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Chapitre 39

Author: dainamimboui
last update Last Updated: 2025-08-22 01:40:14

Le matin s’était levé sans éclat. Un ciel blanc, plat, sans relief. Léa marcha d’un pas rapide le long du trottoir menant à l’immeuble du Conglomérat, le col relevé contre le vent. Son badge froid contre sa poitrine, elle monta les étages mécaniquement, comme à chaque jour depuis plusieurs semaines. Rien ne semblait avoir changé… extérieurement.

Mais à l’intérieur, tout se consumait lentement.

Depuis l’altercation dans sa chambre, Einer Durval n’avait pas changé de ton en public. Il agissait avec la même froideur, la même autorité maîtrisée. Rien dans ses gestes ne trahissait l’orage qu’il avait laissé exploser dans l’intimité de sa villa. Rien, sauf son regard. Chaque fois qu’il croisait celui de Léa, il s’y accrochait plus longtemps que nécessaire, comme un rappel silencieux qu’il n’avait pas oublié. Ni pardonné.

Mais ce qui perturbait le plus Léa, c’était Marie Besson.

Marie était partout.

Toujours bien habillée, élégante, vive. Elle riait souvent aux plaisanteries d’Einer dan
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  • DOMINATION    Chapitre 56

    Charles s’approcha d’elle, un peu trop vite. — Laisse-moi t’aider. Encore une fois. Je peux… — Non, coupa-t-elle fermement. Ce que tu peux faire, c’est ne plus te mêler de ma vie. Tu as fait assez de dégâts comme ça, Charles. Il recula d’un pas. Le coup était rude. Mais il comprenait. Ou du moins, il essayait. — Tu ne peux pas me demander de ne pas m’inquiéter pour toi. — Je ne te demande rien. Plus rien. C’est justement ça. Je ne veux plus que qui que ce soit choisisse pour moi. Ni toi. Ni Durval. Moi. Un silence tendu s’installa. Le vent soufflait plus fort encore, comme un écho à la tension de leurs cœurs. Charles regarda Léa longuement. — Tu veux que je parte ? demanda-t-il, presque dans un murmure. Léa hésita. Elle détourna le regard. Des ombres passèrent dans ses yeux. — Je veux… que tu me laisses faire ce que je pense être juste. Même si tu penses que c’est une erreur. Charles hocha la tête, les yeux brillants. — Très bien. Mais sache une chose, Léa… Si ja

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    La nuit était tombée sur la ville, baignant les rues dans une lumière orangée trouble, entre les lampadaires qui grésillaient et les phares des voitures pressées. Charles, vêtu simplement d’un sweat et d’un jean, sortait les poubelles devant son petit immeuble quand une berline noire s’arrêta lentement devant lui. Le moteur ronronna quelques secondes avant de s’éteindre. Le silence soudain était presque sinistre.Il fronça les sourcils. Il reconnaissait cette voiture.Avant même que la portière ne s’ouvre, Charles sentit une tension glaciale dans sa nuque. Il n’eut pas le temps de réagir qu’un homme en costume noir descendit. C’était lui. Einer Durval.Le magnat s’approcha lentement, sans détour, son regard planté dans celui de Charles comme deux lames qui s’entrechoquaient.— Bonsoir, dit Durval, sa voix basse et parfaitement maîtrisée.Charles se redressa, les mâchoires serrées.— Qu’est-ce que vous faites ici ? Vous n’avez rien à faire dans ce quartier.— Je suis venu te rendr

