Zora
Après plusieurs essais et une épaule droite endolorie, je peux affirmer que la porte est bien fermée et sous bonne garde, d'après les chuchottements que j'entends. Ils ne m'adressent pas même un mot. Je viens de gagner un galon encore dans la catégorie paria... La seule autre issue est également bien gardée, 2 loups se trouvent sous ma fenêtre. Lorsque j'essaie de leur parler, ils ne font que m'ignorer. Quand je les insulte aussi, d'ailleurs...
Jen'ai donc rien d'autre à faire qu'attendre et ressasser les évènements de la joournée pour essayer de comprendre comment j'en suis arrivée là. J'ai beau essayer, rien ne me semble justifier ce traitement.
Je repense alors au poème :
Fille de la lune rousse
Puisses-tu verser ton 1er sang pur
à l'oraison de ton 18ème anniversaire
Pour que tous se repaissent de ta magie
Fille de la lune rousse, à l'oraison de ton 18ème anniversaire... Je me demande...
Je suis née lors d'une lune rousse, au cours d'une nuit printannière où le froid a gelé une grande partie de la végétation, détruisant toutes les récoltes à venir cette année là. Une des lunes rousses les plus puissantes jamais observées. Et bien sûr, pour couronner le tout, je suis née rousse, les cheveux presque rouges, dans une meute qui ne comprend que des cheveux aussi sombres que le regard de notre alpha. J'étais donc toute désignée pour être mise de côté, pour être LA coupable, celle qui attire chaque petit malheur de la meute.
Et fait exprès, mon 18ème anniversaire tombera au premier jour de la prochaine lune rousse, annoncée elle aussi possiblement dévastatrice. Mais un 18ème anniversaire n'est pas une date particulièrement importante dans une meute, tout les membres ayant déjà trouvé leur loup ou leur louve entre 13 et 16 ans.
Ce n'est pas mon cas, je n'en ai peut-être simplement pas. Mais pourquoi me garder vierge jusqu'à mes 18 ans. Et ce sang versé ? Le verbe se repaitre ? Prévoient-ils de me cuisiner en zora au pot pour le festin de la meute ? Vont-ils me sacrifier au prétexte d'un poème en faisant couler mon sang ? Suis-je en train de sombrer dans la folie en m'imginant au coeur de ce poème ou d'une prophétier quelconque ?
Rah, je deviens folle dans cette chambre !
Alors je reste là, pendant des heures, à faire tournoyer totes sortes de pensées, à échaffauder de nouveaux plans pour m'enfuir ou pour tuer. Oui, tuer férocement tous ceux qui me font vivre cet enfer dans lequel je suis si faible et pathétique.
Dans le tourbillon des toutes ces pensées, je mange sans y penser le plateau qui m'est donné au cours de la journée suivante. Un seul plateau, contenant une assiette de purée et une grande cruche d'eau. Je ne suis vraiement pas dans un palace, ici. Il me reste un peu d'humeur au bout de 24 heures, je tiens quand même assez bien le coup, je m'amuse intérieurement.
Je décide alors de m'évader mentalement, en repensant à ce bel inconnu, à sa main posée sur ma taille et ma tête contre son torse musclé... Je n'ai pas trop de difficulté pour m'imaginer une suite. Il me propose de m'enfuir avec lui, pour visiter le monde. Je m'endors doucement dans les bras du bel homme aux yeux d'un vert profond, l'imaginant me caresser les cheveux et me murmurer des mots doux.
Et l'instant d'après, je me réveille en sursaut lorsqu'il hurle comme une urgence mon prénom et me demande de me réveiller". J'ouvre les yeux et me lève prestement, toute paniquée et encore ensuquée.
J'ai du mal à réaliser que quelque chose cloche. Pas de loup sous ma fenêtre. Pas de bruit autour de ma chambre. Et puis un énorme bruit, comme une déflagration, une explosion, qui semble loin de ma chambre.
