INICIAR SESIÓN
-"T'aimer est un péché," lui dis-je en deserrant ma cravate. -"T'aimer est mon péché."
Ma gorge se contracta de désir pour elle. Mon corps fut obnubilé par le sien désormais en sous vêtements sur mon lit alors que dans quelques minutes, elle serait toute nue, toute à moi, rien qu'à moi! Mon torse se souleva à un rythme inquiétant car jamais je n'avais ressenti ce que je ressentais aujourd'hui pour elle, pour Rebecca Wallace. Cette dernière choisit l'option judicieuse, celle de ne point me regarder tandis que je fit l'exacte opposé, scrutant sa peau laiteuse, sa poitrine crémeuse dont les tétons durcis se voyaient à travers son soutien gorge en dentelle, son ventre plat, ses cuisses assez galbés et ses cheveux roux éparses sur mon oreiller. -"Tu ne dis rien?" me demanda-t-elle perplexe. -"Que veux-tu entendre, ma belle?" Son regard d'un gris ardent croisa le mien certainement assombri car sa bouche s'entrouvrit aussitôt et ses cuisses se serrèrent rapidement. Pourtant au lieu de défiler, elle persista à me dévisager comme à la première fois où nous nous étions vus. -"C'est mal ce que tu fais." -"Becca, nous avons encore rien fait qui soit digne que tu te sentes coupable," la rassurais-je. -"Du moins, pas encore. Tout dépend de toi. Le veux-tu? Oui ou non?" -"C'est ma première fois," -"Je le sais. C'est pourquoi je te reposes la question. Le veux-tu?" -"Si je ne l'étais pas, tu m'aurais déjà baisé, n'est-ce pas?" Sa franchise me fit rire. Un rire vibrant et rauque résonna dans la chambre alors que Rebecca me fixa incrédule. Tel un prédateur prêt à bondir sur sa proie, j'attendais le moment propice de commettre un tel acte pour enfin la posséder entièrement. Mais, tout d'abord, il fallait impérativement qu'elle n'est plus peur de moi. -"Si tu m'avais dit oui, nous serions sur ce lit. Toi, tes cuisses écartées et moi, je te pénétrerais toute la nuit. Tes gémissements seraient la seule musique dans mon appartement. Tu jouirais encore et encore jusqu'à en perdre le compte et tu me supplieras de t'en donner encore plus." -"Je te trouve bien prétentieux," asséna-t-elle fâchée, ses joues maintenant empourprées de mes paroles crues ou de colère. Je donnerais cher pour le savoir. Attisant sa subite colère, mon sourire ne fit que s'élargir. -"Réaliste, je dirais, pas prétentieux, ma belle. Et toi même, tu me le diras!" -"J'aurai du retourner chez moi!" Se levant avec prestance de mon lit, elle voulut sortir de la chambre néanmoins je lui barrais aussitôt la sortie, désormais sûr que je ne pourrais hélas jamais la laisser s'en aller. Ses yeux gris me lancèrent des éclairs. Pourtant, je ne pus que sourire. Ce petit jeu de jouer sur mes nerfs était à son apogée. D'habitude, j'aurais fait peur à cette personne qui osait me contredire certes avec elle, c'était complètement différent. Au contraire, en sa simple présence, je ne voulais qu'une chose; la posséder! -"Tu veux que je te supplies?" m'attaqua Rebecca furieuse. -"Du calme, ma tigresses, tu auras le loisir de me griffer si tu veux quand je te ferais l'amour." -"Tu n'es qu'un..." -"Un quoi?" l'encourageais-je, haussant les sourcils dès qu'elle perdit ses mots. Cependant, elle ne dit rien. Elle n'eût point de temps de répliquer une de ses tirades que mes lèvres se plaquèrent avec une force dont j'ignorais l'existence sur les siennes, lui arrachant un gémissement, proche à un cri. Son premier gémissement de la soirée. Consentante, Rebecca me donna un accès illimité à sa langue dont je fis la connaissance et la happais avec passion menant la danse empli d'érotisme que faisaient nos langues ensemble. Sans perdre une seule seconde de plus, je la soulevais pour ensuite la déposer sur le lit qui nous attendait depuis un long moment. À cet instant, dès qu'elle fut nue devant moi, je sus immédiatement qu'elle était faite pour moi et non pour mon frère . J'allais commettre l'irréparable. Non, je dirais, l'impardonnable. Oui, c'était indéniable. J'étais déjà damné, condamné à l'aimer alors qu'elle était la femme interdite, le fruit défendu. Mais n'est-ce pas excitant d'aller à l'encontre des règles? N'est-ce pas excitant de se perdre dans la chaleur d'une femme, de plus celle dont on est éperdument amoureux, et qui plus est, la femme dont est amoureux mon frère?-"Maman!" Sa chevelure ébène virevolta dans l'air alors qu'elle accourut vers moi, les yeux larmoyants. M'abaissant à sa hauteur, je la serrais de toutes mes forces respirant son doux parfum que je croyais ne plus jamais sentir. Prenant son visage en coupe, je déposais un long baiser sur son front sachant pertinemment que je l'aurais pu perdre aujourd'hui pour ensuite parsemer son visage de baisers en la voyant vivante. -"Ma puce," lui dis-je alors que ses petites mains entourèrent mon cou s'y accrochant désespérément tel un noyé à sa bouée de sauvetage avant que je la relevais pour la prendre dans mes bras, l'enserrant de toutes mes forces. -"Maman, où .. Où est Amalia?" me demanda l'aîné de mes filles en reniflant, les yeux rougis en cherchant vainement sa soeur. Mon coeur se comprima dans ma poitrine à l'entente de sa voix triste. Son corps continua davantage à trembler tandis qu'elle continuait à pleurer à chaudes larmes dans mes bras ne voyant plus sa soeur. Les larmes jailli
