LOGINLes élèves éclatent en applaudissements et exclamations. Clara incline gracieusement la tête, recevant l’admiration comme si elle y était née.
Noah, lui, n’applaudit pas. Il ne peut pas. Ses mains restent posées sur sa table, glacées. Son regard se perd vers la fenêtre, vers le ciel, comme s’il espérait que l’air frais l’arrache à cette pièce. Mais il sent déjà le poids des regards. Certains de ses camarades ont remarqué son silence. Ils ricanent, murmurent, lui lancent des coups de coude discrets. Adrian, bien sûr, ne rate rien. Il tourne la tête et croise le regard de Noah. Un sourire carnassier, presque imperceptible, se dessine sur ses lèvres. Comme s’il attendait ce moment. Comme si, même dans une journée qui lui appartient, il trouvait encore le moyen de piétiner Noah. Le cœur de l’Oméga se serre. Il voudrait disparaître. Mais il reste là, prisonnier. L’équipe repart après quelques dernières paroles solennelles, laissant derrière eux un silence empli d’excitation. Dès qu’ils quittent la salle, les élèves éclatent en discussions. On commente la beauté de Clara, l’assurance d’Adrian, la grandeur de l’événement. Noah, lui, sent son corps lourd, chaque mot autour de lui résonnant comme un écho douloureux. La soirée approche. Et il sait, au fond, qu’il n’en sortira pas indemne. La cloche vient à peine de sonner que Noah s’apprête à ranger ses affaires dans son sac. Ses mains tremblent légèrement, comme à chaque fois que la foule d’élèves se lève d’un seul coup, bruissante, bruyante, étouffante. Il espère, naïvement, que cette journée se terminera calmement. Mais il n’a pas le temps de franchir la moitié de la classe qu’une ombre imposante se dresse devant lui. Adrian. Le brun est plus grand d’une tête, ses épaules larges barrent presque le passage. Son regard est sombre, son sourire carnassier. Son parfum d’Alpha imprègne déjà l’air autour de Noah, agressif, suffocant. Le cœur de l’Oméga s’emballe, ses doigts se crispent sur la lanière de son sac. — Hé, Miller. La voix claque, sèche, autoritaire. Avant que Noah ne puisse répondre, Adrian s’avance, saisissant brutalement son cou de sa main chaude et ferme. Ses doigts appuient sur la peau fragile, non pas assez pour l’étrangler, mais suffisamment pour lui faire sentir qu’il est entièrement à sa merci. Les rires étouffés de deux camarades d’Adrian s’élèvent derrière lui. Clara, un peu en retrait, ne dit rien, se contentant d’observer la scène avec un sourire froid qui tranche avec la douceur polie qu’elle avait affichée devant la classe quelques instants plus tôt. — Dis-moi, Noah, pourquoi t’as pas applaudi ? Le souffle d’Adrian caresse son visage. Noah détourne les yeux, incapable de soutenir ce regard perçant. Son cœur bat si fort qu’il en a mal à la poitrine. — Quoi ? T’es jaloux ? Ou juste haineux de mon bonheur ? Chaque mot est craché comme un venin. Noah tremble, mais aucun son ne franchit ses lèvres. Son silence semble attiser davantage la colère de l’Alpha. Les doigts d’Adrian se resserrent légèrement, accentuant la pression. Le monde de Noah se rétrécit à cette poigne brutale, à ce parfum dominant qui écrase tout. Il voudrait crier, protester, mais son corps ne lui obéit pas. Il est figé par la peur, par cette sensation familière et humiliante d’être réduit à néant devant les autres. Ses yeux s’embuent, mais il refuse de laisser une larme couler. Pas devant eux. Pas devant lui. Adrian le fixe encore une seconde, puis relâche brutalement sa prise, comme s’il jetait un jouet cassé. Noah tousse légèrement, massant instinctivement sa gorge douloureuse. — Tch. T’es vraiment une tapette. Le mot, lancé avec mépris, résonne dans la salle qui se vide peu à peu. Les amis d’Adrian éclatent de rire, amusés par cette humiliation gratuite. Noah baisse la tête, tente de se faire invisible, d’avaler sa douleur comme il l’a toujours fait. Il sent encore la chaleur de cette main sur son cou, comme une brûlure