Elle Est Mienne

Elle Est Mienne

last updateTerakhir Diperbarui : 2025-07-27
Oleh:  FatimaZakariaBaru saja diperbarui
Bahasa: French
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# Elle_Est_Mienne – Une femme, deux mondes, un destin brisé par l’invisible. Nora, jeune femme d’une beauté envoûtante et d’une foi inébranlable, porte en elle les stigmates d’un passé tragique. Arrachée à sa mère dès l’enfance, elle grandit sous le joug d’une tante cruelle, dans une maison où l’amour est un mot interdit. Mais malgré les épreuves, Nora garde sa douceur, sa pudeur… et son secret. À chaque fois qu’elle tente d’aimer, la mort s’invite. Ses époux tombent l’un après l’autre, victimes d’un prétendant invisible et jaloux : un djinn puissant, qui l’a marquée comme sienne. Prisonnière d’un amour surnaturel, Nora vit dans la peur et la solitude, refusant tout homme, se résignant à la volonté de l’invisible. Jusqu’au jour où revient le fils de son oustaz, un jeune homme pieux, respectueux et empreint de lumière, revenu d’Arabie Saoudite après des années d’études du Coran. Avec lui, Nora sent naître une espérance qu’elle croyait morte. Mais l’amour d’un homme peut-il vaincre la possessivité d’un être venu d’un autre monde ? La foi suffira-t-elle à briser les chaînes d’un amour maudit ? Et si son "mari de nuit" refusait de la laisser partir ? Découvrez l’histoire bouleversante de Nora, entre souffrance, passion et combat spirituel. Un récit où les flammes de la haine côtoient les douceurs de l’amour interdit… et où chaque battement de cœur peut être le dernier.

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Bab 1

Chapitre 1

Le paysage s’éveille lentement, baigné d’un mélange de brume et de lumière. Le ciel, à la fois nuageux et bleu, laisse filtrer les premières lueurs d’un soleil paresseux. Sur les flancs du mont Kakoulima, les arbres verdissent, plus denses et luxuriants que jamais. Les cascades dévalent la montagne dans un tumulte puissant, se mêlant aux marigots comme des veines d’argent sur un corps vivant.

Coyah, cette ville à la fois majestueuse et discrète, s’étire à l’ouest de la Guinée Conakry, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale. Chaude, humide, débordante de vie et de contrastes, elle semble tissée entre les montagnes et la mer. Les bâtisses mêlent tradition et modernité : maisons en banco et villas en béton, mosquées aux minarets élancés, églises aux vitraux colorés, écoles vibrantes et bâtiments officiels qui veillent sur la ville comme des sentinelles immobiles.

La brise de décembre souffle doucement, chargée de l’haleine sèche de l’harmattan. Dans le quartier calme de Coyah Centre, une maison se dresse, fière et isolée sur une falaise. C’est celle des Diallo. Une demeure carrelée de blanc, ornée de vitres teintées et ceinte d’une haute clôture. Cinq chambres, un vaste salon aux fauteuils verts à dossier haut, une étagère débordante de corans, des murs blancs rehaussés de vert. Le carrelage scintille. L’intérieur respire l’ordre, la foi et la rigueur.

Dans l’une de ces chambres, une silhouette fine se redresse lentement. Nora. Elle écarte la couverture blanche de coton et pose ses pieds nus sur le sol froid. Son lit, sculpté avec finesse, semble sortir d’un conte peul. Ses longs cheveux noirs glissent jusqu’à ses reins. Son visage, typique de Dalaba, porte la noblesse tranquille des hauts plateaux : grands yeux tombants, nez aquilin, lèvres pleines, peau claire et luisante.

Sans un mot, elle entre dans la salle de bain attenante. L’eau tiède coule, puis les gestes rituels prennent le relais. Ablutions. Robe longue, hijab soigneusement ajusté. Elle déroule son tapis de prière, fait face à la Qibla et lève les mains. L'appel d’Allah s’élève dans le silence de l’aube. Puis, assise près de son lit, elle ouvre le Coran à la sourate 47. Sa voix basse, rythmée et posée, s’élève dans l’intimité du matin.

