Amara
L’atmosphère devient oppressante, le souffle d'Eryx se fait plus lourd à chaque instant. Il se tient là, immobile, et pourtant, son aura fait vibrer l’air autour de nous, déformant la réalité. La salle entière semble respirer au rythme de sa présence, et moi, je me trouve en plein centre, incapable de fuir.
Je sens l’électricité courir le long de ma peau, une énergie pure, effrayante. C’est comme si le sol lui-même était prêt à s’effondrer sous nos pieds. Chaque seconde qui passe, le poids de ce moment m’alourdit davantage. Il est plus qu’une simple créature. Eryx incarne la magie ancienne, la force des siècles passés, et pourtant, je suis là, prête à l’affronter.
Je me demande, pendant un instant, si ce n'est pas moi qui suis en train de me perdre dans cette quête, si ce n’est pas moi qui, au fond, suis la clé de tout cela. J’ai toujours cru que la prophétie parlait de nous, les héritières, les reines, mais maintenant, face à lui, je commence à douter. Est-ce que nous sommes prêtes pour cette responsabilité ?
Selene semble lire dans mes pensées. Elle s’approche de moi, d’un pas silencieux, presque imperceptible. Son regard perçant se pose sur moi, et même dans cet instant de tension extrême, je ressens un réconfort étrange.
Selene – « Nous ne sommes pas seules dans cette bataille, Amara. La prophétie n’est pas seulement la nôtre. Elle est celle de tous ceux qui osent défier ce qu’il est. Et tu sais que nous sommes prêtes. »
Son ton est calme, mais il y a une certitude dans sa voix qui fait battre mon cœur plus fort. Elle a raison. Nous ne pouvons pas reculer. Pas maintenant.
Thalia, de l’autre côté de la pièce, secoue la tête comme si elle rejetait quelque chose, comme si elle cherchait à libérer son esprit de l’emprise d’Eryx. La tension entre eux est palpable, presque physique. Elle s’avance vers lui avec une audace que je n’ai jamais vue chez elle, une audace qui, à cet instant, semble plus dangereuse que jamais. Elle se place face à lui, son corps tendu, ses yeux étincelants de défi.
Thalia – « Tu nous défies, mais tu oublies une chose, Eryx. Nous avons plus que toi. Nous avons la force de choisir notre propre destin. Et nous allons te le prouver. »
Elle frappe le sol d’un coup de pied, un cri qui déchire l’air, une explosion de magie brute qui s’envole en éclats dans la pièce. Je sens l’onde de choc, la puissance de son geste, mais il n’ébranle même pas Eryx. Il se contente de sourire, un sourire qui n’est ni cruel ni moqueur, mais qui contient une infinité de secrets, une promesse d'une douleur que nous ne comprenons pas encore.
Eryx – « Vous pensez être prêtes ? Vous êtes prêtes à tout sacrifier pour cette clé ? Pour ce pouvoir ? »
Je me tend, à la fois fascinée et effrayée par l’intensité de son regard. Une partie de moi veut reculer, fuir, mais une autre brûle de rage et de détermination. Oui, nous sommes prêtes. Nous n’avons pas le choix.
Amara – « Nous avons la force de créer notre propre destinée. Nous n'avons pas peur de ce que tu représentes. Pas plus que de ce qui se trouve dans cette prophétie. »
Eryx ricane, une note d’amusement dans sa voix qui m’agace profondément. Il se penche légèrement en avant, ses yeux d’un jaune incandescent brillent d’un éclat malicieux.
Eryx – « Vous croyez vraiment cela, Amara ? Vous êtes jeunes, vous avez encore tant à apprendre. Croyez-moi, tout cela ne sera pas aussi simple. »
Un silence lourd s’installe dans la salle, brisé seulement par le souffle d’Eryx et nos respirations précipitées. Je le défie du regard, me préparant à chaque mouvement qu’il pourrait faire. Je sais que ce moment est crucial, que nous devons affronter cette épreuve si nous voulons espérer briser la malédiction et comprendre la vérité de la prophétie.
