All Chapters of Le diable me veut: Chapter 31 - Chapter 40

CaraJe me tiens sur le balcon face au lac quand Eros rentre à la maison. Le soleil se couche sur l'eau et les couleurs scintillent avec les vagues, et je me force à me détourner et à croiser son regard."Toujours beau", dit-il en me regardant et non en regardant l'eau.Je me sens rougir. "Comment s'est passée ta journée?""Sans incidents." Il me rejoint à la balustrade. "Les Italiens font du bruit, mais rien à quoi je ne m'attendais pas.""Vraiment ? Est-ce que ça va ?""Nous allons bien. Tu t'inquiètes davantage pour toi." Il me regarde. « Je ne t'ai pas beaucoup parlé depuis le dîner. Est-ce que tu tiens le coup ?Je grimace légèrement et regarde mes mains. Je ne suis pas sûr de ce que je ressens – c'est vraiment difficile de tout reconstituer. Il a essayé de me prévenir que les choses seraient difficiles, mais je ne l'ai pas vraiment cru, pas jusqu'à ce qu'Anissa soit là, me traitant au moins d'ordure en face."Ta sœur m'a rendu visite aujourd'hui au travail."Ses sourcils se lève

CaraLe café est chaud et fort. C'est bon quand je sors dans l'allée derrière le restaurant. Il n'y a pas vraiment d'air frais puisque les bennes à ordures donnent à tout l'endroit une légère odeur d'ordure, mais au moins ici, je peux m'asseoir sur le béton et reprendre mes esprits.Je savais que cela se produisait. Épouser Eros a toujours fait partie du plan.Maintenant, c'est réel.Il me protège de Christopher. Je lui apporte une certaine légitimité au sein de sa famille. C’est mutuellement bénéfique et ne durera pas éternellement. Un jour, peut-être un jour bientôt, nous nous séparerons.Mais je continue de penser à lui, à ses mains sur mes hanches et à sa bouche contre la mienne, à son rire bas, à la façon dont il écarte mes jambes. Je pense être avec lui, être avec lui pour de vrai – pas pour une courte période, pas pour des semaines ou des mois, mais pour des années, pour toute une vie. Pourrais-je être la femme du seigneur du crime ? Pourrais-je lui donner des enfants et vivre

ÉrosJe traverse le sous-sol sous un studio d’enregistrement que nous possédons dans le sud de la ville, grondant comme un tigre.Hector Constantinou est suspendu par les poignets à un tuyau en acier renforcé, le sang coule de son visage battu et mutilé, son torse torse nu devenant violet à cause des contusions qui tachent sa chair.Mes muscles me font mal. Mes poings brûlent là où la chair a été grattée, écrasant encore et encore le visage laid d'Hector. Je l'ai travaillé pendant la dernière heure, ignorant ses appels à arrêter, ignorant tout sauf sa douleur.La haine coule de moi comme un flot et je ne sais pas comment l'arrêter.Je ne sais pas si je le veux.Je relève le menton d'Hector et lui fais me regarder dans les yeux. C'est un grand gars, plus âgé, au début de la quarantaine. Le genre de condamné à perpétuité de la famille Khazan qui aurait été heureux de s'asseoir autour d'un restaurant en mangeant des gyros jusqu'à ce qu'il meure d'une crise cardiaque à cinquante ans. Sauf

Cara"Au mariage." Eros lève son verre et je lève le mien."À la famille Khazan", dis-je avec un sourire.Il semble en conflit avec ce toast mais il hoche la tête et boit. Je sirote mon vin en le regardant avec prudence. Lycus, Helen et Gareth sont partis il y a dix minutes, et maintenant je suis seul dans notre chambre avec Eros. Il est assis tout près, nos cuisses se touchent, la cheminée crépitant avec une flamme douce. Je peux sentir la tension dans son corps."Puis-je vous demander quelque chose?" Je lui jette un coup d'œil, me sentant nerveux.Il acquiesce. "C'est notre nuit de noces. Tu peux tout me demander.""Pourquoi ta mère a-t-elle dit qu'elle ne pensait pas que tu te marierais un jour ?"Son sourire est doux. "Elle s'inquiète trop, mais dans ce cas, je ne peux pas lui en vouloir. Je n'ai jamais été intéressé par le mariage jusqu'à ce que je te rencontre.""As-tu peur que notre arrangement puisse… tu sais, blesser ta mère ?"Il hoche lentement la tête. "J'y ai pensé. Même

CaraLes terrains entourant le manoir Khazan ressemblent à une forêt vierge et bien entretenue. Des sentiers de gravier serpentent à travers des parcelles de fleurs, des buissons façonnés, des bancs près de fontaines bouillonnantes, au moins une piscine située à côté d'une série de bains à remous et un quai sur le lac avec plusieurs bateaux amarrés.Je trouve une chaise près de l'eau. L'odeur du varech et de la prolifération d'algues souffle avec la brise et je la laisse passer dans mes cheveux. Je regarde mon doigt, désormais sans bague, et je me sens étrangement nue sans lui.Je veux porter ma bague. J'adore ma bague de fiançailles et l'alliance signifie quelque chose pour moi même si c'est le symbole d'une fausse relation.Cela m'énerve énormément qu'il refuse de mettre le sien, ne serait-ce que pour me satisfaire."Je pensais que tu allais t'envoler vers un endroit chaud et excitant maintenant", dit une voix de femme à proximité. Je sursaute légèrement et regarde en arrière pour v