LOGINTara et Mike ne se sont pas choisis. Un mariage arrangé les lie, les enfermant dans une cohabitation aussi brûlante qu’explosive. Elle, audacieuse, obstinée, veut apprivoiser cet homme au regard de feu, ce mari froid, colérique, qui cache ses blessures derrière un mur de glace. Lui, hanté par ses peurs, rongé par la jalousie, lutte contre le trouble que cette femme insoumise réveille en lui. Entre affrontements et attirance, leur quotidien devient un champ de bataille où chaque mot est une arme, chaque regard une provocation. Tara veut le comprendre, le pousser à aimer. Mike veut se protéger d’elle, mais finit par brûler de la désirer. Dans cette guerre où l’amour et la haine s’enlacent, le véritable combat se joue ailleurs : apprendre à faire confiance, à respecter, à guérir. Mais quand deux âmes blessées s’affrontent, peut-on vraiment espérer la paix… ou ne récolter que les cendres d’un amour impossible ?
View MoreL'ATTRACTION FATALE DU MAFIEUX TOME DEUX
TARA
Je le regarde, ce bel inconnu. Il doit être le premier fils du sanguinaire ; il est d’une beauté renversante. Quel âge lui donnerais-je ? Trente-cinq peut-être ? Il paraît bien plus âgé que mes frères , viril, sculptural, irrésistible. Je m’approche, le détaille à la dérobée. Seigneur… je le veux. Mon cœur bat à tout rompre : c’est la première fois qu’un homme m’affecte ainsi. Jamais aucun ne m’a fait cet effet.
Je fais semblant de saluer tante Apryl, comme si je ne venais pas d’être saisie par cette émotion violente. Depuis des années, elle assiste aux mêmes manifestations, mais son mari n’y est presque jamais présent ; je me demande pourquoi. J’espère un jour rencontrer mon futur beau-père , car, en cet instant, ce garçon m’appartient.
— Bonsoir, tante Apryl.
— Bonsoir, ma chérie. Excuse-moi, je n’arrive pas toujours à te distinguer de ta sœur. Tu es Tara ou Sarah ?
— Je suis Tara.
— Ah… c’est toi, Tara. Vous vous ressemblez trop.
— Oui, c’est vrai, mais nous sommes aussi très différentes.
— Ça ne se voit pas.
— Tu me présentes à tes enfants ?
Le regard du plus grand des garçons s’assombrit. Tante Apryl reprend :
— Je te présente mon premier beau-fils, Mike ; il doit avoir trente-cinq ans. Et son petit frère Damien, trente ans. Tu connais mes jumelles : Dina et Silvia. Elles ont le même âge que toi.
Je me tourne vers Mike et lui tends la main.
— Bonsoir, Mike, moi c’est,
— Tara, j’ai entendu. Maintenant va jouer avec des enfants de ton âge.
Quel accueil glacial. Quelle impertinence ! De quel droit m’adresse-t-il ainsi ? En plus d’être trop vieux pour moi, il est puéril. Seul un homme avec des complexes se comporte comme ça, me dis-je.
— Je ne t’ai pas permis de me tutoyer !
— Moi non plus !
Je conclus rapidement le salut avec le reste de la famille, puis reste à proximité, curieuse d’en apprendre davantage sur leur père.
— Tante Apryl, comment va votre mari ?
— Il va bien, il te passe le bonjour.
Je m’approche pour demander à voix basse :
— Dis-moi, pourquoi Mike est-il si malpoli ?
Elle sourit d’un air entendu.
— Il est comme ça. J’ai l’impression qu’il te plaît, non ?
— Heu… non. Je cherche juste à mieux vous connaître.
Son sourire me dit qu’elle ne me croit pas du tout.
— Écoute un conseil : si tu veux quelque chose, fonce. Il finira par te regarder autrement.
— Ce sera difficile. Il n’aime pas que l’on s’approche de lui.
— C’est bien pour ça qu’il est encore célibataire. On dirait un ours en colère ; si tu pénètres son territoire, tu découvriras peut-être un cœur tendre.
— Je ne me rendrai pas sans combattre. Je n’ai pas dit mon dernier mot.
— C’est bien dit. Tu es la digne fille de ta mère.
— Merci. J’aime entendre ça.
— Parle-moi de ta mère, comment était-elle quand vous étiez jeunes ?