Je me réveille tout à fait et saue par la fenêtre, sans prendre le temps de predre quelque affaire que ce soit, tant pis, c'est maintenant !
Et je cours, pour des jambes humaines les miennes sont très rapides. Je cours le plus vite et le plus longtemps possible. Je me dirige vers la ville avec l'espoir d'emprunter un bus ou un train. Je peux même faire du stop. Mais je file aussi vite que mes jambes le permettent.
Au bout de quelques heures, je ne peux que difficilement avancer, mes jambes refusant de m'obéir, percluses de douleurs. Je suis à la périphérie de la ville. Me cacher dans les buissons ne servirait à rien, ils me trouveront à mon odeur. C'est un des nombreux inconvénients d'appartenir à une meute de loups...
Je me repose un peu, au milieu de quelques buissons, pour reprendre mon soufle. Je n'ai presque rien mangé depuis 36 heures, il fait déjà nuit et je n'ai pas pensé à prendre ni des provisions, ni de l'eau et pas non plus d'argent pour m'en offrir.
Je commence déjà à me sentir faible et je vacille un peu quand je veux me lever de ma cachette pour m'approcher de la ville. Je parviens tout de même à traverser la route, mais je m'écroule, impuissante, une fois de plus, sur le bas côté de la route.
Volken"Nous sommes donc mercredi. Dans 6 jours, je fêterai mon anniversaire;" déclare Zora. Je ne sais pas quoi penser de son attitude. Elle semble presque... joyeuse ? C'est la perspective de son anniversaire ? Etrange, quand on pense qu'une meute projette de la sacrifier et que Géna souhaite verser son sang. Sans parler de cette histoire de rester vierge jusqu'à son anniversaire. J'ai ma main posée sur son épaule et tout mon être réclame de la prendre toute entière. Vierge ! C'est un concept que mon loup ne peut entendre. Il pousse mon esprit à aller là où je ne dois pas m'aventurer, je ne peux pas penser à elle comme ça. Je ne pourrai jamais tenir. D'ailleurs, je n'y arrive pas, j'ai l'eau à la bouche en pensant à ma langue qui goûte sa peau. Je veux me frotter à elle, la serrer dans mes bras, l'embrasser et la caresser. Ma main qui remonte le long de sa hanche jusqu'à son sein que j'enpoigne pour le lécher doucement puis mordiller son téton. Mon autre main qui remonte à l'intér
GénaAh, ils redescnedent enfin de leur nuage. Le temps presse. Je me dirige vers la cuisine. J'ai déjà disposé 4 thés fumants sur la table lorsqu'ils nous y rejoignent. "Zora, je vais mettre les pieds dans le plat, même si nous ne nous connaissons que depuis 24 heures. A ma décharge, j'ai l'impression de t'avoir toujours connue."Zora semble buter sur mes paroles et fronce les sourcils. "C'est étrange, j'ai la même sensation, comme si j'étais enfin rentrée chez moi." me répond-elle. "Je sais que c'est un peu présomptueux de ma part, je viens d'arriver et je me proclame déjà des vôtres, mais j'ai vraiment cette impression, je ne sais pas l'expliquer"."Zora, écoute moi", je l'arrête pour recentrer la discussion."Entrer dans notre refuge est une sorte de test. Quiconque avec de mauvaises intentions ne peut pas entrer dans la maison.""Je n'ai pas de mauvaises intentions !" s'insurge-t-elle. "pourquoi m'évanouir alors ?"Elle semble s'affoler, aussi je la coupe à nouveau : "tu es entré
