Joaquin "Jo" Alvarez, 24 ans, n’a jamais connu la facilité. Il a grandi dans un petit appartement en bas d’un immeuble décrépit, dans un quartier populaire où l’espoir semble une denrée rare. Son père les a laissés avant même que son petit frère, Marco, n'ait un an, et depuis ce jour, il a pris sur lui de tenir la famille à bout de bras. Sa mère, Rosa, souffre de problèmes de santé chroniques, et chaque journée est une lutte pour garder un semblant de normalité. Joaquin n’a pas l'ombre d'un luxe à offrir, mais il ne manque jamais d’amour ni de dévouement pour ceux qu’il aime.
Sa vie est une série de petits boulots : serveur, livreur, manutentionnaire. Rien de stable, rien de durable. Mais c’est ce qu’il faut pour s’assurer que sa mère prenne ses médicaments, que son frère ne manque de rien, même si parfois cela signifie qu’il doit sacrifier son propre sommeil ou sa santé. Chaque centime gagné est une victoire contre le destin, et il compte chaque pièce avec la minutie d’un homme qui sait que la moindre erreur pourrait les plonger dans une spirale sans fin.
Sofia, son amour d'enfance, vit avec lui dans ce petit univers. Ils ont grandi ensemble dans le même quartier, et leur relation, née dans les rues bruyantes et les ruelles sombres de leur enfance, a toujours été un refuge. Mais, avec le temps, la pression de leur situation financière de plus en plus insoutenable ronge leur complicité. Sofia, belle et ambitieuse, rêve de mieux. Elle rêve d’un avenir sans contraintes, sans pauvreté, sans la lourde pression d’une vie sans perspectives. Et chaque jour, alors qu’elle le voit se battre pour un peu de répit, la frustration grandit en elle.
Les disputes se multiplient. Ce n'est pas l’amour qui manque, mais l’espoir. Sofia lui reproche souvent de ne pas pouvoir leur offrir un avenir digne de ce nom. Elle veut plus. Elle veut des choses qu’il ne peut pas lui offrir : des voyages, un confort, une sécurité. Mais lui, il se sent pris au piège dans son rôle de soutien. Il veut lui offrir tout ce qu’elle désire, mais il sait qu'il n’a pas les moyens de réaliser ses rêves.
Un soir, alors qu’ils partagent un maigre repas, la tension atteint son paroxysme. Sofia regarde Joaquin, ses yeux brillants de colère et de déception.
— Pourquoi on ne peut pas avoir une vie normale, Jo ? lance-t-elle avec amertume. Pourquoi tout doit toujours être aussi difficile ? Tu m'as promis qu'un jour ça changerait, mais chaque jour, on est toujours dans la même merde. Je t’aime, mais… je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir continuer comme ça.
Joaquin baisse les yeux. Ses épaules se voûtent sous le poids de ses responsabilités.
— Je fais tout ce que je peux, Sofia. Mais tout ça prend du temps. Tu sais que je ferai tout pour nous, je suis juste… Je suis juste fatigué.
Sofia soupire, se levant brusquement.
— Fatigué. Toujours fatigué. Tu crois que ça m’aide, Jo ? Tu crois que ça me rassure de te voir courir après des miettes pendant que je me noie dans cette misère ?
Il ne répond pas. Les mots de Sofia, bien que blessants, résonnent en lui. Il sait que, parfois, la vie ne semble offrir que des miettes à ceux qui se battent. Mais il ne peut pas lui offrir ce qu’elle désire. Il a tout donné, et il se sent épuisé. La promesse qu’il s’était faite, celle de l’emmener loin de cette vie misérable, semble de plus en plus irréalisable.
Le regard perdu, il se lève lentement et s’éloigne de la table. Il attrape son manteau, prêt à sortir.
— Je dois y aller. Je prendrai un autre job ce soir. Ça ira, ne t’inquiète pas.
Mais Sofia ne le retient pas. Elle se contente de le regarder s’éloigner, se mordillant la lèvre avec frustration. Elle veut plus, et Joaquin, bien qu’il l’aime plus que tout, n’a pas les ressources pour satisfaire ses désirs.
Les jours passent, et Joaquin enchaîne les heures. Les petites missions se succèdent : il livre des colis, travaille dans des bars, fait des petits travaux de réparation pour arrondir ses fins de mois. Mais il ne cesse de penser à Sofia et à leur relation, qui se dégrade peu à peu. Chaque nuit passée à courir après l’argent est une nuit de plus où il se sent éloigné d’elle, de ses rêves, et de son avenir.
