Vaseuse, je n'arrive pas à ouvrir les yeux. Où suis-je ? J'entends des voix étouffées. Quelqu'un ou quelque chose semble me renifler. Sûrement un rêve de loup. Je me rendors.
Des bruits de pas dans un couloir. La sensation de bouger, je suis pourtant allongée. C'est quoi encore. Eros veut me sortir du lit ? J'ai encore raté l'heure pour mes corvées ? J'essaie de me redresser à la hâte pour ne pas m'attirer plus d'ennuis. J'arrive à peine à ouvrir les yeux, je suis où bordel ?
A bien y regarder, je dois être à la clinique. Je panique à l'idée de devoir encore supporter les mains écoeurantes du vieux pervers, j'étouffe. Je me débats pour retrouver une respiration normale et là, je constate que je ne reconnais pas cette salle de soin. Je suis sur une table médicale et non ce maudit fauteuil. Tout à l'air propre, professionnel, comme dans un hôpital d'humains. Mi cabinet, mi salle d'opération.
Je me suis enfuie, ça me revient. Et je me suis évanouie. Quelqu'un a dû appeler les secours. Est-ce un infime espoir que je sens poindre à l'orée de ma raison ? Puis-je imaginer pouvoir m'enfuir et me sauver de la meute ? D'un coup, la lucidité revient : ils vont me retrouver si je reste ici. J'avise la perfusion à mon bras, j'arrache l'aiguille et le pansement. Je saigne un peu, mais ce n'est pas bien grave. Je me lève, encore un peu vacillante. Je me retiens au bord du lit pour trouver un peu de stabilité sur mes pieds. Bon sang, j'ai soif. Et faim.
Un verre et un paquet de gateaux sont posés sur une table à côté du lit. Je bois, quel bonheur de sentir l'eau fraiche couler de long de ma gorge. Mon corps se détend et je reprends encore un peu plus mes esprits.
Je m'aprête à ouvrir la porte lorsque j'entends des bruits de pas qui approchent. Je fais quoi ? Je reste en retrait derrière un paravent prête à courir pour m'échapper et je le vois.
L'inconnu aux yeux verts et aux cheveux mordorés. Grand, bel homme, un torse à se damner. Mais que fait-il ici ? Il observe le lit sans dire un mot et se tourne vers moi, captant mon regard entre les boisures du paravent. Je suis foutue.
Mes yeux restent verrouillés aux siens, comme s'il n'y avait plus qu'eux. Je me sens déstabilisée, comme en apesanteur, sans rien pour m'accrocher. Je plonge en moi et dans ses yeux en même temps. Mes membres s'engourdissent, je flotte et je suis bien. J'entends vaguement un bruit sourd, comme quelque chose qui tombe sur le sol. Il rompt le contact et je reprends d'un coup conscience, encore.
Le constat n'est pas joli. Il se précipite vers moi car je suis la chose tombée au sol et je me rends enfin compte que je suis en chemise d'hopital, les fesses à l'air, dans une position peu sexy et peu confortable.
"Tu m'entends, tu m'entends ?", s'inquiète une voix basse et grave, tellement sensuelle que j'ai l'impression qu'elle me caresse la peau et s'empare de mon coeur. La voix d'un crooner sexy qui vous fait courir des frissons dans tout le corps juste à l'écouter, qui vous enveloppe et vous réchauffe. Je ne vois plus que sa bouche et je suis pendue à ses lèvres en attendant ses prochains mots. Il me tient dans ses bras, toujours au sol, et son odeur m'enivre, je ne pense plus qu'à lécher ses lèvres. Mon corps se tend sous l'effet d'une vague de chaleur, je le veux.
Sans un mot de plus, il m'aide à me relever, et me soulève pour me poser sur la table d'examen.
"Je suis Volken, nous nous sommes déjà rencontrés il y a 3 jours. Tu ne crains rien, ici. Pour l'instant.
Comment te sens-tu ?"
Je ne dis rien, toujours sous le choc de ce que je pourrais qualifier d'envoutement. Je ne manque cependant pas ce qu'il a dit : Pour l'instant ? 3 jours ?