— Elle n’a pas changé : elle commande, elle sait ce qu’elle veut et elle obtient ce qu’elle veut. Parfois, ça m’agace.
— C’est son caractère. Et grâce à elle, notre famille est ce qu’elle est. C’est elle qui a aidé ton oncle Philippe à épouser la fille de l’ancien président. Tu vois le résultat : il est heureux.
Je ne peux m’empêcher de jeter un œil à l’imbécile concentré sur son portable, au milieu de la pièce. Il a l’air ailleurs, comme s’il ne souhaitait absolument pas être là.
Sans prévenir, je lui arrache le téléphone des mains et sors en courant. Il se lève immédiatement, furieux, pour me suivre. Ce soir, je sens que je vais m’amuser.
Je monte les escaliers à grandes enjambées ; où pourrais-je l’emmener pour lui voler un baiser ? L’ascenseur serait parfait pour un premier piège. Alors que lui descend par l’autre escalier, je prends l’ascenseur et fais en sorte qu’il bloque la porte avec ses mains. Hum… mon beau Mike, tu ignores que tu viens de tomber dans mon filet.
— Je peux savoir ce qui ne va pas chez toi ? Tu vas arrêter tes enfantillages avec moi, tu m’entends ? Maintenant rends-moi mon téléphone.
— Tu veux ton téléphone ? Viens le chercher.
Il reste un instant immobile. Je le provoque :
— As-tu peur d’une simple femme ?
Son regard me transperce, glacé au point de me faire frissonner.
— Tu ne me connais pas. Ne te frotte pas à moi, tu pourrais le regretter.
— C’est bien ce que je veux. Fais-moi regretter.
Mon cœur tambourine, mais je fais bonne contenance. Je suis prête à jouer.
TaraIl me repousse, pourtant je sens bien sa tension. Que veut‑il que je fasse pour qu’il accepte enfin de se donner à moi ? Il tourne carrément le dos. Je colle tout de même ma poitrine contre son dos : ce simple contact me fait frissonner. D’une voix suave, je tente une dernière fois :— Mike, s’il te plaît… fais un effort. C’est notre lune de miel. On peut faire une trêve, juste cette nuit. Demain on verra.Je caresse sa poitrine. Il se tend, je descends mes mains jusqu’à son nombril. Il résiste, mais pas longtemps : ma main atteint son sexe, dur et présent dans sa culotte. Il retient sa respiration. Posant mes lèvres sur sa nuque, je glisse doucement, puis commence à le stimuler. Brusquement, il se retourne et m’embrasse. Sauvagement. Je réponds avec la même fougue. Mes mains parcourent son torse, sa peau ferme ; il murmure à mon oreille :— Une trêve, juste cette nuit.— Oui… juste cette nuit.Il me soulève et me place sur lui. Nous nous embrassons, nos corps se cherchent ; ses
TaraLe mariage vient d’être célébré. Tout s’est déroulé exactement comme je l’espérais. J’ai même réussi à voler un baiser aux deux maris de ma sœur , ils ont été surpris par ma fougue. Leurs lèvres sont charnues, fermes… hum, elle va se régaler. Je les ai regardés tandis que mon propre mari déposait un baiser chaste sur la tête de ma sœur. Il n’est pas heureux de ce mariage : il évite tout contact. Visiblement, il faudra passer au plan B. Mais j’attendrai jusqu’au dernier moment ; si la vue de son beau corps n’adoucit pas son aversion pour moi, j’aurai d’autres méthodes.Toute la journée, on a dansé, joué, mangé. J’ai tenté plusieurs fois d’initier une danse avec lui, en vain. Je comprends mieux pourquoi papa m’a souhaité « bonne chance ». Je ne me considère pas vaincue pour autant.Ce soir, comme partout ailleurs, les parents nous poussent à « consommer » le mariage. Après la nuit des noces, certains choisissent de rester, d’autres partent en lune de miel à l’étranger. Ici, la trad
