Aaron alluma une cigarette avec le papier, broya soigneusement les morceaux carbonisés entre ses doigts, davantage furieux: pourquoi eux?
Un de leurs hommes venait de mourir, assassiné par balle; chose qui arrivait rarement. Andro était chargé de mener l'enquête.
Les agents étaient réunis le visage blême, ils n'arrivaient toujours pas y croire, il venait de perdre un agent très important. Aaron secoua la tête, les lèvres crispées; c'était impossible. Plusieurs années dans le métier, il n'arrivait toujours pas à se maîtriser lors de la mort d'un de ses collègues.
La réunion prit fin, il se rendit chez lui et trouva Maïté. Seigneur pas maintenant.
-Je n'ai pas beaucoup de temps Maïté, je dois me rendre chez les Clinton.
Pas même un bonjour! Il n'était pas d'humeur. Pourquoi n'avait-il pas pris la double clé de ses mains lors de leur séparation? Comme ça, elle ne pourrait pas s'introduire chez lui quand elle désirait, maintenant qu'il y pensait; Pourquoi ne pas changer la serrure?
-Sérieusement? Les milliardaires?
-Oui, je suis le chauffeur de leur fille. Dit-il en mettant un nouveau cravate.
Maïté peinait à y croire, cette famille qu'elle ne cessait de voir à la télé et dans les journaux. Elle aimerait les voir en vrai et Aaron serait l'excuse parfait.
-J'aimerais voir leur fille. Elle s'appelle comment déjà?
-Je ne te le conseille pas. Dit-il comme toute réponse.
Lui seul pouvait savoir comment cette fille était peste. Déjà une semaine depuis qu'il travaillait pour eux, il n'arrivait encore pas à la maîtriser mais jura d'y parvenir.
-Pourquoi? Répondit Maïté en boudant.
Il savait qu'elle était têtue et viendrait sûrement sur son lieu de travail, chose qu'elle avait l'habitude de faire. Elle verrait les conséquences en voyant Hilary.
-Je dois filer. Répondit-il en jetant un coup d'oeil vers sa nouvelle montre. Il était déjà en retard.
-Qu'en est-il de notre relation?
-On en reparlera plus tard. Dit-il en s'en allant.
Il n'avait nullement l'envi de se remettre avec elle, pour la simple et bonne raison: Il ne l'aimait pas.
Tout allait très bien entre eux bien qu'il ne lui accordait pas beaucoup de temps, cette dernière l'avait quitté à cause de son boulot et elle avait raison. Maintenant qu'il avait deux boulots, il lui accorderait moins de temps que la première fois donc non, si ça n'a pas marché avant, ça ne marcherait sûrement pas maintenant.
Il prit un taxi et se rendit rapidement chez les Clinton, malheureusement à cause de l'embouteillage, il était arrivé deux fois plus en retard donc Hilaire a du emmener sa fille avec lui.
Les cours avaient repris depuis deux jours. Cette année, elle finirait diplômée pour ensuite rentrer à Harvard. Quelque chose qu'elle a toujours rêvée.
Ganaëlsy et Hilary étaient assise autour d'une table au self. Il était aux environs midi, il faisait beau, il faisait chaud. Nana parlait des hommes comme à son habitude alors que son amie était perdue dans ses pensées. Son chauffeur n'était pas venu ce matin et ça l'agaçait, elle aurait préféré la taquiner comme tous les matins. Lui était-il arrivé quelque chose? Ce n'était pas à son habitude d'être en retard voire absent.
-Heo, t'es avec moi?
La voix de Nana la fit redescendre sur terre.
-Je suis là, j'ai la tête qui tourne mais bon, tu peux parler.
-Le nouveau, n'est-il pas beau?
Hilary tourna sa tête, le vit et fit oui de la tête. Avec ses yeux tamarins et ses beaux cheveux coupés courts, il était super beau mais pas autant que le chauffeur qui était sûrement le Dieu de la beauté. Pourquoi ne perdait-elle aucune occasion pour penser à lui?
-Ça te dit d'aller en boîte samedi? T'es majeur à présent donc je crois que tu peux y aller.
-Va savoir si mon père sera d'accord.
-On pourra lui dire que tu viendras dormir chez moi et le problème est réglé. Quant à ton chauffeur, son heure de travail sera terminé.
-C'est super.