invisible. Adrian, lui, semble satisfait. Il jette un dernier regard plein de dédain avant de s’éloigner, Clara accrochée à son bras, ses amis à ses côtés. Ils quittent la salle dans un éclat de voix, comme si rien ne s’était passé. Comme si ce n’était qu’un divertissement de plus dans leur quotidien. Noah reste seul, cloué sur place, le souffle court. Ses doigts tremblent encore. Il se sent ridicule, faible. Une partie de lui voudrait disparaître, une autre hurle en silence. Pourquoi lui ? Pourquoi toujours lui ? Il sait qu’Adrian a tout pour plaire : la beauté, la force, le charisme, l’assurance. Une fiancé parfaite, un avenir tout tracé, une meute entière qui l’admire. Et lui, Noah, qu’a-t-il ? Rien, si ce n’est cette marque invisible d’Oméga récessif qui l’a condamné à devenir la proie de leurs cruautés. Il ferme les yeux, essayant de reprendre contenance. Mais les mots d’Adrian résonnent encore dans sa tête, venimeux, collants : tapette. Comme si ce seul mot suffisait à effacer toute son existence, à réduire sa personne à une insulte. Quand enfin il trouve la force de bouger, la salle est vide. Ses jambes le portent mécaniquement dans le couloir, parmi les autres élèves qui discutent, rient, planifient leur soirée. Personne ne remarque sa gorge rougie, ses yeux trop brillants. Personne ne voit le combat silencieux qu’il mène pour rester debout. Dans son sac, ses cahiers semblent peser une tonne. Ses pas sont lourds, mais il garde la tête baissée, s’accrochant à une seule idée : rentrer chez lui. Là-bas, au moins, le monde est plus calme, même si la douleur persiste. Adrian est déjà loin, sûrement à rire avec Clara, à savourer l’admiration de tous. Noah, lui, ne peut s’empêcher de se demander combien de fois encore il devra supporter ça. Combien de fois il sera rabaissé avant que quelqu’un ne vienne enfin le protéger. Mais au fond, il sait qu’il est seul. Et que cette solitude, Adrian en est le maître incontesté.tremble, partagé entre peur et incompréhension. Son corps est encore agité de spasmes incontrôlables, ce liquide honteux qui coule, cette odeur qu’il ne maîtrise pas. Il se sent sale, prisonnier. « Tu vas me détruire… » murmure-t-il, presque inaudible.Le loup pousse un grondement plus grave, mais ses yeux brillent d’une lueur étrange. Il finit par s’allonger contre lui, l’entourant de son corps massif, comme un piège vivant. Noah tente encore de se dégager, mais la chaleur de la fourrure l’enveloppe, et sa résistance s’effrite.La nuit passe lentement. Noah reste figé, incapable de fermer l’œil. Le loup s’endort par instants, mais rouvre aussitôt les yeux dès que Noah bouge. Chaque fois, le museau revient chercher son odeur, comme si Adrian n’arrivait pas à se détacher de lui. Noah finit par abandonner. Ses larmes sèchent peu à peu, mais son cœur reste lourd.Quand les premières lueurs de l’aube percent entre les branches, Noah sent le poids de l’animal bouger. Les craquements d’os
Sa voix tremble. Ses mains se crispent sur le tissu de son pantalon, comme pour le protéger. Mais le silence d’Adrian est plus pesant que des mots. Il se lève lentement, s’approche de lui avec prudence.— Noah… dit-il d’une voix basse, presque rauque. Tu… tu es en train de…— Tais-toi ! coupe le blond brusquement, ses yeux embués de larmes.Le silence retombe aussitôt. Adrian s’arrête à mi-chemin, comme figé. Noah détourne le visage, incapable de soutenir son regard. Ses épaules se mettent à trembler.— Je ne veux pas que tu voies ça… pas toi, souffle-t-il d’une voix brisée.Il serre les poings, incapable d’arrêter le tremblement de son corps. Ce liquide est la preuve la plus intime, la plus humiliante, de ce qu’il est. Et Adrian, l’alpha qui occupe chaque espace de sa vie, est là pour le constater.Mais au lieu de se montrer moqueur ou brutal, Adrian inspire profondément et reste immobile. Il observe, son regard assombri par un mélange de désir contenu et de sincère inquiétude. Puis