Mais au salon, une voix brise cette paix.

— Cette paresseuse est toujours au lit ! NORA !

Fatima. La tante. Une femme imposante, élancée malgré ses rondeurs, le visage ovale, des yeux rieurs et inquisiteurs à la fois. Sa peau, aussi claire que celle de Nora, brille dans la lumière dorée. Elle s’installe dans le fauteuil et boit une gorgée d’eau avant de reprendre.

— Nora ! Tu dors encore ?

— Oui, ma tante, répond la voix calme de la jeune fille, mêlée d’une légère appréhension.

« Mon Dieu », pense-t-elle. « Encore éveillée, elle ne me laissera jamais terminer une page. »

Elle range précipitamment son tapis, referme son Coran avec douceur, puis ouvre la porte qui grince légèrement. Nora traverse le salon, la tête baissée.

— Bonjour ma tante.

— Combien de fois t’ai-je dit de te lever tôt ? gronde Fatima.

— J’étais réveillée… Je lisais juste…

— Je lisais ! répète sa tante en l’imitant d’un ton moqueur. Allez, le soleil n’attend pas.

— D’accord, ma tante.

Une voix joyeuse dévale l’escalier.

— Je viens avec toi !

C’est Khadija, surnommée affectueusement Lulu. Elle attrape la rampe noire et descend les marches, son sourire éclatant illuminant son visage brun. Ses cheveux crépus glissent sur ses épaules, sa robe longue lui donne une allure gracieuse.

— Lulu ! s’exclame Nora avec tendresse.

— Combien de fois t’ai-je dit de ne pas appeler ma fille ainsi ? lance Fatima sèchement. Son nom est Khadija !

Nora baisse les yeux, mordillant sa lèvre.

— Désolée, ma tante.

— Maman, j’aime quand elle m’appelle Lulu, proteste Khadija.

— Tu retournes dans ta chambre et tu prends un bain, tout de suite.

— Mais maman...

— Lu… je veux dire Khadija, écoute-la. Vas-y, dit doucement Nora.

Khadija fait la moue, les bras croisés, mais obéit. Puis Nora se dirige vers la cuisine, au fond du couloir. Elle n’a pas encore franchi le seuil qu’une voix grave la fait sursauter.

— Je n’aime pas quand tu travailles.

Elle se fige. Son cœur s’emballe. Ses yeux balayent la cuisine. Personne. Et pourtant… elle sent une présence. Une chose qui ne vient pas de ce monde.

— Oh, n’aie pas peur, dit à nouveau la voix.

Et il apparaît.

Un être aux contours flous, presque translucide. Grand, magnifique, inquiétant. Ses vêtements sombres flottent autour de lui. Ses yeux verts brillent d’une lumière surnaturelle, son visage est d’une beauté troublante, presque irréelle. Il ne semble pas appartenir à l’humanité.

Nora recule, paniquée.

— Il est le Très-Haut, le Plus Grand, murmure-t-elle d’une voix tremblante.

Elle récite le verset 255 de la sourate Al-Baqara. L’air vibre. Le djinn porte les mains à ses oreilles, grimace, recule.

— Arrête, arrête ! hurle-t-il, furieux. Pourquoi fais-tu ça ?

— Ne t’approche pas de moi, Lyés, lance Nora, le regard fixe.

Il fait un pas en arrière, ses yeux toujours rivés sur elle.

— Tu me rejettes toujours. Mais je reviendrai. Accepte-moi, et je te donnerai tout ce que tu désires.

La jeune fille ferme les yeux. Sa voix se fait plus ferme, plus ancrée :

« Je cherche la protection du Seigneur des hommes,

Le Souverain des hommes, Dieu des hommes,

contre le mal du mauvais conseiller, furtif,

qui souffle le mal dans la poitrine des hommes,

qu’il soit un djinn ou un être humain. »

Lyés recule encore. Une lueur de rage passe dans ses yeux avant qu’il ne disparaisse, comme aspiré par l’ombre d’un mur.

Seule dans la cuisine, Nora tremble encore. Mais son cœur est calme. Elle sait que ce n’est que le début.

