Plusieurs secondes s'écoulaient, durant lesquelles Julia essayait de se convaincre qu'il s'agissait sûrement d'une plaisanterie de mauvais goût. Mais le regard sombre et implacable de cet homme ne laissait aucune place au doute.
— Qu'est-ce que vous attendez de moi ? demanda-t-elle, la voix tremblante, tandis qu'un sourire satisfait étirait les lèvres du mafieux.
— Vous allez reprendre votre carrière là où vous l’avez laissée, Julia, répondit-il, le regard assombri d’une lueur de malice.
Julia laissa échapper un soupir de frustration, plantant sur lui un regard méfiant alors qu'elle lui posait ceci:
— Est-ce que je risque d'être constamment en danger en travaillant pour vous ?
Vincenzo ne répondit pas immédiatement, laissant un silence peser entre eux, plus lourd à chaque seconde. L’appréhension de Julia s’intensifia. Elle l’observa d’un regard sérieux, attendant une réponse rassurante.
Mais au lieu de ça, il se leva, s’approchant d’elle avec une lenteur calculée. Le sourire narquois qui étirait ses lèvres rendait l’atmosphère encore plus suffocante qu’elle ne l’était déjà.
— Vous n'avez pas à vous inquiéter pour ça, dit-il d'une voix à la fois grave et douce, presque rassurante. Vous savez qui je suis…et de quoi je suis capable.
Julia avait l'impression que ces paroles résonnaient plus comme une mise en garde, que comme une promesse de sécurité. Une boule se forma dans sa gorge, alors qu'une part d'elle-même la dissuadait de refuser son offre. Mettre un pied dans le monde de ce dernier, ne pouvait lui apporter que des ennuis, même si cela représentait une opportunité alléchante.
Ce n'était pas ainsi elle avait imaginé propulser sa carrière. Et pourtant cet homme lui offrait l'opportunité d'être là célèbre journaliste qu'elle avait toujours souhaité. Mais elle ne parvenait pas à ignorer cette sensation oppressante.
Le regard figé, elle le fixa tandis qu’il consultait rapidement sa montre, comme s’il était pressé et n’avait pas le luxe de prolonger cette conversation.
— Nous en reparlerons plus tard. Vous aurez tous les détails à mon retour, Julia.
— Vous devez vous rendre quelque part ? demanda-t-elle, le regard curieux.
Vincenzo afficha une expression consternée alors qu'il recevait un appel d'Enzo. Il décrocha rapidement, promettant à ce dernier de le rejoindre.
— Laisse-moi une minute, dit-il avant de raccrocher.
Puis, il s’approcha de Julia et la détailla du regard, ce qui la mit aussitôt mal à l’aise. Un frisson la parcourut, et elle baissa les yeux, incapable de soutenir le sien.
Comme s'il devinait ses pensées, il lui attrapa doucement le menton et la força à le regarder.
— Dès que vous m’aurez rendu ce service, vous pourrez revoir votre fils.
Un soulagement empara le cœur de Julia. Revoir son fils était la seule chose qui comptait vraiment pour elle. Si elle devait emprunter le chemin tortueux tracé par cet homme, ne serait-ce que pour obtenir la garde de son fils, alors elle le ferait sans hésiter.
Dès qu'il franchit le seuil de la porte, laissant derrière lui l'écho de cette promesse, Julia referma la porte. Dès qu'elle entendit le moteur de sa voiture s'éloigner, elle pu enfin relâcher le souffle qu'elle retenait sans même s'en rendre compte.
Elle s’apprêtait à regagner sa chambre quand de brusques coups frappés à la porte la firent sursauter. Lorsqu’elle reconnut la voix de Livia lui demandant d’ouvrir, elle se précipita vers la porte.
— Pourquoi es-tu dans cet état ? Demanda Julia lorsqu'elle aperçu de la boue sur ses vêtements.
Livia poussa un grognement de frustration.
— Un foutu abruti m’a éclaboussée avec sa fichue voiture et il n’a même pas ralenti ! pesta-t-elle en essorant sa manche trempée.
Julia haussa un sourcil, mi-amusée, mi-curieuse.
