Avez-vous déjà ressenti des papillons dans le ventre ou même avoir eu la gorge desséchée ou les mains moites?
Connaissais-vous ce sentiment d'embrasement lorsqu'un homme vous mordille lobe de l'oreille ou quand il s'attaque à votre intimité sans répit? Sinon, avez-vous déjà rencontré cet homme avec qui vous avez passé une nuit torride et même si c'était un coup d'un soir, celà restera gravé dans votre mémoire car c'était au delà de votre espérance? Il vous avait emmené au septième ciel ou même aux neuf cercles de l'enfer. Si vous êtes dans cette catégorie de femme pleinement rassasiée par votre conjoint ou par un bel inconnu, je vous envie. Hélas, ce n'est pas mon cas. -"Comme je te le disais, ma belle, ce soir, on part en boîte,"me dit Guillaume me sortant brusquement de mes pensées. Je fis mine d'être plongée dans mes papiers sachant pertinemment qu'il resterait dans ma bureau tant qu'il n'aurait pas une réponse affirmative. -" Mélaine Vierra ! Ton talent d'actrice est nulle !" -"La réponse est non. Je ne viendrai pas ce soir!" -"Pas question, s’écria Guillaume. Ce soir, oublie tes dossiers. Tu vas te préparer, mettre une robe digne de toi, et on va enflammer cette piste de danse avec Cherylle. Je lâchai un soupir dramatique. -"Ne comptes surtout pas sur moi, Guillaume. C'est hors de question," lui dis-je. -"Mél, cela fait plus de cinq mois que tu ne sors plus. Tu restes cloîtrée dans ton bureau. Alors ce soir on sort. Je viens de la part de Chérylle et si je lui annonce une réponse négative, elle va me trucider. Allez accepte s'il te plait. Fais le pour moi." -" Si je finis humiliée, ce sera de ta faute. " Il claqua des doigts avec un sourire triomphal. —" Exactement ! Alors c'est oui ?" Comment ne pas accepter? Je connaissais Guillaume depuis plus de cinq ans et il savait se montrer très persuasif. Il savait comment m'amadouer avec son regard de chien battu. Le salaud. -"Bon c'est d'accord. T'as gagné. Satisfait?" -"Bien sur. Je vais l'annoncer à Chérylle..." Mon téléphone sonna l'interrompant. -"Allo Mél. Rejoins moi dans mon bureau. C'est urgent," me dit la voix que je reconnaitrais entre mille. Puis elle raccrocha. -"Ne t'inquiètes pas. C'était Chérylle à l'autre bout du fil. Je lui dirai que je viendrai ce soir," annonçai-je à Guillaume. Je sortis de mon bureau avec l’impression étrange que quelque chose se tramait, quelque chose de plus grand que moi. Mais, fidèle à moi-même, je chassai cette sensation d’un haussement d’épaules. Après tout, ce n’était qu’une soirée en boîte. Je marchais dans le couloir, talons claquant sur le carrelage, le cœur battant plus vite que je ne voulais l’admettre. Chérylle. Mon binôme de crime, mon miroir déformant, mon rayon de soleil… et parfois mon cauchemar ambulant. Quand elle disait « urgent », ce n’était jamais une réunion sur le budget ou une simple signature de dossier. Non, elle, c’était toujours théâtral. Je poussai la porte de son bureau sans même frapper. Elle était là, installée derrière son énorme chaise en cuir, l’air de présider une réunion du Conseil des Nations Unies. Son regard malicieux, souligné par un trait d’eyeliner parfaitement tracé, m’accueillit aussitôt. — Ah, enfin ! s’exclama-t-elle. Mél, ma beauté fatiguée, assieds-toi. Il faut qu’on parle sérieusement. Je levai les yeux au ciel en m’affalant sur la chaise en face d’elle. — Tu sais que quand tu commences par « il faut qu’on parle », j’ai envie de m’enfuir à toutes jambes, hein ? Elle claqua des doigts. -"Trop tard pour fuir. Guillaume m’a dit que tu avais accepté pour ce soir. Enfin ! Tu n’as plus le choix, chérie. Ce soir, on sort, et je jure sur ma paire de Louboutins que tu vas revivre !"Thomas-"Tu lui ressembles trop," s'était échappé de ma bouche sans le vouloir. Réalisant mon erreur, je la rectifiais en m'en allant. Oui, c'était lache de ma part. Mais je ne voulais en aucun cas qu'elle découvrit mon passé. -"Pas maintenant," pensais-je. Le reste de la soirée s'était déroulé parfaitement bien même si les regards appuyés de Mélaine me poursuivaient comme mon ombre. Toujours avec mon sourire arrogant et mon air de conquérant, je faisais bonne figure en saluant tous les invités tout en parlant de mon projet d'aider les enfants, plus particulièrement, des enfants de guerre dont les parents et les familles ont été massacrés. Je montais alors sur l'estrade pour faire mon discours, préparé, il y a des jours. -"Bonsoir à tous. Tout d'abord, je voudrai vous remercier pour votre présence pour ce gala de charité pour aider les enfants, victimes de guerre, dans leurs pays. Merci aussi à Monsieur Lanskovski, pour sa contribution, en faisant ce gala dans son hôtel. Comme v
