Dès que je fus à la dernière marche des escaliers,je m'y laisse choir pour reprendre mon souffle. Mes larmes florissaient dans mon visage sans que je ne puisse rien faire.
__Oh mon Dieu ! Tout de suite ? Vous êtes trop fragile pour lui. Ce n'est pas bien pour vous. Je redresse ma tête et me retrouve face à la charmante gouvernante qui avait les yeux posés sur mon inhalateur. __Pourquoi est-il si méchant ? Moi je ne cherche qu'à travailler. __Tu y mets trop de cœur et tu risques de ne pas faire long feu dans cette maison comme toutes les autres. Elle m'aida à me relever et me conduit jusqu'à une grande salle qui, par sa décoration et sa contenance,me fit comprendre que ce n'était rien d'autre que la cuisine. Elle me sert un verre de jus avant de venir s'installer auprès de moi. Ces gestes me font rappeler Mamie et cela me réconforte dès que je repense à ses belles paroles qu'elle me dit à chaque fois que je me sens mal. __Si tu veux vraiment travailler et être au côté de Monsieur,tu dois vraiment t'armer de courage. Et éviter de prendre en considération ses propos. C'est un homme avec des paroles acerbes. __Pourquoi se comporte t'il de la sorte ? __Il ne veut pas que quelqu'un soit proche de lui au point de lui montrer de la pitié ou du dégoût. Alors il a préféré se montrer arrogant à l'égard de tout le monde. Mais c'est quelqu'un de bien avec un grand cœur. __Comment savez-vous tout cela ? __Je l'ai vu grandir. C'était un homme bien jusqu'à ce que ce malheur s'abat sur lui,le rendant si aigris. __Je risque de faire un infarctus si jamais je reste ici. Je ne supporterai pas. __C'est à toi de voir ce qui t'arrange,ma chérie. Celles qui sont venues avant n'ont fait que deux semaines voir une semaine et même trois jours de résistance. Le choix te reviens. Elle me laisse seule et j'en profite pour appeler Joyce qui décroche à la première sonnerie tout comme si elle m'attendait. «Ce n'est pas trop tôt», s'écria t'elle dès qu'elle décroche,«Alors dis-moi vite comment les choses se déroulent.» __On aurait dit que c'était toi qui était à la recherche de ce job. «Il n'y a jamais eu du mal à être enthousiaste pour son amie.» __J'ai été embauchée sans la plus grande effort, avouais-je sans enthousiasme. Elle se mit à jubiler au bout du fil. C'était rare de voir une personne qui sait applaudir pour le succès des autres. Cette fille demeure un vrai mystère pour moi. __Je ne compte pas y rester, lui avouais-je de but en blanc. Un long silence s'en suit après ma dernière phrase. Je patientais espérant qu'elle dise quelque chose mais rien. __Hey ! Joyce est-ce que tu es là ? «Je n'ai pas encore disparu.» __Ah ! Est-ce que tu as entendu ma dernière phrase ? «Celle où tu disais ne pas vouloir accepter ce boulot ?» __C'est bien cela. «Alors je n'ai pas entendu. Cela ne m'est pas parvenu à l'oreille.» __Joyce.... «Quoi ? Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Pourquoi veux-tu me décevoir ? On voulait ce job et on l'a eu. Alors pourquoi faire la grosse tête maintenant ?» __Tu ne comprends pas. Il y a un homme assez fou qui veut déjà me faire la peau. Non mais tu ne peux pas t'imaginer que juste à la première rencontre il m'insulte déjà. Comment vais-je m'occuper de lui de cette manière ? Je n'arriverai pas à supporter. «Et ça recommence ! J'ose croire que tu as encore pleuré. N'est-ce pas ?» Je n'ai pas eu le courage de répondre à sa question. Mais est-ce se ma faute si je suis autant sensible ? «Je m'en doutais bien. Jusqu'à quand vas-tu te laisser marcher sur les pieds, Alexia ? Dis-moi, est-ce que cet homme a des cornes sur la tête ?» _Mais non ! Qu'est-ce que tu racontes. C'est un homme normal comme tout autre. À part le fait qu'il ne peut pas marcher sur ses pieds. «Alors ses cornes ne sont qu'imaginaire. Alors c'est où le problème ? Ressaisis-toi, Alexia. Tu as assez montré ton côté calme comme de l'eau. Alors il est temps de les prouver aussi qu'il est nécessaire de se méfier de l'eau qui est calme. Montre les que tu es capable d'être un feu brûlant. Ne laisse pas cet homme te marcher dessus. Tu es une femme forte ma chérie et c'est le moment de faire sortir un peu tes griffes.» __Tu as raison. Je vais essayer. Je vais faire ce boulot et je vais fermer la gueule à cet homme arrogant et sans cœur. «Voilà c'est comme ça j'aime te voir. Tu es une lionne, Alexia. Que personne ne te dise le contraire.» __Merci de tout cœur, Joyce. Tu es vraiment quelqu'un de génial. «Tu me remercieras après que avoir réussi à fermer la gueule de cet homme