~
Les cours venaient de terminer, elle récupéra ses affaires et sortit; à sa plus grande joie, elle vit le chauffeur appuyé contre la voiture, les bras croisés qui l'attendait. Hilary sourit intérieurement et s'avança vers lui.
-Hey Hila, qui est ce beau Apollon? Tu pourrais me le prêter. Dit une des filles dans sa classe qu'on reconnaissait comme la reine des garces.
Hilary lui fit un doigt d'honneur et monta dans la voiture; elle et cette garce ne s'étaient jamais bien entendues donc c'était hors de question que son chauffeur et elle fassent des choses pas très catholiques. Ça ne la regardait pas de toute façon, en dehors du travail, Aaron pouvait faire ce qui lui plaisait.
Les yeux rivés sur la route, il pouvait sentir son regard sur lui.
-Avoue que ma présence t'a manqué ce matin et que tu es heureuse de me voir.
-Bien sûr que non, j'étais plutôt heureuse de n'avoir pas eu à te supporter.
Sachant très bien qu'elle mentait, il se contenta de sourire et se concentrer sur la route.
Ils arrivèrent rapidement car il n'y avait pas d'embouteillage.
-Maïté mais qu'est-ce-que tu viens faire ici?
Aaron savait pertinemment qu'elle viendrait même s'il le lui avait déconseillé. Quelle fille têtue! Pourvu que sa présence ne dérangeait en rien dans son boulot, se ne serait pas avantageux pour lui d'avoir une lettre de blâme; surtout qu'il était déjà en retard ce matin.
Hilary les regardait et son sang se glaça quand elle vit la dénommée Maïté posée ses lèvres sur celles d'Aaron qui après quelques secondes la repoussa gentillement. Était-ce de la jalousie?
-Ah enfin je vous vois, je suis super heureuse. Je me présente; je suis Maïté Kerkvist la petite amie d'Aaron. Il m'a beaucoup parlé de vous.
-Ici, c'est le lieu de travail de votre petit ami donc la prochaine fois prenez rendez-vous dans un hôtel et non chez moi. Dis Hilary en ignorant la main que Maïté lui avait tendit et s'en alla.
*********Hilary souffla sur son café et ramena la tasse à ses lèvres. Ses mains tremblaient encore, ce qui venait de se passer l'avait complètement chamboulé."Jeffrey venait de l'embrasser" et il lui a fallu beaucoup d'effort pour le repousser. Il était totalement comme elle l'avait imaginé... Un loup.La respiration coupée, elle se passa une main dans les cheveux alors que la tasse faillit lui tomber des mains si Tamara n'était pas intervenu juste à temps.-Les pains de cakes sont prêts? Demanda t-elle à Tamara-Pas encore mais je peux vous servir autre chose mademoiselle.-Va voir si Jeffrey est encore au salon."Seigneur pourvu qu'il parte" pria t-elle intérieurement.Alors que Tamara était partie, Hilary fit un mouvement circulaire du poignet pour former la pâte dans la poêle. Elle retourna les pains de cakes.Quelques minutes plus tard-Mais mademoiselle, les pains de cakes brûlent. S'affola Tamara une fois de retour.Elle coupa le feu avec un petit hoquet.Hilary avait la têt
Jeffrey s'excusa et remercia une nouvelle fois Hilaire puis se rendit vers la jeune femme qui l'attendait impatiemment.Ses longs cheveux étaient retenus par un noeud lâche à l'arrière de sa nuque et quelques mèches retombaient sur sa joue. Son visage ne portait pas la moindre trace de maquillage et elle était vêtue d'un Jean moulant, d'un haut de survêtement et des basket gris et blanc. L'image de son corps souple le submergea.-Tu en as mis du temps mais ça en valait la peine.Ses lèvres étaient pulpeuses, ses froncements de sourcils diaboliquement sexy.Il n'était pas mal non plus dans sa tenue décontractée.Sans s'y attendre, Jeffrey glissa sans main dans la sienne et ils sortirent ensemble. Une fois dehors, Aaron vint à leur rencontre.-Je vous emmène quelques parts mademoiselle Hilary ?-Comme tu as pu le constater, j'ai ma voiture et je sais conduire donc c'est pas la peine.Ils prirent conger d'Aaron. Jeffrey ouvrit galamment la porte de sa Mercedes à Hilary qui y monta, il mo