VolkenJe cours jusqu'au QG, où Garreth coordonne les recherches du reste de la meute sombre. Lorsque j'y parviens, je m'arrête seulement devant la salle de commandement. Deux loups gardent la porte et cinq personnes se trouvent dans la salle, autour d'une carte gigantesque. Garreth, Erin, fine tacticienne, Berty et Colorado, deux de mes généraux, ainsi que Lin, celle que je cherche, un petit génie de l'électronique.Je leur fait part de ma découverte, qui suscite beaucoup de colère et d'incompréhension. Comment ont-il pu placer ces caméras sans que nous les voyions ? Ils vont certainement nous donner plus de fil à retordre que prévu. Ils sont organisés, discrets et semblent parfaitement connaître le terrain. Le petit Tony ne serait-il pas le seul complice dans nos murs ? Je décide de faire venir tous nos atouts, hormis Zora, qui doit encore se reposer. Je n'ai déjà pas pu la protéger, je ne vais pas le jeter à nouveau en pâture aux loups sombres. Ils ne méritent qu'on les considère
ZoraJe suis dans la brume, je marche sans but. Je suis toujours déconnectée de mes émotions, je marche sans but, sans aucune raison. Je marche, tout simplement. Je me sens bien, je n'ai nu passé, ni avenir, juste le présent, vide et tranquille. J'entends des voix. Je ne m'en soucie pas, je marche. J'entends mon nom, mais quelque chose me dit que ce serait bien plus difficile d'y répondre que de rester là. Alors je marche, sans me laisser distraire. Paisible.Je sens de la chaleur dans la main droite, qui irradie bientôt dans le bras pour se diriger vers mon cœur. J'entends mon prénom, de plus en plus fort, qui traverse la brume. J'hésite, il m'appelle et mon cœur répond au son de sa voix. Je la reconnais. Je ne sais plus pourquoi je marche, mais je sens que tout sera difficile si je cède à son appel. Sans savoir en connaître la raison...Mon cœur devient douloureux, comme s'il me punissait. Il se languit de celui derrière la voix. Alors je crie, déchirer
Ces gars m'arrachent mes vêtements et mes couteaux, mon salut avec eux. Sans eux, je suis fichue. Mais Géna survivra peut-être, c'est le principal. Ils me forcent à me mettre à genoux, et je m'exécute. Je dois d'abord penser à elle. Je vais tenir jusqu'à ce que Volken la libère, puis je pourrai mourir.Eros me tiens par les cheveux, j'ai toujours les mains attachées dans le dos. Il me force à avaler les engins de Gus et Lazar, à tour de rôle. Et quand Gus éjacule, il me force à ouvrir grand la bouche pour accueillir la semence et l'avaler. Je me retiens de vomir de justesse. Ils essaient d'en faire entre deux en même temps dans ma bouche et ils y arrivent. La tête me tourne, j'ai mal partout.C'est autour d'Eros de me présenter la chose. Une énorme chose. J'imagine que ce ne sera pas pire que deux, mais je me trompe. Je n'y arrive pas. I
GénaComment ai-je pu me trouver dans cette situation ? Volken ne voulait pas que j'aille ramasser des herbes médicinales trop loin du refuge et bien sûr, je ne l'ai pas écouté. Leurs piqûres m’assomment, j'ai du mal à mettre de l'ordre dans mes pensées. ZoraLa voiture s'arrête enfin, au milieu de la forêt. Je vois à travers les feuilles des arbres que le soleil est assez haut, il ne doit pas être loin de midi. Tony n'est plus dans la voiture, j'ai dû m'assoupir. Je m'étonne cependant d'avoir comme un lendemain de cuite, la bouche pâteuse, le mal de crâne, et quelque peu désorientée. Ils m'ont sûrement droguée.J'ai les mains attachées dans le dos. Le bouffon de Sombre, Eros, m'attrape par la corde qui m'entrave et me force à sortir de la voiture. Je ne résiste que pour la forme, car je n'ai qu'une envie, sortir de cette voiture et sentir l'air frais. L'habitacle empeste la sueur et la crasse, si caractéristique de tous ces rustres. "Alors, petite traîtresse, tu as cru nous échappe
ZoraLize et moi avons inspecté la maison, sans succès. Nous nous rendons au réfectoire pour voir s'il y a du monde. Il n'est que 21h, elle nous y attend peut-être pour manger avec les autres. Nous pressons le pas jusque là-bas, mais une fois dans le réfectoire, il n'y a pas trace de Géna. Seuls quelques âmes trainent encore ici, mais je ne reconnais personne. Je me propose de nous séparer. Je vais retrouver Garreth et Volken au refuge tandis que Lize va chercher quelques personnes de la garde, dont Logan et Hélène. A peine quelques minutes plus tard, j'entre pour la deuxième fois dans le refuse, en retenant ma respiration. J'espère de toutes mes forces ne pas m'évanouir à nouveau. J'avance, les yeux fermés de quelques pas, rien ne se passe alors qu'appelle Garreth et Volken. Ils doivent sentir l'urgence dans le ton de ma voix parce qu'ils répondent immédiatement à mon appel et apparaissent devant moi. "Zora, calme-toi, que se passe-t-il ?" me demande Volken. "Géna, je ne la trouv
ZoraJ'enchaine avec Logan. Je vois qu'il essaie de détendre son bras et son poignet et qu'il est plus en mouvement qu'au précédent combat. Mais cela ne suffit pas. Je feinte sur une de ses attaques et m'écarte en tournant sur moi-même pour passer de l'autre côté de l'arme, je le pousse d'un mouvement de hanches et il est déstabilisé. Il ne tombe pas, se rattrapant in extremis. Mais la fraction de seconde qui lui est nécessaire pour ça me permet d'avancer et de me positionner derrière lui pour placer ma lame contre sa gorge. Le matche est fini en moins de 2 minutes. Ils me regardent tous avec le même air que Garreth tout à l'heure. Serait-ce de la méfiance, de la suspicion ? Hélène se place devant moi, déterminée à ne pas se laisser faire. Nous tournons toutes les deux un moment l'une autour de l'autre. Je perds patience la première et j'attaque dans un mouvement classique vers l'avant, aussitôt paré par Hélène, qui contra attaque par une feinte à gauche, pour placer ensuite son at