Je sens une présence derrière moi. C’est Selene qui s’avance, et à la manière dont elle se tient, je sais qu’elle est prête à tout pour nous aider. Elle ne craint pas Eryx. Elle ne craint rien.
Selene – « Ce n’est pas ton pouvoir qui nous effraie, Eryx. C’est ce que tu caches, ce que tu sais et que tu ne veux pas partager avec nous. »
Sa voix est ferme, son ton tranchant. Elle lui fait face, une tension palpable entre eux. Eryx fronce les sourcils, visiblement perturbé par cette confiance sans faille. Il ne s’attendait pas à cette réaction. Et je sais que nous avons atteint un point de non-retour.
Eryx – « Alors vous voulez tout savoir, n’est-ce pas ? Vous voulez découvrir ce que vous ne pouvez pas comprendre. »
Ses paroles, lourdes de menace, résonnent dans la salle. Mais il n’a pas encore compris. Nous avons plus de force qu’il ne le croit. Nous avons le pouvoir de changer notre destinée.
Je fais un pas en avant, rassemblant tout le courage qui me reste, et je parle à Eryx d’une voix résolue, prête à tout pour obtenir ce que nous sommes venues chercher.
Amara – « Montre-nous ce que tu sais, Eryx. Montre-nous ce qui nous attend, si c’est ce que tu veux. Mais sache une chose : nous ne reculerons pas. Nous allons percer le mystère de la prophétie. Et nous utiliserons ce pouvoir, pas pour te servir, mais pour prendre le contrôle de notre destin. »
Eryx – « Très bien, Amara. Alors prépare-toi. La vérité que vous cherchez n’est pas une bénédiction. C’est une malédiction qui vous détruira. »
Ses mots sont une promesse de douleur, mais aussi de révélations. Il nous tend son défi. Nous ne sommes pas seulement face à une créature mythologique. Nous sommes face à nos propres peurs, à nos doutes, à notre avenir.
Eryx – « Vous êtes prêtes à affronter ce qui vous attend, dans les ténèbres, là où le pouvoir se cache ? À devenir plus puissantes que vous ne l’imaginez ? »
Je n’hésite pas. Ni moi, ni Selene, ni Thalia. Nous savons que ce que nous cherchons ici dépasse tout ce que nous avons connu. Mais c’est le prix à payer. Nous l’accepterons, peu importe ce qu’il en coûtera. Parce que nous ne pouvons pas abandonner maintenant.
Le pouvoir, la vérité… tout cela nous appartient. Et Eryx, que tu le veuilles ou non, tu seras notre clé.
AmaraLe vent secoue les branches des arbres autour de nous, et une atmosphère lourde et pesante enveloppe chaque pas que nous faisons. L’obscurité de ce monde se fait de plus en plus palpable à mesure que nous avançons, comme une présence invisible qui attend, prête à se saisir de nous. Eryx est juste à côté de moi, sa silhouette imposante contre le ciel nocturne. Pourtant, quelque chose dans son silence me trouble. Il marche sans un mot, son regard fixé sur l'horizon comme s'il cherchait quelque chose, ou quelqu'un, que nous ne pouvons pas voir.Nous avons traversé des terres dévastées, des royaumes tombés en ruine sous les assauts de guerres sans fin. Et maintenant, nous sommes là, dans ce lieu maudit, un lieu où les secrets de notre destin nous attendent. Pourtant, malgré la lourdeur de l'instant, Eryx n’a pas dit un mot depuis que nous avons décidé de l’implorer de nous suivre. Une décision que, même si nous avons prise ensemble, reste suspendue dans l’air comme une promesse non
AmaraNous avançons à travers la forêt, l’air lourd et humide comme une couverture écrasante. Le vent semble avoir cessé de souffler, comme si même la nature elle-même retenait son souffle. Le silence est assourdissant, mais il est nécessaire. Nous ne pouvons pas nous permettre le moindre faux mouvement. Nous savons tous que des forces immenses, invisibles et implacables nous épient à chaque instant. Cette terre maudite nous observe, attendant une occasion de nous engloutir, et je ne peux m’empêcher de me demander combien de temps nous resterons encore intacts.Eryx marche juste à côté de moi, son silence pesant. Je sais qu'il n'a pas encore complètement accepté de nous suivre. Il lutte contre cette alliance imposée, mais il n'a pas le choix. Les paroles de Selene ont marqué quelque chose en lui, même si sa fierté le pousse à garder ses distances. Je ressens cette tension dans l'air autour de nous, comme une corde tendue prête à rompre.Mais, quelque part au fond de moi, une petite vo
