LOGINShare
Chapitre 62 : Comment ?
Last Updated:
2025-09-18 00:47:48
Latest chapter
Jade et les triplés de fer Chapitre 67 — La Rédemption
JADEJe reste assise sur le banc, les larmes continuant de couler, trempant mon pull. Chaque minute qui passe semble une éternité, mais enfin, je vois Sarah au loin. Son visage est inquiet, mais déterminé. Elle se précipite vers moi, et dès qu’elle arrive, je me lève et je la prends dans mes bras, comme si je cherchais refuge dans sa chaleur.- Oh, Jade, qu'est-ce qui s'est passé ? demande-t-elle, ses yeux scrutant le mien avec une intensité qui me fait mal.J’essaie de parler, mais les mots se mélangent dans ma gorge, piégés par la douleur. Elle me prend par les épaules, me regardant droit dans les yeux.- Viens, rentrons chez moi. Tu as besoin de te ressaisir.Je la suis, mes jambes encore tremblantes, mais le simple fait d’être avec elle me réconforte. Dans la voiture, elle met la radio à un volume doux, une musique apaisante qui apaise un peu ma tempête intérieure. Je la laisse conduire, le regard perdu à travers la vitre, observant les lumières de la ville qui défilent. Chaque éc
Jade et les triplés de fer Chapitre 66 — La Fuite
JADEJe ne peux pas rester ici une seconde de plus. Je me précipite dans ma chambre, chaque pas résonnant dans ma tête, chaque battement de cœur un rappel de la douleur qui m’étouffe. Mes mains tremblent alors que je cherche mes affaires, fouillant dans le désordre comme une naufragée sur une île déserte. Je prends ce que je peux : un pull, un pantalon, mon sac. Tout semble vide de sens, mais je dois partir.Les larmes continuent de couler, chaudes, brûlantes, sans relâche. Elles tracent des sillons sur mes joues, témoins de ma détresse. Je sors de l’appartement, le cœur lourd, le ventre noué. Chaque pièce que je traverse semble me murmurer des souvenirs, des promesses brisées. Caleb, son rire, son regard… tout ce qui était beau s’est envolé. Une fois dehors, je me dirige vers la rue, l’esprit embrumé. J’appelle un taxi, le souffle court, comme si chaque respiration était une épreuve. Quand la voiture arrive, je monte à l'arrière, le visage encore humide. Le chauffeur me dévisage un
Jade et les triplés de fer Chapitre 65 — L’Écho du Vide
CALEBJe rentre chez moi.La porte s’ouvre sur un silence qui me tue. Chaque pas résonne sur le parquet froid, trop fort, comme si mon propre écho voulait me rappeler que je suis seul. Seul. Tout est exactement comme avant, et pourtant tout est mort. Pourquoi tout me semble-t-il plus lourd ? Est-ce que je deviens moi-même un souvenir ? Un fantôme parmi les objets qui m’entourent ?Je me traîne jusqu’à la salle de bain. L’eau tombe du plafond, régulière, mécanique. Je me glisse sous la douche, et mes muscles se détendent à peine, trahis par la fatigue et la douleur. Pourquoi est-ce que je marche encore ? Pourquoi est-ce que je continue à respirer ? Je voulais la garder. Pourquoi est-ce que j’ai échoué ? Était-ce moi ? Était-ce elle ? Ou était-ce juste… la vie ?Mes mains attrapent le savon. Il glisse sur ma peau. Le savon n’efface rien. Pourquoi est-ce que je me lave ? Pour chasser quoi ? Le goût de la trahison ? Le sang de mes illusions ? Ou simplement pour sentir que je suis encore e
Jade et les triplés de fer Chapitre 64 : Ce qui m'appartient
Jade C’est si simple qu’il en devient monstrueux. Sa justification n’est qu’un mirage de suffisance : prendre pour dominer. Il avoue, presque nonchalamment, un mobile aussi vieux que les petites cruautés humaines. La jalousie masquée en stratégie. La volonté de briser pour se prouver exister.— Tu as fait ça pour me prouver quoi ? je demande, la voix cassée. Que tu peux me détruire ? Que ta supériorité est plus forte que ce que nous avions ?Il sourit et secoue la tête.— Ce n’est pas contre toi, Jade. C’est pour moi. Pour sentir que j’existe. Pour me rappeler que j’ai du pouvoir. Et puis… il fallait qu’il sente ce que ça fait. Qu’il comprenne qu’il n’était pas intouchable.Ses mots tombent comme des pierres. Il a érigé sa vengeance en acte pédagogique. Il me regarde comme si j’étais une pièce sur l’échiquier qu’il vient de déplacer. J’ai envie de vomir. J’ai envie de rire de folie. Je voudrais le frapper encore, le réduire au silence, crever cette bulle de suffisance qui l’entoure.
Jade et les triplés de fer Chapitre 63 — La Chute
JADELa porte a claqué. Le son est resté coincé dans ma poitrine comme une pierre qui fait trembler l’eau d’un bassin trop petit. Caleb est parti. Sa silhouette a sombré dans la nuit et avec elle tout ce qui faisait sens. Il a fermé la porte sur le monde que nous avions bâti et sur moi.Je reste un instant immobile, les genoux comme du coton, le souffle éparpillé en miettes. La chambre vibre encore de son absence, et chaque recoin me renvoie l’écho de son regard : la blessure dans ses yeux, la lente écume de son désespoir. J’essaie d’appeler son nom, de le retenir avec ma voix, mais je n’ai plus de voix. Seuls des sons brefs sortent, des gémissements qui se perdent contre les murs.Autour de moi, Elien remue, exaspéré d’une victoire qui ne brille que pour lui. Il ramasse une serviette, la jette négligemment sur le dossier d’une chaise, comme on balaie un plateau cassé sous la table. Sa respiration est calme, presque satisfaite. Il ne semble pas mesurer la dévastation qu’il laisse derr
Jade et les triplés de fer Chapitre 62 : Comment ?
CalebJe me relève finalement, pas parce que j’en ai la force, mais parce que rester m’oblige à regarder toute la collection de moments heureux qui ne reviendront pas. Je marche encore, avec la lenteur d’un animal blessé. Mes pieds me mènent vers le pont, sans que je sache pourquoi je choisis précisément ce chemin. Le pont onde sur la rivière comme une cicatrice claire à travers la ville. C’est là que, autrefois, nous avions regardé des feux d’artifice, collés l’un à l’autre, le même frisson parcourant nos épaules. C’est là que je pensais que rien ne pourrait jamais nous séparer.À l’approche du pont, l’air devient plus froid, plus humide. L’eau en dessous chuchote, avalant la lumière et la rendant faible. Le parapet est humide, recouvert d’une pellicule noire qui colle aux doigts. Je passe ma main dessus, doucement, comme pour sentir la texture de nos souvenirs. Les graffitis des jeunes d’il y a des années sont encore là, recouverts partiellement par de nouvelles couches de peinture
