De nos jours…
Rosy et Valy, pour les intimes, ou Roseline et Valentine pour les inconnus, sont confortablement installées dans un bar-restaurant de Yaoundé, la capitale camerounaise. Il est minuit, et aucune d'elles ne semble pressée de rentrer chez elle. Après tout, qui est là pour les surveiller ? Personne ! Ce sont des femmes libres, émancipées et indépendantes. Elles ont l'habitude de fréquenter cet endroit, surtout les vendredis soir.
Ça grouille de monde et elles sont conscientes qu'elles rencontreront de vieilles connaissances. Mais ce soir, elles veulent plus que ça, faire de nouvelles rencontres, voir de nouvelles têtes, de nouveaux visages. Elles sont réputées pour être régulières dans ce milieu mondain ; elles savent se faire remarquer et ne passent jamais inaperçues… elles ont eu le temps de se faire désirer, draguer, siffler et même huer dans ce milieu, ce qui ne les décourage pas pour autant. Elles viennent là quand ça leur chante, et elles s’y plaisent c’est tout.
— Ma copine, et si on changeait de cadre ? On nous a trop vues ici, lance Rosy.
— Changer pourquoi ? Tu les gères ou bien c’est eux qui paient ton loyer ? rétorque Valy, un brin hautain.
— C’est vrai, on s’en fiche du regard des gens… mais moi, j’ai envie de voir de nouvelles têtes. Franchement, on s’est déjà tapé presque tous les gars d’ici ! Toujours les mêmes têtes, jusqu’à ce qu’ils finissent par nous snober !
— Moi, je m’en balance. On s’amuse, et on dégage !
Elles dégustent tranquillement leur verre, en se comportant avec élégance et en arborant leur style. Il faut reconnaître que ces deux jeunes femmes sont très charmantes, et toujours bien habillées. Utilisant leur charme naturel, elles ont passé la majeure partie de leur temps à attirer l’attention de plusieurs hommes. D’ailleurs, elles en ont l'habitude, et leurs rencontres passées les ont marquées d'un souvenir particulier... elles s'en souviennent avec une certaine fierté.
— Ah, tu te souviens de ce beau gosse ? Lance Rosy en riant.
— Oh que oui ! Il était vraiment canon… mais qu’est-ce qu’il aime se compliquer la vie !
— Tu l’as dit !
Au même moment, Rosy aperçoit un homme qui vient d’entrer, affichant une allure impressionnante. Elle sursaute, le reconnaît immédiatement et donne un coup de coude à son amie.
— Eh ben, qui voilà ! S'exclame Rosy. On parlait justement de lui. Et regarde, il n’est pas venu seul ; il est accompagné de deux amis !
L’homme les remarque immédiatement et s’avance vers elles, arborant un large sourire.
— Bonsoir, mesdames ! Toujours faciles à repérer, comme d’habitude ! s’exclame-t-il avec un sourire espiègle.
— Marc Mbele ! Tu ne changes jamais, hein ? Toujours aussi élégant ! lui répond-elle en lui faisant un clin d’œil.
— Eh oui, je suis toujours prêt, se vante-t-il en ajustant son costume. Alors, qu’est-ce qu’on fait ce soir ? On recommence le plan à…
— Marco, on t’a déjà dit quoi ? À chaque fois que tu nous vois, tu penses qu’on doit finir toutes les deux dans ton lit ? Quel sauvage ! le lorgne-t-elle avec désapprobation.
— Et vous êtes là pour quoi, alors ? Ou plutôt pour qui ? D’ailleurs, laquelle de vous deux a le plus aimé la dernière fois ? répond-il en riant.
Marc Mbele, jeune star nationale de moins de trente ans, est une figure incontournable des cercles mondains de la capitale, et même au-delà des frontières. Chaque fin de semaine, à partir du vendredi, il revêt le rôle de roi des soirées, un rôle qui lui va comme un gant.