— Un abruti, hein ?
— Oh oui, un vrai ! Vu la bagnole qu’il conduisait, ça devait être un de ces types blindés de fric qui se fichent des autres. Une berline noire, vitres teintées… Bien sûr, monsieur était trop pressé pour regarder où il passait !
Un frisson parcourut Julia. Une berline noire… Elle sentit son estomac se nouer.
— Tu as vu son visage ? demanda-t-elle en essayant de paraître détachée.
Livia secoua la tête, exaspérée.
— Non, il roulait trop vite. Mais si je le recroise, je te jure que je lui raye sa fichue carrosserie avec mes ongles !
Il ne pouvait s'agir que de Vincenzo Damiano, pensa Julia alors qu'elle imaginait Livia se venger sur ce dernier sans se douter une seconde de l'homme qu'il était réellement.
— Suis-moi, je vais te trouver des vêtements secs, dit-elle en se dirigeant vers sa chambre.
— J'en ai vraiment besoin, grommela Livia en retirant sa veste couverte de boue.
Julia fouilla dans son armoire et en sortit un pull qu'elle tendit à son amie. Cette dernière se hâta de se changer.
— Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu as l'air ailleurs… Quelque chose te tracasse ? demanda Livia en plissant les yeux.
Julia secoua légèrement la tête, tentant d'afficher un sourire rassurant.
— Non, tout va bien. Juste un peu fatiguée. Dis-moi plutôt comment a été la confrontation entre Dario et toi.
— Très bizarre et flippant à la fois, répondit Livia, une expression inquiétante sur le visage. Tu avais raison Julia. Je n'aurai jamais dû confronter Dario avec ces preuves.
Le regard de Julia s'assombrit Immédiatement.
— Qu'est-ce qui s'est réellement passé ?
— Dario est impliqué dans une affaire extrêmement dangereuse, une affaire qui pourrait lui coûter la vie, et qui pourrait aussi me coûter la mienne si jamais je décidais de me servir de ces preuves contre lui. C'est bien plus sombre que ce que j'avais imaginé…
— Tu dois tirer un trait sur cette histoire et sur cette guerre stupide entre vous, Livia. Fais disparaître toutes ces preuves et concentre-toi sur ta carrière. C’est un ordre, déclara Julia d’un ton ferme, sans appel.
Abasourdie par la fermeté soudaine de son amie, Livia resta figée, les yeux écarquillés.
— Est-ce que je me suis fait bien comprendre ? Livia réponds-moi !
— Ces preuves, je ne les ai plus en ma possession. Dimitri m’a forcée à les lui remettre, et il compte bien faire tomber Dario. Dario n’a aucune idée de la façon dont je les ai obtenues, et si jamais il se fait arrêter, il croira que j
e l’ai balancé. Et là… il n’hésiterait pas une seule seconde à me faire payer.
À suivre…
L'immense demeure de Vasily Federov, perchée sur les hauteurs de la Toscane, se dévoilait peu à peu à mesure que la Porsche noire de Vincenzo gravissait la route sinueuse bordée de cyprès. L'assurance dont il faisait preuve ne laissait place à aucun doute sur sa volonté de faire de cet empire le sien. À l'approche du portail de fer forgé, Vincenzo ne prêtait aucune attention aux détails de la villa. Ce n'était pas la première fois qu'il foulait le sol de cette demeure. Il avait déjà eu plusieurs occasions de participer aux festivités organisées en ces lieux. Deux hommes, tous habillés en costard noir, venaient à sa rencontre alors qu’il ralentissait devant l’entrée principale. Dès qu’il s’extirpa de sa bagnole, l’un d’eux le fouilla minutieusement, à la recherche d’une quelconque arme. Habitué à ce type de protocole, Vincenzo ne broncha pas, laissant l’homme terminer son inspection. Une fois cela fait, le second l’invita à le suivre jusqu’à Vasily.Le silence froid qui régnait dans l
