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5 : Animaux

Author: Maliass
last update Last Updated: 2025-07-02 08:41:49

Je vais voir Alessio après m'être lavé les mains. Il méritait tout ce qu'on vient de lui faire. Mais mon père n'a pas été assez satisfait donc il y reste.

Je le vois en train d'admirer un oiseau dans le jardin, assis sur l'une des chaises. Ce mec a une vraie passion pour les animaux.

- Alessio ?

Le petit oiseau s'envole en m'entendant et il tourne la tête vers moi.

- Tu as déjà terminé ?

- Ça fait une heure moins quart déjà. Dis-je en m'asseyant à côté de lui.

Il regarde sa montre.

- J'ai pas vu le temps passer. Dit-il en soupirant. On va ramener ton frère dès que mes hommes auront fini de retirer tous les cadavres. À part si vous ne voulez pas rester ici ?

- Le temps de trouver une autre maison je pense qu'on restera ici.

Il n'a pas l'air d'aller bien honnêtement.

- Tu m'as beaucoup mentionné quand tu parlais.

- Bah je ne peux plus dire la fille d'Espanto, donc je dis la femme d'Alessio.

- Et bientôt ex-femme.

- Oui bientôt. Et d'ailleurs, il faut une bague. Si tu veux faire croire tout ça à ton père il faut s'investir.

- Ne t'inquiète pas Vera je m'occupe de tout. Tu auras juste à mettre une robe et des talons puis faire comme si tu étais amoureuse de moi.

Je garde le silence quelques secondes, les yeux plongés dans le vide.

- Pourquoi tu es tout le temps avec des animaux ?

- J'aime bien les animaux. Je trouve qu'ils sont bien mieux que les humains. Un animal domestique si tu lui donnes de l'amour il te le rendra, parce qu'il le sentira et il sera reconnaissant. Il t'aimera. Alors que chez les humains tout ce qui compte c'est le fric. Les animaux n'ont aucune pensée Vera, tout ce qu'ils demandent c'est un peu d'amour, et ils passeront les nuits avec toi, sinon ils gratteront à la porte.

- Tu parles de Blacky là ?

Il ricane faiblement.

- Ouais elle le fait souvent. J'aime les animaux, ils vivent dans un autre monde, on est juste venu le détruire.

- T'as vraiment un amour réel.

Il hoche la tête.

- Ça me vient de ma mère. Elle, elle adorait les oiseaux. Surtout les perroquets, mais mon géniteur ne les supportait pas donc avec ma mère, tous les jeudis matins on se levait en avance pour aller à l'animalerie, et ma mère pouvait rester pendant des heures si elle le voulait. Mais une seconde fois mon géniteur n'acceptait pas.

- Ta mère n'était pas en prison. Il n'avait pas le droit.

- Si elle l'était Vera. Son amour l'enchaînait, et elle a fini par se faire tuer. Elle ne l'aimait pas. Elle restait avec lui pour nous. Mon père est le pire être humain de toute cette terre réunie.

- Pourquoi tu ne le tues pas ?

- Il possède trop de choses sur le business que je n'ai pas encore récupéré. Sinon je l'aurais tué depuis si longtemps.

Je prends ma chaise et m'assois face à lui. Mettant mes jambes entre les siennes.

- Alors vole et tue-le.

Il ricane et se penche en avant.

Ses mains se posent sur mes cuisses, me faisant frissonner. Ses mains sont comme de la braise contre ma peau.

- Tu vois les choses de façon si simple Vera.

- Parce que je ne me complique pas la vie.

- À part quand c'est la vie qui est compliquée.

- Bah décomplique ta vie, Alessio.

Il s'approche de moi.

Mon dieu... ce regard...

Ses mains glissent un peu plus haut.

Ses lèvres frôlent les miennes, me provoquant des milliers de frissons dans la colonne vertébrale.

Bordel qu'est-ce qui m'arrive ?

- Alessio...

- Je veux t'embrasser.

- Je... je n'ai jamais...

Je ferme les yeux... sentant son souffle contre ses lèvres.

Qu'est-ce qui lui arrive bon sang ?

- Tu n'as jamais fait l'amour ?

J'hoche la tête.

- Je pourrais t'apprendre Vera... dans les moindres détails.

Il glisse son index jusqu'à ma jupe, me coupant le souffle.

- Alessio...

- Titov, retire tes mains de suite.

Je me lève directement en entendant mon père.

- Qu'est-ce que vous avez fait tous les deux ? Pourquoi j'apprends que tu es mariée au parrain ?

- J'ai une explication.

- Tu as intérêt à me la donner et vite.

- En fait, c'est Alessio qui est venu me voir en me disant qu'il m'aiderait à récupérer le business et à dégager Baston parce qu'il faisait n'importe quoi. En échange il voulait que je devienne sa femme juste pour énerver son père.

- Et pour ce qui était en train de se passer ?

- Je me suis égaré, je n'aurais pas dû. Ça n'arrivera plus. Dit Alessio.

- Fait gaffe à ce que tu fais, Alessio. Dit-il avant de m'emmener avec lui.

On monte à l'étage.

- Papa...

- Qu'est-ce qu'il t'a demandé ?