AmaraLe silence est devenu oppressant, comme une chape de plomb tombant lentement sur nous. Le vent ne souffle plus, la forêt est figée. Chaque pas résonne de manière inquiétante sur le sol couvert de feuilles mortes, comme un écho annonciateur d’une menace invisible. L’air devient plus lourd, chargé d’une énergie sombre et palpable, et je sais que ce n'est qu'une question de temps avant que quelque chose ne vienne briser cette lourde tranquillité.Selene serre son poing sur le manche de son épée, prête à dégainer, tandis que Thalia se positionne à ma gauche, son regard scrutant chaque recoin de la forêt. L’atmosphère est électrisée. Nous attendons, les muscles tendus, la menace imminente suspendue dans l’air. Et puis, un bruit, léger mais distinct, brise le silence. Un craquement. Une branche cassée sous le poids d’un corps.Je vois les yeux de Eryx se plisser, son corps se tendant dans une vigilance parfaite, mais je note quelque chose de nouveau dans sa manière de se comporter. Il
AmaraLe combat est imminent. Nous nous tenons là, figés, face à la créature. Ses yeux brillent d’une lueur malsaine, des pupilles comme deux gouffres noirs, dévorant tout ce qui les entoure. Le vent se lève, sifflant à travers les arbres, secouant les branches comme si la forêt elle-même frémissait de peur. Pourtant, je ne bouge pas, mon regard ancré dans celui de la créature, un défi silencieux, un dernier acte de résistance avant le chaos qui s’annonce.Eryx reste en retrait, son corps tremblant malgré lui, ses yeux fixés sur la silhouette noire qui s’avance. Il veut fuir, mais une force invisible le maintient là. Il le sait autant que nous : cette créature ne lui laissera pas cette chance. Elle est son passé, son fardeau. Il n’y a pas de fuite possible.Selene se tient prête, son épée en main, le regard concentré. Elle sait que chaque mouvement doit être précis, qu'aucune erreur n'est tolérée. Elle peut tuer des hommes sans sourciller, mais ce qu’elle voit devant elle est bien plu
AmaraL’intensité de la bataille est telle que l’air semble vibrer autour de nous. L’obscurité s’épaissit à chaque instant, chaque mouvement, comme si la forêt elle-même devenait une entité vivante et hostile. Les créatures que la créature appelle à l’aide surgissent des ombres, déformant la réalité autour de nous. Des créatures semblant faites de brume et de cauchemar, leur forme à peine discernable, mais leur intention bien claire : notre destruction.Mais nous ne cédons pas. Chaque coup de l’épée, chaque flèche tirée, chaque souffle que je prends me semble plus lourd, plus percutant, comme si nous poussions tous nos limites. Nous n’avons pas le choix. Ce n’est pas seulement la survie qui est en jeu, c’est l’âme même d’Eryx et, par extension, de nous tous. Nous devons le sauver, et en le sauvant, nous nous sauverons nous-mêmes.Eryx, derrière moi, est en pleine furie. Il combat avec une violence pure, ses coups déchirant l’air, mais dans ses yeux, il y a quelque chose de plus : une
EryxLe calme qui suit la bataille est presque étouffant. Tout est devenu silencieux, et pourtant, je sens l’atmosphère vibrer d’une tension nouvelle, comme si l’air lui-même attendait une réaction de notre part. Nous avons traversé l’enfer ensemble, mais maintenant, un autre genre de lutte semble commencer. Un combat interne. Un combat de regards furtifs, de gestes involontaires. Un combat qui n'a rien à voir avec les créatures ou les ténèbres, mais avec nous-mêmes.Je me redresse, épuisé, mais pas brisé. Mes mains sont couvertes de sang, mais ce n’est pas seulement le sang de l’ennemi qui m’entoure. C’est aussi celui de mes propres remords. Amara, Selene, et Thalia se tiennent à quelques pas de moi. Leur présence est à la fois apaisante et enivrante. Mais il y a quelque chose dans l'air, quelque chose que je ne peux pas ignorer. C'est l'odeur du désir, celle qui flotte dans l'espace entre nous tous, mais que personne n'ose encore évoquer.Je me tourne vers Amara, qui est là, légèrem
