LOGINCHAPITRE 5
Il me soulève, mes jambes s'enroulant instinctivement autour de sa taille, et me porte hors de la cuisine. Nous montons un escalier en pierre, nos bouches ne se séparant jamais, nos mains explorant frénétiquement.
Il pousse une porte avec son épaule, et nous entrons dans une chambre baignée de lumière dorée. Un grand lit à baldaquin trône au centre, recouvert de draps blancs immaculés.
Matthieu me dépose doucement sur le lit, se reculant un instant pour me regarder. Ma robe est ouverte, révélant ma lingerie de la dentelle noire que j'ai choisie ce matin en pensant exactement à ce moment.
— Mon Dieu, souffle-t-il. Tu es... parfaite.
Il retire sa chemise d'un geste fluide, et c'est à mon tour de rester bouche bée. Son torse est sculpté, chaque muscle défini. Les quelques cicatrices de cuisine ne font qu'ajouter à son charme.
Il se penche sur moi, son corps couvrant le mien, et la sensation de sa peau contre la mienne est électrisante.
— J'ai attendu ça depuis le premier instant, murmure-t-il contre mes lèvres. Depuis que je t'ai vue à ta fenêtre, avec cette expression surprise et intéressée. Je savais. Je savais que tu serais à moi.
— Présomptueux, je murmure, mais ma voix tremble.
— Peut-être. Mais j'avais raison, non ?
Sa bouche descend le long de mon corps, laissant une traînée de feu. Chaque baiser est une promesse, chaque caresse une révélation.
— Dis-moi que tu me veux, ordonne-t-il, ses yeux sombres plantés dans les miens. Dis-le.
— Je te veux. Tellement.
Son sourire est triomphant, prédateur.
— Bien. Parce que maintenant que je t'ai ici, je ne compte pas te laisser partir de sitôt.
Et il tient parole.
Sa bouche descend le long de mon corps, chaque baiser une étincelle, chaque caresse une révélation. Il prend son temps, comme s’il voulait savourer chaque centimètre de mon , comme s’il voulait me goûter, me sentir Ses lèvres effleurent ma peau, douces et insistantes, laissant derrière moi une traînée de feu. Ses mains ne sont jamais loin, explorant, caressant, possessives mais tendres.
Son sourire est triomphant, prédateur.
Ses lèvres redescendent, traçant un chemin de feu vers ma chatte , sa langue experte me faisant gémir. Ses doigts s’enfoncent dans mon cul serré, me préparant, me faisant cambrer sous ses touches habiles. Je sens chaque mouvement, chaque pression, comme une promesse de ce qui va venir.
Il se positionne, son engin dur et pulsant contre mon entrée, et d’un coup, il pénètre, me remplissant entièrement. Je gémis , mon corps s’ajustant à lui, l’accueillant avec une avidité que je ne peut plus cacher. Nos corps se meuvent en rythme, la sueur perlant sur notre peaux, nos gémissements remplissant la pièce.
Il me prend comme s’il voulait me marquer, chaque coup de reins profond et sauvage, mais pourtant, il y a une tendresse dans la façon dont il murmure mon nom, dont il embrasse mon cou, mes seins, comme s’il voulait graver chaque centimètre de moi dans sa mémoire. Je sens son désir, sa passion, mais aussi son amour, son besoin de me posséder, de me protéger, de me chérir.
L’orgasme m'explose, un cri déchirant mes lèvres, et il suit, son sperme chaud me remplissant, nous laissant tous deux tremblants, enlacés.
Dans l’après, il me serre contre lui, son souffle chaud dans mes cheveux.
— Tu es à moi, murmure-t-il, plus une constatation qu’une question.
Et dans ce moment, je réalise que je veux pas être ailleurs. Pas avec quelqu’un d’autre. Pas sans lui. La lumière dorée caresse nos corps enlacés, et je ferme les yeux, savourant le poids de ses mots, le poids de son corps, le poids de ce moment qui restera gravé en moi , bien après que nos peaux auront cessé de se toucher.
Des heures plus tard, nous sommes enchevêtrés dans les draps, nos corps luisants de sueur, nos respirations encore saccadées. La lumière de l'après-midi filtre à travers les rideaux, baignant tout d'une lueur dorée.
