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Chapitre 8 : L’appel de la bête

Author: Darkness
last update Last Updated: 2025-08-02 23:31:37

Aric

Je ne dors pas.

Pas vraiment.

Je suis allongé dans cette chambre que l’on m’a préparée, dans cette maison que je ne connais pas encore, avec la lune qui transperce la fenêtre comme une lame d’argent. Mon corps est calme, mais ma tête… c’est une tempête. Et dans cette tempête, une voix se lève enfin.

— Tu es un lâche.

Je ferme les yeux. Je ne veux pas l’entendre. Pas encore.

— Tu es un roi. Tu es notre Alpha. Et tu n’as pas été capable de lever la main pour elle.

Sa voix est grave. Ancienne. Animale. Elle gronde en moi depuis des années, contenue, retenue, enchaînée à mes doutes. Mais ce soir, je ne peux plus la faire taire.

Pas alors que Kaïla est là, quelque part, seule, face à la chose la plus terrible qui puisse arriver à une louve : l’éveil sans guide. Sans repère. Sans meute.

— Riven, murmuré-je.

Le silence me répond d’abord. Puis la bête souffle.

— Enfin. Tu m’appelles. Tu m’entends. Il t’a fallu combien d’années ? Et tu continues à faire semblant ?

Je me redresse dans le l
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    KaïlaLe soleil filtre à travers les feuilles argentées du Cœur-de-Lumière, dessinant des motifs mouvants sur l’herbe fraîche. Je suis assise, le dos contre son tronc lisse et chaud, une chaleur vivante qui n’appartient qu’à lui. Ce n’est pas un arbre, c’est un membre de la famille. Une partie de nous.Deux boules d’énergie inépuisable tournent en riant autour de moi. Lyra, aux yeux de jade hérités de son père, et Elian, nommé en hommage au premier de nos Écoutants, dont les cheveux argentés sont un reflet des miens. Leurs petits pieds nus foulent la terre avec une familiarité joyeuse.— Maman ! Regarde ! Lyra lève une main, concentrée. Une feuille tombée se soulève en tremblant et danse dans l’air devant son nez avant de retomber. Son pouvoir à elle n’est pas de déchirer ou de lier, mais de jouer. De célébrer.Elian, plus sérieux, s’assoit soudain à côté de moi.—Papa dit que l’arbre pousse avec nos rires. C’est vrai ?Sa question est pleine de la gravité propre aux enfants. Je souri

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