Elle lit, la voix tremblante mais ferme, les versets de la 114e sourate du Coran. Les mots sacrés glissent de ses lèvres comme une prière de feu. Son cœur bat si fort qu’elle a l’impression qu’il résonne dans toute la pièce. Elle a beau s’être habituée à sa présence, cette terreur sourde ne l’a jamais quittée. Il est là. Encore.

En face d’elle, Lyés, le jeune homme aux traits presque irréels, la regarde. Une larme glisse le long de sa joue. Il semble bouleversé, mais Nora ne s’arrête pas. Plus elle récite, plus sa voix s’affermit.

— Tu n’es pas fatigué de ruiner ma vie ? lance-t-elle d’une voix tranchante.

Lyés esquisse un sourire glacial. Ses yeux d’un noir insondable brillent d’une étrange intensité.

— Je protège juste ce qui m’appartient. Je ne partage pas, Nora. Je ne peux pas t’approcher aujourd’hui… mais je peux te surveiller.

— Je ne t’appartiens pas, réplique-t-elle avec fureur.

Le sourire de Lyés s’élargit. Il s’avance lentement, chaque mouvement dégageant une élégance presque inhumaine.

— Je sais que tu aimes les hommes aux cheveux longs. Regarde, je les laisse pousser pour toi. Joli, non ? Je suis le plus bel homme de la terre, avoue-le.

Et il dit vrai. Sa beauté est envoûtante, presque surnaturelle. Mais cela s’explique : il n’est pas un homme. Il est un djinn. Un être d’un autre monde, dangereux, insaisissable. Pourtant, il revient toujours vers elle. Mais pourquoi ? Que veut-il réellement ? De l’amour… ou le contrôle ?

— Je suis le futur roi de ma tribu, Nora. Et toi, tu es ma reine.

Elle le fixe, le cœur glacé.

— Lyés… pourquoi ne choisis-tu pas une autre voie ? Rejoins l’Islam. Cherche le bien. Ne vois-tu pas qu’il est encore temps ?

Il éclate de rire, un rire profond, inquiétant.

— Je suis un dieu sur cette terre, Nora. Pourquoi voudrais-tu que je me prosterne ?

À cet instant, un bruissement derrière elle la fait sursauter. La vieille Fatima vient d’entrer dans la cuisine. Elle s’arrête net, fronçant les sourcils en voyant sa nièce parler seule, les yeux fixés sur un point invisible.

— À qui tu parles, ma fille ? demande-t-elle, méfiante.

Nora tourne vivement la tête, déstabilisée.

— Euh… à… à personne, tata, répond-elle en bégayant.

Fatima regarde autour d’elle, mais ne voit rien. Le silence dans la cuisine semble s’épaissir. Elle cligne des yeux, puis reprend d’un ton bourru :

— Tu as fini de cuisiner au moins ?

Nora va répondre non, confuse, mais son regard tombe sur la marmite électrique… pleine. Elle écarquille les yeux. Elle est certaine de n’avoir encore rien préparé. La nourriture fume comme si elle venait tout juste d’être servie. Elle déglutit difficilement.

Et alors, elle le voit : Lyés tourne autour de sa tante, la regardant de haut en bas avec une attention inquiétante. Nora sent la panique l’envahir.

— Va nettoyer la table, dépêche-toi, ordonne Fatima en s’éloignant.

— Oui, tout de suite.

Mais dans son mouvement, la vieille dame heurte Lyés. Il s’immobilise. Son regard se durcit, noir de colère. Nora sent son sang se glacer. Elle le connaît assez pour savoir qu’il ne pardonne jamais.

— Lyés… s’il te plaît, elle ne t’a pas vu. Ne lui fais rien. Pardonne-lui. Je t’en supplie.

Il la fixe longuement, ses pupilles brillant d’un éclat étrange, puis souffle doucement :

— Je ne pardonne jamais… mais si c’est toi qui le demandes, alors… je le fais pour toi.

Et il disparaît, comme s’il n’avait jamais été là, avalé par les murs, l’air, le silence.

Nora reste figée, le cœur battant. Elle sait que ce n’est qu’un répit. Il reviendra. Toujours.

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Phaner Mafueni
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2025-07-07 09:58:06
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