Être mère à vingt quatre ans ne m'avait jamais effleuré l'esprit. Disons que ça n'avait jamais été une priorité. Ma vie était rangée. J'avais toujours tout prévu. Ma vie, ma carrière et mes études. Les hommes à l'époque me paraissaient un dilemme insurmontable pour arriver un jour à les comprendre ou bien même sortir avec après de nombreux coups de leur part. J'avais tout prévu sauf bien sûre de rencontrer les jumeaux Hadès aussi attirants que diaboliques, détenteur de ses événements cataclysmiques depuis notre rencontre jusqu'à aujourd'hui. J'avais vraiment tout prévu sauf tomber un jour éperdument, désespérément et follement amoureuse de Conrad puis par finalement succomber au charme magnétique de Connors, son frère.J'avais vraiment tout prévu sauf bien sûre être enceinte après notre rupture. Qui plus est de jumelles! N'est-ce pas le comble de l'ironie? Moi qui voulais absolument fuir des jumeaux, me voilà cette fois avec des jumelles. Toutes deux ressemblant à leur père! Était-ce
-"Bonjour ma belle," -"Bonjour Conrad," lui répondis-je d'une voix détachée. Un léger sourire vint rehausser ses lèvres fines alors que son regard espiègle me dévisageait avec une troublante intensité qui finit par me faire déglutir avec peine. Je reconnaissais ce regard. C'était le même d'il y a cinq ans. Ses aigres-marines renfermaient quelque chose que j'eus du mal à définir. Sa respiration, elle, fut calme au contraire de mon pouls qui s'était affolé dès que je le reconnus. Merde! J'aurais du regarder par le judas avant d'ouvrir la porte. Mes habitudes finissaient toujours par me perdre et ce fut le cas aujourd'hui. Début devant la porte se tenait Conrad. Cinq longues années venaient de s'écouler et il demeurait le même homme. J'eus aucun mal à le différencier de Connors vu ses paroles et ses yeux toujours assombris. Quelle contraste cependant lorsque je vis une étincelle luisante au fond de ses prunelles bleutées. Cette même étincelle intarissable qui ne le quittait plus.Ce
Je relus le morceau de papier plusieurs fois alors que je sentis mon univers s'envolait tel un château de cartes. Tout ce que j'avais construit depuis de nombreuses années venait de tomber en ruines en quelques secondes. Ma vie à Chicago, mes filles, le semblant de bonheur que j'avais reçu dans leurs yeux bleus innocents que leur père aussi avait. Toutefois, ses aigres-marines, au contraire d'elles, reflétaient toute autre chose que l'innocence. Connors venait afin d'atteindre un but précis. C'était pour tout détruire. Me réduire au néant!Ses menaces étaient claires. Comment était-ce possible néanmoins? Ça ne pouvait pas être lui! Pas après cinq ans! Pas maintenant alors qu'il allait se marier cette semaine! Je relus le papier une dernière fois énervée cette fois-ci comprenant qu'il avait peut être rencontré mes filles sans même que ses dernières ne le sachent. Comment avait-pu glisser ce morceau de papier dans l'un de leurs dessins sans que personne ne pût le voir sinon? Et dire qu
-"Maman, qui est Connors?" La voix d'ordinaire curieuse d'Amélie résonna dans le salon très vite suivie par celle d'Amalia. Mon regard sévère croisa celui de Aurora qui se mordit cruellement sa lèvre inférieure, sincèrement désolée. -"Oui, c'est qui Conno?" rétorqua Amalia, suçant son pouce. -"Pas Conno mais Connors!" rectifia Amélie en courant pour sauter dans les bras d'Aurora. -"Tati!" -"Mes chéries, vous allez bien?" leur demanda ma meilleure en s'agenouillant à leur hauteur afin de les serrer dans leurs bras. -"Très bien!" s'écrièrent mes filles en chœur avant de se retourner vers moi, les yeux étincelants. -"Maman, qui est Connors? C'est ton amoureux?" Tentant de paraitre à l'aise alors que la nouvelle annoncée par Aurora avait éclaté comme une bombe dans ma tête, je leur souris tendrement alors que des larmes picotaient déjà mes yeux. Remettant une mèche derrière mon oreille, je me mis à leur hauteur ébouriffant leur cheveux de jais. -"C'est... Connors est un ancien ami
Quelques mois plus tôt-"Becca sera à moi. Tu es à moi, ma belle!" -"Tu es malade, Conrad. Je t'en supplies, arrêtes." Mes sanglots répétitifs m'empêchèrent de parler tout comme pour me défendre. La situation m'échappait. Je sentis un arrière goût de sang alors que sa main rencontra ma joue tandis que ma tête bouscula si violemment en arrière que je crus que ma nuque s'était brisée sous ses coups presque fatals. -"T'aimer est un péché. T'aimer est mon péché!" m'avoua Conrad tout en desserrant sa cravate. -"Non!" hurlais-je de toutes mes forces. Mes yeux s'ouvrirent aussitôt comprenant que ce n'était qu'un mauvais rêve. Dégoulinante de sueur, j'essayais tant bien que mal de reprendre mon souffle après ce cauchemar. Un cauchemar de plus. Le même cauchemar qui terrassait toutes mes nuits depuis bientôt cinq ans. On durait que son empreinte était toujours sur moi même après toutes ses années passées loin de lui. Ce fut avec rage que je compris qu'il avait toujours une certaine empris







