Entre ses griffes

Entre ses griffes

last updateLast Updated : 2025-11-04
By:  DarknessUpdated just now
Language: French
goodnovel18goodnovel
Not enough ratings
11Chapters
20views
Read
Add to library

Share:  

Report
Overview
Catalog
SCAN CODE TO READ ON APP

Entre ses griffes Elle a lutté , mordu , gratté , supplié. Mais il l’a quand même prise. Et il n’a jamais eu l’intention de la rendre. Alyssa Bennett, jeune médecin urgentiste à Houston, pensait avoir tout vu : le sang , la peur , la mort. Jusqu’à ce qu’elle tente de sauver le mauvais homme. Un patient inconscient, criblé de balles, escorté par des ombres aux regards vides. Et lui. Silas Cruz. Le nom qu’on murmure avant de mourir. Chef impitoyable du cartel mexicain de Sombra Roja. Un homme pour qui la vie ne vaut que si elle plie sous ses ordres. Il aurait pu l’éliminer. Mais il l’a trouvée belle dans sa colère. Intrigante dans sa révolte. Alors il l’a volée. Arrachée à sa vie, à son pays, et enfermée dans son domaine au cœur du Mexique , un manoir doré aux murs tachés de sang. Alyssa devient sa captive. Mais elle refuse de courber l’échine. Elle se débat, frappe, crie. Elle le hait. Le défie. Et Silas adore ça. Il aime la guerre qu’elle lui livre. Il veut la briser lentement, jusqu’à ce qu’elle le supplie de rester. Et sous la peur, la douleur, le poison d’un désir interdit s’insinue. Parce que ce qu’il veut n’est pas seulement son corps. C’est sa soumission. C’est sa lumière. C’est la faire sienne… jusqu’à l’obsession. Mais quand deux bêtes se déchirent, ce n’est jamais sans conséquences. Et parfois, ce n’est pas celui qui possède le plus d’armes… qui gagne.

View More

Chapter 1

Chapitre 1 : Le Prix du Sang

Alyssa

Le parfum écœurant de l'antiseptique se mêle à l'odeur de fer du sang. C’est l’encens de mon quotidien, la prière murmurée contre la mort que je respire chaque nuit dans ce service des urgences de Houston. Mais ce soir, la prière est un hurlement continu. Les sirènes hurlent, les portes battantes s’ouvrent dans un vacarme de métal, et le couloir déverse son nouveau lot de misère.

Quand ils font irruption, le temps se fige.

Ce n’est pas l’homme sur le brancard, le torse déchiqueté par les impacts de balle, qui me glace le sang. C’est l’escorte.

Quatre hommes. Vêtus de noir. Leurs regards sont aussi vides et morts que des pierres polies. Ils dégagent une aura de violence si pure qu’elle assourdit tout le reste. L’air devient épais, difficile à respirer.

— On prend la salle de trauma un, maintenant !

Ma propre voix semble venir de loin. Mes mains, agissant d’elles-mêmes, se plaquent sur la pire des blessures pour comprimer, pour contenir la vie qui fuit.

L’un des hommes, le plus grand, croise mon regard. Ses yeux sombres absorbent la lumière. Il ne dit rien. Il n’a pas besoin de le faire. Le message est clair comme une lame sur ma gorge : Il meurt, vous mourez.

Sous mes doigts, la peau est chaude, musclée. Un tatouage sinueux, une ombre rouge dévorant un aigle, serpente sur son cou. Le cartel. Ça ne peut être que ça.

Pendant vingt minutes, c’est le chaos maîtrisé du trauma. Intubation, transfusion, monitoring. Je suis un général, mon esprit est un instrument aiguisé qui filtre la peur. Je sens le poids des regards des gardes sur ma nuque, une cible dessinée entre mes omoplates.

Soudain, le bip du moniteur se dérègle. Une tachycardie ventriculaire.

— Défibrillateur !

Le choc électrique secoue le corps inerte. Rien.

— Deux cents joules !

Un deuxième choc. Le corps se cambre, retombe. La ligne sur l’écran reste désespérément plate. Le bip strident de l’asystolie déchire la pièce.

Non.

