attendre.Après une longue inspiration tremblante pour se calmer, elle appuya sur la petite sonnette incrustée dans le mur, à côté de la grille. Presque aussitôt, une voix rauque se fit entendre dans l’interphone.« Marissa Hayes, » répondit-elle quand on lui demanda son nom. « Je suis ici pour voir Monsieur Cross, » ajouta-t-elle lorsqu’on lui demanda la raison de sa visite.« Non, il ne m’attend pas, » admit-elle, la voix adoucie. « Mais c’est très important que je lui parle. S’il vous plaît, pourriez-vous simplement me laisser entrer ? »La voix lui répondit d’attendre pendant qu’on

C’était l’excuse parfaite pour éviter de passer toute la journée à faire semblant de sourire et à supporter l’affection envahissante de Dominic.Marissa n’hésita pas une seconde à saisir l’occasion qu’Adrian Cross lui avait, sans le savoir, offerte.Offrant à son petit ami des excuses soigneusement formulées — et totalement fausses, car elle n’était pas du tout désolée — ainsi qu’une promesse de se rattraper plus tard, elle expédia sa routine du matin et quitta précipitamment son appartement.Tandis qu’elle marchait dans la rue à la recherche d’un taxi, un étrange sentiment de soulagement lui envahit la poitrine. L’idée de voir Adrian — un samedi, surtout, alors qu’elle n’était même pas censée travailler — la rendait presque excitée.Ce n’est qu’à mi-chemin du manoir qu’elle commença à se poser des questions.Pourquoi voulait-il la voir ? Qu’est-ce qui pouvait être si urgent que cela ne puisse attendre jusqu’à lundi ?Elle se rendit compte qu’elle aurait dû demander, mais elle avait é

À partir du moment où elle quitta le manoir des Cross, Marissa redouta le reste de son week-end avec Dominic.Si Adrian n’avait pas été un abruti impossible, elle aurait trouvé une centaine d’excuses pour le revoir dès le lendemain. Mais après la façon dont il l’avait repoussée — froidement et sans le moindre égard — elle se dit que supporter l’attachement excessif de Dominic n’était peut-être pas la pire chose au monde.Le dimanche arriva plus vite qu’elle ne l’aurait voulu. Dominic, fidèle à son enthousiasme habituel, insista pour qu’ils passent la journée entière au parc. « Un pique-nique en amoureux », comme il l’appelait. Un geste romantique qu’autrefois, l’ancienne Marissa aurait adoré.Rire autour de sandwichs, se blottir contre son épaule, échanger des baisers entre deux conversations nonchalantes, bavarder sur les gens qui passaient.Malheureusement, cette version d’elle semblait lointaine désormais. Rien que d’y penser la fatiguait.Même Tessa avait remarqué que quelque chos

Quand les paupières de Marissa s’ouvrirent, la première chose qui la frappa ne fut pas la lumière, mais une odeur. Quelque chose d’étrange, d’étranger. Un parfum qui s’accrochait à l’air comme un luxe silencieux.Ce n’était pas son habituelle eau de Cologne à la vanille, celle qui marquait chaque oreiller et chaque vêtement qu’elle possédait. Ce n’était pas non plus la brume rosée que les bougies de Tessa diffusaient dans leur appartement, ces mêmes bougies qu’elle avait achetées lors d’un voyage d’été en France et qu’elle n’avait jamais cessé de brûler depuis.Non, cette odeur était différente. Elle était fraîche, chère, masculine — comme du cèdre imprégné de richesse.Ses cils se soulevèrent entièrement, et le monde se mit au point. Ce qu’elle vit fit vaciller son cœur. Ce n’était pas sa chambre.La panique traversa sa poitrine, la forçant à se redresser d’un mouvement brusque. Ce sursaut fit éclater une violente pulsation dans sa tête, et une douleur aiguë explosa derrière ses yeux

« Bonjour, Monsieur Adrian. »La salutation retentit à l’unisson parfait, vingt-trois voix se mêlant en un chœur maîtrisé qui résonna contre les murs du studio.L’air, à l’intérieur du manoir Cross, vibrait d’une tension nerveuse — celle qui naît après des semaines d’épuisement et de détermination. Adrian Cross se tenait quelques marches au-dessus d’eux, les mains croisées derrière le dos, observant le demi-cercle d’élèves avec la même expression d’autorité impassible qu’il portait depuis le premier jour.Chaque fois qu’un étudiant échouait à atteindre ses standards impossibles, il disparaissait. Juste comme ça. Sur les trente participants d’origine, seuls vingt-trois restaient, et tout le monde savait que ce nombre pouvait encore baisser à tout moment.Adrian ne se souciait pas de quantité — il ne voulait que la perfection. Il répétait souvent que même s’il ne restait qu’une seule personne à la fin, celle-là devait être la meilleure.Tout au fond de la salle, Marissa essayait de disp