La fille arrête Khadija, les deux sourient, la relation qu'elles partagent ressemble moins à une consobrine, plus à une sœur. C'est la sœur qu'elle n'a jamais eue. Ils s'aiment sincèrement inconditionnellement malgré le fait que la grand-tante ne supporte pas de les voir ensemble. Les trois prennent la route et partent en discutant entre elles alors que les pensées de la jeune Nora sont ailleurs, elle a l'air perdue. Elle pense encore à ce jeune homme et sourit en retour. Les minutes passent et elles finissent par arriver à destination après avoir accompagné Aïda chez elle et après avoir mangé ensemble. Les filles trouvent la grande Fatima devant la porte d'entrée, elle jette des regards exacerbés à la pauvre Nora. Celle-ci sait qu'elle va encore la fustiger pour avoir fait quelque chose. La demoiselle reste à l'écart pour se protéger des coups douloureux de sa tante malgré qu'elle y soit habituée. La grand-tante leur demande où elles étaient allés, elle n'oublie pas de réprimander Nora pour avoir emmené sa fille dans des lieux illicites. Elle s'approche de la fille qui a très peur, la jeune fille se met derrière sa cousine
— Ne t'ai-je pas toujours prévenu de laisser ma fille hors de tes promenades louches ? Demande-t-elle à la jeune
La fille ne sait pas quoi répondre, elle a juste peur d'être giflée ou pire. Sa jeune cousine prend sa défense, ce qui agace encore plus Fatima. Elle ne supporte pas que sa propre fille lui tienne tête à cause de sa nièce. Elle ne veut qu'une chose et c'est frapper sa jeune nièce pour lui manifester toute sa colère, en même temps Lyés perd patience en attendant que Fatima porte main à la jeune fille pour qu'il puisse agir, il est capable de tout pour la jeune femme et pourrait blesser la grand-tante si elle ose lever la main sur Nora. Le cœur de cette dernière bat à plusieurs reprises de peur que Lyés n'obtienne son chemin, sa tante avance tandis qu'elle continue de reculer, elle attrape son bras avec sa main gauche, lève son autre main pour la gifler. Pour une fois la jeune attrape la main de sa tante pour éviter que cette gifle ne la touche, la jeune obéissante et soumise a pour une fois tenu tête à tante, mais ce n'est pas volontaire, elle veut juste la protéger du jeune djinn même si celle-ci ne le réalise pas. Elle sait juste que si elle ne fait rien maintenant le pire pourrait arriver. Le poignet de sa tante dans sa main. Elle le regarde avec ses beaux et grands yeux alors que des larmes coulaient d'eux. Elle lève le regard vers le ciel, soupire et prend le courage de dire quelque chose à sa tante. Celle-ci est sous le choc, une chose pareille ne s'était jamais produite.
— Ça suffit ma tante. Dit la jeune fille
— Heee, désormais tu veux me frapper, moi ta tante ? Khadija, tu vois ça ?
— Maman, tout est ta faute. Dit la jeune Khadija, puis elle ajoute : Pourquoi tu es toujours déterminé à rendre la vie impossible à ma sœur ?
— À présent, c'est ma faute ?
La vieille Fatima ne supporte pas le comportement de sa fille, y compris sa nièce. Elle veut juste que ces deux jeunes gens cessent de s'aimer, elle a monté sa fille contre sa nièce, mais ça ne marche pas, la vieille dame ne sait plus quoi faire, elle retire sa main dans celle de la jeune fille et soupirs de colère, il lui est impossible de se calmer, la vieille femme ne supporte pas la jeune fille qu'elle a enlevée de force à sa mère pour l'amener vivre avec elle. Elle préférerait voir un serpent que de voir désormais sa jeune nièce. La jeune fille regrette ce qu'elle a fait, mais, c'est pour le bien de sa tante, Allah peut voir qu'elle n'a jamais haï sa tante bien au contraire malgré tout ce que celle-ci lui fait subir elle l'aime, car c'est elle qui l'a élevé. Le vieil Mohammed entre en scène et réprimande sa femme en retour, il ne peut plus reconnaître la femme qu'il a épousée, elle n'était pas comme ça avant la naissance de la jeune Khadija alors qu'est-ce qui a causé ce changement ? Les seules choses qui remplissent le cœur de la vieille dame sont la haine et la colère envers la jeune fille. Elle ne supporte plus de voir cette dernière heureuse et épanouie, au contraire elle ne souhaite que son malheur. Pour la jeune Nora la tante est sacrée, elle est l'être à ne pas fâcher, car son exaspération peut provoquer des changements dans la vie, c'est comme un œuf et un caillou, si le caillou frappe l'œuf, il se casse et si c'est le contraire l'œuf se casse toujours. Elle a peur que sa tante prononce des mots de colère qui pourraient la suivre toute sa vie. Le vieil homme secoue la tête, s'approche de sa femme et lui touche les épaules.
