Semua Bab L’Obsession du Protecteur : Bab 11 - Bab 20

POINT DE VUE DE MICHELLEL’antre des Vautours de Fer était différent aujourd’hui, plus silencieux, ce qui me rendait encore plus attentive au moindre regard, au moindre murmure. Les événements de la veille se rejouaient dans ma tête : la possessivité de Peter, la jalousie sournoise de Kendrick, les instants volés partagés avec lui. Mon estomac se noua à ce souvenir, et je me forçai à prendre une profonde inspiration, essayant de me rappeler que c’était l’endroit que j’avais choisi, l’endroit où j’avais accepté de me rendre.En entrant, le mélange familier de fumée, de métal et de cuir me saisit à nouveau. Les murs, couverts de graffitis et de râteliers d’armes, semblaient plus imposants encore. J’essayai de me déplacer naturellement, mais je ne pouvais me défaire de l’impression que tous les regards étaient braqués sur moi. Certains me fixaient ouvertement, d’autres avec une curiosité discrète, et quelques-uns, j’en étais sûre, avec un regard accusateur.Kendrick marchait à mes côtés,

POINT DE VUE DE MICHELLEL'atmosphère était différente ce jour-là : plus bruyante, plus rude, et une tension palpable y régnait, comme une électricité statique. Chaque regard pesait plus lourd, plus aigu, comme si chacun avait déjà un avis tranché sur moi.Kendrick avait été appelé ailleurs – une affaire avec Ramos, j'imagine – me laissant seule au milieu de gens qui ne se donnaient même pas la peine de cacher leur aversion pour moi.J'essayais de me faire discrète, caressant le bord de ma tasse du bout des doigts, feignant d'ignorer les ricanements étouffés et les silences soudains des conversations à mon passage. Mais c'était impossible de l'ignorer.« Tiens, qui fait semblant de s'intégrer ? » murmura quelqu'un non loin de là. Un rire moqueur suivit.Je gardai la tête baissée. Ne réagis pas, me dis-je. Ne leur donne pas ce qu'ils veulent.Mais ça n'arrêta pas. « Être la préférée de Peter, ça a des avantages, je suppose », dit une autre voix. « Je me demande bien ce qu'elle a dû fa

POINT DE VUE DE KENDRICKLe trajet du retour après avoir déposé Michelle fut un tourbillon de feux rouges et de stations de radio désertes. J'appuyais sur l'accélérateur comme si je pouvais distancer ce qui s'était installé dans ma poitrine : l'image d'elle, petite et fragile, la façon dont ses mains tremblaient lorsqu'elle les bougeait. Leurs rires résonnaient entre mes côtes. Ils avaient un goût de rouille.Le parking des Iron Vultures empestait comme toujours : huile, fumée rance, bière renversée. La porte était entrouverte et les basses grondaient dans le plancher comme un avertissement. Des hommes, le dos courbé sur des tables de cartes, bouteilles à la main, parlaient avec cette aisance cruelle propre à ceux qui sont entourés de gens qui approuvent toujours vos blagues. Ils avaient utilisé cette aisance avec elle aujourd'hui.Je n'ai pas réfléchi. J'ai bougé.La pièce changea de rythme dès que j'entrai. Les rires s'éteignirent brusquement, comme si on avait coupé le courant. Leu

POINT DE VUE DE MICHELLEArrivée en bas de l'escalier, mon regard fut attiré par un faible reflet dans l'un des cadres du couloir : une photo de Peter et moi, prise des années auparavant. Sur ce cliché, je souriais, enlacée à lui avec une confiance enfantine. Il semblait identique à aujourd'hui : calme, serein, protecteur. Pourtant, l'homme de cette photo me paraissait différent. Le Peter que je connaissais désormais portait en lui une ombre plus sombre. Quelque chose de plus lourd. Comme si le temps avait remplacé la chaleur par la maîtrise.Le couloir embaumait le pin et le bois ciré. La lumière du lustre vacillait sur le sol en marbre, projetant des éclats dorés sur les murs. J'avançais lentement, mes pas feutrés, presque hésitants, comme si je voulais ne pas rompre le silence pesant qui régnait.J'entendais déjà la voix grave de Peter depuis la salle à manger : calme, posée et tranchante comme toujours. Il était au téléphone, d'un ton sec et froid, d'une efficacité implacable. San

POINT DE VUE À LA TROISIÈME PERSONNELa voiture de Peter fendit l'obscurité, les pneus crissant sur l'asphalte mouillé. Il sortit avant même que le moteur ait fini de refroidir et claqua la portière avec une force qui fit trembler le métal. Ce bruit sonna comme une annonce. Les hommes du repaire levèrent les yeux de leurs conversations, tels des chiens attirés par un sifflement. Dans un lieu où les ordres étaient monnaie courante et le respect se gagnait à coups de poing, la simple présence de Peter changea tout.Il marchait avec cette autorité calme et froide qui avait fait de lui le chef. Le repaire des Vautours de Fer se tut à son passage. Les têtes s'inclinèrent instinctivement ; même ceux qui s'étaient moqués de Michelle plus tôt sentirent la tension monter.« Où sont-ils ? » demanda Peter d'une voix basse et dure.« Dans la salle de torture, Patron », répondit l'un de ses lieutenants, les yeux rivés au sol. Ses mots sonnèrent comme une supplique déguisée en information.La mâcho