Vincenzo n'en revenait pas. Était-ce une machination dans le but de l'écarter de son objectif ? La surprise se faisait remarquer dans son regard. Cependant, il refusait de se laisser déconcerté par cette révélation, persuadé qu'il s'agissait d'une fâcheuse tromperie. Pourtant, Vasily ne montrait aucun signe qui trahissait ses dires. Il l'écoutait lui parler de cette fameuse héritière tout en étudiant ses moindres gestes. Rien ne révélait qu'il lui mentait. Vasily était également abasourdi par le fait qu'il avait un enfant qu'il n'avait jamais eu la chance de connaître. — Tu as eu une liaison avec Lydiana Valenti alors que tu étais marié à ta défunte épouse, déclara Vincenzo avec consternation. En aucune manière, Vasily se laissa affecter par le jugement du regard de Vincenzo. — Aucun homme ne pouvait résister à la beauté envoûtante de cette femme. Toutes mes convenances s'étaient effondrées à l'instant où mon regard s'était posé sur elle. Je croyais être capable de maîtriser mes ém
Depuis cinq minutes, Julia fixait le menu qu’elle tenait en main, sans vraiment y prêter attention. Son esprit était ailleurs, tourmenté par les raisons de sa présence dans ce lieu intimidant, en compagnie de l’homme qui détenait un pouvoir certain sur elle. Cet endroit, parfaitement à l'image du mafieux la submergeait d'une effroyable sensation d'étouffement, qu'elle ne pouvait contrôler. N'étant pas habituée à se retrouver dans un lieu fréquentées par les mêmes personnalités que Vincenzo, Julia essayait tant bien que mal de paraître plus discrète. Le moindre regard sur elle, pouvait attiser une dangereuse curiosité chez ces gens. Julia voulait l'éviter à tout prix. Se forçant à refouler ce malaise, elle choisit au hasard un plat du menu, puis reposa la carte sur la table. Vincenzo referma le sien juste au moment où un serveur approcha leur table. Dès qu'il prit leur commande il se retira. — Vous comptez garder le silence encore longtemps, ou vous allez enfin me dire ce qui tourme
— Pourquoi veux-tu que je relance une enquête sur Julia Carrington ? On ne l’a pas déjà fait ? demanda Diego, sincèrement surpris.Perturbé par un détail auquel il n’arrivait pas à mettre le doigt, Vincenzo repensait au dîner de la veille. Et si quelque chose leur avait échappé dans le passé de Julia ?Une lueur dangereuse traversa le regard du mafieux. Il en était persuadé : Julia lui cachait quelque chose. L'excuse bancale qu'elle avait balbutiée, avec une nervosité flagrante, en était la preuve. Cette réaction qu’elle avait eue en découvrant la photo de Rodrigo Garcia suffisait à éveiller les soupçons : ce n’était pas un inconnu pour elle.Elle s’obstinait à prétendre le contraire. Pourtant, Vincenzo accordait une importance particulière à son intuition — et celle-ci ne le trompait jamais.— Je voudrais m'assurer que je me trompe, Diego, finit-il par dire en se calant dans son siège. Il se pourrait que Julia Carrington connaisse Rodrigo Garcia, à en juger par sa réaction en découvr
— Évitez d'arborer cette mine grave quand vous êtes avec moi, mademoiselle. Je n'ai pas l'intention de vous faire du mal, si c'est ce que vous imaginez. Les mains crispées sur sa valise, Julia resta en retrait, observant cet homme insérer la clé dans la serrure de l’appartement dans lequel elle habiterait dorénavant. Malgré le tumulte d’émotions qui l’assaillaient, elle resta figée, sidérée par l’étendue colossale du lieu.La porte s’ouvrit alors, révélant un luxe insolent auquel Julia n’était pas préparée. Les larges baies vitrées laissaient entrer une lumière douce et dorée, créant une ambiance chaleureuse à couper le souffle. Chaque recoin de cette vaste pièce dégageait une richesse qui allait bien au-delà de ses attentes.N’étant pas habituée à faire face à autant de faste, Julia resta immobile, admirant malgré elle cet espace qui représentait pour elle une cage dorée. Aussi magnifique qu’écrasant. Aussi parfait que dérangeant.Elle posa sa valise sur le parquet puis avança lente