Véritable fêtard, il sait savourer chaque instant et profiter des plaisirs de la vie. Grâce à ses ressources, il attire toutes les femmes qu’il désire, à sa guise. Avec son charme irrésistible, aucune femme ne lui résiste. Même certaines femmes d’âge mûr ne peuvent échapper à son attrait, peu importe leur situation. Célibataires endurcies, femmes mariées, veuves ou divorcées, toutes succombent à son charme, quel que soit leur âge.
— Pourquoi pas ? Je laisse toutes ces femmes séduisantes venir à moi, à condition qu’elles appartiennent à une certaine classe ! Ah non, pas celles de condition misérable ! C’est donnant-donnant, mon ami ! Je t’apporte du plaisir, et toi, tu ne m’embêtes pas avec des soucis d’argent.
Avec leurs éclats de rire retentissants, lui et ses amis savourent paisiblement du whisky, laissant de côté la bière.
— Quoi ? De la bière ? C’est tellement démodé ! s’exclament-ils avec une attitude de macho.
Marc Mbele est le centre d’attention sous toutes les coutures, et même ses amis lui lécheraient les bottes si cela leur permettait de briller à ses côtés. Tous sont issus du même milieu, des gosses de riches, des fils à papa. Mais Marc, lui, est celui dont le père est le plus influent, un nom qui ne surprend plus personne. Il est le fils de l’actuel Président Directeur Général de la plus grande banque du pays, Monsieur Henri Parfait Mbele.
Plus tard dans la nuit, après une soirée bien arrosée, il vient de conclure avec Violetta, une conquête de plus. Nu comme un ver, il se dirige vers la salle de bain. Quelques minutes plus tard, il en ressort, remet son boxer et se recouche. La jeune femme dort profondément ; il l’observe du coin de l’œil, un sourire en coin. Celle-là, il l’a simplement croisée au passage, la veille, dans ce bar dancing. Son téléphone vibre, le tirant de ses pensées. C’est un message de Christine ; agacé, il lui répond machinalement.
— Je n’ai pas eu le temps, bébé. On se voit demain, promis. Tu me manques aussi.
Fils unique, Marco mène une vie qui ressemble à celle d’un prince, choyé et gâté par ses parents. La preuve ? Juste après avoir obtenu son Bac au lycée français, il s’envole pour le pays de l’oncle Sam, non pas pour poursuivre ses études, mais pour s'amuser. Ses parents attendaient plus de lui, mais leur déception fut grande en réalisant que Marco avait d’autres ambitions ; la vie californienne lui avait un peu monté à la tête. Il menait une existence de débauche, à la limite de la délinquance.
Son père, d’une voix mielleuse au téléphone, réussit à le convaincre de revenir quelques jours au pays pour fêter Noël et le Nouvel An. Marco, séduit par cette promesse, mordit à l’hameçon, ignorant le sort que lui réservait son paternel...
— La honte ! C’est une honte ! s’emportait son père contre son fils. Honte à toi mon fils ! Tu nous fais honte à tous ! J’ai l’impression que tu ne réalises pas qui je suis ici dans ce pays. Tu… tu te permets de salir l’image et le nom de la famille. On ne parle que de toi dans les médias.
— Papa… je… je suis un adulte, responsable ; je sais ce que je…
— Pardon ? Qu’est-ce que tu dis ? Responsable ? Tu sais ce que ça veut dire ? Être responsable ? Peux-tu me l’expliquer ?
— Je pense que… j’ai le droit d’avoir ma vie et de…
— C’est ça, être responsable ? Avoir une vie de débauche ? Je te rappelle que c’est à mes frais que je t’ai envoyé là-bas, pour que tu deviennes un homme, un vrai ; pas une de ces mauviettes ! Regarde-toi ! Je parie même que tu fumes de la drogue ! Ces… ces trucs de… de…
— Papa… avec tout le respect que je te dois ; je… je n’ai jamais touché à ces saletés ; je suis…
— Tu n’as aucun respect, ni pour moi, ni pour ta maman chérie qui te passe tous les caprices du monde.
