------ Émilie -----
Le campus universitaire baignait dans une lumière dorée, alors que les étudiants déambulaient entre les bâtiments, leurs rires et leurs conversations animées remplissant l’air. Je sortis de mon dernier cours de la journée, un sourire radieux illuminant mon visage. J’étais en troisième année de licence, une période que je chérissais pour ma liberté et mon insouciance. Accompagnée de mes amies, je discutais joyeusement des projets du week-end. Loin des préoccupations du monde extérieur, je savourais chaque moment de cette vie étudiante, ignorant les sombres affaires dans lesquelles mon père était impliqué. – Je pense qu’on devrait se rendre à cette nouvelle galerie d’art samedi, proposa Sarah, ma meilleure amie. Il paraît qu’il y a une exposition incroyable sur les impressionnistes. – Ça me semble une excellente idée, j’ai d’ailleurs reçu une invitation à l’occasion, répondis-je avec enthousiasme. – Quoi ? Et tu ne m’as rien dit ? Il faut absolument qu’on aille à ce gala. C’est le plus grand évènement de l’année et il n’y aura que des beaux gosses friqués, affirma-t-elle avec excitation. – Après la soirée, on pourrait ensuite aller prendre un café au petit bistrot d’à côté. – On va bien s’amuser, renchérit Sarah. – Sans doute, oui. Si seulement mon père pouvait me laisser sortir sans garde du corps, ne serait-ce que pour une fois, me plaignis-je, l’air frustré. – Quand je pense que plusieurs autres filles rêvent d’être à ta place en ce moment. – Crois-moi, en moins d’un an, elles détesteront la vie que je mène. – N’exagère pas non plus Émilie. Ton père t’adore et vue votre statut social, il est primordial que tu sois constamment sous surveillance. – Mais c’est saoulant tu sais ? Ces deux gorilles ne me quittent pas d’une semelle, dis-je tandis que nous atteignîmes le portail. Comme d’habitude, une Mercedes Benz était garée à quelques mètres du portail, espérant impatiemment la sortie de la fille unique de Paul MORETTI un homme redouté dans le monde des affaires clandestines. Je ne savais rien des affaires illégales que menait secrètement mon père. Aux yeux de la société, Paul MORETTI était un richissime homme d’affaires possédant une entreprise d’import-export prospère, ‘‘ Moretti Import-Export ’’. Il était un homme d’affaires respecté, connu pour ses transactions internationales et son réseau étendu de partenaires commerciaux. Mais en réalité, les conteneurs marqués de son logo transportaient bien plus que des marchandises légitimes. Derrière cette façade impeccable se cachait un empire de trafic de drogue, soigneusement dissimulé dans les méandres des transactions commerciales internationales. – Bon Sarah, on se dit à demain ? Je passerai chez toi pour qu’on aille à ce gala d’exposition ensemble, dis-je en m’introduisant dans la voiture. – Parfait. À demain, bisous, lança Sarah, en agitant les doigts en signe d’au revoir avant de se diriger également vers son chauffeur. Les vitres blindées de la Mercedes furent automatiquement fermées et le véhicule se mit en route. Une trentaine de minutes plus tard, le véhicule stationna devant un grand immeuble qui laisserait perplexe tout passager de la route. L’entreprise MORETTI était un chef d’œuvre architectural avec un décor radieux et magnifique. – Mademoiselle, nous sommes arrivés, lança Nil, le garde du corps assis au volant. M’arrachant du monde virtuel se trouvant derrière l’écran de mon téléphone, je jetai un œil à travers la vitre et une lueur de surprise se dessina sur mon visage. – N’étais-je pas censée rentrer à la maison ? Pourquoi sommes-nous ici ? questionnai-je. – Nous sommes ici, sous la demande de votre père, répondit Brad, le second garde en m’ouvrant la portière. Je lui jetai un regard impassible avant de descendre du véhicule. Je me dirigeai automatiquement vers l’entrée de l’immeuble, accompagné derrière moi par Brad tandis que Nil s’occupait de garer la voiture dans le parking. Une fois à l’intérieur, je pénétrai dans l’ascenseur se trouvant juste à côté du bureau de la secrétaire d’accueil, j’indique le numéro d’étage et en un temps record, je me retrouvai dans les locaux de la direction.– Sarah, est-ce que tu connais cet homme ? questionnai-je en dirigeant mon doigt vers le fond de la salle mais quand on regarda à nouveau dans la direction, l’inconnu avait déjà disparu. – Em ? Il n’y a personne là, affirma Sarah en me dévisageant, l’air perplexe. – Un homme se tenait juste là, il y a quelques secondes, affirmai-je. – Mademoiselle Moretti, appela Nil. – Nil, il y a un inconnu qui essaye de me faire peur. Il n’est ni en veste, ni habillé comme pour une soirée de gala. Je l’avais vu quelques minutes plutôt au niveau du rideau là-bas puis il a disparu et maintenant je l’ai vu dans l’autre coin de la salle, juste là, dis- je en indiquant les positions avec mon doigt. – J’irai vérifier tout de suite mademoiselle, ne paniquez pas, affirma Nil. Restez ici avec Lionel et ne bougez pas, ordonna-t-il en s’éloignant. – Es-tu vraiment sûr de ce que tu dis, Émilie ? interrogea Sarah. – Ai-je l’air de blaguer Sarah ? je suis absolument sûr de ce que je dis.
