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Chapitre 2 : Une nouvelle vie

Author: LaDame K
last update Huling Na-update: 2025-05-02 07:10:19

Toujours tiré à quatre épingles, Marco ne fait jamais de compromis sur son apparence. Après tout, il est le fils de... C'est pourquoi il veille soigneusement à son style, ses manières, et ses goûts. Il se passe un dernier coup de brosse sur les cheveux, jette un œil à sa montre de luxe, un joyau orné de diamants, dont il sait qu'il fait partie des rares personnes à posséder un tel bijou.

Sa chemise bleu ciel éclatant laisse transparaître ses bras et son torse musclés. Il se parfume avec soin et enfile sa veste. Caroline, allongée sur le lit en nuisette, l'observe avec admiration. Elle est folle de lui et sait qu'elle le mérite. Malgré la horde de femmes qui gravitent autour de lui, elle est convaincue qu'elle fait la différence. Il se retourne, lui dépose un baiser rapide sur les lèvres, avant de s'éclipser.

— Tu ne rentres pas trop tard, hein ? lui demande-t-elle, un brin d'inquiétude dans la voix.

— Je serai de retour plus tôt que prévu, ma belle. Allez, à plus tard.

Du haut de son mètre soixante-dix, Caroline est une jolie fille, avec des courbes bien proportionnées. Ce qui a particulièrement plu à Marco, ce sont ses origines familiales ; elle vient du même milieu que lui, ce qui lui convient parfaitement. Leur rencontre a eu lieu lors d'une soirée d'anniversaire d'un ami commun. Ils se sont longuement observés, échangeant des regards chargés de promesses. Sur la piste de danse, alors qu'elle ondulait dans sa longue robe moulante bleu nuit, elle a attisé la flamme qui brûlait en lui. S'approchant d'elle, il lui murmura à l'oreille...

—Ton déhanché est envoûtant… tu m’offres cette danse ?

Elle éclata de rire, un rire qui résonna dans la salle, puis planta son regard dans le sien avant de répondre avec un sourire malicieux :

— Seulement si tu arrives à suivre mon rythme.

— Dans ce cas, la question ne se pose même plus, répondit-il en lui tendant la main avec assurance.

Ils ne se sont plus quittés depuis ce jour, et ça fait bientôt un an qu’ils font chemin ensemble.

Après un retour difficile au pays cinq ans auparavant, Marco se sentait perdu. Il avait appris, souvent à ses dépens, à se forger une image et une position. Il sut tirer parti de la notoriété de son père, pour se construire un avenir. Ce dernier lui obtint une place à l'École Nationale d'Administration et de Magistrature. Après deux années d'études rigoureuses, Marco pouvait être fier de son parcours : il était devenu un administrateur civil respecté. Il intégra ainsi un grand ministère, une opportunité offerte par son père.

—  C'est la dernière et la plus grande chose que je puisse faire pour toi. Ne gâche pas cette opportunité... si j'entends ou apprends que tu as commis la moindre erreur, aussi minime soit-elle... non seulement tu m'entendras réagir, mais je rendrai ta vie insupportable. Tu sais de quoi je suis capable ; alors comporte-toi correctement, construis ta carrière, et pour une fois, sois un homme ! 

Marco savait que c’était sa dernière chance, et même s’il devait une certaine reconnaissance à son père, son orgueil et son arrogance l’empêchèrent de le remercier.

À peine sorti de l’école, il s’offrit un appartement à la hauteur de ses ambitions, puis s’acheta ses propres voitures. Avec le temps, il bâtit son propre réseau, forgea ses propres connexions. Pourtant, personne n’était dupe : le nom qu’il portait valait de l’or. Même s’il refusait de l’admettre, il restait bel et bien le fils de son père.