Effectivement, le nom des Mbele faisait la une de tous les médias, dévoilant sans filtre toutes les frasques de Marco à l’étranger. On pouvait lire, entre autres :
« Le fils de Henri Parfait Mbele mène une vie de débauche aux Etats-Unis »
Ou encore :
« Le magnant des finances Henri Parfait Mbele cache sa honte pour son fils… »
Son père, hors de lui, lui exhibait les journaux un à un, avant de les lui balancer en pleine figure avec rage.
— Espèce d’idiot ! lui cracha Henri Parfait. Tu te crois où ? On te paie les études et tout ce qu'il faut, et c’est tout ce que tu ramènes ? J’ai donc gaspillé mon argent pour rien ? Et tu te prends pour qui ? Si c’est ça, être responsable, tu vas voir…
Son père s'empara de son passeport, et dans une rage inouïe, il prit des ciseaux et le découpa en plusieurs morceaux.
— On va voir si tu es vraiment responsable après ça. C’est terminé ! À partir de maintenant, tu vas mener ta vie de débauche ici. Tu peux aller le crier sur tous les toits, je m’en fiche. Et ce surnom Marco, c’est quoi ça ? Un acteur de cinéma ? Une star de quoi ? Regarde-toi, un zéro ! Tu n’es rien ! Rien du tout ! Sans mon argent, tu n’es rien et tu n’as rien ! Si tu veux retourner aux États-Unis, ce sera par tes propres moyens.
La colère de son père était telle un rugissement de lion ; il fulminait dans tous les sens, et Marco se sentit profondément choqué et traumatisé. Son père venait de briser tous ses rêves, mettant fin à ses espoirs. Il avait tout laissé derrière lui : son bel appartement, sa voiture, ses amis. Tous ses espoirs s'évanouirent en une fraction de seconde. Il repensa avec amertume à ses conquêtes, et la douleur fut si intense qu'il en eut les larmes aux yeux. Finalement, il craqua et sombra dans une dépression, mais cela ne fit pas fléchir son père, qui demeurait de marbre et totalement indifférent.
Marco avait toujours craint et respecté son père, mais ce jour-là, il développa une haine, une rancœur et une jalousie envers lui. Son père avait toujours tout réussi : une brillante carrière, un emploi prestigieux. Marco savait qu'il ne l'égalerait jamais, à moins d'un miracle. Henri Parfait Mbele était un homme influent et puissant, rien ne pouvait l’ébranler. Voir son fils devenir un petit raté le mettait dans tous ses états, risquant de ternir son image et potentiellement ruiner sa carrière.
— Je te le répète, tu peux aller pleurnicher sous les jupes de ta mère. C’est elle qui t’a rendu comme ça, un mollasson, un fainéant ! Alors, qu’est-ce que tu comptes faire ? Une crise de nerfs ? Tu me fais rire ! Si tu crois que tu peux me manipuler, tu te trompes. Soit tu clamses, soit tu prends une corde et tu vas te pendre. Sinon, tu sors de ma maison ! Je m’en fiche complètement !
— Henri Parfait, calme-toi ! Je pense que le message est clair, il a compris. Intervient Christiane, son épouse. Ce n’est pas une raison pour qu’il ne retourne pas là-bas. Ne lui brise pas ses rêves, je t’en prie.
— Chris, je suis arrivé au point de non-retour avec ton fils. Si tu penses pouvoir gérer un vieux garçon, c’est ton problème ; moi, je n’en peux plus.
Il se leva brusquement et quitta la pièce. Christiane, la mère de Marco, était la seule à vraiment le comprendre ; elle lui accordait tous ses caprices. Pour elle, Marco était son bébé, et elle avait toujours défendu son fils. Plus tard dans la soirée, dans leur chambre, elle tenta de négocier avec son mari pour qu’il reconsidère sa position.