Matthieu trace des motifs paresseux sur mon dos nu, son autre bras m'enlaçant possessivement.
— Reste, murmure-t-il contre mes cheveux. Ce soir. Cette nuit. Demain.
— J'ai du travail lundi...
— Appelle malade. Reste avec moi. Laisse-moi te cuisiner tous les repas. Te faire l'amour dans chaque pièce de cette maison.
Je me redresse sur un coude pour le regarder. Il y a quelque chose de vulnérable dans ses yeux, quelque chose qui contraste avec son assurance habituelle.
— Qu'est-ce qu'on fait, Matthieu ? Qu'est-ce que c'est, entre nous ?
Il réfléchit un moment, sa main remontant pour écarter une mèche de cheveux de mon visage.
— Honnêtement ? Je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que je n'ai jamais ressenti ça avant. Cette... nécessité. Cette urgence. Tu es entrée dans ma vie il y a deux jours, et j'ai l'impression que tout a changé.
— C'est fou.
— Complètement fou, acquiesce-t-il. Mais je m'en fiche. Reste. S'il te plaît.
Comment résister à ça ? À lui ? À cette intensité qui me consume ?
— D'accord. Je reste.
Son sourire illumine tout son visage. Il m'attire contre lui, m'embrassant profondément.
— Tu ne le regretteras pas. Je te le promets.
Et allongée là, dans ses bras, dans cette maison pleine d'histoire et de souvenirs, je choisis de le croire.
Même si une petite voix dans ma tête me murmure que je suis en train de tomber beaucoup trop vite, beaucoup trop fort.
Même si l'avertissement d'Anaïs résonne encore dans mon esprit.
Pour l'instant, dans ce moment parfait, je choisis simplement de ressentir.
Le reste, on verra bien.
Chapitre 10 LE POINT DE VUE DE MATHIEU. — Tu l'aimes ? Tu la connais depuis quoi, un mois ?— Trois semaines. Et oui, je l'aime. Plus que j'ai jamais aimé personne.Quelque chose se brise dans son regard. Elle s'avance vers moi, les poings serrés.— Tu es un menteur ! Tu m'as dit que tu ne pouvais plus aimer. Que ta carrière était tout ce qui comptait !— Je me trompais.La main d’Anaïs fendit l’air, les doigts recourbés en une gifle qui n’atteignit jamais sa cible. J'esquivai d’un mouvement fluide, presque distrait, comme si j'avais anticipé ce geste depuis des heures. Mes doigts se refermèrent autour de son poignet, serrant juste assez pour lui rappeler qui contrôlait la situation. « Ne fais pas ça. » ma voix était basse, rauque, un grognement plutôt qu’une supplication. Pas une once de douceur, rien que le tranchant froid d’un ordre.Elle se débattit, les hanches se pressant contre le bord du bureau, sa jupe remontant légèrement sur ses cuisses. « Lâche-moi, Matthieu, putain » Ma
Chapitre 9Les jours suivants sont parfaits. Nous flottons sur un nuage, répétant nos "je t'aime" comme des mantras.Mais le jeudi suivant, tout change.Je suis au bureau quand mon téléphone sonne. Un numéro inconnu.— Allô ?— Léa Dubois ?— Oui ?— Ici Marie Lenoir, du magazine 'Paris Gastronomie'. J'aimerais vous poser quelques questions sur votre relation avec Matthieu Beaumont.Mon sang se glace.— Pardon ?— Vous êtes bien la petite amie de Matthieu Beaumont, le chef du Clair de Lune ? Nous préparons un article sur lui et nous aimerions inclure un angle plus personnel.— Je... comment avez-vous eu mon numéro ?— Nous avons nos sources. Alors, pouvez-vous confirmer votre relation ?— Je n'ai rien à dire. Au revoir.Je raccroche, les mains tremblantes. Comment ? Comment des journalistes savent-ils pour nous ?J'appelle immédiatement Matthieu.— Une journaliste vient de m'appeler. Pour me poser des questions sur nous.Silence au bout du fil.— Matthieu ?— Merde. Je suis désolé. J'