Deux jours plus tard...La soirée caritative battait son plein. La salle était immense, décorée avec goût, remplie de monde bien habillé. Des rires s’élevaient ici et là, mêlés à la douce musique d’un orchestre en fond. Livia marchait lentement entre les invités, son appareil photo autour du cou. Elle prenait des clichés discrets, capturant des sourires, des gestes élégants, des détails qui raconteraient mieux la soirée que n’importe quel article. Elle n’avait jamais assisté à un événement aussi chic. Tout brillait. Les robes longues, les bijoux, les coupes de champagne... C’était comme un rêve éveillé. Elle n’avait jamais assisté à un événement aussi chic. Tout brillait. Les robes longues, les bijoux, les coupes de champagne... C’était comme un rêve éveillé. Livia se sentait incroyablement fière de faire partie de ce genre de soirée huppée. Même si elle n'était là que pour son travail, elle profitait pleinement de l’ambiance feutrée et luxueuse. Alors qu'elle ressentait un creux da
Livia se sentait ridiculement stupide d'avoir engagé une telle action, alors qu'elle se trouvait à bord d'un taxi, suivant discrètement la BMW qui conduisait cet homme qui ne cessait de hanter son esprit. À la fin de la soirée, alors que tout le monde s'était éclipsé de la pièce, Livia avait tenu à participer aux travaux de rangement, expressément pour garder un œil sur lui. Il avait était absorbé par une discussion qui semblait très importante, en compagnie de cette magnifique femme qui lui avait fait cette offre de travail.Livia n'avait pas paru très surprise de les voir ensemble. Tous deux semblaient appartenir au même monde, un monde auquel elle n'aurait jamais cru pouvoir prétendre. Rien que leur façon de se parler, leurs regards échangés, leur posture assurée... tout trahissait une complicité naturelle qu'elle n'aurait su expliquer.Un pincement discret l'avait serré la poitrine, sans qu'elle sache exactement pourquoi.Dès qu'ils avaient décidé de prendre congé, Livia avait sa
Il était là, comme Livia l’avait espéré. Envahie par un profond soulagement de ne pas l’avoir manqué, elle parut encore plus impressionnée en le voyant à la lumière du jour. Vêtu d’un costume sombre dissimulé sous un manteau gris, les mains recouvertes de gants en cuir, il avait l’allure d’un personnage ténébreux, difficile à cerner. Elle saisit son appareil photo pour capturer un cliché de lui, discrètement, sans éveiller le moindre soupçon. Animée par le besoin presque viscéral de saisir chaque facette de ce personnage, elle avait pris une décision audacieuse : le suivre partout où il irait. C’était un grand risque à prendre, mais nécessaire si elle voulait lever le voile sur cet homme énigmatique.Pour cela, elle avait quitté l’hôtel à l’aube, direction Brooklyn, sur la recommandation d’un employé. Là-bas, elle avait loué une moto, sa monture silencieuse pour arpenter Manhattan dans son sillage.Lorsque la voiture démarra, elle rangea rapidement son appareil et rabattit la visière
Il était là, comme Livia l’avait espéré. Envahie par un profond soulagement de ne pas l’avoir manqué, elle parut encore plus impressionnée en le voyant à la lumière du jour. Vêtu d’un costume sombre dissimulé sous un manteau gris, les mains recouvertes de gants en cuir, il avait l’allure d’un personnage ténébreux, difficile à cerner. Elle saisit son appareil photo pour capturer un cliché de lui, discrètement, sans éveiller le moindre soupçon. Animée par le besoin presque viscéral de saisir chaque facette de ce personnage, elle avait pris une décision audacieuse : le suivre partout où il irait. C’était un grand risque à prendre, mais nécessaire si elle voulait lever le voile sur cet homme énigmatique.Pour cela, elle avait quitté l’hôtel à l’aube, direction Brooklyn, sur la recommandation d’un employé. Là-bas, elle avait loué une moto, sa monture silencieuse pour arpenter Manhattan dans son sillage.Lorsque la voiture démarra, elle rangea rapidement son appareil et rabattit la visière