tout permis», dit-elle en éclatant de rire. __Je le ferai, compte sur moi. Je raccroche après lui avoir souhaité un bon après midi. Je respire un bon bouffé d'air. __Tu es forte, Alexia. Tu vas y arriver,me suis-je encouragée. __C'est déjà un bon début,ma chérie. Si tu arrives à résister à ses attaques tu auras le dessus sur lui et tu seras la première personne à le remettre à sa place après sa mère,fit la voix de la gouvernante. __Oh vous êtes là ? __Oui. Allez,il doit prendre ses médicaments. Tu vas lui apporter un plateau de fruits et un verre d'eau. Une fois dans sa chambre,tu trouveras les médicaments sur sa table de chevet. Bonne chance. Elle m'aide à faire le plateau et je me retrouve encore une fois devant la porte de cet homme rageux. Il faut que je sois forte. Je soupire un instant avant de toquer à la porte. __Je ne veux voir personne. Tu peux repartir encore Léa,fis sa grosse voix derrière la porte. Il croyait que c'était la gouvernante. Certainement il ne pensait plus que je sois dans les quatre murs de sa maison. Je toque encore une fois et sans attendre sa réponse, je rentre à l'intérieur. __Je t'avais pourtant dit que je..... Le reste de sa phrase meurt au fond de sa gorge dès qu'il eût connaissance enfin de la personne qu'il s'agissait. __Encore toi ? __C'est l'heure de prendre vos médicaments monsieur, dis-je calmement avec mon plus beau sourire. __De quel droit oses-tu pénétrer la chambre sans mon consentement ?, s'énerva t'il. __Pour votre infirmière personnelle, Monsieur. Je m'approche de lui et pose le plateau sur la table en face de lui. Sans lui accorder un piètre regard,je pars chercher les boîtes de médicaments. __Vous devez prendre vos..... __Tu vas m'écouter attentivement, toi cette chose en face de moi..... __Et vous cette chose en face de moi mon prénom c'est Alexia. A-le-xia. __Qu'est-ce que tu viens de dire ? Tu m'as désigné comme une chose ? __Je croyais que c'était une manière de designer une personne selon vous. Je n'ai fait qu'employer vos mots,Mon-sieur. __Tu es insupportable. Bref,je me fiche de ton prénom. Je n'ai rien à faire de cela. Je veux juste que tu quittes immédiatement ma maison. __Sous l'ordre de qui ? Je m'en irai uniquement si celle qui m'a embauché,votre mère, me renvoie. En plus c'est un taré incapable de retenir un petit prénom de trois syllabes,murmurais-je de telle sorte qu'il entend. __Alexia ou quelque soit ton prénom,je veux te voir très loin de moi,cria t'il. Sans l'écouter,je brandis le plateau sous son visage. __Les fruits après les médicaments. Il me regarde avec dédain et repousse avec emprise le plateau qui aurait pu se renverser si je ne l'avais pas si bien tenu. __Vous avez perdu la tête ? __Je ne toucherai à rien de ce plateau venant d'une..... __Alors on restera ici ensemble et je me ferai le plaisir de vous regarder. __Tu ne vas pas oser, dit-il en écarquillant les yeux. __C'est ce qu'on verra. Je tire la chaise qui était au bout de la table et m'assois de telle sorte à être en face de lui. S'il veut jouer,alors je lui montrerai que je suis une mauvaise perdante.«Et puis,il y a, ceux que l'on croise,que l'on connait à peine,qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute,une demi-heure,et changent le cours de votre vie.» Lorenzo LamasVoir cette femme assise devant moi sans vaciller du regard comme si j'étais un miroir ou un écran avait le plus grand don de m'irriter. Si c'était pour m'énerver alors elle a bien réussi sa mission. Qu'est-ce que je suis sensé faire avec elle ? J'avais envie de lui dire quelque chose, de lui balancer à la figure toute ma colère mais j'ignorais ce qui m'empêchait de le faire. Je prends le plateau qui qu'elle avait prit le soin de déposer sur la table et je saisis une pomme que je termine assez vite avant de prendre les médicaments. Je la vois me gratifier d'un sourire victorieux.__Ce n'était pas si compliqué que ça, dit-elle en saisissant le plateau. __Je finirai par te faire partir. __Alors je crains que vous ne puissiez réussir votre mission. Parce qu'aussi longtemps que vous ne m'ai
Dès que je fus à la dernière marche des escaliers,je m'y laisse choir pour reprendre mon souffle. Mes larmes florissaient dans mon visage sans que je ne puisse rien faire. __Oh mon Dieu ! Tout de suite ? Vous êtes trop fragile pour lui. Ce n'est pas bien pour vous. Je redresse ma tête et me retrouve face à la charmante gouvernante qui avait les yeux posés sur mon inhalateur. __Pourquoi est-il si méchant ? Moi je ne cherche qu'à travailler. __Tu y mets trop de cœur et tu risques de ne pas faire long feu dans cette maison comme toutes les autres. Elle m'aida à me relever et me conduit jusqu'à une grande salle qui, par sa décoration et sa contenance,me fit comprendre que ce n'était rien d'autre que la cuisine. Elle me sert un verre de jus avant de venir s'installer auprès de moi. Ces gestes me font rappeler Mamie et cela me réconforte dès que je repense à ses belles paroles qu'elle me dit à chaque fois que je me sens mal.__Si tu veux vraiment travailler et être au côté de Monsieur,
