Chapitre 5

Chapitre 5

Avec Joyce,on ne faisait que discuter au point où j'avais oublié mes peines pour un moment. Elle me racontait l'histoire de sa famille. C'était tellement émouvant. Pour l'occasion, elle avait ouvert une bouteille de whisky écossais. Aucune d'entre nous n'était une génie de l'alcool mais pour le moment, elle voulait m'aider à noyer mon chagrin. L'alcool ne me réussit pas mais je faisais de mon mieux pour garder mon état de sobriété. Nous étions allongé au sol,nos têtes disposés de part et d'autre.

__C'est tellement fascinant. Si seulement tout le monde pouvait vivre un amour comme dans les contes de fée semblable à l'histoire de tes parents.

__Oh oui. L'histoire de mes parents est l'une des plus magique de toutes les histoires d'amour. C'était vraiment comme dans un conte de fée. Parfois,j'envie leur couple. Trouver un homme comme mon père ce n'est pas de la cerise sur du gâteau. Il a pas mal de mauvais côté mais c'est un homme bien et responsable. Je me demande si un jour j'aurai une si belle histoire à raconter à mes enfants.

__C'est tellement beau. Après cette déception,je ne suis pas certaine de faire à nouveau confiance à un homme. Ils ont l'apparence fausse et ne savent que mentir.

__Ne raconte pas des bêtises. Crois-moi, l'amour est la chose la plus fabuleuse qui puisse nous arriver. Si une déception subvienne et que cette personne que tu aimais tant te laisse tomber,alors tu dois juste savoir qu'il n'était pas fait pour toi. Cet homme ne t'es pas destiné. Alors mieux tu n'y penses plus.

__C'est bien plus facile à dire. Joyce cet homme m'a prit huit bonnes années. Il a,non seulement, pris mon cœur mais il a aussi pris mon corps et mon âme. Merde, tu ne peux pas comprendre ce que je peux ressentir. Il est vrai que la déception et la trahison font partie des règles d'or de ce monde mais ce qui est vraiment difficile à supporter c'est lorsque tu tournes le regards et que tu vois que ceux qui t'ont poignardé sont des personnes assez proches de toi. Des personnes en qui tu avais placé ta totale confiance.

__C'est toujours comme ça. Voilà pourquoi je limite mon cercle d'amis. La plupart cherche à être mon amie que lorsqu'elles savent qui je suis réellement. La fortune de mes parents poussent plusieurs personnes à chercher à me cohabiter. Juste pour leur profit. J'étais tombée amoureuse d'un homme il y a de cela un an. Je l'aimais tellement que je rêvais déjà de lui comme le père de mes enfants. Cet amour m'avait aveuglé au point où je n'ai su très tôt ce qui se cachait très vite derrière sa tête. J'ai été vraiment une idiote sur ce coup malgré les maintes avertissements de ma mère. J'ai été stupide de penser qu'elle voulait m'empêcher d'être heureuse.

__Et que s'est-il passé ?

__Il nous a séquestré un jour,mon petit frère et moi. Il avait refusé de nous libérer si mes parents ne payent pas une rançon. Mon Dieu,tu ne pouvais pas imaginer toutes les prières que j'avais fait ce jour là. Et par ma faute mon petit frère a perdu la vie. Les choses ce sont passées tellement si vite que je ne saurais expliquer. Tout ce dont je me rappelle, c'est qu'un coup de feu avait retentit et mon petit frère s'est retrouvé allonger au sol dans une mare de sang. Tout cela par la faute d'un ignoble amour.

__Oh mon Dieu ! C'est horrible, criais-je.

_C'est après cet événement que j'ai quitté la maison pour me réfugier seule ici dans mon cocon. Elle m'a dit qu'elle m'a pardonné mais je n'arrive pas à oublier le crie strident qu'elle avait poussé ce jour,les larmes qu'elle avait coulé. Moi même je n'arrive pas à me pardonner. C'était encore qu'un enfant,un petit adorable ange et il est parti prématurément par ma faute.

