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Charles Moutomba

Charles MOUTOMBA

Je soupire et essaye tant bien que mal de me concentrer sur les dossiers qui sont devant moi.

Je suis allé à Maroua il y a trois mois pour souffler car l’ambiance à la maison devenait pesante, j’avais besoin d’espace. Contre toute attente, je l’ai revu. Ça m’a fait comme un électrochoc ; depuis six ans je n’ai pas vraiment eu de nouvelle d’elle…

Eli et moi nous sommes rencontrés dans un restaurant où j’allais habituellement, ce fût la première fois que je voyais une femme aussi… aussi attirante. Je ne puis dire qu’elle soit la femme la plus belle que j’ai jamais vu mais je peux affirmer qu’elle avait quelque chose que je ne saurais cerner jusqu’à ce jour. Moi qui ai toujours été contre l’infidélité, je me suis retrouvé entrain de parler à cette femme qui m’a tapé dans l’œil quelques minutes plus tôt.

Quelques heures plus tard nous rions à gorges déployées, nous nous parlons comme de vieilles connaissances. En quelques heures je su que la personne que j’avais en face de moi serais bien plus qu’une amie.

Après des jours de conversations, nous nous sommes revu et la tension était palpable ; nos corps se réclamaient. Nous avons échangé un baiser et nous serions allés bien plus loin si je ne m’étais pas ravisé. L’image de Camille me revenait à l’esprit et je me rendis compte que je n’avais pas le droit de lui faire ça. Eliane s’est aperçue de mon malaise qu’elle ne tarda pas à signifier.

-Il y a quelque chose qui te tracasse ? Dit-elle.

-C’est que… En fait non il n’y a rien laisse tomber. Répliqué-je lâchement.

-Ecoute Charles, je ne te connais pas depuis longtemps mais j’en sais assez pour affirmer que là tu n’es pas bien donc j’attends de toi que tu sois totalement franc et que tu me dises ce qui ne va pas.

-En fait je viens de me rappeler que je suis marier et que je n’ai pas le droit de leur faire cela. Fis-je après avoir pris une grande inspiration.

J’ai vu son visage se décomposer mais je me devais d’être totalement vrai avec elle.

-Je te comprends bien que ça me fasse mal de l’admettre. Je savais au début de tout ceci que tu étais marié, honnêtement je ne sais pourquoi je ne me suis pas dérobé. Elle inspire un grand coup et continu. Pour moi, un homme qui est vraiment amoureux ne recherche rien ailleurs car il ne voit que sa femme et il n’a besoin de rien d’autre. Tu ne t’en rends peut-être pas compte mais le fait que tu sois ici avec moi signifie que ta femme n’est pas suffisante ; la nature a horreur du vide.

-Et tu penses que c’est une raison pour agir de la sorte ?

-Non. Je ne suis pas entrain de chercher à nous décharger du tord que nous causons à nos proches. Mais en mettant tout le monde de côté et en ne parlant que de nous, je note que je t’aime il ne faut pas une éternité pour s’en rendre compte. Moutomba j’ai besoin de toi mais pour ça il faudrait que je sache ce que tu veux.

-Ce que je veux ? C’est toi. Ma Eli je t’aime, je t’aime tellement.

Sur ces mots, nous nous sommes embrassés. Mon regard plongé dans le sien, je me mis à lui caresser les jambes de ma main gauche en remontant doucement vers son intimité de ma main libre je me chargeais de malaxer l’un de ces seins qui pour l’instant était encore dans sa robe, je la lui ai enlevé et me suis arrêté pour contempler sa beauté. Ma main s’est frayé un chemin dans son intimité et d’un doigt expert je la caressais. Après m’être occupé des ses seins, je descendais progressivement ; elle comprit ce qui allait se passer et ouvrit grandement les jambes pour m’inviter à y entrer, je posais délicatement ma langue sur son clitoris ce qui la fit pousser un cri sourd. Je me suis attelé à la faire gémir jusqu’à la jouissance et ce n’est qu’après qu’elle ait repris ses esprits que je lui ai fait l’amour au point où nous avons atteint l’orgasme au même moment.

A partir de cet instant, notre relation ne fût plus la même ; tout était décuplé. Je l’aimais tellement que j’en ai délaissé ma femme. En fait je me suis rendu compte que je n’aimais pas vraiment Camille, je pensais en être fou mais la venue d’Eliane dans ma vie m’a fait redéfinir l’amour ; si l’amour portait un nom, il s’appellerait Eliane.

