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CHAPITRE 8

Penulis: RS WILD
last update Terakhir Diperbarui: 2025-12-15 06:32:32

Caleb désigna le notaire d’un geste négligent de la main, sans même daigner le regarder directement.

— J’ai ici mon ami qui me répète sans cesse que je suis complètement stupide de vouloir recourir à une mère porteuse pour avoir un enfant.

Un silence lourd, presque palpable, s’installa alors dans la pièce. Romy sentit son souffle se bloquer dans sa gorge. Le notaire, visiblement surpris par cette formulation abrupte, tourna la tête vers Caleb, attendant manifestement une explication ou une précision. Mais Caleb, lui, ne quittait pas Romy des yeux. Il y avait dans son regard une intensité particulière, profonde, qui la fit frissonner malgré elle.

Elle se raidit sur sa chaise, consciente que son cœur battait maintenant plus vite, plus fort. Pourquoi la fixait-il avec une telle insistance ? Qu’attendait-il d’elle exactement ?

— Et vous ? demanda-t-il soudain, baissant légèrement la voix, la rendant presque intime, comme un murmure destiné à elle seule.

Romy cligna des paupières, déstabilisée.

— Moi ?

— Oui, vous. Qu’en pensez-vous, personnellement ?

Elle sentit une nouvelle vague de chaleur inonder ses joues. Elle n’était absolument pas préparée à une telle question, à être placée au centre de son attention de cette manière. Être celle dont il sollicitait l’opinion sur un sujet aussi intime la laissait sans voix.

— Je... hésita-t-elle, cherchant désespérément ses mots. Je ne sais pas vraiment. C’est une décision extrêmement importante, très personnelle.

Caleb ne détourna pas les yeux. Il attendait clairement plus qu’une réponse évasive.

— Vous éludez la question, observa-t-il calmement.

Elle sentit son estomac se nouer. Il la connaissait déjà trop bien pour qu’elle puisse se cacher derrière des généralités.

— Je ne sais pas quoi vous dire précisément.

— Si, vous le savez, insista-t-il en croisant les bras.

Elle baissa les yeux, crispant ses doigts sur ses genoux. Oui, elle savait ce qu’elle en pensait au fond d’elle. Mais l’avouer ici, devant lui, devant cet étranger qu’était le notaire... C’était bien trop risqué, trop exposéLe notaire observait Caleb avec une attention accrue, attendant la suite des événements. Mais Caleb, imperturbable, continuait à fixer Romy avec cette même intensité qui la mettait si mal à l’aise.

— Et vous ? répéta-t-il une nouvelle fois, comme pour la pousser dans ses retranchements.

Elle cligna à nouveau des paupières, encore plus surprise.

— Moi... ?

— Oui, précisément vous.

Le notaire se redressa légèrement sur sa chaise, semblant prêt à intervenir.

— Caleb—

— Laisse-moi, coupa Caleb net, sans même accorder un regard à son ami.

Il posa ses avant-bras sur le bureau massif, joignit les mains, et la regarda avec une intensité accrue qui lui donna presque envie de se lever et de fuir la pièce.

— Si je vous posais la question directement, là, maintenant, sans aucun détour... Est-ce que vous accepteriez ?

Le mot tomba comme une pierre dans l’eau calme : accepter.

Romy sentit son cœur rater un battement, puis repartir de plus belle.

— Accepter... quoi ? balbutia-t-elle, même si elle avait parfaitement compris.

— De porter mon enfant.

Le notaire se figea complètement, comme statufié.

L’air lui-même sembla se figer dans la pièce, rendant l’atmosphère étouffante.

Romy laissa échapper un petit rire nerveux, bref et presque ridicule, qui résonna bizarrement dans le silence.

— Vous... vous plaisantez, forcément.

Caleb resta de marbre, sans l’ombre d’un sourire.

— Non, je suis on ne peut plus sérieux.

Elle sentit la chaleur envahir son visage, puis refluer brutalement, laissant place à une sensation glacée.

— Je... je ne sais pas, répondit-elle enfin d’une voix plus basse, presque un chuchotement. Je n’ai jamais envisagé une telle chose. Je... je ne peux pas vous répondre comme ça, sur-le-champ.

Il hocha lentement la tête, comme s’il avait anticipé cette réaction.

— Bien.

Elle releva les yeux, surprise par cette réponse laconique.

— Bien ?

— Réfléchissez-y calmement, expliqua-t-il simplement. Et donnez-moi votre réponse demain.

Le notaire ouvrit la bouche, prêt à protester.

— Caleb, c’est vraiment—

— Demain, répéta Caleb d’une voix ferme mais sans élever le ton. Pas ce soir. Pas dans l’instant. Demain.

Romy resta figée sur place, incapable du moindre mouvement.

— Vous pouvez disposer, maintenant.

Elle se leva mécaniquement, les jambes encore tremblantes et peu assurées. Chaque pas vers la porte lui parut interminable, comme si le temps s’était ralenti. Elle posa enfin la main sur la poignée, mais avant d’ouvrir, elle se retourna une dernière fois.

Les deux hommes la regardaient toujours.

Caleb n’avait même pas cligné des yeux.

— Oui, Romy ? demanda-t-il d’une voix calme, presque trop posée.

Elle sentit sa gorge se serrer davantage.

— Pourquoi... pourquoi moi ?

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