All Chapters of Le diable me veut: Chapter 41 - Chapter 50

ÉrosJe suce le reste du whisky. L'épuisement m'alourdit alors que le soleil se lève par la fenêtre de mon bureau. Les oiseaux chantent dans un arbre voisin. J'entends sans cesse les coups de feu, les nombreux coups de feu de la nuit précédente alors que je parcourais ma famille et que je purgeais tous les traîtres.Tant de morts. Tant de vies gâchées.Il serait facile de blâmer Cara, mais elle n'était que le catalyseur, et un faible catalyseur en plus. Ces troubles couvaient depuis un certain temps déjà, et elle était tout simplement l’excuse la plus commode.Je vais devoir trouver un nouveau capitaine pour succéder à Zale. Je soupçonne qu'Alonzo sera un bon choix : je lui ai épargné la vie et il est parfaitement conscient qu'il me doit la continuité de son existence. J’ai besoin d’hommes forts, loyaux, en position de pouvoir.Je sens l'alcool et le sang. J'ai besoin de me doucher pendant une éternité pour laver les péchés que j'ai commis, mais il n'y a pas moyen de me purifier.On f

CaraLes gardes n'essaient pas de m'arrêter alors que je marche dans la longue allée, les larmes coulant sur mon visage.Je ne regarde pas les arbres, ni les buissons, ni même le sol. Je garde la tête haute, les yeux tournés vers l’avant et les poings serrés.Rien de tout cela ne m'appartient. Rien de tout cela ne le sera jamais.C'était une blague depuis le début. Je me suis laissé séduire par lui, par ses paroles, par ce surnom stupide, par la façon dont il m'a embrassé et baisé. Je me suis permis de penser que cela pourrait fonctionner.Je me mentais toujours.Eros est ce qu'il est : un seigneur de la mafia.Peut-être pas aussi mauvais que Christopher, mais sans cœur.Il ne se souciera jamais de moi comme je commençais à me soucier de lui.Il ne m'aimera jamais.Une fois passé le poste de garde et la porte, je laisse les émotions gonfler et m'envahir. Les larmes coulent sur mon visage. Je me sens ridicule alors que je marche le long du trottoir tôt le matin en pleurant comme un enf

ÉrosHelen arrive pour prendre le relais de Cara. Les deux sont assis côte à côte dans le salon, buvant du vin pendant que les Real Housewives se crient dessus sur l'écran plat.Je trouve Lycus en bas. "Situation", je lui aboie. Je suis nerveux, j'ai hâte de retrouver mes ennemis, mais les mots de Cara continuent de me venir à l'esprit. C'est faux, c'est faux, ça ne sera jamais plus que ce que c'est.Peu importe ce que je veux. Peu importe ce que je ressens.Plusieurs de mes capitaines et soldats se tiennent au garde-à-vous, l’air sombre."Les caméras ont pris le relais", rapporte Lycus. "Nous avons les plaques et nous les exploitons maintenant.""Pas besoin d'attendre les résultats. C'étaient les Italiens." Je regarde autour de moi et personne ne discute. "Rassemblez une équipe. Des hommes fiables, des hommes bons. Je veux que vous les dirigiez personnellement."Lycus hoche brusquement la tête. "Considérez que c'est fait. Quelle est la cible ?""Brûlez la maison de Conti jusqu'au sol

CaraHelen descend de la maison. Je lui présente Phel, lui verse du champagne et écoute ses histoires sur Eros et les autres mafieux. La plupart d'entre eux sont drôles, bien qu'un peu violents, et Phel s'entend parfaitement avec elle."Tu sais, Cara, j'ai remarqué quelque chose récemment." Helen me fait un sourire en coin. "Toi et Eros n'avez pas beaucoup parlé."Je regarde mes mains. "Je ne sais pas ce que tu veux dire.""Allez, il y a des problèmes. Est-ce que c'est le stress dû à..." Elle s'arrête, jetant un coup d'œil à Phel. "Tu sais, que s'est-il passé ?""Ce n'est pas inquiétant", dit Phel. "Je sais pour le restaurant.""C'est ça et c'est bien plus encore." Je me dégourdis les jambes en soupirant. "Les choses sont compliquées entre nous. Tu sais, mon ex-mari, toute cette histoire italienne, le divorce, la paperasse…"« De la paperasse ? » Helen hausse les sourcils.Je grimace. Je n'aurais rien dû en dire – nous essayons toujours de garder le secret. "C'est juste des trucs stup

ÉrosCette nuit-là, je retrouve Cara seule dans notre chambre. Je m'arrête sur le seuil et l'étudie. Elle porte un short en coton et un débardeur, les cheveux en chignon en désordre, un verre de vin tenu entre les deux mains. Elle regarde la télévision et envoie des SMS à quelqu'un, probablement Ophélie.Je me souris. J'aime le fait qu'elle se soit fait une amie et une honnête fille grecque issue d'une famille amicale. Je déteste que Cara soit coincée ici, mais j'admets que la vie est plus facile depuis qu'elle a renoncé à se battre avec moi à propos du restaurant.Seules les choses ont été tendues. Nous ne nous battons pas, mais nous ne parlons pas non plus. J'ai envie du goût de ses lèvres contre les miennes, de mes doigts creusant sa peau douce, de ses gémissements chauds à mon oreille. Je veux que ses jambes s'enroulent autour de moi et que sa peau rougit à mesure qu'elle jouit, chaude et en sueur.Surtout, je la veux. Purement elle."Asteraki mu."Elle commence et me regarde. "Qu