Tout à basculé au moment ou ma princesse à commencé à être jalouse. Elle me reprochait le fait que je ne puisse pas me séparer de ma femme pourtant je lui disais à longueur de journée comment je l’aime ; selon elle, les actes ne suivaient pas les mots. A cette époque j’étais trop peureux, je ne me sentais pas la force de divorcer et de faire du mal à ma femme avec qui j’ai tout construit, cette femme qui a tant enduré à mes côtés et qui a toujours eu un comportement exemplaire, cette femme qui m’a donné une merveilleuse petite fille. J’étais partagé entre mon bonheur et la stabilité de ma famille. Elle en a eu marre d’attendre que je me décide et a pris ses distances, mon cœur me demandait de la retenir mais j’ai été lâche et je l’ai laissé aller.

Apprendre quelques années plus tard qu’elle s’était marié a été pour moi comme un coup de massue en plein cœur. J’en ai fait une dépression et ce n’est qu’à se moment là que je fus obligé de parler de mon incartade à ma femme ; quelque chose c’est brisé en elle ce jour là je l’ai vu dans ses yeux mais elle a essayé je ne sais pour quelle raison de sauver ce mariage dont il ne reste à ce jour que des frasques.

La revoir à mon hôtel m’a fait me rendre compte que le temps ne guérit pas les blessures, il les recouvre juste. Je suis certains qu’elle a ressenti la même chose que moi et pour cela, je suis déterminé à la récupérer quoi qu’il m’en coûte.

Eliane AKWA

A la fin du service nous sommes allés dans un fast-food. Je n’arrivais pas à être concentrée car les paroles du pasteur résonnaient en moi sans cesse, cela me forçait à me replonger dans les souvenirs que j’ai tant bien que mal essayé d’enfouir à tel point que je n’eusse pas entendu que Keran me parlait.

-Amour tu es avec moi ? Dit-il.

-Euh… Comment ?

-Mince Eli depuis je te parle mais tu n’es pas avec moi. A quoi penses-tu ?

-Je… En fait je suis un peu perturbé.

-Tu es toujours perturbée ces temps ci c’est à croire que tes soucis passent avant ta famille ?

-S’il-te-plaît Keran pas devant Iana.

-Si tu te souciais vraiment d’elle tu allais être plus présente.

-C’est mieux que l’on rentre, tu es trop tendu et moi aussi. Dis-je après un soupir.

Il s’est levé directement après, j’ai pris Iana et je l’ai suivi jusqu’à la voiture où il a conduit en silence. Cette situation m’étouffe, je suis constamment stressée à tel point que je néglige l’homme que j’ai épousé ; il ne mérite pas cela. Je dois faire quelque chose pour me rattraper.

Keran AKWA

Après avoir garé la voiture dans le parking, je les ai laissées et je suis monté prendre une douche froide pour me calmer. Je déteste perdre le contrôle et là je constate que je perds ma femme, chaque jour qui passe je la reconnais de moins en moins.

Je suis allongé dans le lit lorsqu’elle entre dans la chambre et va dans le dressing troquer ses vêtements contre quelque chose de plus décontracté et ressort. Je l’entends démarrer la voiture et sortir de la maison ; je me demande bien ce qu’elle va chercher dehors un dimanche à dix-sept heures mais je décide de garder mon calme, bien que je sente la colère monter, en espérant qu’elle me donne des explications au retour.

Je suis réveillé par les baisers de ma femme. Lorsque j’ouvre les yeux, je tombe sur une Eliane hyper sexy ; elle porte une nuisette que je n’avais pas encore vue, ma femme est juste magnifique.

Elle se met au-dessus de moi et recouvre mon visage de baisers ; descendant au fur et à mesure jusqu’à arriver sur mon sexe qu’elle met en bouche et me fait une fellation comme on ne m’en a jamais fait. Après quelques minutes, elle sort mon engin de sa bouche, s’assoit dessus et me chevauche comme si sa vie en dépendait ; elle me regarde dans les yeux où je peux y lire du désir et du plaisir. Je la fait basculer sur le lit et prend le contrôle, je la fait crier de plaisir jusqu’à la jouissance.