(Eryx, Amara, Selene, Thalia)Eryx — L'odeur du désir flotte encore dans l'air, accrochée à la poussière, à la sueur et au sang. La bataille est terminée, mais une guerre plus subtile, plus intime, semble commencer. Ce n'est pas celle des épées, ni des armées, mais celle des âmes. Et celle-ci, je le sais, sera bien plus dévastatrice.Je suis en proie à une étrange sensation, comme si chaque mouvement, chaque regard échangé, me tirait inexorablement vers un abîme que je ne peux plus fuir. Il est trop tard. Les frontières entre nous se sont estompées, et malgré la violence de ce que nous avons vécu, il reste cette tension, plus palpable encore. Elle est là, tout autour de nous, dans les regards fuyants, dans les silences lourds, dans les gestes trop vite réprimés.Je me tiens là, dans cette pièce humide du bastion, un éclairage vacillant me donnant l’impression que tout ici est encore en train de se reconstruire, de se redéfinir. Le crépuscule arrive, et pourtant, tout semble figé, comm
(Eryx, Amara, Selene, Thalia)Eryx — Le vent souffle violemment à l'extérieur, hurlant contre les murailles du bastion comme une bête enragée. Mais le chaos extérieur semble pâle, presque insignifiant, comparé à la tourmente qui fait rage à l’intérieur. L’air ici est plus lourd que jamais, saturé des non-dits qui m'étouffent. Le calme apparent qui a suivi notre confrontation dans la salle est trompeur, car sous la surface, tout bouillonne, tout se brise et se reconstruit.Je ne peux plus ignorer ce que j’ai ressenti avec Amara, ni ce que j’ai vu dans les yeux de Selene. Et Thalia, elle, joue avec les fragments de nos vies comme une artisane habile, façonnant chaque geste, chaque parole pour son propre amusement. Mais tout cela m’échappe. Je suis pris dans un tourbillon, et je ne sais pas si je me noie ou si je nage encore.Je m'éloigne de la fenêtre, le vent de plus en plus fort fouettant mes cheveux. Une partie de moi veut m'enfuir, fuir cette situation, fuir cette attraction si palp
AmaraLe vent a changé. Il est plus froid ce matin-là, comme si la nature elle-même ressentait la tension qui flotte dans l'air. Autour de nous, la meute est en train de se rassembler. Le camp, qui jusqu’ici semblait un peu chaotique, commence à se structurer sous nos yeux. Et tout autour, je sens la force brute de ce territoire, prête à exploser.C'est à nous maintenant. Nous avons conquis ce terrain, mais plus encore, nous avons conquis leur loyauté, ou du moins, une partie de celle-ci. Mais la vraie bataille commence ici, dans ce que nous allons faire de ce pouvoir.Je me lève, l’odeur de la terre humide envahissant mes narines. Les bruits de la meute se sont atténués, les voix s’apaisent quand ils sentent notre présence. Eryx est déjà là, son regard impassible scrutant le camp. À ses côtés, Thalia et Selène, prêtes à ce que le monde les suive.Mais la question qui reste suspendue dans l’air, c’est : allons-nous réussir à gouverner cette meute ? Ou allons-nous sombrer dans le même
AmaraLe soleil ne s'est pas encore levé, mais une lumière incertaine commence à pénétrer lentement la vallée. Le vent est frais, une brise piquante qui chasse la chaleur de la nuit. Tout autour de nous, le camp est calme, bien trop calme. Les bruits de la guerre se sont dissipés, mais l'air porte encore la lourdeur de la violence de la veille. Le sol est marqué de traces de sang, la terre arrachée par les pas de ceux qui ont combattu. Et nous, nous sommes là, figés dans cet entre-deux, entre la victoire et la réconciliation.Nous n’avons pas encore trouvé la paix. Pas encore.Je marche à côté d'Eryx, ses pas aussi lourds que les miens. Il ne parle pas, et je n’insiste pas. Ses pensées, je les connais déjà. Il est comme moi, fatigué par ce combat incessant. Mais ici, pour l’instant, nous devons faire une pause. Pour organiser, pour réfléchir. Pas de course effrénée vers la prochaine bataille, pas encore.EryxLa tension reste palpable dans l’air, et je sens chaque muscle de mon corps
