Jade
La porte se referme doucement derrière nous, étouffant les bruits du monde extérieur.
Mais en moi, tout est vacarme. Mon cœur cogne dans ma poitrine. Mes pensées sont des éclairs. Et Caleb… il est là, tout près. Trop près. Juste assez pour me faire perdre pied.Il ne dit rien, d’abord. Il me regarde. Longuement. Intensément.
Ses yeux bleus brillent d’un feu sourd, un mélange de douceur et de faim, une faim ancienne, patiente… mais insatiable.— Tu trembles, murmure-t-il en posant ses doigts sur ma main.
Je baisse les yeux.
— Je sais. C’est idiot.Il glisse lentement ses doigts entre les miens, entremêle nos mains, doucement, fermement.
— Ce n’est pas idiot. Tu m’émeus, Jade. Et tu m’envoûtes.
Son pouce caresse le creux de ma paume, lentement, en un geste si tendre que j’en oublie comment respirer.
— Depuis que je t’ai vue ce soir-là, dans cette robe rouge, avec ce regard un peu triste… j’ai pensé : cette femme va m’apprendre la patience, ou me rendre fou.
Je souris, mon souffle s’accélère, mes lèvres tremblent.
— Et tu préfères quoi ? La patience… ou la folie ?
— Avec toi ? J’accepte de brûler vif.Il m’attire à lui, sa main se pose sur ma taille, chaude, solide, possessive.
Son autre main glisse lentement contre ma nuque, et son front se pose sur le mien.— Tu veux que je t’embrasse ? demande-t-il dans un souffle rauque.
Je hoche à peine la tête, incapable de parler. Et quand ses lèvres touchent les miennes, tout en moi explose.
Le baiser est d’abord doux, délicat. Puis il devient plus profond, plus insistant. Nos souffles se mêlent, se cognent. Il goûte ma bouche comme on savoure un fruit défendu.— Tu as un goût... dangereux, murmure-t-il entre deux baisers.
— Et toi, un goût de promesse. De perte de contrôle.Il rit contre mes lèvres, un rire grave, brûlant, presque félin.
— J’ai envie de tout découvrir. Lentement. Jusqu’à ce que tu n’en puisses plus.
Je gémis doucement, incapable de masquer ce que je ressens.
— Alors commence, Caleb. S’il te plaît... commence.
Ses mains glissent le long de mes bras, descendent sur mes hanches. Il défait lentement la fermeture de ma robe, et le tissu glisse dans un froissement délicat.
Je suis presque nue devant lui, mon souffle court, la poitrine soulevée par l’anticipation.Il recule à peine, juste pour me regarder. Son regard descend sur ma peau nue, s’attarde sur mes seins, sur mon ventre, sur l’ombre de ma féminité.
— Mon Dieu, Jade… tu es magnifique.
Il s’agenouille devant moi, pose un baiser sur mon ventre. — J’ai envie de me perdre là, entre tes soupirs.Ses mots me traversent comme une lame chaude.
Il se lève de nouveau, retire lentement sa chemise. Mon regard suit la courbe de ses épaules, la fermeté de son torse, la ligne de ses abdominaux.— Regarde-moi, Jade. Je veux que tu me voies. Que tu me veuilles autant que je te veux.
Je tends la main, la pose sur son torse.
Sa peau est chaude, tendue sous mes doigts. Je caresse, je découvre. Je sens son cœur battre sous ma paume.— Je te veux, Caleb. Totalement.
Il me soulève avec aisance, me porte jusqu’au lit, me dépose contre les draps.
Ses lèvres suivent la courbe de ma clavicule, puis s’attardent sur mes seins. Sa langue entoure lentement un téton, le suce doucement, tandis que sa main caresse l’autre. Je me cambre, haletante.— Dis-moi, Jade... tu aimes quand je fais ça ?
— Oui… encore… ne t’arrête pas…Ses doigts descendent entre mes cuisses, me frôlent, me caressent à travers ma lingerie fine.
— Tu es déjà trempée pour moi…
Je gémis, incapable de contenir le feu qui grandit en moi.
Il m’enlève ma culotte d’un geste fluide, puis embrasse l’intérieur de mes cuisses, si lentement que c’en est presque une torture.— Tu es mon péché préféré.
Il m’explore avec sa langue, patiemment, comme s’il découvrait un sanctuaire.