- Juste d'assister à un dîner de famille.

- Pour que son père essaye de te violer au moment où il te verra ?

- J'ai signé un contrat et il faut que je respecte ma part donc même si tu ne veux pas, j'irai là-bas.

- Vera, tu risques ta vie en faisant ça.

- Alessio aussi a risqué sa vie quand il est venu te sauver avec moi ici.

- Mais tu ne comprends pas. Ce que je t'ai raconté quand t'étais petite c'était faux. Ta mère se faisait violer par le père d'Alessio, il la torturait et moi je l'ai aidé. Il va dire que tu lui ressembles et il va vouloir t'avoir aussi, tu comprends ?

- Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ?

- Parce que tu étais trop jeune pour le savoir. Mais maintenant que tu as grandi c'est différent. Remplis ta part du marché mais je te préviens, fait attention à Alessio, ce genre de maladie peut se transmettre par les gènes.

- Papa, je ne suis pas vraiment avec lui c'est juste pour le travail.

- D'après ce que j'ai vu sur la terrasse j'ai un doute.

- Mais ça n'arrivera plus.

- Ça n'arrivera pas tant que je n'aurai pas été sûr qu'il n'est pas comme son père.

Je soupire.

- Je peux y retourner ? Je n'avais pas fini de discuter.

- Où est Bilel ?

- Il est en sécurité chez le frère d'Alessio, il va le ramener dès que ses hommes auront fini de nettoyer.

- Sa maladie cardiaque s'est aggravée ?

- Il prend des pilules que le médecin lui a prescrites. Je ne l'ai pas encore emmené voir un cardiologue, je n'avais pas assez d'argent...

- Je vais préparer un rendez-vous chez un cardiologue.

J'hoche la tête.

- Je suis désolée... j'ai vraiment essayé de faire de mon mieux.

- Vera, je ne t'en veux pas, toi aussi tu es ma fille et tu as beaucoup souffert. Même plus que Bilel, parce que tu n'avais plus personne pour s'occuper de toi. Tu vas me raconter tout ça demain matin. Va te coucher, il est tard.

- Je vais aller voir Alessio avant.

- D'accord.

Je descends les escaliers et va aux côtés de mon mari.

- Je suis désolé, je n'aurais pas dû... faire ce que j'ai fait.

- Excuses acceptées.

- En revanche, tu ne m'avais pas dit que tu étais vierge.

Je sens mes joues s'empourprer.

Je sais qu'il va m'embêter horriblement avec ça, je n'aurais jamais dû lui dire.

Il ricane déjà en me voyant rougir.

- Va te faire voir ! Je fais ce que je veux, c'est mon corps.

- Je n'ai jamais dit le contraire. Mais tu n'as jamais embrassé personne et ça, c'est honteux quand on a vingt ans.

Je claque son épaule avec force.

- Ferme-la je fais ce que je veux !

- Alors la légende était vraie, les vierges sont beaucoup plus rebelles.

- Mais va te faire foutre. Alessio Je vais finir par te buter !

Il explose de rire.

- C'est pas drôle ! Ça ne me fait pas rire !

- C'est hilarant de te voir énervée Vera.

Je lève les yeux au ciel.

- Je vais me coucher, mon père restera avec toi si tu veux.

- Quand ton frère sera là je repartirai de toute façon. Bonne nuit j'espère que tu feras un rêve érotique pour voir ce que ça fait.

- Je t'emmerde. Dis-je en rentrant à l'intérieur.

Je rentre dans mon ancienne chambre.

Il n'a touché à rien...

Ma photo de famille est posée sur ma table de chevet. Tellement de poussière...

Je fais un peu de ménage pour retirer toute cette poussière.

Je récupère mes anciens vêtements, je n'ai pas changé de corpulence en trois ans.

Je m'allonge dans mes draps que je viens de changer.

Je fixe le plafond, pas de sommeil.

Rien, aucune once de fatigue.

Pourtant, je suis si épuisée...

Je me lève de mon lit pour aller à la chambre de mon père.

Il est allongé avec Bilel endormi dans un de ses bras.

- Toi aussi tu as peur du monstre dans ton placard ? Demande-t-il.

- J'ai plus sept ans. Dis-je en chuchotant.

- Mais tu resteras toujours mon bébé. Viens.

Je ferme la porte et m'approche pour m'allonger à côté de lui, il m'enlace tandis que je pose ma tête sur son torse.

Pour être honnête, ça m'avait manqué.

- Je sais que j'ai raté beaucoup de choses.

Je relève la tête vers lui.

- Et que ça t'as fait énormément souffrir. Je sais que tu as tout donné pour ton frère, mais maintenant que tout est rentré dans l'ordre, repose-toi. S'il faut que je réapprenne à vous connaître, je le ferai. Néanmoins, je veux revoir le sourire de ma fille.

Je souris sans même m'en rendre compte, ce qui le fait sourire à son tour.

Il dépose un bisou sur mon front.

- Allez, endors-toi.

- Je t'aime.

- Moi aussi je t'aime mi hija.

Il tire la couverture sur mon corps.

Je ferme les yeux et cette fois-ci, le sommeil me retrouve.

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