Elle se blottit dans mes bras et me serre très fort puis nous allons nous doucher ensemble.

Eliane AKWA

Je n’arrête pas de le regarder et je me rends compte que j’ai de la chance car en plus d’être beau il est le mari parfait, j’ai vraiment déconné.

-Qu’est-ce que tu as à me regarder de la sorte ?

-Je me rends compte que tu es exactement ce que j’ai toujours voulu dans ma vie et que j’ai fait n’importe quoi bébé.

-Heureux que tu t’en rendes enfin compte. Dit-il avec un sourire satisfait sur les lèvres. -Je t’aime. Rajouta-il.

-Je t’aime aussi.

Nous sortons de la douche, changeons les draps et nous endormons dans les bras l’un de l’autre.

Charles MOUTOMBA

J’ai demandé à Marcel, un ami, de me trouver des informations sur Eliane. Où elle vit ? Qui est son mari ? Que fait-il ? Bref tout…

Nous avons rendez-vous ce soir chez lui pour qu’il me remette le dossier qu’il a pu constituer. Je me gare devant son portail et vais voir le gardien qui me laisse entrer. Je le retrouve dans son salon et le salue.

-Bonsoir frère.

-Bonsoir monsieur Moutomba. Dit-il avec un sourire narquois sur le visage.

-Qu’y a-t-il ? C’est quoi ce sourire ?

-Eliane...

-… Je soupire juste et le laisse continuer car je sais pertinemment où il veut en venir.

-Il se lève va dans son bar et me rapporte un verre qu’il remplit de la liqueur qu’il consomme puis continue.

-Quand toute cette histoire à commencé, j’étais le premier à te réprimander car Camille ne méritais pas que tu la trompes. Il s’arrête, porte son verre à ses lèvres et poursuit. Au bout d’une année, j’ai remarqué à quel point tu t’étais attaché à Eliane, j’ai vu comment tu la regardais et j’ai compris que tu étais amoureux, je ne t’avais jamais vu ainsi. Toi qui étais l’homme le plus droit de la terre tu as eu une aventure au point de délaisser ta famille. Ta femme est venue me voir en larmes car elle ne te reconnaissait plus, je ne pouvais rien lui dire mais j’ai promis de lui parler chose que j’ai faite. Je t’ai demandé de faire un choix entre les deux mais il était clair que je préférais que tu restes avec Camille car tu avais tout bâti avec elle.

-Oui je sais déjà tout cela…

-Non laisse moi terminer… Bien. Reprend-il, je disais donc que je t’ai demandé de faire un choix et tu as décidé de laisser partir Eliane, j’étais heureux de voir que tu as choisis la stabilité de te famille mais lorsque tu es entré en dépression, je me suis rendu compte que tu aimais vraiment cette femme. Frère je ne sais pas si tu t’en es rendu compte mais tu ne jurais que par elle, il suffisait que tu voies une image d’elle pour que tu souries comme un adolescent et parfois même tu pleurais. Alors quand tu m’as demandé de chercher des informations sur elle je n’ai pas hésité car c’est en partie à cause de moi que vous êtes séparé. Mais avant tout je voudrais savoir : que vas-tu faire de ta femme ?

-Marcel, je ne sais quoi te dire. Tu es sans ignorer que depuis qu’elle sait tout, Camille a changé et rien ne va plus entre nous. Nous sommes à pas grand chose du divorce… Mais je ne veux plus penser à ça, tout ce que je sais c’est que je veux Eli et je suis prêt à tout pour la reconquérir.

-Sais-tu qu’elle est mariée et mère d’une petite fille ?

-Je sais pour son mariage mais qu’elle ait un enfant c’est toi qui me l’apprend. Dis-je surpris.

-Eh bien c’est le cas et à voir ta détermination, cette information ne change rien à tes plans.

-Exactement. Je l’aime et rien ni personne ne pourra m’empêcher de l’avoir pour moi.

-Et si elle ne t’aime plus ?

-Eh bien, je vais me résigner. Je ne peux la forcer à être avec moi bien que je doute qu’elle me repousse ; la dernière fois qu’on s’est vu, j’ai lu de l’amour dans ses yeux. Rien n’a changé frère, elle m’aime.

Je te le souhaite vraiment. Sache que tu peux compter sur moi. Fit-il en me tendant le dossier.

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