Livia se sentait ridiculement stupide d'avoir engagé une telle action, alors qu'elle se trouvait à bord d'un taxi, suivant discrètement la BMW qui conduisait cet homme qui ne cessait de hanter son esprit. À la fin de la soirée, alors que tout le monde s'était éclipsé de la pièce, Livia avait tenu à participer aux travaux de rangement, expressément pour garder un œil sur lui. Il avait était absorbé par une discussion qui semblait très importante, en compagnie de cette magnifique femme qui lui avait fait cette offre de travail.Livia n'avait pas paru très surprise de les voir ensemble. Tous deux semblaient appartenir au même monde, un monde auquel elle n'aurait jamais cru pouvoir prétendre. Rien que leur façon de se parler, leurs regards échangés, leur posture assurée... tout trahissait une complicité naturelle qu'elle n'aurait su expliquer.Un pincement discret l'avait serré la poitrine, sans qu'elle sache exactement pourquoi.Dès qu'ils avaient décidé de prendre congé, Livia avait sa
Deux jours plus tard...La soirée caritative battait son plein. La salle était immense, décorée avec goût, remplie de monde bien habillé. Des rires s’élevaient ici et là, mêlés à la douce musique d’un orchestre en fond. Livia marchait lentement entre les invités, son appareil photo autour du cou. Elle prenait des clichés discrets, capturant des sourires, des gestes élégants, des détails qui raconteraient mieux la soirée que n’importe quel article. Elle n’avait jamais assisté à un événement aussi chic. Tout brillait. Les robes longues, les bijoux, les coupes de champagne... C’était comme un rêve éveillé. Elle n’avait jamais assisté à un événement aussi chic. Tout brillait. Les robes longues, les bijoux, les coupes de champagne... C’était comme un rêve éveillé. Livia se sentait incroyablement fière de faire partie de ce genre de soirée huppée. Même si elle n'était là que pour son travail, elle profitait pleinement de l’ambiance feutrée et luxueuse. Alors qu'elle ressentait un creux da
— Évitez d'arborer cette mine grave quand vous êtes avec moi, mademoiselle. Je n'ai pas l'intention de vous faire du mal, si c'est ce que vous imaginez. Les mains crispées sur sa valise, Julia resta en retrait, observant cet homme insérer la clé dans la serrure de l’appartement dans lequel elle habiterait dorénavant. Malgré le tumulte d’émotions qui l’assaillaient, elle resta figée, sidérée par l’étendue colossale du lieu.La porte s’ouvrit alors, révélant un luxe insolent auquel Julia n’était pas préparée. Les larges baies vitrées laissaient entrer une lumière douce et dorée, créant une ambiance chaleureuse à couper le souffle. Chaque recoin de cette vaste pièce dégageait une richesse qui allait bien au-delà de ses attentes.N’étant pas habituée à faire face à autant de faste, Julia resta immobile, admirant malgré elle cet espace qui représentait pour elle une cage dorée. Aussi magnifique qu’écrasant. Aussi parfait que dérangeant.Elle posa sa valise sur le parquet puis avança lente
— Pourquoi veux-tu que je relance une enquête sur Julia Carrington ? On ne l’a pas déjà fait ? demanda Diego, sincèrement surpris.Perturbé par un détail auquel il n’arrivait pas à mettre le doigt, Vincenzo repensait au dîner de la veille. Et si quelque chose leur avait échappé dans le passé de Julia ?Une lueur dangereuse traversa le regard du mafieux. Il en était persuadé : Julia lui cachait quelque chose. L'excuse bancale qu'elle avait balbutiée, avec une nervosité flagrante, en était la preuve. Cette réaction qu’elle avait eue en découvrant la photo de Rodrigo Garcia suffisait à éveiller les soupçons : ce n’était pas un inconnu pour elle.Elle s’obstinait à prétendre le contraire. Pourtant, Vincenzo accordait une importance particulière à son intuition — et celle-ci ne le trompait jamais.— Je voudrais m'assurer que je me trompe, Diego, finit-il par dire en se calant dans son siège. Il se pourrait que Julia Carrington connaisse Rodrigo Garcia, à en juger par sa réaction en découvr