L’air était chargé de murmures élégants et de rires discrets lorsque nous fîmes notre entrée dans la galerie d’art. Les murs étaient ornés de tableaux éclatants de couleurs, chaque œuvre racontant une histoire unique. – Waouh, ces tableaux sont magnifiques, affirma Sarah. Des chandeliers en cristal projetaient une lumière douce, créant une atmosphère à la fois raffinée et mystérieuse. Je parcourus la pièce avec une admiration palpable tandis que les regards se tournèrent vers moi. J’entendis au passage quelques murmures : « C’est Émilie Moretti alias l’allumeuse, la fille unique de Paul Moretti». D’autres par contre, se contentait de qualifier ma beauté radieuse. Je me sentis un peu trop fière et je remontai hardiment ma tête pour relever mon égo de femme convoitée tel un trophée. Même si je n’étais pas un trophée, il est clair que je ne pourrai appartenir qu’à un seul homme et malheureusement pour tous mes prétendants et admirateurs, aucun d’entre eux n’a encore pu briser m
J’émis un long soupir avant de quitter la table à mon tour. Je me souvins que Trevor, un bon ami à moi, m’avait invité à passer la matinée avec quelques amis mais en y pensant, je n’avais pas la tête à m’amuser de si bonne heure. Peut-être, devrais-je plutôt penser à quoi porter pour le gala de ce soir ? Mais bien sûr, il faudrait que j’aille faire les boutiques. Je téléphonai rapidement à Sarah, l’informant que je passerai chez elle afin qu’on aille s’acheter de nouveaux fringues. Et c’est ce que nous fîmes. De magasin en magasin, nous passâmes toute la matinée à faire des courses et je revins à la maison au début de l’après-midi. Évidemment, mon cher garde du corps Nil, ne pouvait manquer à son devoir. – Charlotte, prépare de la soupe pour ce soir, ordonnai-je en pénétrant dans la cuisine. J’en prendrai avant de m’en aller. Pour l’instant, que personne ne me dérange, j’irai me reposer dans ma chambre. Sans plus tarder, je pénétrai dans mon petit appartement personnel et fis ma
----- Émilie ----- J’entrai dans ma chambre et la verrouillai à double tour. Mon père avait peut-être raison mais il n’avait pas le droit de me comparer à ma mère, à cette femme sans scrupule qui m’avait abandonnée pour de l’argent. Je ne la connaissais pas, j’étais toute petite quand elle nous avait abandonné et mon père n’était pas encore si riche en ce temps. C’est à peine si je me souvenais de son visage. Je ne savais pas grand-chose sur elle hormis le fait qu’elle était très matérialiste, elle se donnait au plus offrant mais s’il y avait une chose dont j’en étais sûre, c’est que je n’avais rien à avoir avec elle. Je ne peux et je ne lui ressemblerais jamais, je la déteste. Toute la scène précédente défila à nouveau sous mes yeux. Je pris une profonde respiration avant d’entrer dans la salle de bain. J’enlevai mon peignoir que j’emballai aussitôt dans un sachet poubelle avant de me glisser sous l’eau dans la baignoire. Tout mon corps était parcouru par de violents frissons
Non mais je rêve ? Depuis quand les employés se permettent-ils d’amener de la compagnie à la maison ? Doucement, je poussai légèrement la porte pour regarder à l’intérieur et je fus surprise de voir le spectacle qui s’offrait à mes yeux. Brad, mon garde du corps se trouvait, collé contre le mur, les yeux clos et tenant sa bite dans sa main droite qu’il caressait avec une rapidité d’éclair. Dans sa main gauche, se trouvait son téléphone. J’écarquillai les yeux en voyant son érection remarquable et son visage affichant le plaisir de la masturbation. Le téléphone, soit il y regardait de la pornographie, soit il se masturbait en visualisant la photo de sa petite amie. Enfin, s’il en a une. Je résolus de m’éclipser lentement sans me faire repérer et le laisser à son œuvre mais ma curiosité ou peut être mon instinct, me poussait à aller à la découverte de ce qui se trouvait à l’écran de son téléphone. Malgré mon intrigue et mon dégoût, je pénétrai dans la chambre à tâtons et m’avançai ver
Toute ma vie, je serai accompagnée par un garde du corps qui informera mon cher papounet de tous mes faits et gestes. Mon Dieu, mais qu’est-ce que c’est chiant ! – Qu’attends-tu, toi ? On y va, lançai-je avec colère à l’endroit de Brad qui se hâta d’ouvrir la portière de la voiture. Je m’introduis dans la voiture qui s’éloigna du prestigieux restaurant de Rita laissant derrière, la saveur de ce délicieux plat que j’avais abandonné quelques minutes plus tôt par colère.En un rien de temps, le véhicule pénétra l’enceinte de la demeure Moretti. Ma maison était semblable à un véritable palais. Un gardien, un majordome, des servantes, bref, tout ce qu’on pouvait trouver d’important dans un palais. La maison était un véritable chef d’œuvre architectural avec une décoration hors du commun, des portraits longeant le long des murs et des lumières vives étincelantes. Dans l’arrière-cour se trouvait un magnifique jardin avec plusieurs variétés de fleurs odorantes et une piscine dans laquel