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Embrasse-moi ou Tue-moi
Embrasse-moi ou Tue-moi
Author: Chance plume

L'allumeuse

Author: Chance plume
last update Last Updated: 2025-08-25 15:18:20

------ Émilie -----

Le campus universitaire baignait dans une lumière dorée, alors que les étudiants déambulaient entre les bâtiments, leurs rires et leurs conversations animées remplissant l’air. Je sortis de mon dernier cours de la journée, un sourire radieux illuminant mon visage. J’étais en troisième année de licence, une période que je chérissais pour ma liberté et mon insouciance.

Accompagnée de mes amies, je discutais joyeusement des projets du week-end. Loin des préoccupations du monde extérieur, je savourais chaque moment de cette vie étudiante, ignorant les sombres affaires dans lesquelles mon père était impliqué.

– Je pense qu’on devrait se rendre à cette nouvelle galerie d’art samedi, proposa Sarah, ma meilleure amie. Il paraît qu’il y a une exposition incroyable sur les impressionnistes.

– Ça me semble une excellente idée, j’ai d’ailleurs reçu une invitation à l’occasion, répondis-je avec enthousiasme.

– Quoi ? Et tu ne m’as rien dit ? Il faut absolument qu’on aille à ce gala. C’est le plus grand évènement de l’année et il n’y aura que des beaux gosses friqués, affirma-t-elle avec excitation.

– Après la soirée, on pourrait ensuite aller prendre un café au petit bistrot d’à côté.

– On va bien s’amuser, renchérit Sarah.

– Sans doute, oui. Si seulement mon père pouvait me laisser sortir sans garde du corps, ne serait-ce que pour une fois, me plaignis-je, l’air frustré.

– Quand je pense que plusieurs autres filles rêvent d’être à ta place en ce moment.

– Crois-moi, en moins d’un an, elles détesteront la vie que je mène.

– N’exagère pas non plus Émilie. Ton père t’adore et vue votre statut social, il est primordial que tu sois constamment sous surveillance.

– Mais c’est saoulant tu sais ? Ces deux gorilles ne me quittent pas d’une semelle, dis-je tandis que nous atteignîmes le portail.

Comme d’habitude, une Mercedes Benz était garée à quelques mètres du portail, espérant impatiemment la sortie de la fille unique de Paul MORETTI un homme redouté dans le monde des affaires clandestines. Je ne savais rien des affaires illégales que menait secrètement mon père. Aux yeux de la société, Paul MORETTI était un richissime homme d’affaires possédant une entreprise d’import-export prospère, ‘‘ Moretti Import-Export ’’. Il était un homme d’affaires respecté, connu pour ses transactions internationales et son réseau étendu de partenaires commerciaux. Mais en réalité, les conteneurs marqués de son logo transportaient bien plus que des marchandises légitimes. Derrière cette façade impeccable se cachait un empire de trafic de drogue, soigneusement dissimulé dans les méandres des transactions commerciales internationales.

– Bon Sarah, on se dit à demain ? Je passerai chez toi pour qu’on aille à ce gala d’exposition ensemble, dis-je en m’introduisant dans la voiture.

– Parfait. À demain, bisous, lança Sarah, en agitant les doigts en signe d’au revoir avant de se diriger également vers son chauffeur.

Les vitres blindées de la Mercedes furent automatiquement fermées et le véhicule se mit en route. Une trentaine de minutes plus tard, le véhicule stationna devant un grand immeuble qui laisserait perplexe tout passager de la route. L’entreprise MORETTI était un chef d’œuvre architectural avec un décor radieux et magnifique.

– Mademoiselle, nous sommes arrivés, lança Nil, le garde du corps assis au volant.

M’arrachant du monde virtuel se trouvant derrière l’écran de mon téléphone, je jetai un œil à travers la vitre et une lueur de surprise se dessina sur mon visage.

– N’étais-je pas censée rentrer à la maison ? Pourquoi sommes-nous ici ? questionnai-je.

– Nous sommes ici, sous la demande de votre père, répondit Brad, le second garde en m’ouvrant la portière.

Je lui jetai un regard impassible avant de descendre du véhicule. Je me dirigeai automatiquement vers l’entrée de l’immeuble, accompagné derrière moi par Brad tandis que Nil s’occupait de garer la voiture dans le parking. Une fois à l’intérieur, je pénétrai dans l’ascenseur se trouvant juste à côté du bureau de la secrétaire d’accueil, j’indique le numéro d’étage et en un temps record, je me retrouvai dans les locaux de la direction.

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