Tara— Lâche‑moi ! Tu veux me tuer ?Sa prise au cou se resserre. J’ai l’impression que l’air me quitte. Puis, soudain, il me jette au sol. Il se tient au‑dessus de moi, immense. Je m’agrippe à sa gorge, incrédule : l’imbécile a failli m’étrangler.Il part à la douche en maugréant, puis m’appelle d’un ton sec :— Qu’est‑ce que tu fais encore là‑bas ? Viens enlever la balle que tu as plantée dans ma cuisse.Je le retrouve dans la salle de bains. Il déchire son pantalon et je remarque ses cuisses : solides, musclées. Il ouvre un tiroir, en sort une trousse de secours.Je m’active, mains tremblantes mais précises. Trente minutes plus tard, la plaie est nettoyée, désinfectée et bandée. Il s’est changé sans un mot ; entre nous, un silence lourd pèse.— On peut aller déjeuner maintenant ? demandé‑je.— Es‑tu attachée à moi ? lâche‑t‑il sèchement. Lâche‑moi les couilles.— Je ne peux pas te lâcher tes « couilles », puisqu’elles sont à moi maintenant. Allons‑manger, j’ai faim.Il m’adresse un
TaraCe matin, j’ai surpris ma mère en train de parler toute seule , elle fait ça quand un souci la préoccupe et qu’elle n’a pas encore trouvé de solution. Je me demande quel problème l’obsède cette fois. Toute la nuit, mes pensées ont été occupées par mon cher fiancé. Il est si beau, avec ce regard assassin qu’il me lance souvent… Je vais dompter ce fauve. Je vais le conquérir.Je descends chercher ma sœur dans sa chambre, mais ses prétendants ont apparemment eu la même idée que moi : ils montent la garde devant sa porte comme deux vigiles. Hum… ces hommes sont pas mal du tout. Délicieux, même. Mais je préfère mon grognon de fiancé ; j’aime les défis, et lui en est un. Il sera bientôt à moi.Je salue les fiancés de ma sœur et pousse la porte. Elle est déjà prête, assise sur son lit ; on dirait qu’elle attend quelque chose.— Bonjour ma chérie. Si tu es déjà prête, pourquoi restes‑tu là ? — Dès que j’ai ouvert la porte, ils étaient là et m’attendaient. Sauf que je n’ai pas envie de
MikeMon téléphone n’a pas cessé de sonner. Je savais que c’était mon père , il avait insisté pour qu’on vienne ici, et voilà le résultat. Je ne voulais pas venir. Je préférais rester dans un bon bar, boire en bonne compagnie, pas me retrouver piégé dans cette farce. J’ai un mauvais pressentiment. Je décroche.— Qu’est‑ce que tu as encore fait ?— Pourquoi c’est toujours moi qui dois faire des bêtises ? Ce n’est pas de ma faute cette fois.— C’est toujours la même rengaine ! Tu vas réparer tes conneries.— Mais je n’ai rien fait !— Peu importe. Trouve une bague et va la demander en mariage.— Non.— Tu n’as pas le choix. Je ne veux pas d’un affrontement avec lui. Pour une fois, fais ce que je te dis. Tu m’as compris ?Je reste muet.— Mike Donovan. (Il m’appelle toujours comme ça quand il est furieux.)— Oui, monsieur, j’ai compris. Comme toujours, je ferai ce que vous attendez. Il raccroche. La rage me monte. Elle va payer. Je lui ferai regretter de m’avoir piégé. Je parcours l’hô
TaraIl entre dans l’ascenseur. Il est immense. Mon Dieu… je le veux… et cette beauté à couper le souffle. Mais ce n’est pas sa beauté qui me laisse sans voix , c’est son regard, un regard qui tue. Il me surplombe, me tend la main pour récupérer son téléphone.— Donne‑le moi.Je touche mon corsage en le dévisageant. Ses yeux suivent mon geste et plongent dans mon décolleté. Un éclair de désir ? Peut‑être, mais si bref que j’ai cru l’avoir imaginé.— Il est dans mon corsage. Viens le chercher.— Arrête de jouer avec moi, jeune fille. Je n’ai pas de patience pour tes gamineries.— Alors je considère que tu ne veux plus de ton téléphone.Il s’approche si brusquement que je tremble de peur. Je me recroqueville, comme pour me protéger. Son souffle effleure mon visage ; j’ouvre lentement les yeux et relève la tête pour croiser son regard ravageur.Il se penche lentement et murmure à mon oreille :— Dis‑moi, petite abeille, que veux‑tu ? Tu bourdonnes dans mes oreilles comme une abeille , va
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