LOGINJe venais de me réveiller brutalement, et j’avais sauvagement heurter ma tête à celle de quelqu’un d'autre.
- Aïe ! Je me frottais le front en grimaçant, avant de découvrir le visage de cet homme. Je me figeais dans l’instant. Je sais qui il est. Je connais sa réputation. Je connais son parcours. Et je me retrouve là aujourd'hui, face à cet homme aux cheveux noirs de jet couverts d’un chapeau à plume élégant, le visage fermé, le regard fixé sur moi exprimant seulement la curiosité, avec leur couleur d’un gris qui transpercent l’âme. La garde de son épée dépasse de son dos, et il reste neutre. Pour le moment, il n’est pas un danger, et je ne suis pas armée de toute manière. Le seul mot qui me vient à cet instant, moi-même dans la confusion, est celui-ci : - Pourquoi...? Lorsque je le vois si perplexe, je pousse la question : - Pourquoi un homme tel que toi me sauverait la vie ? La question était bien plus clair à présent, et il prit le temps de se remettre debout avant de me répondre. - Tu aurais dû mourir. Je ne comprend pas comment tu as pu survivre à ce naufrage, et je n’aime pas ce que je ne comprend pas. Je me relève en m’aidant de la paroi de la grotte, non sans difficulté ni douleur apparente. Il me regarde faire sans m’aider. - Que comptes-tu faire de moi maintenant ? Demandais-je en posant la main sur ma blessure, reculant d’un pas vers l’obscurité. Il est plus grand que moi, au moins d’une tête, et je suis méfiante. Cependant, je soutiens son regard, comme si je n’avais aucune crainte à son égard. - Et si tu commençais par me dire qui tu es ? Un ordre à peine dissimulé. Il croisa les bras sur son torse sans détourner les yeux. Il semblait... Intrigué. - Tu n’as pas besoin de connaître mon nom... Tu ne le connais pas. Moi en revanche, je sais qui tu es. Mon regard se fait plus intense, empli d’admiration. - Tu es Haruka Karpens, l’un des Douze à la solde du Grand Conseil, le plus talentueux épéiste du monde, celui qui n’à jamais été atteint. Il hausse un sourcil, visiblement étonné de voir une personne avec de l’admiration dans les yeux à son égard, sans peur ni jugement. Il ne dit rien. - Je suis tes exploits depuis longtemps maintenant. Je sais comment tu as éventré la cible qui t’à fait entrer dans le cercle du Conseil, cible que tu as tuée de l’intérieur avec ton épée, sans la moindre goutte de sang apparente. Son visage toujours aussi neutre se durcit d’une façon à peine visible : simplement avec son regard. - Tu en sais des choses pour une inconnue. Il se rendit compte d’une chose, d’un détail : la tempête s’était calmée, et on entendait les oiseaux. Aucun chant d’oiseaux n’avait été entendu sur l’île depuis très longtemps... Il baissa les yeux sur le bras de la jeune femme. La blessure semblait avoir disparue. Elle se mit a reculer d’avantage. - Écoute, je te remercie pour ton aide. Je déteste avoir des dettes envers des personnes aussi puissante que toi, mais ne t’inquiète pas, je survivrai assez longtemps pour te rendre service un jour. Et je me mis à courir en tournant les talons. Je suivais l’air frais, qui mènerait forcément à une sortie. Le soleil de l’aube n’allait pas tarder, et tandis que j’échappais a cet espace confiné, je me retrouvais au bord d’un chemin, la plage en contrebas. J’étais sûre qu’il me suivait, qu’il n’était pas loin derrière. Plutôt que de continué sur le dit chemin - qui semblait mener à un château - je coupais pour descendre, ayant aperçu une barque sur le sable. Je dévalais la pente en roulant dans les branchages, ayant trébuché. Mon