À l’aube de ses 30 ans, l’idée de se poser et de fonder une famille lui traversait sérieusement l’esprit. Il savait qu’il n’était pas un modèle de fidélité, mais il éprouvait un profond respect pour Caroline. Un an de relation avec elle constituait un record pour lui. L’épouser serait une décision aussi stratégique que sentimentale : leur union renforcerait l’influence et le pouvoir de leurs deux familles. Caroline, fille d’un éminent homme d’affaires et directeur de plusieurs sociétés, incarnait la partenaire idéale.

Un mariage qui comblerait aussi bien les amoureux que leurs parents. Henri Parfait Mbele esquissa un sourire… pour une fois.

— Je suis fier de toi, mon fils. Tu ne ressembles plus au vaurien d'autrefois qui me causait tant de chagrin. Enfin, tu donnes un sens à ta vie. 

— Merci... papa, répondit-il, la gorge serrée.

Au travail, Marco suscite l’admiration de tous, surtout des femmes. Elles sont toutes fascinées par lui, à l’exception d’une.

Cynthia, affectée dans la même direction que Marco depuis un mois, semble totalement indifférente à son charme. Son attitude frôle parfois le mépris, voire un certain snobisme, ce qui ne manque pas de frustrer Marco. Il est intrigué par ce mystère qu'elle incarne, d’autant plus qu’elle a l’air irrésistible. Avec son physique attrayant, elle est clairement son type ; elle est charmante et toujours bien mise. Ce lundi, alors qu’elle vient d’arriver, leurs regards se sont croisés, et elle l’a simplement ignoré.

— Elle doit sûrement me prendre pour un être quelconque, rien de plus, se dit-il, un léger rictus de frustration sur les lèvres.

Ça fait des jours qu’il fantasme sur elle… il la veut et la désire au plus haut point. Ses tenues et son air aguicheur le laissent pantois. La veille, elle avait pris un malin plaisir à s’habiller d’un ensemble jupe et veste, mais la jupe… tellement courte ! Pendant le meeting organisé dans leur Direction, elle n’a cessé de croiser et décroiser ses jambes, le laissant au bord de l’agonie.

Il est 15h30 passées. Il a promis à Caroline d’être là plus tôt, mais les choses ont pris une toute autre tournure cet après-midi ; lui-même n’en revient pas. Alors qu’il tente de ranger ses affaires et s’apprête à rentrer, on frappe soudainement à sa porte… c’est Cynthia.

— Bonsoir monsieur Mbele, vous avez un moment ? demande-t-elle avec un sourire espiègle. En fait Monsieur Ayissi m’a demandé de vous voir par rapport…

— Euh… Oui ! Asseyez-vous. Euh… Il s’agit de quoi ? demande-t-il, un peu nerveux, se rendant compte qu'il ne s'était pas vraiment préparé à cette rencontre.

Il ne l’écoute pas vraiment, absorbé par ses courbes, son regard pétillant, son sourire charmeur et sa façon de parler, à la fois puérile et candide. Chaque mot qu'elle prononce semble flotter dans l'air, mais Marco, perdu dans ses pensées, ne peut s'empêcher de la contempler, se demandant ce qu'il doit faire pour attirer son attention.

— Qu’est-ce qu’on peut faire ? demande-t-elle, avec un air curieux et un léger sourire. Marco, sorti de sa transe, essaye de rassembler ses pensées pour répondre à cette question inattendue.

— Euh… Excusez-moi ! Quel âge avez-vous ? Je… Je suis un peu perdu, désolé. J’avoue que je n’écoutais pas vraiment… Vous avez l’air si jeune.

Cynthia esquisse un sourire, partagée entre la surprise et une légère gêne en réalisant qu’il n’avait rien suivi de son discours.

— J’ai 26 ans. Mais si vous voulez, on peut remettre ça à demain, il est déjà tard et je…

— Non ! Non ! Excusez-moi… C’est juste que… Vous êtes… Enfin… Vous savez ? Hum… On vient vous chercher ? Ou bien vous prenez un taxi ?