__Je suis vraiment désolée.

__Oh ne t'en fais pas. J'arrive à vivre avec cette douleur espérant un jour retrouver le grand amour qui pourra faire en sorte que j'oublie ce cauchemar. J'y crois encore. Alors bon oublions cette histoire. Que penses-tu faire à présent ? Je veux dire après toute cette brusque histoire.

__Je dois d'abord réussir à me faire ce boulot, dis-je dans un soupir. Si j'avais les moyens, j'allais quitter cette maison pour ne plus à voir le visage des membres de cette famille. Tellement,ils me répugnent.

__C'est déjà un bon début. Concernant ton logement,tu peux venir t'installer avec moi. Je vis toute seule et te voir à mes côtés me fera énormément plaisir.

__Oh non je ne peux pas accepter cela. Je ne veux pas profiter de ta gentillesse. Tu m'as assez aidé.

__Mais qui parle d'abus ? Cela me fera énormément plaisir de voir une ombre avec moi dans cette grande maison. Je vis seule et cela ne me dérange pas de t'aider.

__Merci, énormément.

__Je crois que dans l'annonce, ils ont simplement leur adresse. Pas de nom pas de numéro. Mais ils ont stipulé que la présence se fait très tôt, lança t'elle en lisant le journal. Si tu veux,je pourrais t'accompagner.

__Vraiment ?

__Bien sûr. Les amies sont faites pour s'aider après tout, dit-elle en me faisant un clein d'œil.

Je passe le reste de ma journée en sa compagnie et cela me fit énormément du bien. Elle me dépose à la maison et je me dépêche de faire mes valises et quitter enfin cette enfin cette maison qui a été témoin d'assez de choses. Mes parents et ma sœur ne sont pas à la maison et je devais en profiter pour m'en aller sans dire au revoir à l'un d'eux. Je laisse couler quelques perles de larmes avant de venir dire au revoir à Mamie.

__Tu vas beaucoup me manquer la chérie. Je n'arrive pas à croire que je ne te verrai plus comme avant, dit-elle toute triste.

__On pourrait encore se voir. Il suffit juste que tu m'appelles et le tour est joué.

__Prends soins de toi et appel-moi dès que tu auras besoin de quelque chose.

__Je le ferai, promis.

Je pars sans regarder en arrière espérant arriver à enterrer mon passé si douloureux. Le lendemain comme convenu, Joyce m'accompagne à mon lieu d'entretien. C'est une magnifique maison assez grande. Joyce et moi, nous observons attentivement le cadre abasourdie.

__Cette maison est magnifique mais c'est assez lugubre comme s'il y manquait de gaieté, souligna Joyce.

__J'espère que je vais m'y habituer au cas où je serai embaucher. Je vais y aller. Merci beaucoup.

__Je t'en prie. Bonne chance. Tiens-moi informer de ce qui va se passer.

Je lui réponds en un signe de tête avant de descendre après un câlin rapide. À peine voulais-je sonner que la porte s'ouvre sur une jeune vêtir d'un tablier.

__En quoi puis-je vous aider ?,demande t'elle poliment.

__Euh... je suis là pour l'annonce.

__Vous êtes une infirmière ?

__Oui, évidemment.

Elle me demande de la suivre jusqu'à l'intérieur. Tout ce qui était dans cette maison respirait le luxe mais toujours avec un effet sinistre. Je contemplais chaque coin de la salle où je me trouvais en joignant les deux mains lorsqu'une voix féminine me fit sortir de ma torpeur. Je me redresse et retrouve face à une charmante dame bien habillée et tellement belle que je me sens tout de suite intimité par mon accoutrement.

__C'est quoi ton prénom ?, dit-elle à la dernière marche des escaliers en me scrutant.

__Alexia Brooklyn, madame.

__Alexia, répéta t'elle. C'est un magnifique prénom tout comme celle qui la porte, fit-elle en me faisant honneur de son plus jolie sourire.