— Pourquoi es-tu si strict avec cette pauvre fille ? N'est-elle pas la fille de ton frère ? Il demande à sa femme
— Tu viens de le dire, c'est la fille de mon frère donc je t'interdis de t'immiscer entre elle et moi. Elle répond à son mari
Il ne dit rien de plus, il escorte la jeune fille à l'intérieur, elle se déchausse, ils montent les petites marches de la véranda, passent dans le hall puis se retrouvent dans le salon illuminé par le soleil. Ils continuent pieds nus sur le sol tandis que leurs reflets se reflètent sur le carrelage blanc, à chaque petit pas le sang se condense sur les beaux et clairs pieds de la jeune fille, ils prennent la direction de sa chambre à gauche. Le vieil homme s'arrête devant sa chambre, ouvre la porte, la laisse entrer avant de sortir et de refermer la porte derrière lui. La jeune fille était sur le point de fondre à nouveau en larmes lorsque la petite Khadija vient la trouver dans sa chambre. Elle essuie rapidement ses larmes puis étale un minisourire sur ses lèvres. La jeune fille la regarde droit dans les yeux puis soudain, elle voit ses larmes suivre ses joues. Nora lui fait un câlin et la console, mais la jeune fille ne supporte pas que sa mère se comporte ainsi avec sa jeune cousine. Connaissant sa jeune cousine, la jeune Nora lui raconte des blagues pour la faire sourire et ça finit par marché, elle pose sa tête sur les genoux de la jeune Nora et ferme les yeux, elle lui caressait la tête quand la voix du vieil Mohammed résonne dans la maison quand il appelle la jeune nièce. Elle se lève, laisse sa cousine dans sa chambre, ouvre la porte, monte l'escalier et frappe à la porte de son oncle. Il lui demande d'entrer et de fermer la porte. La jeune fille comprend vite qu'il ne veut pas que leur conversation soit entendue par sa tante. Le vieil homme ouvre son placard, en sort un paquet et le tend à la jeune fille, elle se dépêche de l'ouvrir avec un sourire aux lèvres, elle y voit une magnifique robe noire avec un hijab en perles, c'est le modèle qu'elle voulait pendant des jours, la jeune fille saute dans les bras de son oncle, elle adore le cadeau qu'il lui a fait. Elle le remercie plusieurs fois avec le sourire, elle regarde toujours son cadeau, elle l'adore, mais se demande où est le cadeau de sa jeune cousine
— Où est la robe de Khadija. Elle demande à son oncle
Le vieil homme sourit, touche sa tête et annonce que cette fois il n'a rien acheté sa fille, car ce n'est pas le modèle qu'elle veut. Elle sourit à nouveau et remercie encore son oncle. Elle prend son cadeau avant de sortir, elle fait attention et regarde si sa tante ne vient pas rassurer, elle sort et retourne dans sa chambre. Elle s'arrête devant son miroir, prononce le nom d'Allah avant de se déshabiller, elle enlève son hijab puis son t-shirt, puis la jupe qu'elle porte. En islam il est dit que l'être humain ne doit pas se déshabiller sans prononcer le nom d'Allah, car il est possible que les djinns les observent, pour éviter cela, il faut prononcer le nom d'Allah a fin qu'il ferme le tissu entre notre monde et celui des djinns. La jeune fille essaie la robe avec des perles en bas qui balaie le sol, qui recouvre ses manches en laissant ses pommes et ses doigts, son ventre plat et ses bourrelets donnent encore plus de valeur à la robe, elle prend le hijab et l'enfile, c'est moins grand et arrive à ses genoux, il met en valeur sa tête et couvre son menton son visage ressemble à celui d'une princesse à l'intérieur, elle écarquille ses longs cils et écarte ses lèvres rose dans un petit sourire. Elle se retourne et se contemple dans le miroir.
