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Introspection

Author: Pandora
last update Last Updated: 2025-11-13 21:36:55

Arrivée chez moi, je fixais un masque neutre sur mon visage angoissé et fatigué, je ne voulais pas que ma mère me pose des questions, de toute façon elle dirait que c’est de ma faute.

Après être rentrée, je me suis dévêtue en un éclair, j’avais besoin d’une douche, une longue douche.

Plantée sous l’eau chaude je frottais mon corps endolori comme une forcenée. Je voulais faire disparaître le souvenir de ses mains glacées sur ma peau, de son souffle pervers dans mon cou. Je me sentais sale et j’avais besoin de frotter. Quand j’eu enfin fini et que j’étais satisfaite, ma peau était rougie et élimée par mes frottements mais je me sentais un peu mieux.

De retour dans ma chambre, je m’allongeais sur le lit, droite comme un i. Impossible de trouver le sommeil, et quand ce fut enfin le cas, il était rempli de cauchemars plus terribles les un que les autre.

Au réveil ma tête me faisait mal et les souvenirs remontant à la surface apportaient avec eux la bile de mon envie de vomir. J’avais cour et il fallait que je sorte même si je n’avais aucune envie de bouger de mon lit. Je ne voulais pas voir Jérôme et Allan, déjà Jérôme pour sa lâcheté et la colère qu’il m’inspirais à présent et pour Allan et bien je ne savais pas ce que son frère avait bien pu raconter après hier soir alors je n’étais pas sereine. J’enfilais machinalement un jeans noir à trou, mon t shirt noir et blanc avec des étoiles et mes converse de la même couleur. Je me battais encore avec mes cheveux quand je les ai entendu par la fenêtre ouverte, Jérôme et Allan partaient pour l’école et finalement j’étais soulagée, je pourrais faire le trajet seule et tranquille.

Quand j’ai finalement réussi à faire une demi queue de cheval et à discipliner mes mèches de rebelles devant, je me suis mise en route. Passer devant son immeuble me donnait froid dans le dos et j’espérais vraiment ne pas tomber sur Frank par hasard. Tout le trajet de la maison a l’école, je l’ai passé à cogiter. Je savais qu’il me serait impossible de les éviter tous indéfiniment. Nous étions tous dans le même quartier, fréquentions les même personnes et les même lieux. C’était une bataille perdue d’avance. Mais ce que je ne savais pas c’est que ça ne faisait que commencer pour moi.

Nous arrivions sur la fin d’année et nos professeurs étaient ravi de nous donner les feuilles pour notre camps de ski. J’aimais le ski, vraiment mais le problème c’est que j’étais finalement toujours séparée de mes amies car les professeurs m’envoyaient dès le deuxième jours en groupe avancé et mes amies restaient en intermédiaire. Je me retrouvais quasiment chaque année à skier avec des garçons et à voir mes copines qu’au chalet ou en temps libre. Autre chose cette fois-ci nous allions plus loin que les autres année et plus haut aussi. Mon mal de transport angoissait déjà à l’idée des nombreux virage serrés qu’ont allaient parcourir en bus. La sonnerie retenti enfin et je sort, étrangement dans les classe de plus grand, on entend de l’agitation et des chuchotements à mon passage. En vérité je ne relève pas vraiment, l’avis et les commentaires des autres personnellement je m’en moque. Mais je trouve quand même cela étrange. Je ne connais pas vraiment les 8-9 ème.

Je rentre et comme on est mercredi cet après midi c’est repos, je vais pouvoir rester chez moi loin de tout ce qui m’angoisse. Je suis au courant que faire l’autruche ne réglera pas mes problèmes mais la tout de suite je n’ai pas envie d’y faire face. Je donne la feuille du camps à mes parents, je dîne et je retourne dans ma chambre.

Je connecte mon ordinateur et me met sur un de mes tchats préférés. Je parle à un garçon en ce moment, il est plus âgé que moi, il n’est pas spécifiquement mon genre mais j’ai besoin d’attention et d’adrénaline. Je discute également avec un garçon nommé Octave, on c’est rencontré il y a quelque temps au parc, il n’habite pas les nouveaux immeubles mais ceux juste en face, les grands anciens bâtiments, super allongé et un peu vétuste. Il me dit qu’il boss à la boulangerie du quartier voisin et qu’il aimerait bien me présenter son nouveau collègue. J’accepte et on prévoit de se retrouver prochainement un soir pour ce voir tous ensemble. Mon téléphone me sort de mes échanges quand il se met à vibrer contre mon bureau et termine sur le sol, la vibration a fait onduler le téléphone qui a rapidement traversé le petit espace de bureau et a fini par terre dans un bruit sourd . Je le récupère et je vois que j’ai reçu plusieurs messages de Deborah. On peut se parler très peu car ces parents sont vraiment très strictes.

Et nos forfaits ne sont pas illimités, malheureusement.

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