— D’habitude, c’est mon père qui vient me chercher, mais aujourd’hui, il n’est pas disponible. Je vais rentrer en taxi.

— Dans ce cas, permettez-moi de vous déposer. Vous habitez où ?

Marco l’observe du coin de l’œil, détaillant chaque courbe du regard, il imagine la douceur de sa peau. Une idée germe dans son esprit : l’inviter à boire un verre avant de la déposer. Caroline va le tuer. Mais la tentation est trop forte. Et, comme un signe du destin, les routes sont barrées ce soir. Il y a d’importants travaux sur la route, une aubaine pour lui. Un prétexte parfait, presque trop facile. Il sort discrètement son téléphone et tape un message rapide à Caroline :

"Gros bouchon à cause des travaux. Je risque d’être en retard. Ne m’attends pas."

Puis, sans hésiter, il verrouille son écran et reporte toute son attention sur Cynthia.

— Ça te dit d’aller prendre un verre avant de rentrer ?

— J’aimerais bien, mais j’ai l’habitude de rentrer à l’heure… Je ne sais pas si…

— C’est justement à cause des routes barrées. Je me disais qu’on pourrait juste boire un verre en attendant que ça se dégage…

— Ah oui, les routes ! Bon… D’accord, allons-y !

— Super !

Quelques minutes plus tard, ils sont installés dans un bistrot à l’atmosphère feutrée. L’endroit est cosy, baigné d’une lumière tamisée qui accentue son côté romantique. Une douce mélodie flotte en arrière-plan, ajoutant à l’intimité du moment.

Cynthia sirote tranquillement son jus de fruits naturel, savourant chaque gorgée. Marco, lui aussi, déguste le sien, lançant de temps en temps un regard discret en sa direction, comme pour capter chaque expression de son visage.

— Merci, c’est gentil à toi. Dit-elle.

— C’est la moindre des choses.

Marco ne pense plus à rien d’autre qu’à elle. Tout le reste a perdu de son importance. Cynthia n’est pas une inconnue venue d’un autre univers ; elle appartient au sien, et c’est tant mieux. Les fameuses routes barrées ? Elles ont été rouvertes depuis plus de deux heures. Mais ça n’a plus d’importance.

Les regards qu’ils échangent en disent long. Marco l’observe avec une douceur troublante, si intense qu’il en oublie totalement Caroline, qui l’attend toujours à la maison. Son téléphone, mis en mode silence, vibre discrètement dans sa poche. Il ne daigne même pas y jeter un œil. Il trouvera bien une excuse plus tard. Cynthia, elle aussi, est sous le charme. Elle rit, se détend, se laisse porter par l’instant. Et Marco lui rend son sourire, plongeant son regard dans le sien avec une intensité qui ne laisse aucune place au doute.

— Ça ne te gêne pas de rentrer si tard ? Je crains la réaction de tes parents, dit Marco avec une fausse modestie.

— C’est vrai, je devrais déjà être rentrée. Mais bon, je trouverai une excuse.

— Ok ! Je peux te poser une question ? Elle est un peu indiscrète.

Go ahead !  Comme on dit en anglais.

— You’re right, darling ! En fait, je me demande pourquoi, au boulot, tu es si froide. Je veux dire, tu sembles indifférente, mais ici, tu as l’air beaucoup plus détendue, plus ouverte.

— Non, tu te trompes. Je suis juste accaparée par le boulot. Je n’aime pas rêvasser. Je me donne toujours à fond quand je suis au travail, et je ne prête pas attention au reste.

— Je comprends, et j’apprécie ta franchise.

— Voilà.

— Tout comme j’apprécie le fait qu’on soit ici ensemble, à bavarder et à apprendre à se connaître, mine de rien.

— À mon tour maintenant de te poser une question.

— Je t’écoute.

— Tu es marié ? Célibataire ? Il y a quelqu’un dans ta vie ?

— Très bonne question.

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