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Chapitre 4

Penulis: Zuzu
last update Terakhir Diperbarui: 2025-06-15 18:23:20

Le matin de son premier jour à la villa de Monroe, Joaquin se sent nerveux. Il a quitté son petit appartement avec un mélange d’excitation et d’appréhension, le cœur battant à l’idée d’entamer ce nouveau travail. Ce n’est pas exactement ce à quoi il s’attendait, mais il sait que c’est une opportunité qu’il ne peut pas laisser filer. En attendant le chauffeur de la villa, il ajuste ses vêtements usés, son costume de jardinier tout juste acheté. Même si ce n’est pas un costume chic, il veut faire bonne impression. Ce travail pourrait être une porte vers quelque chose de plus grand.

Le chauffeur arrive en voiture, une berline noire impeccable, qui semble à des années-lumière du monde auquel Joaquin appartient. Le trajet jusqu’à la villa est silencieux, et il observe le paysage défiler, son regard fasciné par l’ampleur des propriétés qui défilent derrière les fenêtres. Les rues se font de plus en plus larges, les maisons plus grandes, et il se sent petit, perdu dans un monde qui lui semble aussi lointain que la lune.

Quand la voiture s’arrête devant l’immense portail de la villa de Monroe, Joaquin est frappé par l’échelle du domaine. Il n’a jamais rien vu d’aussi grand, aussi luxueux. La bâtisse est majestueuse, faite de pierres anciennes, avec de vastes jardins parfaitement entretenus et des allées bordées d’arbres centenaires. C’est un autre monde. Un monde auquel il n’a jamais appartenu, et qu’il peine à imaginer s’il y aura un jour une place pour lui.

Un homme, vêtu d’un uniforme soigné, l’accueille à la porte. 

— Bienvenue à la villa de Monroe. Je suis Hector, le responsable de la gestion de la propriété. Suivez-moi, je vais vous montrer ce que vous devez faire.

Joaquin hoche la tête, le regard un peu perdu, mais il essaie de cacher son émotion. Hector le guide à travers le domaine, lui expliquant les tâches de la journée : jardinage, entretien des espaces extérieurs, nettoyage et quelques petits travaux dans la maison. Joaquin suit Hector sans poser de questions, absorbant les instructions qu’il lui donne.

C’est alors qu’il aperçoit Cassandra pour la première fois.

Elle se tient sur le balcon du premier étage, observant l’étendue de son domaine, comme une reine qui surplombe son royaume. Son allure est imposante, presque glaciale, et son regard, bien qu’intense, semble distant et impénétrable. Ses cheveux noirs luisent au soleil, et elle porte un tailleur d’un goût exquis, d’une simplicité qui dénote l’élégance. Même à distance, il sent qu’elle est différente des femmes qu’il a l’habitude de voir.

Cassandra ne le remarque pas immédiatement, trop absorbée par la vue devant elle, mais Joaquin la regarde avec une curiosité qu’il peine à réprimer. Il n’a jamais vu une femme aussi… majestueuse. Ses traits sont parfaits, sa posture impeccable, et tout chez elle dégage une autorité tranquille. Il ressent une étrange attirance mêlée de respect, comme si son simple regard pouvait le faire plier.

Hector, voyant la direction dans laquelle Joaquin regarde, sourit légèrement. 

— C’est Cassandra Moreau, la propriétaire des lieux.

Joaquin cligne des yeux. Il savait qu’il aurait un employeur fortuné, mais il ne s’attendait pas à… ça.

— Elle n’a pas l’habitude de se mêler aux employés, reprend Hector. Gardez ça en tête.

Joaquin acquiesce, bien qu’une vague d’admiration l’envahisse. Il n’a jamais rencontré une femme comme elle, et il a du mal à se concentrer sur ce qu’Hector lui dit ensuite. Il se demande si elle est toujours aussi froide et distante avec tous ceux qui l’entourent.

Après avoir montré à Joaquin les tâches qu’il devra accomplir dans les jardins, Hector le laisse commencer. Joaquin s’attaque à son premier travail avec une discipline bien rôdée, mais il n’arrive pas à se débarrasser de la vision de Cassandra, figée dans son élégance distante. Il se surprend à l’observer furtivement chaque fois qu’il traverse les allées, se demandant ce qu’elle pense, ce qu’elle ressent.