ZoraJe m'entends grogner. Je dois être en train de me réveiller. Je bouge légèrement, je me déploie, je m'étire, sans pour autant ouvrir les yeux. Je n'y suis pas prête. Je me bats pour me souvenir pourquoi je ne veux pas m'éveiller. Une image fugace, une impression de bien être. Oui, c'est ça. Je plisse fort les yeux pour rattraper cette sensation de bien-être. Mais rien. C'est parti. Je balance une jambe hors du lit, pour prendre un peu de fraicheur et tenter de me réveiller. J'ouvre un oeil. Je suis seule dans la pièce. La chambre chez Géna. Tout va bien, je suis en sécurité. J'ouvre le 2è oeil, je pose un pied par terre, et soudain c'est le choc. Je me souviens. Je l'aurais frappé si j'avais pu. Toujours à donner des ordres avec son air froid et supérieur. Et le plus exaspérant, c'est que sans même le voir, je sais que c'est Zolken qui m'a rattrapée quand je me suis écroulée. Je lui ai cette fois encore donné une piètre image de moi, loin de la femme forte que je désire devenir
Nous nous arrêtons devant une immense hutte en bois, surmontée de paille, qui ne détonne que par sa taille dans ce village. Des bruits sourds s'en échappent.Alors que nous nous y engageons, j'entends les bruits des chocs des corps qui s'entrechoquent les uns aux autres. 10 hommes et femmes en plein corps à corps, par groupes de 2. Ils ne nous remarquent qu'au bout de 10 mn. Je suis étonnée de trouver Lize parmis eux. Je l'imaginais plutôt aux fourneaux, petite femme replète avec un regard si bienveillant. Mais elle a l'air féroce et met son adversaire en difficulté. Je l'entends crier pour intimider et elle n'hésite pas à foncer sur lui, donnant l'impression d'une solidité ancrée dans le sol, bien qu'en mouvements permanent. Elle ne marche pas, elle danse, elle vole jusqu'à lui, se jette à son coup et d'une rotation qui semble si facile sate au dessus de son épaule, lui attrape la nuquue et le plaque au sol après l'avoir jeté par dessus son épaule. Tout être humain normal serait mort
VolkenQue s'est-il passé ? Qu'a-t-elle fait ? Un pouvoir. Elle doit avoir des compétences en magie. Réussir à éloigner et calmer un loup pourtant sur le point de céder à ses pulsions animales, c'est impossible. Alors d'une simple apposition des paumes... Elle ne veut pas de moi, elle vient de l'exprimer. Mais même là, au sol, ébettée, elle a quelque chose. Quelque chose qui m'attire. Et cette langue sur sa lèvre, comment aurais-je pu résister à ça ? J'étais à 2 doigts de la prendre.Je n'ose pas bouger, que puis-je lui dire ?Je décide de lui tendre la main pour l'aider à se relever, mais sans la regarder. J'ai trop peur de l réaction de mon loup. Même cette douche froide n'a pas complètement calmé l'attirance que nous avons pour elle. Je pourrais me perdre dans son regard, être tenté par ses lèvres pulpeuses ou la courbure de ses hanches.Elle n'accepte pas mon aide et se débrouille seule. Aucun de nous ne prononce un mot. Ai-je dépassé les limites. Souhaite-t-elle quitter la meute
ZoraJe le regarde du coin de l'oeil, faisant mine d'être toujours en méditation. Je vois bien qu'il hésite à me parler, dans sa posture et sur son visage. Il serre le point droit comme s'il s'obligeait violemment à faire ce qu'il ne souhaite pas, en l'occurrence, m'approcher. J'hésite en tre rire et dégoût.Je prends donc mon temps en m'étirant. Je lève doucement le bras gauche au-dessus de moi et je le tire doucement vers la droite à l'aide de mon bras droit. Le plaisir mêlé d'un corps soulagé et celui de le faire rager un peu pllus sont une vraie bénédiction pour mon moral. Et je répète l'opération du bras droit vers la gauche. Un délice.Je saute de ma souche pour me mettre à genoux et je vais cherccher le plus loin possible au sol avec mes mains. Je sens les noeuds au bas de mes reins se démêler. Je vais encore un peu plus loin pour en faire céder le plus possible. Je me relève lentement, de façon à ne pas perdre les biens faits de mes étirements. "En quoi puis-je t'aider ?", je