Chapitre 5Avec Joyce,on ne faisait que discuter au point où j'avais oublié mes peines pour un moment. Elle me racontait l'histoire de sa famille. C'était tellement émouvant. Pour l'occasion, elle avait ouvert une bouteille de whisky écossais. Aucune d'entre nous n'était une génie de l'alcool mais pour le moment, elle voulait m'aider à noyer mon chagrin. L'alcool ne me réussit pas mais je faisais de mon mieux pour garder mon état de sobriété. Nous étions allongé au sol,nos têtes disposés de part et d'autre.__C'est tellement fascinant. Si seulement tout le monde pouvait vivre un amour comme dans les contes de fée semblable à l'histoire de tes parents. __Oh oui. L'histoire de mes parents est l'une des plus magique de toutes les histoires d'amour. C'était vraiment comme dans un conte de fée. Parfois,j'envie leur couple. Trouver un homme comme mon père ce n'est pas de la cerise sur du gâteau. Il a pas mal de mauvais côté mais c'est un homme bien et responsable. Je me demande si un jour
__Alexia, attends !,entendis-je une voix m'interpeller.Je m'arrête dans ma marche pour entendre ce qu'elle avait à me dire. Joyce était une fille qui ne taille de l'importance à qui que ce soit. Elle ne parlait à personne sauf en cas majeure de travail. Elle n'était l'ami de personne et c'était exactement ce qui lui faisait avoir de la haine autour de nos collègues. J'essuie rapidement mes larmes avant qu'elle ne soit totalement proche de moi.__Que puis-je faire pour toi, Joyce ?, question ais-je dès qu'elle réduit la distance entre nous.__Je voulais..je voulais te dire que j'étais désolée pour ce qui t'arrive en ce moment. Tu es quelqu'un de bien et tu ne mérites pas une telle cruauté. __Qu'est-ce que tu en sais ?, lançais-je éberluée.__J'étais avec le docteur lorsque cet homme était venu le voir. J'ignore tout ce qu'ils se sont dit mais c'est après son départ que ton renvoie a été lancé. J'aurais voulu en parler à ma mère pour faire payer cet homme qui ose renvoyer une si brill
J'ouvre lentement les yeux et je vis Mamie à côté de moi. Je voulais me redresser mais une douleur atroce me fit crier de douleur et m'oblige à rester allongée. __Ma petite chérie, comment te sens-tu ?,me demande t'elle toute inquiète.J'aurais voulu que ce soit elle ma véritable mère. Elle prend tellement soin de moi et se met dans tous ses états lorsque quelque chose de mal m'arrive. __J'ai... très mal au...ventre, j'articule péniblement. Elle s'accapare d'un verre et me sert quelque chose de couleur verte à l'intérieur et m'invite à le boire.__Qu'est-ce que s'est ?,je demande curieuse.__Une portion de plante qui calmera ta douleur. Ouvre ta bouche, je te ferai boire moi même. Je ne me fis pas prier et j'ouvre ma bouche. Dès que je prends la première gorgée, j'eus l'envie de vomir. __Santa María ! C'est vraiment dégueulasse. __Fais un effort, chérie. Tu te sentiras mieux juste après. Je ne voulais pas mais j'avais trop mal pour faire ma capricieuse aujourd'hui. Après avoir
__Qu'est-ce qui ne va pas, Alexia ? Tu as les yeux complètement bouffis et tu es restée pratiquement muette depuis ton arrivée,me snoba ma collègue qui était aussi mon amie. __C'est Charbel.__Quoi Charbel ? Vous vous êtes disputé ?__Les choses seront tellement mieux si on c'était disputé. Il me trompe avec Marlène. Ma propre sœur, putain, déclarais-je en effondrant en larme. Ils m'ont tous deux trahis.__Oh mon Dieu ! Mais qu'est-ce qui l'as pris de faire une telle chose ? Allez calme-toi ma chérie. Il ne mérite pas que tu pleures pour lui,me conforte t'elle. __Mais je l'aime, Barbara. J'aime tellement cet homme que je ne saurais le dire. Elle me prends dans ses bras et me permets de pleurer sur son épaule. Mon amour et ma douleur ne me permettent pas de les haïr. Pourquoi m'ont-ils fait ça ? __Je crois que tu devrais rentrer à la maison et te reposer. Tu n'es pas dans ton état normal pour travailler aujourd'hui. Je vais te couvrir. __Merci beaucoup. __Non je t'en prie. Tu l'a