Le temps passe, et alors que le soleil commence à descendre dans le ciel, un bruissement attire son attention.

Des pas.

Il relève la tête… et la voit.

Cassandra descend lentement les marches du perron, avançant avec une grâce maîtrisée. Chaque pas résonne légèrement sur le gravier. Joaquin se redresse, le souffle court.

Elle s’arrête devant lui, l’observant comme on évaluerait un tableau. Son regard froid glisse sur son travail avant de revenir à son visage.

— Alors, vous êtes le nouveau jardinier, dit-elle enfin, sa voix aussi tranchante que douce.

Joaquin soutient son regard, malgré la tension qui monte en lui.

— Oui, madame.

Elle incline légèrement la tête, croisant les bras sur sa poitrine.

— J’espère que vous comprenez l’importance de cet endroit. Chaque détail compte ici.

Elle se baisse soudainement et arrache une feuille fanée qu’il n’avait pas remarquée. Elle la fait tourner entre ses doigts avant de la laisser tomber.

— Ce jardin doit être impeccable.

Un silence. Un test implicite.

Joaquin serre la mâchoire.

— Je comprends, madame. Je ferai de mon mieux.

Un battement de cœur passe.

Une heure s’est écoulée depuis la brève entrevue avec Cassandra Moreau, mais Joaquin sent encore la tension qu’elle a laissée derrière elle. Il continue son travail, arrachant les mauvaises herbes avec une concentration renouvelée, essayant de ne pas penser à la façon dont elle l’a scruté, à ce petit sourire presque imperceptible qui avait effleuré ses lèvres.

Il n’a jamais rencontré une femme comme elle.

Froide et pourtant fascinante. Autoritaire, mais avec une élégance qui impose le respect.

— Alors, t’as survécu à son regard de glace ?

Joaquin sursaute et se tourne vers la voix amusée. Un homme d’une trentaine d’années, en uniforme de majordome, s’accoude nonchalamment à une colonne du jardin. Son sourire en coin et son air détendu contrastent avec l’atmosphère rigide de la villa.

— Je suis Antoine, le majordome. Je t’ai vu arriver ce matin. Et je viens de voir que t’as eu droit à une entrevue express avec Madame.

Joaquin se redresse, essuyant ses mains pleines de terre sur son pantalon.

— Elle est toujours comme ça ? demande-t-il, curieux.

Antoine rit doucement.

— Oh, oui. Cassandra Moreau ne se mêle pas aux employés. Elle donne des ordres, exige la perfection, et ne supporte pas qu’on la déçoive.

Joaquin fronce les sourcils.

— Et toi, tu travailles ici depuis longtemps ?

— Depuis cinq ans. Et crois-moi, j’ai vu défiler du personnel. Peu de gens tiennent le coup sous sa direction.

Joaquin sent un poids s’installer dans son ventre. Il a besoin de ce travail. Mais tiendra-t-il le coup face à une patronne aussi exigeante ?

— Bon courage, amigo, ajoute Antoine en tapotant son épaule avant de s’éloigner.

Joaquin reprend son travail, mais il ne peut s’empêcher de repenser aux paroles d’Antoine. Peu de gens tiennent le coup… Est-ce un avertissement ?

Il est toujours en train de tailler les rosiers lorsqu’un bruissement discret attire son attention.

Relevant la tête, il aperçoit Cassandra, assise sur un banc de pierre un peu plus loin, un livre à la main. Elle ne semble pas le regarder, mais il sent sa présence peser sur lui.

Il essaie de se concentrer, mais il est impossible d’ignorer l’aura qu’elle dégage.

Le vent soulève doucement une mèche de ses cheveux noirs, et Joaquin l’observe du coin de l’œil.

Puis, contre toute attente, Cassandra lève lentement la tête.

Leurs regards se croisent.

Une tension silencieuse s’installe.

Elle ne détourne pas les yeux.

Joaquin non plus.

C’est elle qui finit par rompre le contact, retournant à sa lecture comme si de rien n’était.

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