Je me débats sous lui, incapable de retenir mes cris, mes gémissements, les ondes de plaisir qui me traversent.— Caleb… je vais...
— Non. Pas encore. Je veux te sentir autour de moi.Il se redresse, ôte le reste de ses vêtements, me regarde droit dans les yeux.
— Dis-le, Jade. Dis que tu me veux en toi.
— Je te veux… maintenant. Prends-moi.
Il entre en moi lentement, profondément.
Et tout s’arrête.Le monde, le temps, le silence.
Je sens son corps contre le mien, sa chaleur, sa force. Il bouge en moi avec une lenteur maîtrisée, ses hanches ondulent, ses mains m’enserrent.
— Tu es si serrée… si chaude… mon Dieu…
Je m’agrippe à lui, mes jambes autour de ses hanches. Chaque coup de bassin est une promesse, chaque mouvement une caresse féroce.
— Plus fort, Caleb... je t’en supplie.
Il obéit. Sa bouche dévore la mienne. Sa peau claque contre la mienne. Et moi… je me perds. Je me noie. Je crie son nom.
— Jade… tu vas me rendre fou… tu es ma perte…
Le plaisir monte en spirale, incontrôlable. Quand je jouis, c’est violent, infini. Et lui me suit, dans un râle rauque, dévasté.
Il s’effondre sur moi, haletant, puis me serre fort, comme s’il avait peur de me perdre.
— C’était… plus que ce que j’imaginais, murmure-t-il.
— C’était... tout. Et peut-être même plus.On reste là, tremblants, collés l’un à l’autre. Puis il glisse ses doigts dans mes cheveux, m’embrasse le front.
— J’ai envie de recommencer. Encore. Et encore. Jusqu’à ce que tu ne saches plus où tu finis et où je commence.
Je souris contre sa peau.
— Alors reste… toute la nuit.
Il me serre plus fort.
— Je ne compte plus partir.
Et cette nuit-là, entre deux soupirs, deux éclats de plaisir, deux mots échappés, je me rends compte qu’il est déjà partout en moi.
JADEJe n’arrive plus à respirer.Chaque inspiration s’arrache à mes poumons comme si l’air lui-même était devenu trop dense, trop brûlant pour être supporté. Ma peau vibre, chaque pore dilaté, chaque nerf en feu. J’ai l’impression que ses mains ont redessiné tout mon corps : là où il m’a touchée, une traînée brûlante demeure, une empreinte invisible qui m’enchaîne plus sûrement que des liens.Je ferme les yeux, mais ça ne sert à rien : je le sens partout. Son souffle, son odeur, cette chaleur qui s’impose comme une marée montante. Même l’air autour de nous semble gorgé de lui, saturé de son empreinte.— Arrête… je murmure, mais ma voix n’a plus rien d’un ordre. C’est une supplication, tremblante, faible, honteuse.Il rit doucement, un son grave qui résonne jusque dans mon ventre.— Tu ne veux pas que j’arrête.Mon cœur cogne si fort que je crois qu’il va briser mes côtes. Je voudrais hurler, le repousser, lui griffer le visage… mais mes mains restent figées, crispées sur le vide. Mon
JADEJe tremble encore, haletante, nue devant lui, chaque frisson de mon corps amplifiant le chaos qui gronde en moi. Mon esprit hurle de fuir, de repousser cette présence, et pourtant, mes yeux restent accrochés aux siens, fascinés malgré moi. Chaque souffle qu’il dépose sur ma peau me brûle, me fait frissonner, me rend à la fois furieuse et… vulnérable.— Pourquoi ? je murmure, la voix tremblante, presque étranglée par l’émotion. Pourquoi moi ? Pourquoi ce jeu ? Pourquoi ce désir de tout contrôler ?Il avance lentement, chaque geste précis et mesuré comme celui d’un prédateur qui connaît sa proie. Ses mains effleurent mes bras, mon torse, frôlent ma peau nue sans jamais brusquer le moindre contact. Chaque effleurement est un électrochoc qui parcourt tout mon corps : frissons, tension, désir… un mélange que je refuse d’admettre.— Parce que tu es différente, murmure-t-il contre mon oreille, le souffle chaud sur ma nuque. Personne d’autre n’a jamais… éveillé ça en moi.Mes joues s’enf
