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Chapitre 7: La Réunion

Penulis: Lucentia
last update Terakhir Diperbarui: 2025-01-28 21:54:57

Après quelques instants passés à l'extérieur, Andrew revint dans la salle de réunion, son visage marqué par une expression de tension maîtrisée. Il s'arrêta devant la porte de la salle de réunion et, d’un ton contrôlé mais légèrement distant, annonça :

— Mlle Alicia, nous commencerons d'ici quelques minutes.

Sans attendre de réponse, il se dirigea vers son bureau, manifestement désireux de se retirer un moment. Alicia, attentive à son ton inhabituellement déçu, sentit un élan inexplicable la pousser à le suivre. Mais alors qu’elle s’avançait dans le couloir, une voix grave et calculée l’interrompit.

— Eh bien, Mlle Alicia. J'espère que vous vous sentez à votre aise dans cette entreprise ?

Elle sursauta légèrement en se retournant. M. Mathias Levis, le directeur financier, se tenait devant elle, son sourire mince et presque glaçant.

— Oui, oui, Monsieur, tout va très bien, répondit-elle précipitamment, troublée par son regard perçant.

Elle s’excusa rapidement et reprit sa marche, son cœur battant plus vite qu’elle ne l’aurait voulu. L’attitude de Mathias la mettait mal à l’aise, mais elle refusa de s'y attarder.

Arrivant devant la porte du bureau d’Andrew, elle frappa doucement, mais n’entendit aucune réponse. Intriguée, elle poussa timidement la porte et découvrit une scène qu’elle n’avait pas anticipée.

Andrew était debout, le regard fixé sur une photographie qu’il tenait dans ses mains. Son visage, habituellement impassible et autoritaire, était marqué par une profonde tristesse. Il murmura d’une voix brisée :

— Papa, tu me manques tellement. Dis-moi comment gérer cette situation, je t’en supplie. Je me sens... impuissant.

Alicia, figée sur le seuil, fut saisie par la vulnérabilité inattendue d’Andrew. Une audace soudaine, qu’elle ne comprit pas elle-même, l’anima. Elle ouvrit complètement la porte et entra.

— Mlle Alicia ? Vous ici ? demanda Andrew, surpris, en essuyant rapidement son visage pour cacher toute trace d’émotion.

Elle le regarda, le cœur lourd de compassion. Ses yeux brillants reflétaient une lueur d’espoir et de détermination.

— Monsieur, écoutez-moi. Quoi qu'il se passe actuellement, je suis certaine que vous saurez vous en sortir. Gardez la foi et croyez en vous.

Andrew resta silencieux, abasourdi par les paroles de sa secrétaire. Il n’avait jamais vu une telle conviction chez elle. Sa présence, loin d’être intrusive, était étrangement apaisante. Après quelques instants, il se redressa et acquiesça.

— Vous avez raison, Mlle Alicia. Merci.

Gênée par sa propre audace, Alicia baissa les yeux et murmura :

— Je vous en prie, Monsieur.

Elle se racla légèrement la gorge avant de reprendre, tentant de retrouver un semblant de professionnalisme :

— Je crois que nous avons une réunion importante aujourd'hui.

Andrew hocha la tête, le visage désormais plus déterminé.

— Oui, vous avez raison. Allons-y.

Ils quittèrent le bureau ensemble et rejoignirent la salle de réunion, où Mathias et Rachelle les attendaient déjà, impatients.

— Eh bien, nous pouvons commencer, annonça Andrew en prenant place à la tête de la table.

Il se tourna vers Alicia et murmura doucement :

— Prenez des notes de tous les points abordés.

Alicia acquiesça, prête à s’acquitter de sa tâche. Pourtant, à mesure que la réunion avançait, elle ne put s’empêcher de remarquer les tensions croissantes autour de la table. Les discussions tournaient autour de la situation financière critique de l’entreprise.

Mathias, d’un ton assuré, finit par déclarer :

— Andrew, je pense qu'il faudrait envisager cette solution.

Le silence qui suivit fut lourd de sens. Alicia observa Andrew se figer, son regard s’assombrir brusquement. Après un instant, il répondit d’une voix froide et ferme :

— M. Mathias, trouvons une autre solution. La séance est levée.

Il se leva, coupant court à toute réplique, et ajouta en se tournant vers Alicia :

— Veuillez m’apporter ce rapport d’ici la fin de la journée.

Sans un mot de plus, il quitta la salle, laissant une atmosphère tendue derrière lui. Alicia était intriguée.

— De quelle solution s’agit-il ? Pourquoi M. Andrew a-t-il changé de mine à la seule évocation de cette idée ?

Alors qu’elle rassemblait ses affaires pour sortir, Rachelle l’interpella brusquement.

— Mlle Alicia, ce qui a été discuté ici reste confidentiel. Aucun employé ne doit être au courant de la situation de l’entreprise. Nous trouverons un moyen d’arranger les choses. Est-ce clair ?

— Oui, Madame. Comptez sur moi, répondit-elle timidement avant de quitter la salle.

Seule dans le couloir, Alicia murmura pour elle-même, l’air inquiet :

— Ma pauvre Alicia, tu es bien tombée…

Déterminée à terminer la saisie du rapport avant la fin de la journée, elle resta tard dans son bureau. Alors qu’elle était concentrée sur son travail, elle sursauta en entendant une voix derrière elle.

— Bonsoir, Mlle Alicia. Vous êtes encore là à cette heure-ci ?

Elle se retourna pour découvrir Mathias dans l’embrasure de la porte. Son sourire semblait à la fois chaleureux et calculateur.

— Euh… Oui, bonsoir, Monsieur. J’ai des documents à finaliser pour ce soir, répondit-elle avec précaution.

— D’accord. Bon courage, alors. Hélas, je me serais proposé de vous raccompagner, mais il se fait tard, ajouta-t-il, son ton légèrement ambigu.

— Ah, non, Monsieur, ne vous dérangez pas. De toute façon, j’en ai encore pour longtemps, répliqua-t-elle rapidement, cherchant à couper court à la conversation.

— Très bien, Mlle Alicia. Bonne soirée. À demain.

— Merci, Monsieur. À demain.

Alors qu’il s’éloignait, Alicia sentit un frisson lui parcourir le long du dos. L’attention que Mathias lui portait la troublait. Derrière son sourire poli, elle percevait une froideur dissimulée qui la mettait mal à l’aise.

Seule à nouveau, elle soupira profondément, ses pensées tournées vers les mystères qui entouraient cette famille et l’avenir de l’entreprise. Une intuition lui soufflait que les épreuves qu’elle traversait n’étaient que le début d'une embrouille bien plus complexe qu’elle ne pouvait l’imaginer.

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