__Merci, avais-je répondu timidement.

__Mets-toi à l'aise. Tu n'as rien à craindre avec moi. Tu es une infirmière, c'est bien ça ?

__Effectivement,c'est ce qui m'a amené jusqu'ici.

__Parfait. Mon fils est... disons...infirme. Cela fait bientôt cinq ans qu'il n'a plus la possibilité de marcher sur ses pieds suite à un tragique accident. Je suis une femme extrêmement occupée qui reste tout le temps au milieu de deux avions. Alors je me trouve obliger d'embaucher une infirmière personnelle pour veiller sur lui. Il doit prendre les médicaments qu'il faut à l'heure convenue et de coucher tôt. Alors vous êtes capable de faire cela ?

__Bien sûr,je pourrais le faire.

__Parfait. Tu vas travailler ici du lundi au vendredi. Les weekends je m'occupe moi même de lui. Alors tu pourras rentrer chez toi et revenir le lundi. Cela te vas ?

__Sans inconvénient, dis-je. Très bien. Tu peux m'appeler Katie. Viens,je vais te présenter mon fils. Il ne sort jamais de sa chambre comme s'il avait peur ou je ne sais pas trop.

Je la suis sans broncher et après les marches interminable des escaliers, elle s'arrête enfin devant une chambre. Sans toquer, elle y pénètre et me demande de faire pareil. La pièce était assez sombre. Aucun rideau n'a été tiré,ce qui empêche un piètre rayon de soleil d'y pénétrer.

__Je t'ai toujours demandé de ne pas entrer dans ma chambre de cette manière, maman, lança durement une voix masculine dans un angle de la chambre.

__Je sais. Tu as de la compagnie mon garçon.

Il se retourna brusquement comme si on venait de lui annoncer la plus mauvaise chose. Nos yeux se croisent et le regard qu'il me lance me fit froid au dos.

__C'est qui celle là ?,demande t'il à sa mère en faisant allusion à la personne.

__Ta nouvelle infirmière personnelle.

__Tu blague j'espère, profère t'il dans un rire nerveux.

__Je vous laisse faire connaissance. Alexia,tu peux demander à la gouvernante de te montrer ta chambre.

A peine avait-elle fini de parler qu'elle disparaît de mon champ de vision sans pour autant me laisser le temps de placer un mot. L'autre n'avait cessé de me lancer un regard meurtrier.

__Euh.. avez vous besoin de quelque chose, monsieur ?

Il traîne son fauteuil roulant jusqu'à mon niveau tout en plongeant son regard dans le mien. Cet homme était vraiment flippant. J'avais juste envie de prendre mes jambes à mon cou et de quitter de cette maison. Mais je ne pouvais pas car j'avais vraiment besoin d'argent et ce boulot m'offrait une bonne aisance dans le confort. Je pourrais prendre soin de moi, loué un petit appartement. Même si Joyce n'avait trouvé aucun inconvénient à me laisser séjourner chez elle,je n'avais pas du tout envie de durer assez longtemps. J'aimerais avoir mon propre espace privé et je crois qu'elle comprendra cela. Alors pour cela, je me devais de ne pas mettre du cœur sur les comportements de ce monsieur. Parce que cela saute aux yeux qu'il sera vraiment invivable avec son regard diabolique.

__Tout ce dont j'ai besoin c'est que tu retournes dans ton trou à rat d'où tu viens. Je n'ai pas envie de partager mon espace avec un microbe de ton espèce. J'en ai déjà un qui m'empêche de marcher alors si tu aimes ta vie,va t'en ! Non mais en plus tu t'es regardé ? lança t'il grossièrement.

J'étais offusqué par le ton de sa voix. Sans savoir pourquoi mes larmes se mirent à couler. Il n'était pas loin de cet imbécile de Charbel. J'ai dis que tous les hommes sont des connards. Je sors en courant pour me mettre loin de son visage démoniaque. Putain ! Jusqu'à quand dois-je supporter les humiliations des gens autour de moi ? Et pourquoi pour un moment je ne peux pas arrêter d'être autant sensible à la moindre mauvaise parole des autres à mon égard. J'avais tellement mal que je commençais par manquer d'air. Je fis sortir mon inhalateur pour m'apaiser.