JADEJe recule à peine, haletante, mon corps tout entier frémissant malgré ma colère. Mes mains tremblent, mes lèvres encore brûlantes de ses baisers. Je respire avec difficulté, la rage, l’incompréhension et le désir se mêlant dans un mélange brûlant qui me parcourt de la tête aux pieds.— Pourquoi tu me fais ça ? je crie, la voix tremblante mais forte. Je suis… la petite amie de ton frère ! Tu veux le détruire ? Pourquoi ? POURQUOI ?Il reste silencieux. Son sourire glacé, presque cruel, ne quitte pas ses lèvres. Ses yeux me fixent avec une intensité qui me laisse vulnérable, paralysée. Chaque fibre de mon être hurle de fuir, mais mon corps refuse de bouger. Le poids de son contrôle, invisible mais écrasant, m’enchaîne dans cette cage dorée.— Parle ! je hurle presque, mes mains serrant ses épaules, mais mon corps refuse de reculer davantage. Tu vas me dire pourquoi ?Il s’avance lentement. Ses mains effleurent mes bras, caressent mon poitrine, explorent ma peau nue avec une précisi
JADELa porte du penthouse se referme derrière moi avec un clic sec, étouffant le monde extérieur. Je respire, haletante, mes poings crispés sur mon sac. Chaque fibre de mon corps hurle ma colère : espèce de salaud, fils de pute, connard… Les mots fusent malgré moi, emportés par la panique et la frustration.— Tu oses me faire ça ! je crie, la voix tremblante. Tu me prends pour une idiote ? Je vais te tuer !Il sourit, ce sourire glacial et sûr qui me fait frissonner et bouillir à la fois. Pas un mot. Juste un pas vers moi, et soudain, ses mains me saisissent fermement, m’attirent contre lui. Mon sac heurte le sol dans un fracas silencieux.— Elian ! je hurle, tentant de me dégager. Lâche-moi ! Espèce de salaud !Mais il ne me lâche pas. Au contraire, il plaque mon corps contre le sien, la chaleur de sa poitrine brûlant à travers mes vêtements. Mes injures meurent dans ma bouche quand ses lèvres s’écrasent sur les miennes, passionnées, dominantes. Mon souffle se bloque, mon cœur tambo
JADELa portière s’ouvre avec un claquement sec. L’air du parking me frappe comme un rappel brutal de la réalité. Il me tend la main, regard sombre et sûr, et je sens la colère me bouillir dans la poitrine. Mais je m’arrête, figée, les muscles tendus, la panique toujours là.— Monte, ordonne-t-il, la voix calme mais autoritaire.Je serre les dents, mes doigts crispés sur mon sac. Chaque instinct hurle de refuser, de m’échapper, de fuir. Mais quelque chose en moi sait que, si je ne bouge pas… il ne me laissera jamais choisir. Je recule d’un pas, le souffle court.— Tu te fous de moi ? je souffle, la voix tremblante mais pleine de rage. Je ne monte pas dans cette voiture !Un sourire glisse sur ses lèvres, glacé et cruel.— Oh, Jade… tu sais très bien que tu vas le faire. Je sais tout de toi , tout.Ma colère explose, incontrôlable, tremblante :— Espèce de salaud ! Fils de pute ! Connard ! Je crache mes mots avec une véhémence qui me surprend moi-même. Tu ne me feras jamais ça !Son ri
JADEJe tente de me concentrer. Les dossiers s’étalent devant moi, les emails s’accumulent, les réunions s’enchaînent. Chaque geste, chaque mot que je prononce est précis, calculé, comme si je portais sur mes épaules la lourde armure de la responsabilité.Mais mon téléphone vibre de nouveau. Numéro inconnu. Je serre les dents, mon estomac se noue. Dix minutes passent, les vibrations incessantes me coupent le souffle, me rappellent cette voix rauque, glaciale. Je refuse de décrocher. Je respire, je ferme les yeux, je tente de chasser la peur.— Putain, laisse-moi tranquille, souffle-je entre mes dents, le cœur battant.Le téléphone ne s’arrête pas. Les appels s’enchaînent, un bip après l’autre, dix, quinze, vingt brefs avertissements stridents qui me transpercent comme des aiguilles. Chaque vibration me fait sursauter, me rappelle cette voix qui sait exactement où frapper.Finalement, à contre-cœur, tremblante, je décroche.— Allô…— Jade… je t’attends au parking. Soit tu descends main