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    Léa n’avait presque pas dormi cette nuit-là. Son esprit n’avait cessé de rejouer la scène en boucle : sa mère, face à Durval, apprenant toute la vérité. L’image d’Einer quittant l’hôpital, le visage impassible, ne cessait de la hanter.Le matin venu, elle avait envoyé Émilie à l’école plus tôt que d’habitude, prétextant qu’elle avait besoin de temps seule. En vérité, elle savait que l’appel viendrait. Et il arriva peu après 10h. C’était sa mère.— Léa… viens me voir. Seule.La voix était calme, posée, mais elle n’avait rien de doux. C’était la voix d’une mère qui avait compris. Une voix qui portait tout un monde de déception et d’amour entremêlés.Elle marcha lentement dans les couloirs de l’hôpital. Chaque pas lui semblait plus lourd que le précédent. Lorsqu’elle poussa la porte de la chambre, sa mère était déjà assise, les bras croisés, les yeux rivés sur elle.— Ferme la porte.Léa obéit en silence.— Assieds-toi.Elle s’exécuta. Son cœur battait si fort qu’elle en avait ma

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    Le chalet semblait déjà loin. Le rire d’Émilie sur les pistes, le silence du feu de cheminée, le moment suspendu partagé entre Léa et Durval… Tout cela s’effaça brutalement dès que la voiture franchit les grilles de la ville. Les routes étaient plus étroites, plus dures. Et l’air, moins pur.Léa gardait les yeux rivés à la vitre. Émilie somnolait à l’arrière. Durval conduisait sans un mot, ses doigts crispés sur le volant. Il y avait quelque chose dans l’atmosphère. Une tension sourde. Léa ne savait pas encore ce que c’était, mais elle le sentait dans ses os.Ce n’est qu’à peine une heure plus tard qu’il se présenta à l’hôpital, comme prévu. Il tenait à passer saluer Mme Masson, par formalité peut-être, ou pour maintenir son emprise bienveillante aux yeux de tous. Léa était restée à la maison avec Émilie, un peu fatiguée par le voyage.Il entra dans la chambre avec un bouquet de lys blancs. La télévision était allumée, volume faible. Mme Mason était assise dans son lit, ses yeux vi

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    Les flocons tombaient par milliers, silencieux, comme une pluie de coton qui s’écrasait doucement contre le pare-brise du 4x4 noir que Durval conduisait avec assurance. La route sinueuse menait aux sommets enneigés, bordée de pins majestueux alourdis par la neige fraîche. À l’arrière, Émilie avait le nez collé à la vitre, les yeux pétillants.— Regarde Léa ! Il y a un renard là-bas ! cria-t-elle en pointant du doigt une silhouette furtive entre les arbres.Léa sourit et se pencha légèrement.— Oui, je l’ai vu. Tu as des yeux de lynx, toi.— Je te l’avais dit que ça allait être génial ! dit Émilie, rayonnante.Assise à l’avant, Léa gardait les bras croisés, le visage détendu mais encore marqué par une certaine réserve. Ce voyage à la montagne, c’était l’idée de Durval. Une proposition tombée un matin, presque anodine : “On pourrait s’éloigner quelques jours. Te changer les idées. Émilie adorerait.” Et étonnamment, elle avait accepté.Ils arrivèrent au chalet en fin de matinée. Un

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    Le lendemain matin, l’air était chargé de cette tension étrange qui précède les rendez-vous trop importants. Léa n’avait presque pas dormi. Elle s’était réveillée plusieurs fois dans les draps luxueux de la villa de Durval, encore abasourdie par les événements de la veille. L’image d’elle, trempée sous la pluie, s’effondrant devant le portail, la hantait encore tout comme le regard triomphant de Durval lorsqu’il l’avait portée dans ses bras, comme un prince bienveillant ou un prédateur satisfait. À huit heures, elle était déjà habillée, les cheveux noués, les traits tirés, prête à se rendre à l’hôpital. Elle descendit au salon, où Durval l’attendait, impeccablement vêtu d’un costume gris clair. Il avait commandé un petit-déjeuner, mais Léa n’y toucha pas. — On y va ? demanda-t-elle simplement. Durval hocha la tête et attrapa ses clés. Sur le trajet, il parla peu. Il conduisait calmement, la main posée sur le volant, jetant de temps à autre un regard vers elle. Léa, elle, fixait

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