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Premier trauma

Author: Pandora
last update Last Updated: 2025-11-12 07:57:51

Je ne sais pas depuis combien de temps j’étais là, assise sur cette balançoire dans un parc qui était maintenant désert. J’avais beau réfléchir, j’étais en colère et j’étais blessée. Je fixais les feuilles qui parsemaient le sol et celles qui s’envolaient avec la légère brise. Je prenais le temps de trouver beau la couleur framboise choisie pour le sol en résine semi-molle qu’il mette pour protéger des chutes dans les places de jeux. Je n’ai rien senti venir.

Quand soudain une main c’est écrasée sur ma bouche et mon nez, une main froide et grande envahissant mon visage de la pire manière qu’il soit. Mes poils se sont dressés, j’avais la chaire de poule et un sentiment glacé jusqu’au os. Il n’a eu aucun mal à me soulever de cette balançoire, la laissant se balancer seule sous mes yeux qui luttaient pour ne pas pleurer. Je ne sais pas sur combien de mètres il m’a traînée, me soulevant de son deuxième bras lorsque je tentais désespérément de retenir mes jambes au sol pour le freiner. Quelque mètres peut-être, j’ai fini par voir la cour arrière de l’école qui longeait notre quartier. Un petit escalier menant à une sorte de véranda semi-ouverte. Celle qui mène aux salle des professeurs. Un endroit loin des yeux indiscret. Quand il m’a enfin lâchée, je me suis rendue compte qu’il n’était pas seul, ses amis étaient là, un sale rictus affiché sur leurs visages hideux. Je toisais Frank de mon regard glaciale, si mes yeux avaient pu tuer, il serait mort. J’écoutais à peine ce qu’il disait, je cherchais à analyser la situation et à trouver une échappatoire.

Il vociférait que si lui ne pouvait pas m’avoir, il n’y avait aucune raison que d’autre le puisse que j’ étais qu’une allumeuse. Vous savez la phrase préférée des hommes quand on leur refuse ce qu’ils veulent. Son visage était crispé, ces yeux bleus étirés par la colère devenaient presque noir. Pour moi il était méconnaissable. Il m’a plaquée contre le mur avec un sourire dégoûtant sur les lèvres. Ses amis rigolant et soufflant comme des porcs affamés. Rien que leur grognement me donnais envie de vomir. Il me tenait les mains au dessus de ma tête et soufflait dans mon cou, collé contre mon corps. Je sentais son odeur qui avant me plaisais et que je pouvais sentir sur mes vêtements les fois où l’on c’est vu. Maintenant cela me semblais âcre et fort, me faisant tourner la tête. Il se frottait à moi en murmurant que si je faisais la salope, il fallait au moins que je joue vraiment le jeu. Qu’il n’en avait pas terminé avec moi.

L’angoisse montait en moi quand je l’ai sentie… dure et tendue contre mon flan. L’angoisse et le dégoût s’insinuait en moi. Il était excité et pas qu’un peu ce petit jeu semblait fortement amusant, je n osais même plus regarder ses amis. aux sons qui provenaient de leur côté, mon cœur se soulevait de dégoût. Je ne sais pas ce qu’ils faisaient mais je ne voulais pas le savoir.

Quand il voulu mieux me me toucher et que ses mains lâchèrent les miennes pour les mettres sous mon t-shirt, j’ai réagi.

8 ans de taekwondo derrière moi, ça serait peut être suffisant pour m’aider. Ces mains glacée touchaient ma peau et de la je le frappais. J’ai d’abord frappé sous son menton faisant claqué ses dents, une fois que sa tête avait basculée vers l’arrière, mon genou parti se loger dans son entrejambe gonflée. J’ai à peine eu le temps de l’entendre grogner de douleur que je m’étais mise à courir comme une folle, l’adrénaline sans doute. Rapide, je me suis réfugiée dans l’immeuble de Déborah, le plus proche de l’école et du parc. Je rentrais par le garage à vélo et me faufilait dans les couloirs quand je la vit. Elle récupérait le courrier pour ces parents dans les boites au lettres du rez-de-chaussée.

Quand elle m’a vu elle n’a rien dit, elle a regardé mon visage ma prise par la main et m’a fait entrer dans l’ascenseur. Frank en sueur et rouge de rage arrivait devant la vitre de la porte d’entrée, il entra. Elle appuya sur le bouton, les portes se fermèrent mais cela me semblais être le plus long moment de ma vie. Les portes se fermèrent quand je distinguais sa silhouette dans le hall d’entrée. Je l’ai entendu tenter d’appuyer sur le bouton pour appeler l’ascenseur mais Déborah le stoppa en appuyant sur le bouton d’urgence. Il vociférait derrière les portes comme une bête enragée.

Inconsciemment j’avais pris la main de Déborah, aucune de nous deux ne dit un mot jusqu’à qu’il finisse par partir de dépit.

Je ne sais pas combien de temps c’était écoulé mais je repris mon souffle comme si j’avais cessé de respirer pendant tout ce temps. Enfin peut être que c’était le cas après tout.

Ont est montées à son étage, elle m’a fait entré, m’a servi un verre d’eau et nous avons simplement partagé un film. Elle ne m’a pas demandé de grandes explications, elle ne m’a pas bousculée, elle a été là tout simplement. Quand mon cœur fut enfin en paix et que mon corps avait relâché un peu la pression, je la remerciais et je rentrais chez moi.

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