《 Louange à Allah qui m'en a vêtu et me l'a accordé sans que ma propre force ni ma puissance n'y soient pour quelque chose 》
Elle regarde alors la montre accrochée dans sa chambre et voit qu'il est temps d'aller au Marcage, elle fait ses ablutions, enfile ses chaussettes, sort ses ballerines qu'elle enfile, elle se regarde une dernière fois dans le miroir, elle est magnifique, elle sort son cartable de l'armoire, puis le coran de la petite étagère, regarde une dernière fois la jeune Khadija endormie et sort de la maison, traverse le salon, le hall, marche sur les dalles de la cour, ouvre le portail, descend la falaise alors que sa jolie robe se noue et balaie le sol à chaque pas, elle soulève la robe un tout petit peu comme une princesse Disney et continue à marcher dans le cartier pensant devant des maisons du voisinage, traversant des routes et saluant les gens avec joie. Les minutes passent et la jeune fille se retrouve devant la cour de son Marcage, elle ouvre la porte et entre. La salle est pleine de monde, elle s'arrête devant la porte et tout le monde tourne le regard vers elle, c'est vrai qu'elle est encore plus belle dans ses vêtements de musulmane. Elle enlève enduite ses chaussures et entre.
— Ma meilleure élève est enfin là. Dit son Oustaz dans un sourire
— As Salam Aleykum. Elle les salue tous
— Wa Aleykum Salam. Ils répondent tous
Ses yeux tombent sur Nacim lorsqu'elle s'assoit alors qu'il regarde son Coran. Il n'a pas encore remarqué la présence de la jeune fille, mais n'empêche que le cœur celle-ci bat à sa vue. Cette belle voix qu'elle entend lui donne des frissons, c'est vrai que le jeune homme a un don pour bien lire le Saint Coran. Elle le regarde sans risquer de cligner des yeux, en même temps, un beau sourire se dessine sur ses lèvres. Qu'arrive-t-il à la jeune Nora ? Une fois de plus la masse d'air augmente, le vent se met à souffler très fort au point de maintenir en l'air tous les rideaux, les fenêtres et les portes basculantes, ce qui pousse la jeune fille à détourner le regard. Elle regarde vers la rentrée et voit Lyés. Elle connaît les conséquences qui se produisent lorsqu'elle regarde un autre homme, alors elle baisse les yeux. Son Oustaz lui propose d'aller à côté de Nacim a fin qu'il puisse lui réviser les versets, mais elle refuse et décide d'attendre son Oustaz jusqu'à ce qu'il ait fini et lui apprenne. Elle commence à lire en attendant, mais les couplets du jeune homme attirent son attention.
《 Allah, à qui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et malheur aux mécréants, pour un dur châtiment [qu'ils subiront]. 》
Ce sont des versets de la 14e sourate du Coran. La jeune fille sourit à nouveau, attirée par le rythme de sa voix sur chaque couplet qu'il prononça avec confiance. La jeune fille veut à tout prix garder un souvenir de ce moment qui pour elle, elle n'aura peut-être plus jamais la chance de le revivre. Elle regarde autour d'elle pour s'assurer que personne ne la voit. Elle prend son téléphone, met la caméra et commence à enregistrer le jeune Nacim, par contre elle se fait arracher le téléphone portable des mains très soudainement, la jeune fille lève la tête en panique, c'est la jeune Isma qui a pris le portable de ses mains.
— Pourquoi tu filmais Nacim. ? Demande la jeune Isma
Les yeux de tout le monde se figent sur elle, la jeune fille ne sait pas quoi dire en même temps elle se sent embarrassé. Elle ne sait pas quel argument placé face à cette situation. La jeune fille cherche la réponse dans sa tête en vain
— Quoi, as-tu perdu ta langue ? Demande encore la jeune Isma
— Nora, pourquoi as-tu fait ça ? Demande aussi son Oustaz.
Elle ferme les yeux et prie Allah de lui sortir de cette circonstance embarrassante.
《 Mon Dieu je t'implore de me sortir de là 》