dos se heurta contre le tronc d’un arbre, ce qui arrêta ma chute en m’arrachant un cri de douleur alors que je retombais au sol après la collision. Je le voyais arrivé en courant en sortant de la grotte, et il suivait mon parcours en étant bien plus habile que moi. Je me dépêchais de me relevé et de courir sur la plage pour atteindre la barque, mais je manquais de forces et d’énergie pour la remettre à l’eau, et il m’avait rattraper. J’étais à bout de souffle, et il gardait ses distances. - Je peux t’aider, dit-il. - Qui t’à dit que j'avais besoin d’aide ? Demandai-je avec ironie en souriant, lui faisant désormais face. - Ça paraît évident, même pour moi, dit-il avec sarcasme. Je me rapproche de lui une fois mon souffle retrouvé. Ses yeux ne me quittent pas. Je suis partagée entre la curiosité et la fuite. Il y a quelque chose qui cloche. - Reste ici, au moins le temps de te remettre. Tu serais inconsciente de reprendre le large alors que tu viens à peine d’échapper à la Mort. Ses mots me font sourire. On pourrait presque croire à de l’inquiétude. - Vas-tu me retenir si je veux partir ? - Non. Je ne le ferai pas. Il n’avait pas hésité. J’étais libre de partir. Je m’approche d’un pas de plus vers lui, posant ma main droite sur son bras pour prendre appui, l’autre sur son épaule pour m’élevé et venir murmurer a son oreille. Il ferma les yeux un instant. - Alors nous nous reverrons... Dis-je avant d’embrasser subtilement le coin de ses lèvres. Lorsqu’il ouvrit de nouveau ses yeux, il n’y avait plus personne. Plus aucune traces. Il avait laissé une femme le touché, l’embrassé. Il ne connaissait plus la tendresse et le geste délicat d’un baiser depuis très longtemps... Elle lui avait offert sans le savoir, une décharge électrique. Il avait déjà hâte.Le journal trembla légèrement entre les doigts gantés de Haruka. Tsaïko, à côté de lui, avait cessé de respirer pendant une fraction de seconde. Le silence dans la pièce était si lourd qu’on aurait pu entendre une aiguille tomber.La une, criante d’ironie, n’avait rien d’une rumeur ou d’un montage."LA PRISON DU VOLCAN TSÉAR VIDÉE. LE CONSEIL IMPUISSANT."Un cliché révélait les couloirs humides et les portes ouvertes sur des cellules que le monde entier avait cru éternellement scellées.Les noms gravés au-dessus… Tsaïko connaissait la moitié de ces têtes personnellement. Il y avait combattu certaines. Fait enfermer d’autres. Et quelques-uns… il n’aurait jamais cru qu’ils puissent à nouveau marcher en liberté.— Ils sont vraiment sortis… tous… murmura-t-il, presque admiratif.Haruka ne répondit pas immédiatement. Ses yeux balayaient l’article, ligne par ligne. Puis il reposa lentement le papier sur la table, les poings crispés.— A
Je me retrouvais exactement la ou je voulais me trouver, à une vitesse accélérée grâce aux racines qui me faisaient volées en me faisant passé de liane en liane, je pu parcourir ainsi plusieurs centaines de kilomètres en peu de temps. Arriver à la prison aquatique, je rentrais par une évacuation d’eau en cassant simplement la grille. Une fois a l’intérieur, je marchais d’un pas sûr dans le couloir des cellules les plus dangereuses du monde. Mes pas raisonnais avec élégance, et je m’arrêta devant celle qui m’intéressais. - Sais-tu qui je suis ? La personne attachée avec des chaînes aux murs de sa cellule, leva les yeux et sourit. - Oui. - Est-ce que tu me suivras en échange de ta liberté ? - Contre qui ? - Le Conseil. - Oui. Je forçais la serrure et cassa ses chaînes. - Je ne te demanderai qu’une chose : la loyauté.