AmaraLa nuit a presque englouti la vallée, mais le silence qui suit la bataille est presque aussi oppressant que le bruit du combat. Les corps, un à un, ont été emportés, enterrés dans l’oubli ou laissés en friche pour que la terre s’en nourrisse. Je devrais me sentir en paix. Nous avons remporté cette victoire. Mais au lieu de cela, je ressens un poids lourd, écrasant, comme une chape de plomb sur ma poitrine.Je regarde Eryx. Il est là, silencieux à mes côtés, son regard toujours aussi impénétrable, ses poings encore serrés. Nous avons pris le contrôle de la meute, mais à quel prix ? Nous n’avons pas seulement pris leur territoire. Nous avons pris leur cœur. Et quelque chose en nous a changé. Peut-être pour toujours.EryxJe reste là, observant le camp, mais je sais que je ne peux pas détourner le regard. La guerre n’est jamais aussi simple que de simplement écraser un ennemi. Ce sont les conséquences qui viennent ensuite. La culpabilité. Le doute. La peur de ce que l’on devient. E
AmaraLa meute est tombée. L’ombre qui nous avait poursuivis pendant si longtemps s’est dissipée. Mais ce n’est pas la victoire que j’attendais. Ce n’est pas la satisfaction que j’espérais. La clairière est silencieuse, les corps inertes de la meute dispersés sur le sol, leurs regards figés dans l’agonie de leur dernière lutte. Et pourtant… je n’éprouve rien. Rien de ce que je croyais ressentir.Selène marche parmi eux, ses yeux froids, sans émotion. Elle a ce regard impitoyable qui me rappelle la raison pour laquelle nous avons agi ainsi. Pas par plaisir. Pas par vengeance. Mais parce que c’était nécessaire. Parce que leur présence était une menace. Une menace pour nous, mais aussi pour ce monde fragile qui existe encore entre l’ombre et la lumière.EryxJe me tiens à l’écart, observant. Mes poings sont encore serrés. L’adrénaline qui coule dans mes veines ne veut pas disparaître. J’ai besoin de le sentir, ce frisson, cette violence qui me fait respirer plus fort. Mais je sais que c’
AmaraLe vent est froid, mais il me perce à peine. Ma concentration est telle que rien ne m'atteint. Nous avons repoussé la créature, mais nous savons qu’elle n’est qu’une partie du puzzle. Une marionnette dans une danse bien plus grande. Et maintenant, nous devons aller au cœur de la meute. Là où tout a commencé. Là où la véritable menace se cache.Selène est à mes côtés. Elle est l’ombre qui guide nos pas. Sa présence est rassurante, mais je vois aussi l’incertitude dans ses yeux. Cette meute n’est pas comme les autres. Ce sont des chasseurs. Des prédateurs nés. Et leurs proies… c’est nous.EryxJe n’ai pas besoin de mots pour savoir ce qui nous attend. Chaque membre de cette meute est un monstre en soi. Pourtant, je suis prêt. Mon cœur bat au rythme du danger. Mes sens sont aiguisés, chaque bruit dans la forêt est un avertissement. Nous sommes sur leur territoire. Mais c’est aussi notre chasse maintenant. Nous n’allons pas fuir. Nous allons les traquer, les dominer, les prendre.Le
AmaraJe sens la chaleur de la rage m’envahir, chaque fibre de mon être vibrante de l’envie de protéger Thalia. Ses blessures m’arrachent le cœur, et chaque cri qu’elle pousse alimente ma fureur. Je ne sais pas combien de temps nous tiendrons face à cette créature, mais je suis prête à tout. Le monde autour de moi devient flou, tout ce qui compte c’est cette silhouette noire, cette chose qui semble dévorer la lumière.Elle me frappe. Mes jambes cèdent sous l'impact, mais je me relève, animée par une détermination dévorante. Le sol tremble sous nos pieds alors que je vois la créature se tourner vers moi, une lueur malveillante dans ses yeux, prête à détruire tout sur son passage.Et puis, tout change.Un cri puissant déchire l’air, plus fort que tout ce que j’ai entendu. L’ombre, même elle, semble hésiter. Une lumière blanche éclatante inonde la forêt, et la créature recule un instant, comme prise au piège par cette lumière pure.Une silhouette se découpe dans cette lumière. Une femme.