— Chéri, écoute, juste quelques mots. Ne sois pas trop dur avec lui. Tu sais qu’il est comme ça, mais au fond, il n’est pas si mauvais.
— Chris, c’est toi qui lui enseignes tout ça. Je dois lui trouver un travail décent ici, au moins pour sauver notre image. Est-ce que tu as même lu les journaux ? J’ai l’impression que vous ne réalisez pas la situation. Lui, c’est peine perdue, il ne sait rien. Il… il me fait tellement honte, si tu savais. C’est ta faute.
— Tu veux dire qu’il tient ça de moi ? Et sa débauche, elle vient de qui ?
Tout le monde sait que le père de Marco est un homme à femmes ; ses maîtresses sont si nombreuses qu'on ne les compte même plus. Ayant grandi dans ce milieu, Marco a fini par reproduire, consciemment ou inconsciemment, les même travers que son père.
— Chris, ne me mets pas sur les nerfs, rétorqua Henri Parfait, visiblement agacé. Toi et ton fils, vous me sortez par les narines.
Depuis lors, Marco prit le temps de se préparer à ce changement radical, mais il ne cessa d'accuser ouvertement son père d'être la cause de son échec.
Trois ans plus tard…Nahema sent la pression monter, et le trac l'envahit. À quelques instants de l'événement, elle lutte pour garder son calme. Elle ne pouvait pas imaginer que cela prendrait une telle ampleur. Et pourtant, elle y est parvenue, et elle peut en être fière. Elle a toujours voulu se battre pour se réaliser, afin d’être indépendante. Marco a été là pour elle à chaque étape de son parcours, mais elle savait qu’elle devait aussi tracer son propre chemin. Sans lui, elle serait sans doute perdue, et elle lui en est reconnaissante pour son soutien indéfectible. Ces dernières années, elle a changé, s’est reconstruite, et est devenue une autre femme.En trois ans, elle a repris sa formation d'infirmière après leur mariage. La cérémonie, un moment de pure magie, a eu lieu dans une ambiance magnifique, devant leurs proches et devant Dieu. Ils avaient pensé inviter Henri Parfait, en croyant qu'il n'y avait plus de rancune, qu'il méritait de partager ce moment avec eux. Mais ce der
Caroline est dans sa chambre, tout juste rentrée de chez le coiffeur. Elle arbore fièrement une nouvelle coupe à la garçonne. Elle a bien changé ces derniers temps. Il y a longtemps qu’on ne la reconnaît plus comme la fiancée de Marco, mais plutôt comme la maîtresse officielle de Henri Parfait. Seule Christiane ignorait encore tout cela, elle était la dernière à être au courant.Henri Parfait a façonné Caroline. Il a pris soin d’elle, l’a transformée. Au départ, tout n’était qu’une simple histoire de plaisir entre eux. Après son mariage annulé, Caroline, désemparée, s’est laissée séduire par Henri Parfait. Il la convoitait, était tendre avec elle, et savait la réconforter. Marco lui échappait, trop frivole à l’époque, et Caroline, progressivement, a cédé.À l’annonce de la disparition de Marco, la veille de leur mariage, Caroline a cru qu’elle ne s’en sortirait pas. La honte, le scandale, tout cela lui revenait sans cesse à l’esprit. Elle était inconsolable, maudissant Marco de toutes
