Sous les Projecteurs : Couronnes et Repentir のすべてのチャプター: チャプター 11 - チャプター 20

« Gaétan, la famille Leblanc serait-elle à nouveau au bord de la faillite ? » La voix d’Yvette a soudain résonné. Elle était la seule des Leblanc à traiter Émeline avec bienveillance.Gaétan a respectueusement soutenu sa grand-mère avec son bras, « Non, mamie. »« J’ai cru que nous étions ruinés, au point de ne plus pouvoir engager de cuisinier, si même une personne malade doit préparer le repas. » Yvette s’est rapprochée d’Émeline en lançant un regard glacial à Victoria.« Victoria, en dix ans, je ne t’ai jamais demandé d’assurer les corvées à la cuisine. C’est ainsi que tu as appris de moi ? Forcer ta belle-fille malade à cuisiner ? Est-ce ainsi qu’on devient une belle-mère ? Tu as une femme toi aussi. Si elle se mariait et que, même malade, sa belle-mère l’obligeait à cuisiner, ton cœur saignerait-il pas ? Réfléchis-y sérieusement. »Yvette avait déjà utilisé cet argument pour remettre Victoria à sa place. Par le passé, pour ne pas causer de conflits, Émeline affirmait toujours

À ces mots, Yvette a pris le document et a ajusté ses lunettes de lecture que le majordome lui avait tendues.« Le partage égal des biens, très bien. Qu’y a-t-il à négocier de plus ? Tu pourrais même donner davantage à Émeline, elle le mérite amplement. »Mais avant qu’elle n’eût fini, Victoria s’est exclamée, horrifiée : « Quoi ? LA MOITIÉ ? »Elle s’est tournée vers Émeline, les mots cinglants prêts à jaillir, « Tu es devenue cupide à ce point ? Tu oses réclamer la moitié ? T’estimes à ce prix ? Avec tout cet argent, tu ne crains pas d’être étouffer par les billets ? »« Tu as perdu la raison ? » a ricané Félicia, le regard méprisant, « Quelle effronterie ! Une femme au foyer qui n’a jamais rien gagné, vivant aux crochets de mon frère, et tu prétends à la moitié de sa fortune ? »« Tu m’ouvres les yeux. Sous tes airs modestes, tu caches une avidité sans fond. En six ans, qu’as-tu fait à part tes tâches ménagères insignifiantes ? Tu crois mériter autant sans effort ? Ces richesse

Le salon baignait dans une lumière éclatante.Clélie pleurait avec une détresse calculée, « Mme Leblanc, je sais que le divorce vous rend amère, mais cela ne justifie pas vos accusations erronées ! Vous ne pouvez pas vous en prendre à moi et de m’accuser sans preuve ! Je ne suis peut-être qu’une domestique sans importance, mais j’ai un contrat, j’ai des droits, et j’ai une dignité. Je ne suis pas votre esclave. »Félicia a foudroyé Émeline du regard, « Quelle méchanceté ! C’est toi qui as demandé le divorce, et maintenant que tu regrettes, tu te défoules sur les autres ? C’est pathétique. »Victoria, elle, a joué la comédie de l’accablement, « Émeline, comment as-tu pu changer à ce point ? Bon, écoute : présente tes excuses à Clélie et compense-la pour son préjudice moral. Ces gens-là ont déjà une vie difficile, soyons généreux, comme Yvette nous l’a toujours enseigné. Et fais-le aussi pour montrer l’exemple à Pablo. »Pablo, le visage fermé, observait la scène. Voir sa mère s’en p

À sa sortie de la salle de bains, Émeline a sursauté en découvrant Gaétan qui revenait avec son pyjama. Elle a instinctivement baissé les yeux pour vérifier qu’elle était correctement vêtue.Gaétan lui a donné un sourie, une lueur d’amusement dans le regard, « Inutile de vérifier, rien n’est visible. »« Qu’est-ce que tu as oublié ? »« L’autre chambre n’est pas habitable. »C’était vrai. Yvette en avait fait un débarras, et le lit avait été démonté.Émeline refusait de partager le lit avec Gaétan. L’idée qu’il eût pu serrer Roxane dans ses bras, imprégné de son parfum, la révulsait.« Tu as dit que cette chambre était pour moi. Tu peux dormir sur le canapé, il est assez large. »Gaétan, dormir sur le canapé du salon ? Impensable pour son image !Lui non plus ne tenait pas à partager le lit avec Émeline. Il a alors proposé un compromis pragmatique.En fermant la porte, il a déclaré : « J’ai dit que tu dormirais ici, pas que la chambre te reviendrait seule. Le lit fait deux mèt

On prétendait que l'enfance est synonyme d'innocence. Alors pourquoi les simples paroles de Pablo ont-elles réussi à lui déchirer l'âme ?Elle a doucement essuyé ses larmes, « On ne peut pas tout avoir, mon chéri. On ne peut pas garder deux mamans. Tu dois en choisir une seule. »Pablo l'a regardée, le visage bouleversé. Pourquoi ne pouvait-il pas garder ses deux mamans ?« Je veux les deux ! »Émeline a lentement agité l'index, « Non, mon chéri. Impossible. »Son geste et son ton étaient identiques à ceux qu'elle employait quand il voulait deux sucettes à la fois, doux mais fermes.« Pourquoi ? Je vous veux toutes les deux, je veux… » a éclaté le petit garçon en sanglots.Émeline l'a regardé en silence, le cœur serré.Aux yeux de Pablo, était-elle aussi interchangeable qu'une sucette ? Sans importance, jetable à volonté ?L'enfant pleurait si fort qu'il en est devenu écarlate, au bord de l'étouffement.« Émeline », l'a interpellée Gaétan d'une voix glaciale, « Suis-moi. »I