Pendant que les deux hommes étaient partis en mission, Tetsu, avec l’aide d’Elijah et de plusieurs centaines d’hommes, s’était improviser constructeur : le recrutement d’autant d’hommes nécessitait plus de place, l’île devenait trop petite. Il avait donc érigé tout autour de l’île une forteresse pouvant accueillir des milliers d’hommes, sans que cela ne détruise la faune et la flore de l’île, et le château demeurant toujours le plus haut, le souverrain. Elijah avait été celui qui avait couper les arbres les plus gênant dans la construction pour les ajouter à l’édifice. Désormais, si quelqu’un voulait pénétré sur l’île, il ne passerait pas inaperçu. Les règles étaient claires, il en fallait pour maintenir l’ordre, et tout le monde s’y pliait, sinon, Tetsu les remettaient à leur place, sans violence ni terreur, mais avec justesse. Et les hommes respectaient ça. Il ne faut pas oublié le rang de Tetsu : il était l’Amiral du Conseil, Désormais l’
Première mission : Purge – L’Enclume et la Lame---Pendant ce temps, au sud-ouest…Tsaïko avait pris la mer avec pour seul équipage une dizaine de mercenaires sélectionnés par ses soins, tous muets comme des tombes et fidèles uniquement au plus offrant... ou au plus effrayant. Il visait une place forte tenue par le Clan Iz’hin, allié du Conseil et grand trafiquant d’armes et d’humains.La cité d’Iklon, bâtie au cœur d’un désert noir, était réputée pour son imprenable forteresse aux murs d’obsidienne.---Phase 1 – L’approcheIl ne vint pas avec l’armée. Il vint avec la peur.À la tombée de la nuit, des ombres rampèrent sur les dunes. Une tempête de sable artificielle dissimulait leur approche, contrôlée par Tsaïko grâce à un artefact ancien volé jadis au Conseil. Ce soir-là, le désert lui appartenait.Il entra seul, comme une ombre. Le manteau de plumes noires collait à sa peau. Les couloirs
Première mission : Infiltration – Réveil d’un cercle Vaillant---Deux semaines plus tard...La poussière des routes de l’Est s’élevait sous le pas d’un cavalier solitaire. Haruka n’avait emporté que le strict nécessaire : sa lame — Yūketsu —, un manteau sombre aux bords effilochés, et un nom oublié qu’il utilisait comme couverture.Le but : infiltrer le cercle de Tenma, un ancien Vaillant devenu maître d’arène et bourreau d’insurgés pour le Conseil. C’était l’un des plus cruels, mais il avait toujours eu du respect pour les hommes d’honneur.---Phase 1 – L’arène de sangHaruka s’était présenté comme simple combattant, refusant de donner son nom. Il avait été contraint d’affronter quatre hommes dans l’arène, sans tuer, sous les yeux d’un Tenma avachi sur son trône de pierre noire. Le dernier adversaire, un géant maniant une hache double, l’avait poussé dans ses retranchements. Haruka ne sortit sa lame qu’à la
Quelques jours plus tard...La place centrale du château fourmillait d’activité. Des recrues continuaient d’affluer, des visages fatigués, marqués par la guerre ou la misère, mais pleins d’espoir. Les drapeaux commençaient à s’ériger, porteurs des symboles nouveaux : celui d’une alliance imprévue, née de l’amour, du devoir et de la rédemption.Autour de la grande table de guerre, désormais élargie, Haruka, Tsaïko et Tetsu examinaient les dernières cartes, rapports et messages codés.Haruka prit la parole en premier :— Nous avons plusieurs fronts. Il est inutile de lancer un assaut frontal. Ce serait suicidaire, même avec un dragon dans nos rangs. Le Conseil nous attend. Ils veulent qu’on vienne. Il faut frapper là où ils ne s’y attendent pas.Il montra un point sur la carte, une ancienne forteresse secondaire du Conseil.— Ici, dans les Terres Blanches. Ils l’ont laissée tomber aux mains de mercenaires indépendants, pensant qu’e