Marco est complètement ému. Nahema lui tend le bébé. Il hésite, les mains tremblantes, maladroit, ce qui les fait sourire tous les deux.—Je… je ne sais pas comment tenir un bébé. J’ai… j’ai l’impression de lui faire du mal.—Prends-la juste comme ça, tu verras. Lui dit Nahema, souriante.Il prend la petite dans ses bras, pensant qu’il aura des difficultés, mais, à sa grande surprise, tout se passe bien. Il la regarde avec des yeux remplis d’émerveillement, lui offrant un doux câlin sur le front. La petite lui sourit innocemment, l’observant avec curiosité. Marco ressent alors un sentiment indescriptible, une tendresse profonde pour sa fille.—Elle est… trop belle ! Nahema ? Je… je ne savais pas. Comment est-ce possible ? Avec tout ce qui s’est passé. Comment as-tu fait ?—On a des choses à se dire, n’est-ce pas ?—Ah ça, j’ai vraiment hâte de comprendre.Plus tard, dans la soirée, alors que Marco se perd dans les yeux de sa fille, Nahema les observe silencieusement. Marco ne cesse de
Christiane n’en peut plus. Elle est à bout. À bout de nerfs, à bout de forces. Elle en a assez. Elle a assez donné, assez supporté, assez menti. Elle sait le mal qu’elle a causé, les cœurs qu’elle a brisés… Andrew, Marco… et même Henri Parfait, cet homme dont elle a enduré les infidélités sans broncher.Henri Parfait l’a toujours trompée. À peine rentrés au pays, il s’est empressé de reprendre ses mauvaises habitudes. Même quelques jours avant leur mariage, il l’avait déjà trahie à plusieurs reprises. Elle a fermé les yeux. Toujours. Jusqu’à aujourd’hui. Mais cette fois, c’en est trop. Elle a déjà assez payé pour ses erreurs, mais là, ça touche Marc. Et ça, elle ne peut l’accepter.Lorsqu’elle rentre chez elle après avoir tout avoué à Marco, elle trouve Henri Parfait assis dans le salon. Il est rentré plus tôt que d’habitude. Étonnant.— Tu rentres tôt… Pour une fois ! lance-t-elle d’un ton acerbe.— Ça peut m’arriver, non ?— Ou alors… Caroline ne t’a pas trop retenu.Henri Parfait l
Marco est abasourdi par les révélations de sa mère. Il n’arrive pas à y croire. C’est la première fois qu’elle évoque un homme dont elle a été amoureuse, et cet homme n’est autre que… son véritable père. Marco réalise alors qu’il n’est pas un Mbele, qu’il n’est pas le fils de HP. Le regard perdu, il recule d’un pas, le souffle court, il prend la parole, la voix brisée.— Je... je ne sais même pas quoi dire… Maman ! Pourquoi ? Pourquoi m'as-tu fait ça ? Depuis le début, tu savais que… que papa n’était pas mon vrai père et que cet Andrew dont tu parles est… mon véritable père ?!Il se couvre le visage, comme pour chasser cette vérité trop douloureuse, et se tourne brusquement. Les mots de sa mère sont comme un coup de poignard, qu’il reçoit en plein cœur.Christiane, elle, ne peut qu'abaisser la tête, submergée par la honte, elle ne sait pas comment réagir. Marco pique une colère vive. Il lui crie dessus.— Tu n’es qu’une femme méchante ! Quand je pense que durant toutes ces années… je…
Vicky est aux anges, feuilletant les magazines qu’elle a achetés ce matin en ville. La plupart parlent de mariage, de robes de mariée, de préparatifs, etc. La date est fixée, Marco et elle se marient dans les six prochains mois. C’est un rêve devenu réalité pour elle, celle d’avoir un mariage de conte de fées. Depuis toujours, elle imaginait épouser un homme de son milieu, un "bon parti". Elle vient d'une famille aisée et n'a jamais manqué de rien. Fille unique, elle a toujours été le centre d’attention de ses parents.Avant de rencontrer Marco, elle avait d'autres projets, notamment voyager à travers le monde. Ses parents étaient prêts à l’accompagner dans cette aventure, et son compte en banque était bien garni pour l'occasion. Mais un soir, lorsque Antoinette, l’amie de Christiane, a croisé Marco, elle l’a trouvé séduisant et a commencé à envisager une autre possibilité pour sa fille : ne pas laisser Vicky mener une vie d’aventurière, mais plutôt épouser un homme stable et bien pos