Il reste longtemps immobile, les yeux fermés, à écouter simplement le bruit du jet d’eau. Mais dans son cœur, il y a une chaleur étrange, pas désagréable. Adrian n’est plus seulement cet alpha qui l’effraie parfois. Il devient aussi celui qui le regarde avec attention, celui qui semble vouloir construire quelque chose avec lui. Et Noah, même s’il se débat intérieurement, ne peut ignorer cette réalité. Ses lèvres esquissent un sourire discret malgré lui. Après de longues minutes, il coupe l’eau, prend une serviette et s’essuie lentement. Il se sent plus léger, comme purifié. Il enfile un jogging confortable et sort de la salle de bain, encore les cheveux humides. Dans sa chambre, il trouve Adrian assis sur son lit, adossé au mur, comme s’il l’attendait. Le brun tourne la tête vers lui, ses yeux foncés brillant d’une intensité tranquille.— Ça va mieux ? demande-t-il d’une voix basse.Noah acquiesce, gêné. Il prend place sur la chaise près du bureau, à distance, pour éviter de se sent
À peine, ils franchissent la porte de la chambre d’Adrian, que le le brun se jette sur les lèvres de Noah. le plus jeune, essaye tant bien que mal de suivre le rythme de Adrian, mais au bout de quelques secondes, il commence à manquer d’air, Adrian relâche ses lèvres et plonge la tête dans son cou en inspirant un grand coupNoah gémit malgré lui, tente de repousser Adrian mais le brun attrape ses bras. Il les met au-dessus de sa tête, tout en continuant à l’embrasser, il descend lentement vers son ventre, relâchant, ses phéromones —Adrian, je crois qu’on devrait arrêter… dis, Noah, difficilement et à bout de souffle—Noah ….Noah…. Noah tu es tellement beau, est-ce que tu vois ce que tu me fais tu vois comment tu me rends touche-moi ici. Il dirige il dirige la main de Noah vers son entre jambe, Noah pris de peur, recule, instinctivement, mais Adrian se relève—J je ne vais pas te faire mal s’il te plaît, arrête de t’avoir peur de moi Noah Noah, acquiesce et Adrian met ses
Un silence choqué s’abat encore sur la cafétéria. « Plus souvent » ? Les élèves échangent des regards lourds de sous-entendus. Pour eux, il n’y a plus aucun doute : Noah est désormais l’omega officiel d’Adrian Jackson.Noah sent sa gorge se nouer. Une part de lui voudrait se lever, s’enfuir, disparaître loin de ce regard possessif et de ces murmures incessants. Mais une autre part, plus trouble, se laisse réchauffer par cette attention. Depuis combien de temps personne n’avait pris soin de lui comme ça ?Adrian, lui, sait exactement ce qu’il fait. Sa main effleure de nouveau celle de Noah, comme par hasard, et ses yeux brillent d’un éclat calculé.— Je suis content que tu sois là, Noah. Tu ne devrais jamais douter de ta place à mes côtés.Ces mots, simples en apparence, tombent comme un sceau. Un message pour Noah, mais aussi pour tous ceux qui les écoutent.Lucy serre les dents si fort qu’elle en a mal à la mâchoire. Elle comprend que Noah est en train de se faire enfermer dans une c
Il rapproche encore son visage du sien, ses yeux plantés dans les siens avec une intensité prédatrice.— Et si jamais tu continues à t’interposer, je ferai en sorte que ce soit toi qui finisses seule. Isolée. Sans lui. Sans personne.Lucy tremble légèrement, mais serre les dents.— Tu ne me fais pas peur, Adrian.Il éclate d’un rire bref, sans joie.— Oh, mais tu devrais.Il se penche, ses lèvres proches de son oreille.— Parce que je ne plaisante jamais avec ce qui est à moi.Un silence lourd suit ses paroles. Le bruit des élèves au loin semble s’estomper, comme si le monde entier retenait son souffle.Lucy ferme les yeux un instant, reprenant contenance, puis les rouvre, déterminée.— Je ne laisserai pas Noah souffrir à cause de toi. Même si je dois me dresser contre toi seule.Adrian recule enfin, son sourire s’élargissant, glacé.— Essaie donc. Tu verras qui gagne.Il lui lance un dernier regard appuyé, presque méprisant, avant de tourner les talons. Ses épaules larges se balancen