Sans réfléchir, poussée par un instinct plus fort que tout, je bondis sur la table, j’enjambe le patient, et je commence les compressions thoraciques. Mes bras, déjà douloureux, s’enfoncent avec une force sauvage dans sa poitrine.

— Allume, espèce de saleté, allume !

C’est à ce moment-là que les portes de la salle de trauma volent en éclats.

Il entre.

L’air se raréfie, aspiré par sa présence. Il est grand, taillé dans la puissance pure, vêtu d’un costume gris perle qui jure avec la scène de boucherie. Son visage est d’une beauté coupante, anguleux. Mais ses yeux… Des yeux d’un noir absolu qui balaient la pièce et se posent sur le corps de l’homme.

Le silence tombe, plus lourd qu’un coup de feu.

Moi, suspendue au-dessus du cadavre, les mains couvertes de son sang, je lève les yeux vers l’intrus.

Son regard passe du corps à moi. Il n’y a pas de colère. Pas de chagrin. Rien. Juste une évaluation froide, calculatrice. Comme on juge un cheval.

Il fait un pas. Puis un autre. Le clic de ses chaussures sur le carrelage est le seul son.

— Vous avez cessé de vous battre pour lui, Docteur ?

Sa voix est un velours rugueux qui enveloppe la pièce et glace mon sang. Je descends de la table, les jambes flageolantes.

— Je… Je n’ai pas pu le sauver. Il a fait un arrêt cardiaque. Les dégâts étaient trop importants.

Il s’arrête si près que je peux sentir son après-rasage, un mélange de tabac et de santal. Son regard parcourt mon visage, mes cheveux défaits, ma blouse tachée du sang de son homme.

— Vous avez de la fureur dans les yeux.

Il lève une main et, avant que je puisse reculer, il effleure du bout des doigts une éclaboussure de sang sur ma joue. Le contact est brûlant, intime, violant.

— C’est beau.

La peur explose en une colère aveuglante. Ma main claque contre la sienne.

— Ne me touchez pas.

Le claquement résonne. Les gardes frémissent, mains vers leurs armes. Lui, pas un tressaillement. Un sourire lent, dangereux, étire ses lèvres.

— Et du courage. Ou de la folie.

Il se tourne vers le corps.

— Emportez-le.

Puis son regard revient à moi, s’accroche, se verrouille.

— Et prenez-la.

Le monde bascule.

— Non !

Mon cri est étouffé par une main géante sur ma bouche. Je me débats. Je lutte, je mords, je griffe. Mes coudes, mes genoux, tout devient une arme. J’entends un grognement quand mon talon écrase un pied.

Je supplie. Les sons étouffés derrière la main sont des prières, des menaces.

Mais ils sont trop forts. Trop nombreux. Une piqûre brûlante s’enfonce dans mon cou. Une froideur toxique se propage dans mes veines.

La dernière chose que je vois, avant que les ténèbres ne m’avalent, c’est son visage. Il me regarde avec l’intensité d’un collectionneur venant de trouver son chef-d’œuvre absolu.

Un trophée. Sa prise.

Et dans ses yeux noirs, je lis la vérité, absolue et terrifiante.

Il n’a jamais eu l’intention de me rendre.

Expand
Next Chapter
Download

Latest chapter

More Chapters

To Readers

Bienvenue dans Goodnovel monde de fiction. Si vous aimez ce roman, ou si vous êtes un idéaliste espérant explorer un monde parfait, et que vous souhaitez également devenir un auteur de roman original en ligne pour augmenter vos revenus, vous pouvez rejoindre notre famille pour lire ou créer différents types de livres, tels que le roman d'amour, la lecture épique, le roman de loup-garou, le roman fantastique, le roman historique et ainsi de suite. Si vous êtes un lecteur, vous pouvez choisir des romans de haute qualité ici. Si vous êtes un auteur, vous pouvez obtenir plus d'inspiration des autres pour créer des œuvres plus brillantes. De plus, vos œuvres sur notre plateforme attireront plus d'attention et gagneront plus d'adimiration des lecteurs.

Comments

No Comments
11 Chapters
Explore and read good novels for free
Free access to a vast number of good novels on GoodNovel app. Download the books you like and read anywhere & anytime.
Read books for free on the app
SCAN CODE TO READ ON APP
DMCA.com Protection Status