Depuis cinq minutes, Julia fixait le menu qu’elle tenait en main, sans vraiment y prêter attention. Son esprit était ailleurs, tourmenté par les raisons de sa présence dans ce lieu intimidant, en compagnie de l’homme qui détenait un pouvoir certain sur elle. Cet endroit, parfaitement à l'image du mafieux la submergeait d'une effroyable sensation d'étouffement, qu'elle ne pouvait contrôler. N'étant pas habituée à se retrouver dans un lieu fréquentées par les mêmes personnalités que Vincenzo, Julia essayait tant bien que mal de paraître plus discrète. Le moindre regard sur elle, pouvait attiser une dangereuse curiosité chez ces gens. Julia voulait l'éviter à tout prix. Se forçant à refouler ce malaise, elle choisit au hasard un plat du menu, puis reposa la carte sur la table. Vincenzo referma le sien juste au moment où un serveur approcha leur table. Dès qu'il prit leur commande il se retira. — Vous comptez garder le silence encore longtemps, ou vous allez enfin me dire ce qui tourme
Vincenzo n'en revenait pas. Était-ce une machination dans le but de l'écarter de son objectif ? La surprise se faisait remarquer dans son regard. Cependant, il refusait de se laisser déconcerté par cette révélation, persuadé qu'il s'agissait d'une fâcheuse tromperie. Pourtant, Vasily ne montrait aucun signe qui trahissait ses dires. Il l'écoutait lui parler de cette fameuse héritière tout en étudiant ses moindres gestes. Rien ne révélait qu'il lui mentait. Vasily était également abasourdi par le fait qu'il avait un enfant qu'il n'avait jamais eu la chance de connaître. — Tu as eu une liaison avec Lydiana Valenti alors que tu étais marié à ta défunte épouse, déclara Vincenzo avec consternation. En aucune manière, Vasily se laissa affecter par le jugement du regard de Vincenzo. — Aucun homme ne pouvait résister à la beauté envoûtante de cette femme. Toutes mes convenances s'étaient effondrées à l'instant où mon regard s'était posé sur elle. Je croyais être capable de maîtriser mes ém
L'immense demeure de Vasily Federov, perchée sur les hauteurs de la Toscane, se dévoilait peu à peu à mesure que la Porsche noire de Vincenzo gravissait la route sinueuse bordée de cyprès. L'assurance dont il faisait preuve ne laissait place à aucun doute sur sa volonté de faire de cet empire le sien. À l'approche du portail de fer forgé, Vincenzo ne prêtait aucune attention aux détails de la villa. Ce n'était pas la première fois qu'il foulait le sol de cette demeure. Il avait déjà eu plusieurs occasions de participer aux festivités organisées en ces lieux. Deux hommes, tous habillés en costard noir, venaient à sa rencontre alors qu’il ralentissait devant l’entrée principale. Dès qu’il s’extirpa de sa bagnole, l’un d’eux le fouilla minutieusement, à la recherche d’une quelconque arme. Habitué à ce type de protocole, Vincenzo ne broncha pas, laissant l’homme terminer son inspection. Une fois cela fait, le second l’invita à le suivre jusqu’à Vasily.Le silence froid qui régnait dans l
Plusieurs secondes s'écoulaient, durant lesquelles Julia essayait de se convaincre qu'il s'agissait sûrement d'une plaisanterie de mauvais goût. Mais le regard sombre et implacable de cet homme ne laissait aucune place au doute. — Qu'est-ce que vous attendez de moi ? demanda-t-elle, la voix tremblante, tandis qu'un sourire satisfait étirait les lèvres du mafieux. — Vous allez reprendre votre carrière là où vous l’avez laissée, Julia, répondit-il, le regard assombri d’une lueur de malice. Julia laissa échapper un soupir de frustration, plantant sur lui un regard méfiant alors qu'elle lui posait ceci:— Est-ce que je risque d'être constamment en danger en travaillant pour vous ? Vincenzo ne répondit pas immédiatement, laissant un silence peser entre eux, plus lourd à chaque seconde. L’appréhension de Julia s’intensifia. Elle l’observa d’un regard sérieux, attendant une réponse rassurante.Mais au lieu de ça, il se leva, s’approchant d’elle avec une lenteur calculée. Le sourire narqu