Chapitre 8Trois semaines passent dans un tourbillon de passion et de découvertes.Matthieu et moi trouvons notre rythme. Nos matinées commencent souvent chez lui, avec des petits-déjeuners élaborés qu'il insiste pour préparer. Nos soirées se terminent invariablement dans le lit de l'un ou de l'autre, nos corps enchevêtrés, incapables de rester séparés.Mais ce n'est pas que du sexe. C'est aussi des longues conversations à trois heures du matin. Des fous rires pour des bêtises. Des silences confortables où nous existons simplement ensemble.Je découvre ses petites manies : comment il range ses couteaux par taille parfaite, sa façon obsessionnelle de goûter chaque plat exactement trois fois avant de le servir, son habitude de fredonner en cuisinant.Et lui découvre les miennes : ma façon de lire la fin des livres en premier, mon addiction au café glacé même en hiver, comment je réorganise compulsivement mes applications par couleur.C'est domestique et intense à la fois. Terrifiant et
Chapitre 7 La porte de l’immeuble de Matthieu se referma derrière moi avec un claquement sourd, comme un point final. Je n’avais même pas eu le temps de lever la main pour frapper que déjà, la porte de son appartement s’ouvrait, révélant son silhouette imposante, encadrée par la pénombre du couloir. Il ne portait qu’un jean bas sur les hanches, torse nu, les muscles de ses épaules tendus comme s’il avait passé la soirée à guetter le moindre bruit dans l’escalier. Ses yeux sombres, presque noirs dans cette lumière me dévorèrent avant même que je n’aie ouvert la bouche.« Alors ? »Sa voix était rauque, tendue comme un fil prêt à casser. Je sentis le poids de cette question écraser ma poitrine, puis s’évaporer d’un coup. « C’est fini. » Les mots sortirent plus facilement que je ne l’aurais cru, portés par un souffle tremblant. « Vraiment fini. Il n’y a plus que toi, maintenant. »Quelque chose en lui se brisa et se reconstitua en une seconde. Son visage, jusqu’alors marqué par une te
Chapitre 6Le lundi matin arrive trop vite.Je me réveille enveloppée dans les bras de Matthieu, son souffle régulier contre ma nuque. Nous avons finalement dormi, après avoir passé la moitié de la nuit à parler, à nous découvrir vraiment cette fois. Et à faire l'amour avec une tendresse qui m'a fait pleurer.Mon réveil sonne, brisant la bulle parfaite dans laquelle nous flottions.— Éteins-le, marmonne Matthieu en me serrant plus fort contre lui. Reste. Appelle malade.— J'ai déjà raté vendredi. Je ne peux pas.— Si, tu peux. Je suis chef étoilé. Je peux écrire un mot médical très convaincant.Je ris malgré moi, me retournant pour lui faire face.— Ça ne marche pas comme ça.— Dommage. Alors je te fais un petit-déjeuner incroyable pour te donner la force d'affronter ta journée ?— Tu n'as pas de restaurant à gérer ?— J'ai un second très compétent. Et tu es plus importante.Ces mots simples font fondre quelque chose en moi.— D'accord. Mais vite. Je dois être au bureau à neuf heures.
CHAPITRE 5Il me soulève, mes jambes s'enroulant instinctivement autour de sa taille, et me porte hors de la cuisine. Nous montons un escalier en pierre, nos bouches ne se séparant jamais, nos mains explorant frénétiquement.Il pousse une porte avec son épaule, et nous entrons dans une chambre baignée de lumière dorée. Un grand lit à baldaquin trône au centre, recouvert de draps blancs immaculés.Matthieu me dépose doucement sur le lit, se reculant un instant pour me regarder. Ma robe est ouverte, révélant ma lingerie de la dentelle noire que j'ai choisie ce matin en pensant exactement à ce moment.— Mon Dieu, souffle-t-il. Tu es... parfaite.Il retire sa chemise d'un geste fluide, et c'est à mon tour de rester bouche bée. Son torse est sculpté, chaque muscle défini. Les quelques cicatrices de cuisine ne font qu'ajouter à son charme.Il se penche sur moi, son corps couvrant le mien, et la sensation de sa peau contre la mienne est électrisante.— J'ai attendu ça depuis le premier insta