AmaraLe calme est devenu presque suffocant, un silence oppressant qui flotte autour de nous. Après les mots échangés, les regards chargés, une étrange tranquillité s’est installée, presque irréelle, comme si nous nous étions enfermés dans une bulle, protégés des fureurs du monde extérieur.Mais rien ne dure éternellement.Je m’appuie contre un arbre, les bras croisés, perdues dans mes pensées. Le vent souffle doucement, et tout semble presque trop paisible. Thalia est là, près de moi, mais elle garde ses distances, ses yeux fuyant les miens, pourtant je sais qu’elle est toujours présente, que l’ombre de ce que nous avons vécu hier flotte entre nous. Eryx, lui, semble plus distant, tout aussi perdu dans ses propres réflexions. Un étrange poids pèse sur nous, lourd de tout ce qui est non-dit, mais aussi de ce que nous venons de franchir ensemble.Soudain, un bruit. Un craquement. L’air devient plus lourd. Ce n’est pas naturel.Je relève la tête, mes sens en alerte, mes muscles tendus c
AmaraJe me réveille doucement, à peine consciente, comme si mon corps n’avait pas encore quitté l’étreinte de la nuit. Le soleil a commencé à se lever, et ses rayons viennent effleurer ma peau, réchauffant doucement mon corps encore engourdi. Mais je ne bouge pas. Je ne veux pas bouger. Le parfum de l’air, l’odeur de la forêt, et la chaleur persistante de leur présence me retiennent dans cette limbes entre le rêve et la réalité.Je tourne lentement la tête, et je vois Eryx, allongé près de moi, sa respiration profonde et régulière. Il semble serein, mais il y a cette tension dans l’air. La même tension que la nuit dernière, une tension qui n’a pas encore disparu. Je sens le poids de ce que nous avons partagé. L’intensité du moment, la fusion de nos corps, ce qu’il en reste… c’est un fardeau aussi lourd que délicieux. Nous avons franchi une limite. Je le sais. Nous l’avons tous fait. Et il n’y a pas de retour en arrière.Mais le matin… le matin est différent. Le silence qui règne dans
AmaraJe suis enveloppée de chaleur, de sueur et de souffle. Nos corps se mêlent encore, lents, rythmés par un désir qui ne faiblit pas. Il n'y a plus de distinction. Il n'y a plus de séparation entre nous. Chaque mouvement, chaque contact, chaque soupir semble se fondre dans le suivant, une continuité parfaite et infinie.Je suis sur lui, sur eux. Une pièce du puzzle qui prend forme sans fin. Mes lèvres, mes mains explorent, découvrent, réclament, alors que leur peau contre la mienne me fait frissonner, me fait frémir.Je sens la pression de sa main, forte et ferme sur mon dos, l’autre glissant lentement, explorant ma courbe, ma peau, la douceur de mes bras. Chaque geste qu’il fait est empreint de ce pouvoir qu’il exerce sur moi, ce pouvoir qui ne fait pas de moi une victime, mais une complice. Et quand ses lèvres trouvent la courbe de mon cou, je me laisse aller à un gémissement. Une réponse à l’appel silencieux qu'il a lancé.Thalia n’est plus à mes côtés. Elle est contre lui, leur