Un matin, après avoir travaillé jusqu’à l’aube, Joaquin se rend au café où il a l’habitude de prendre son petit-déjeuner avant d’aller à son prochain travail. Alors qu’il entre dans le café, ses yeux tombent sur un article de journal qui attire son attention. Un gros titre avec une photo de Cassandra Moreau, la PDG d’un empire financier. Il reconnaît immédiatement son nom. Son entreprise est la plus influente de la ville. Un sentiment étrange l'envahit. Quelqu’un comme elle, avec son charisme, sa froideur, et son pouvoir, ne l’intéresserait jamais. Pourtant, il ne peut s’empêcher d’être fasciné par cette femme, par ce monde auquel il n’a jamais appartenu. Il s’étonne même à rêver, ne serait-ce qu’une seconde, d’un univers où il pourrait côtoyer des personnes comme elle, un monde de pouvoir, d'argent et d'opportunités.La nuit était sur le point de tomber quand Joaquin termina enfin sa journée. Ses muscles le tiraient légèrement, signe d’un corps peu habitué à ce genre d’effort, mais il se sentait étrangement satisfait. Il descendit lentement vers les vestiaires du personnel, situés à l’arrière de la villa, près des cuisines. L’éclairage y était tamisé, presque intime, et l’odeur persistante de produits ménagers mêlée à celle du bois ciré flottait dans l’air.Il ouvrit son casier, en sortit les vêtements qu’il avait portés le matin un jean usé, une chemise à carreaux froissée et les enfila rapidement, troquant son uniforme impeccable contre sa tenue plus modeste. Avant de refermer la porte métallique, il jeta un coup d’œil à sa montre : 18h48. Il avait travaillé bien plus longtemps que prévu, mais il ne s’en plaignait pas. Ce poste, il l’avait arraché de justesse, et il comptait bien prouver qu’on avait eu raison de lui faire confiance.Lorsqu’il remonta dans le hall d’entrée, les lumières étaient d
Le matin de son premier jour à la villa de Monroe, Joaquin se sent nerveux. Il a quitté son petit appartement avec un mélange d’excitation et d’appréhension, le cœur battant à l’idée d’entamer ce nouveau travail. Ce n’est pas exactement ce à quoi il s’attendait, mais il sait que c’est une opportunité qu’il ne peut pas laisser filer. En attendant le chauffeur de la villa, il ajuste ses vêtements usés, son costume de jardinier tout juste acheté. Même si ce n’est pas un costume chic, il veut faire bonne impression. Ce travail pourrait être une porte vers quelque chose de plus grand.Le chauffeur arrive en voiture, une berline noire impeccable, qui semble à des années-lumière du monde auquel Joaquin appartient. Le trajet jusqu’à la villa est silencieux, et il observe le paysage défiler, son regard fasciné par l’ampleur des propriétés qui défilent derrière les fenêtres. Les rues se font de plus en plus larges, les maisons plus grandes, et il se sent petit, perdu dans un monde qui lui sembl
Il était encore perdu dans ses pensées lorsqu’une silhouette familière entre dans le café.C’est Marco, un vieil ami d’enfance, un de ceux avec qui Joaquin a grandi dans le quartier. Marco, toujours aussi optimiste malgré les difficultés, a toujours eu cette capacité à transformer chaque situation en opportunité. Il s’assoit à la table de Joaquin, un sourire éclatant sur le visage, comme s’il portait avec lui un secret important.— Alors, mon vieux, tu m’as l’air d’un homme fatigué, dit Marco en riant, posant son sac sur la table. Tu sais, t’es pas obligé de tout porter tout seul, tu pourrais bien accepter un peu d’aide, non ?Joaquin lui lance un regard fatigué, mais sourit tout de même. — C’est la vie, Marco. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, n’est-ce pas ?Marco hoche la tête, mais son regard devient plus sérieux. — Tu sais, il y a une opportunité qui pourrait t’intéresser. J’ai entendu dire qu’ils cherchent un nettoyeur et un jardinier pour la villa de Monroe. C’est un gros
Joaquin "Jo" Alvarez, 24 ans, n’a jamais connu la facilité. Il a grandi dans un petit appartement en bas d’un immeuble décrépit, dans un quartier populaire où l’espoir semble une denrée rare. Son père les a laissés avant même que son petit frère, Marco, n'ait un an, et depuis ce jour, il a pris sur lui de tenir la famille à bout de bras. Sa mère, Rosa, souffre de problèmes de santé chroniques, et chaque journée est une lutte pour garder un semblant de normalité. Joaquin n’a pas l'ombre d'un luxe à offrir, mais il ne manque jamais d’amour ni de dévouement pour ceux qu’il aime.Sa vie est une série de petits boulots : serveur, livreur, manutentionnaire. Rien de stable, rien de durable. Mais c’est ce qu’il faut pour s’assurer que sa mère prenne ses médicaments, que son frère ne manque de rien, même si parfois cela signifie qu’il doit sacrifier son propre sommeil ou sa santé. Chaque centime gagné est une victoire contre le destin, et il compte chaque pièce avec la minutie d’un homme qui s
Cassandra Moreau, 42 ans, est une figure incontournable du monde des affaires. À la tête de Moreau Financial Group, un empire financier mondialement reconnu, elle est redoutée, respectée, et souvent craint par ceux qui croisent son chemin. Chaque décision qu’elle prend est calculée, précise, et souvent brutale. Ceux qui travaillent sous sa direction savent qu’une erreur peut être fatale pour leur carrière. Cassandra dirige d’une main de fer, mais ce qu’ils ne voient pas, c’est la fragilité sous cette surface glacée.Le matin, son réveil sonne à six heures précises, dans une chambre immaculée aux couleurs sobres : des tons de gris, de blanc et de noir qui renforcent l’aura de discipline et de contrôle qui l’accompagne partout. Elle se lève sans un mot, le visage impassible, et s’habille d’un tailleur sur mesure qui reflète à la perfection son statut de femme d’affaires puissante. Aucun sourire ne vient éclairer ses traits. Son regard est déjà déterminé, comme une arme prête à frapper.