MélaineLa belle au bois dormant. Non. C'était plutôt Cendrillon. J'étais tout simplement dans un conte de fée où ma marraine, la bonne fée était Chérylle. Après plus de trois heures de shopping, nous avions fini par trouver la perle rare. Une longue robe rouge qui soulignait son corps mince de chez Valentino pour elle et pour moi, une robe blanche de la même collection dont le dos était dénudé. Il ne manquait plus que le prince. Même si la salle grouillait que d'hommes puissants, l'image du prince charmant s'évapora de ma tête. En effet, ce n'était pas un conte de fée. Au contraire, c'était pire. Un monde matérialiste, bourré de clichés. Enfant, je détestais ce genre de soirée. Et aujourd'hui, rien n'avait pu me faire changer d'avis. Les hommes me regardaient comme si j'étais un vulgaire morceau de viande qu'ils allaient tôt ou tard dévorer. -"Vous êtes sublime," complimenta l'un d'entre eux en me baisant la main. -"Bizarre," pensais-je. D'habitude quand un homme me baisait la m
ThomasLe soleil commençait à se décliner. Il était désormais vingt heures et la salle du Queen's Hotel était déjà remplie. Je regardais ce monde, mon monde, avec amertume. Hypocrisie et faux semblant étaient la clé pour entrer dans ce monde, dépourvu de bon sens. J'avais organisé ce gala pour aider les orphelins mais les invités présents aspiraient à autre chose. Les hommes discutaient que du travail. Tels des loups à la moindre parcelle de viande, en d'autres mots, de l'argent. Les femmes, ou bien les maitresses, elles, défilaient avec leurs parures de diamants rendant plus d'une jalouse. Mais dans quelle monde vivions-nous? Je regardais ma montre pour la soixantième fois. Je m'ennuyais à en mourir. Un sourire forcé scotché au visage, j'accomplissais mon rôle de hôte et saluais les invités. Les hommes faisaient de même et me félicitaient de ma contribution pour cet évenement tandis que leurs maitresses me lançaient des regards aguicheurs.Face à ce manque de respect envers leurs m
MélaineParti! Thomas avait tout simplement pris la poudre d'escampette. Je regardais la porte depuis qu'il l'avait claqué en regrettant notre baiser. -"Faux," hurlait ma conscience. -"T'as aimé son baiser et tu y as répondu," persista cette dernière plus impitoyable que jamais. Je mordis ma lèvre inférieure qui était désormais boursouflée. Mais que m'arrivait-il? Qu'est-ce qui m'as pris à répondre à son baiser? Folle! Voilà ce que je devenais en sa simple présence. -"Mél, excuse moi, je t'en supplie. Je savais pas que c'était le nouveau client," supplia Guillaume en déboulant dans mon bureau. -"Attends on dirait qu'un orage est passé par ici," continua ce dernier en m'examinant de la tête au pied. -"Pas un orage mais une tempête," murmurais-je. En effet, mon chemisier était déboutonné. Pire, mes lèvres enflées et mes cheveux détachés aggravaient la situation. On aurait dit qu'il venait de me sauter. -"Bon sang. Je veux tout les détails croustillants," poursuivit Guillaume mal
Jamais, au grand jamais, une femme ne m’avait parlé ainsi… Son insolence avait écorché mon orgueil, son audace avait piétiné mon égo. Elle savait pertinemment à qui elle s’adressait, et pourtant, elle osait défier mes limites. Son petit sourire en coin, insolent et triomphant, avait résonné comme une gifle… mais au lieu d’attiser ma colère, il m’avait enflammé d’un désir trouble.Je retins un rictus. Si seulement elle savait… Dès que la vérité éclaterait, son assurance s’éteindrait, et moi, j’aurais l’honneur d’assister à cette métamorphose. Bientôt, Mélaine découvrirait que j’étais devenu son client, lié à elle par ce contrat qu’elle croyait encore maîtriser. Son monde allait basculer.À cette pensée, mon souffle se fit plus lourd, et mon corps se tendit malgré moi. L’idée de la croiser chaque jour, de l’avoir à portée de main, de pouvoir l’observer, la tester, la pousser dans ses retranchements… m’était une tentation aussi délicieuse que dangereuse.Elle passa devant moi pour m’ouvr
Point de vue de MélaineÉtais-je maudite? Sur tout les hommes qui y avaient sur notre belle planète, fallait vraiment que je sois maudite pour que je tombais sur Thomas. Moi qui croyais ne plus jamais le revoir! Depuis qu'il avait franchit le seuil de mon bureau dans son costume sur mesure qui soulignait ses muscles, je n'avais pas pu me détacher de ses beaux yeux. Ses tourmalines paraïba qui continuèrent de me fixer. Il fallait impérativement que nous cessions notre jeux de regard sinon ça finirait en un champ de bataille où je lui dechirerais son costume et tiraillerais son dos à coup de griffes. Je me souvenais exactement de ce qui s'était produit vendredi même si j'étais bourrée. Ses caresses, son timbre rauque et par dessus tout cette question qui m'avait hanté tout le long du weekend. -"Qu'y a-t-il sous mes vêtements?" Heureusement que j'étais saoule sinon j'aurais commis la pire erreur de toute ma vie. Je l'invitais à s'asseoir et lui servis sa tasse de café que mon très c