Ses mains passèrent de ses bras à sa taille. Délicate, fine, il serra ses doigts contre sa taille en humant son parfum. Elle ne faisait plus la rebelle et il en profita pour l'embrasser. Ses lèvres effleurèrent à peine les siennes qu'Aaron intervint et propulsa Jeffrey vers l'arrière. Énervé, ce dernier voulut ce jeter sur lui mais Hilary se mit à temps entre les deux hommes.-C'est qui lui?-Mon chauffeur.-À voir son comportement on dirait ton homme. Pourquoi se mêle t-il de ce qui ne le regarde pas?- Le seul qui ne s'est pas bien comporté ici c'est vous. Vous devez respecter la demoiselle. Se justifia Aaron.Mon Dieu, donnez-moi la force de ne pas devenir fou. Un simple chauffeur me montre comment me comporter. Se dit Jeffrey-Aaron ce n'est plus l'heure de ton travail alors rentre chez toi.D'un pas hésitant, il décida de partir. Hilaire lui avait parlé ce matin certe mais il ne pensait pas qu'il allait les réunir d'aussi tôt. Ne pouvait-il pas attendre plus de temps? Le temps qu
Alors qu'Hilary rejoignait son amie, quelqu'un l'a frappé par accident et a fait jeté son sac à main. Apparemment, il était au téléphone et ne faisait pas attention.-Regardez au moins où vous allez. S'énerva t-elleElle s'abaissa au même moment que lui pour ramasser le sac, Aaron intervint au même moment.-Je n'ai pas besoin de votre aide. Dit-elle à l'inconnu et du tien non plus Aaron.Les parents d'Hilary discutaient et Hilaire faisait part de son idée à sa femme. La peur de cette dernière se mêlait à un sentiment étrange. Bien qu'elle s'était faite la promesse de soutenir sa fille en tout moment mais de là à ce qu'elle tombe amoureuse d'une fille comme elle hélas!-Je refuse d'imaginer cela.-C'est pourquoi nous devons organisé un dîner ce soir, je vais inviter mon associé, sa femme ainsi que son fils. Ce sera un début.La dame réprima son trouble en battant des cils. Une vague de panique la submergea. Son mari était si sérieux qu'elle en perdit le souffle. Si le seul moyen de sav
** "Ses mots broyèrent le coeur d'Aaron"Après le bilan qu'Aaron lui avait donné, Hilaire était satisfait du comportement de sa fille. Elle avait deux ou trois fois dormi chez son amie mais rien de plus, pas de sortie en boîte comme le font les autres filles sans cervelle qui devaient sûrement penser que tout leur était permis à leur dix-ans, au moins sa fille était différente sur ce point là et il était fière de lui au point de penser qu'elle méritait une petite récompense.De plus, elle a cessé de manquer de respect à Aaron. Je savais bien qu'elle allait cesser de se comporter comme une gamine. Se disait intérieurement Hilaire.- Tu dois penser que je suis fou à cause du fait que je t'ai demandé d'espionner ma fille alors qu'elle a l'âge de la raison.-Je pense plutôt que vous êtes protecteur. Répondit Aaron.L'homme âgé se releva, fixa son haut plafond, inspirant un grand coup puis tourna la tête vers Aaron.-Elle est tout ce que j'ai de plus chère au monde.Les yeux noirs d'hil
"Aaron?"Aaron se sentait mal, pas physiquement mais moralement.La blesser n'était pas son intention mais il n'avait pas d'autre choix. Il commençait à avoir des sentiments pour elle et ça ne faisait pas parti de leur contrat, et elle, qui lui avait avoué qu'elle l'aimait, venait d'empirer la situation.Hilary venait de partir, Dieu sait à quel point il voulait la retenir, la prendre sur le bureau, sur le canapé, sur le lit... Un peu partout dans la maison mais il n'a pas bougé d'un pouce et a préféré la regarder sans aller seule, comme elle le lui avait demandé.Avec Andro, il avait décidé de prendre le petit dej afin de discuter de leur situation actuelle avant que chacun d'eux ne se rende à leur poste respectif.-Alors mon frère, quoi de neuf ? Lui demanda Andro alors qu'il cherchait un moyen de lui expliquer sa liaison avec Hilary sans le surprendre et sans l'énerver car le connaissant, il serait capable de prendre la journée entière pour lui faire la morale.-Ça fait environ une