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Chapitre 4

Penulis: Zuzu
last update Terakhir Diperbarui: 2025-05-21 06:03:06

Après ma conversation avec Maele, je me sentis écrasé par le poids de la vérité. La révélation que Nyxia était une déesse cruelle changea tout. Les rêves qui m’avaient autrefois fasciné prenaient une tournure sombre, et l’idée d’un lien avec elle me terrifiait. Je savais que je ne pouvais pas accepter cette prophétie ; je devais fuir avant qu'il ne soit trop tard.

Une nuit, alors que la lune était haute dans le ciel, je pris la décision de quitter le village. J’emballai quelques affaires dans une petite sacoche, me glissai hors de la maison, évitant le regard de mes parents. Le cœur lourd, je me dirigeai vers la forêt qui bordait Thalor, mon esprit en proie à la tourmente.

À mesure que je m’enfonçais dans les ombres des arbres, une sensation de présence me suivait, comme si la forêt elle-même était consciente de ma fuite. Les bruits de la nuit semblaient s’amplifier, les feuilles bruissant sous le souffle du vent, chuchotant des avertissements que je ne pouvais saisir. Mon anxiété croissait, et je ne pouvais m'empêcher de ressentir que quelque chose rôdait derrière moi.

La marque sur mon poignet, la preuve de mon lien avec Nyxia, commença à brûler par moments. La douleur était vive, presque insupportable, et chaque fois qu'elle se manifestait, des visions fugaces m’assaillaient. Je voyais des images de la déesse, son visage magnifique mais terrifiant, et les ombres qui l’entouraient semblaient se mouvoir comme des serpents dans la nuit.

« Pourquoi me poursuis-tu ? » murmurai-je, désespéré, en me tenant le poignet. « Je ne veux rien avoir à faire avec toi ! »

Mais la forêt ne me répondit que par le souffle du vent. Je continuai d’avancer, déterminé à laisser tout cela derrière moi. Pourtant, plus je marchais, plus la tension montait. Je pouvais sentir la présence de Nyxia, comme une ombre qui me suivait à chaque pas. Parfois, je croyais voir son image se dessiner dans le flou de ma vision, une silhouette majestueuse et menaçante.

« Elian… » chuchotait une voix dans le vent, douce et sinistre à la fois. « Tu ne peux pas fuir ce qui est destiné. »

Je me retournai brusquement, mais il n’y avait rien. La forêt était silencieuse, sauf pour le bruit de mon propre cœur qui battait à tout rompre dans ma poitrine. La peur de perdre mon humanité me rongeait. Que m’arriverait-il si je continuais à ignorer mon lien avec la déesse ? Était-il vraiment possible de fuir mon destin ?

Les pensées se bousculaient dans mon esprit. D'un côté, je voulais me libérer de ce poids, de cette prophétie qui semblait me condamner. D'un autre, je ressentais un appel irrésistible, une partie de moi qui désirait comprendre ce qui se passait.

« Qu’est-ce que je dois faire ? » m’écriai-je, la voix résonnant dans le silence de la forêt. « Je ne veux pas être son serviteur ! »

« Tu es déjà à moi, » répondit la voix, plus forte cette fois, et je sentis un frisson glacial me parcourir l’échine. « Accepte ton destin, et je te donnerai tout ce que tu désires. »

Je me mis à courir, poussant mon corps à travers les sous-bois, les branches fouettant mon visage. Mais peu importe la vitesse à laquelle je courais, je ne pouvais échapper à la sensation d’être observé, d’être lié à quelque chose de plus grand, de plus sinistre. La marque sur mon poignet brûlait encore plus intensément, et je savais que je ne pouvais pas fuir cette réalité indéfiniment.

La lutte intérieure devint insupportable. J’étais tiraillé entre le désir de liberté et l’obligation de répondre à l’appel de la déesse. La peur de perdre mon humanité, ce qui faisait de moi un simple mortel, me hantait. Était-il destiné à devenir un instrument de Nyxia, ou pouvais-je encore choisir mon propre chemin ?

Au bout d'un moment, je m’effondrai contre un arbre, le souffle court. La forêt semblait se refermer autour de moi, et je fermai les yeux, essayant de chasser les pensées qui me tourmentaient. Les murmures continuaient de m’assaillir, mais je me concentrai sur ma respiration, sur le battement de mon cœur.

« Je ne suis pas prêt à abandonner qui je suis, » me répétai-je. « Je ne suis pas un jouet dans ce jeu. »

Mais à chaque seconde qui passait, je savais que la décision que j’avais prise en fuyant ne serait pas sans conséquences. Les ombres de la nuit m’entouraient, et je pouvais presque sentir Nyxia, tapie dans l’obscurité, attendant le moment où je céderais.

Je me redressai, le regard déterminé. Je devais trouver un moyen de contrôler cette connexion. S'il était vrai que j'étais lié à la déesse, je devais découvrir comment faire de cette relation une force, pas une faiblesse. C’était là le choix que je devais faire : entre la fuite et la confrontation.

Avec un dernier regard vers la profondeur de la forêt, je me mis en marche, prêt à affronter mon destin, mais cette fois avec la volonté de ne pas me laisser submerger. La nuit était à la fois une mère et une prison, mais je m’engageai à forger mon propre chemin au milieu des ombres.

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